
L ’efpèce ne paraît pas s’étre étendue fort au-delà
des Tropiques^); mais elle eft très-nombreufe dans les
lieux qu’elle fréquente. A Cayenne, nous dit M. de la
Borde, « il y a cent noddis ou thouaroux pour un fou
ou une frégate; ils couvrent fiir-toutle rocher du Grande
connétable, d’où ils viennent voltiger autour des Vaifc
féaux, & lorfqu’on tire un coup de canon, ils fe lèvent
& forment par leur multitude un nuage épais. » Catefby
les a également vu pécher en grand nombre, volant en*
fembie & s’abaiffant continuellement à la fUrfàce de la
mer, pour enlever les petits poiflons, dont les troupes en
»pour chercher à fc repofer, & ies matelots les prennent en fe
» couchant fur le haut de la dunette, & en tendant la main fur
laquelle iis , ne font pas de façon de fo fpofer. » Mémoires communiqués
par M . de la Borde, Médecin du Roi à Cayenne.
(e ) Catefby, tome I , page 88. -U « Nodies & o'ifeaux d'oeufs ( qui
» parodient être quelque efpèce d’hirondelle de m». ) Par 27 degrés
» 4 fécondes latitude Sud, & 103 degrés 56 fécondés longitude
Oueft, dans les premiers jours de mars. » Second Voyage du capitaine
Cook, tome I I , page iy y .tc Le 2.» février, par3 3 degrés 7 fécondés
»latitude fud, & 10a degrés 33 fécondés longitude oueft (en
» rentrant vers le Tropique ), nous commençâmes à voir des poiffiâns
» volans; des oifeaux d’ceufs & des hodies, qui, à ce qu’on dit-, ne
» vont pas à plus de foixante ou quatre-vingts lieues de terre; mais
» on n’eft pas affiné de cela : perfonne ne fait à quelle diftance
» s’écartent des côtes les oifeaux de mer ; pour moi>, je ne crois
» point qu’il y en ait un féul for lequel on puifle compter avec
certitude pour annoncer le voifinage des terres. » Idem, ibidem,
page ï j 8 .‘— « On voit des noddys à plus de cent lieues de terre, »
Catejby, Carolin. tome I , page 8 8.
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