
troupent (i), dit qu’ils s’envolent du Strymon, & que
s’attendant les uns : les autres au pafîage de la montagne»
ils vont s’abattre tous enfombie & nicher for les rives du
Danube (k). Ce fleiive & le Strymon, paroiffent donc
limiter les contrées où ils fe portent en troupes du Nord
au Midi dans notre continent, & c’eft faute d’avoir bien
connu leur route que Pline les fait venir des extrémités
fèptentrionaies de la Gaule (l); car ils y font étrangers.',
& paroiffent l’être encore plus en Suède & dans les climats
plus Îeptentrionatîx, du moins fi l’ori -en juge par le
filence des Naturaiiftes du nord (m ) , car ce qu’en dit
Olaüs Magnus, n’eft qu’une compilation mal digérée,
de cé^que les Anciens ont écrit fur Yonocrotale, fans
aucun Élit qui prouve fon paflàge ou fbn féjour dans lés
contrées du nord. Il ne paroît pas même fréquenter
l’Angleterre, puisque les auteurs de la Zoologie Britannique
né le comptent pas dans le nombre de leurs animaux
bretons, & que Charleton rapporte qu’on voyoit dé fon
temps dans le parc de W indfor des pélicans envoyés- de
(i) Gregales ans font grus, olor, pelecan. Hifo. animal, iib. V I I I ,
cap. Xii.
$ (k) Et pelecanes (que Scaïiger & Gaza rendent mal par plate ce ) loca
mutant-, volantque a Strymone fluvio ad Danubium, atque ibi pariunt ; uni-
•yerfoe abeunt ; expedanturque a prioribus poferieres, preptereà qubdpriorum
profpeâus foper volantium mentis objeélu interdpitur poferioribus. Ariftot.
loto citato.
(t) Hift.:Nat. lib. X.
(m) Linnæus, Muller, Brtfnnich,
RuffiéY^' il s^n trouve en efïèf, & même.affez fréquemment
fur îes'.dacs ,de la Rulfre. rouge. & de . la
Lithuanie,, de même qu’en Volhiri-ie* en Ppdolie & en
Pokutie, comme le témoigne Rzaczynski (v);; mais non
pas jufque dans les parties- les; plus1 feptentrionales. .de
la Mofcovie, comme le prétend EMis» - En général ,ces
oifeaux paroiffent- appartenir fpécialement aux climats plus
chauds que froids. On en tua un, dë la plus grande taille
& qui pefoit vingt-cinq livres dans Pile de Majorque^
près de la baie d’Alcudia, en juin 1773 ($ ; il en.paroît
tous les ans régulièrement fur les lacs de Mantoue &
d’Orbitello ( q ) ; on voit d’ailleurs par un pafTagerde
Martial, que le»pélicans étôient communs dans le territoire
dp Ravenne (r ). On les trouye auffi dans 1 A fie
mineure ( f ) , dans la Grèce (t)>, & dans plufieurs; endroits
(n) Onomqflicon Zoïcum, pag. y 4*
(0) Auftuar. pag. gp p .
(p) Journal hiftorique & politique, 2. 0 juillet 1 7 7 3 *
(q) Belon,Jfature des Oifeaux, page 1 y y .
M Turpe Ravennqtis guttur onocrotali. Mart.,
(Si «c Des onocrôtaIes,lè nourrilïènt dans un lac qui eft au-delfus
de la vifté d’Antioche. Belon, Ôbfervations, page 1 6 1 .
jt) ce Noüs tuarnes à coups'de pierre ( aux1 environs de' Pâtras ]
Üq de ces-gtb's'oiféaux qtiè'riotis* appélonspélican; lés Latins, ettof «
crôtali, & les GreÇS Modernes tôubano; je» ne-fais fi c%qi£ le froid «c
qui i’empêchoit de voler; il a »un fa'ofous- le 'bec? ombrions finies ce
enfrir plus de quinze pots d’eau; auflj fesr>Grecs'cfifenv. qu’il v a4
porter de l’eau dans les montagnes aux petits oifeaux. Il efl
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