
qu’ils o n t au cou & aux cuifles (u); quoiqu’il fort faux
que ces oifeaux n’aient point de langue, & qu’ils crient
foir & matin, dit Steller, d ’une voix femblable au fou
d ’une petite trompette enrouée fx ) .
Ces cormorans de Kamtfchatka paffent la nuit raf-
femblés par troupes fur les faillies des rochers efearpés,
d ’o ù ils tombent fouvent à terre pendant leur fommeil,
& deviennent alors la proie des renards qui font toujours
à faffût. Les Kamtfchadales vont pendant le jour dénicher
leurs oeufs, au rifque de tomber dans les précipices
Ou dans la m er; & pour prendre les oifeaux même, ils
ne font qu’attacher un noeud coulant au bout d ’une perche,
le eormoran lourd & indolent une fois gîté ne bouge pas,
& ne fait que tourner la tête à droite & à gauche, pour
éviter le lacet qu’on lui préfente, & qu’on finit par lui
paffer au cou.
L e cormoran a la tête fenfiblement aplatie, comme
preferue tous les oifeaux plongeurs ; les yeux ib n t placés
très^en avant & près des angles du b ec , dont la fubftancô
e û d u re , luifante comme de la corne ; les pieds font
n o irs , courts & très-forts ; le tarfe eft fort large & aplati
latéralement; l’ongle du milieu eft intérieurement dentelé
en forme de feie, comme celui du héron; les bras
des ailes font allez lo n g s, mais garnis de pennes courtes,
ce qui fait qu’il vole pefàmment, comme l’obfervç
fu) Hiftoire générale des Voyages, tome 1, page 2 y a.
(x) Idem, ibid.
D U C O R M 0 R A N.
Schwenckfeld, mais ce Naturalifte eft le feul qui dife
avoir remarqué un oflelet particulier, lequel . prenant naif-
fence derrière le crâne , defeend, dit-il, en lame mince
pour s’implanter dans les mufeles du cou ( y ) .
L E P E T I T C O R M O R A N
OU L E N i G A U D. ( i J
X j A pefànteur ou plutôt la pareffe naturelle à tous les
cormorans, eft encore plus grande & plus -lourde dans
ce petit cormoran, puifqtldite lui a fait donner, par tous
(y ) à. tmnifr octipîtis nafcituT oßculum trium digitorém kngitudine „
ÿyod tenue», latmfculum., ab ortußnftm ih acutum mucïtmem.gracikfcit, &
mufculis colli implantatur, quak in mltà avt haftems yidete cmîgtti
Scfewénckfeld, pag. 2,46.
I l ) En Anglois , fhagg, cwn & fea-crow. « Les Lançfcâs,, j aux
^ j Ealkland , Onit appelé eçs oiièaux nigauds r à . caufé de' leur <*
ftupidité-, qui paroît fi grande ^ qu’ils ne peuvent pksfapprendre «
l éviter là mort, » Forflet, dans le fécond'Voyage d'ëLook, tome IV ,
page 3 0-.
H. Corvus aquaticus minor , ßye graccuhs palmipes, WilIughBÿ^ OrnithoT.
pag. 24p.—. Sibbald./Scot. illujlr. part. I l , Sp. 3 , pag.
Syndpf,-Idvi. pag. 123, n.° a , 4. — Gtdcculuspalmipes Ariftotèîif, feu
hprvüs aquaticus minor. Äidrdvande, Avi, fqm. III, _
Jonftôn , AvL pag. p j. — Gracutus palmipes ; corvus marinus, mergus
magnùs ni g er. Charleton, Exe fût. pag. 101 , n.° y i. Onomat|j pag. p j ,
n° VI. — Ceryus aquaticus minor. Rzaczynski, Auéhiar. hiß. hat. Polen.
Pag- 3 7 5 - — Plancus corvus minor aquaticus. Klein, AvE pag. 145,
n.° 6. — Pelecanus fibtus fufeus ; reâriçibus du ode dm. Lmnæus, Fauna
Suecica, n.° i l 7. — Pelecanus carunçulatus. Forfter; Obfery, pag. 34.