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* L E B E C- E N - C I S E A U X. (a)
L e genre de vie, les habitudes & les moeurs dans les
animaux, ne font pas auffi libres qu’oii pourrait l’imaginer
; leur conduite n’eft pas le produit d’une pure liberté
de volonté ni même un réfultat de choix, mais un effet
néceflaire qui dérive de la conformation, de l’organifàtion
Voyez les planches enluminées, n / k ; d é n p ] p ^ i a t k î | i
de Btf>en-cifeau}ç de Cayenne. . _
(a) The eut water, le coupeur d’eau. Catefby, .CaroRn. ' torn. I ,
pag. p o , avec une beüp figure. —- Avis Carolinenfis,, roflro tultriformî.
f ’etiveirtGdgopK. nàt., figuré du bec, tab. y 6.— Larùs pijcatôr attr,
rojlro depreffo, forfices referente ; par les Indiens de la; Guyanè, tayà-
taya, Barrèrê, Trance equinox, pag. 13 y,— Rygfhopfatiadorfo nigrpy
ventre qlbo. Idem, Ornithol. claf. I , Gen. 7 , Sp. 1. — Rypefyps nigra.
fubtus alba, rojlro barj rubro. Linnæùs, Syjl. naf• ,ed. X ,, Gen. 71«
Sp. f. — Plàtus rojlro cohico incequali. Klein , Avi. pag. 124, n.° 2'.
•— Avis Aladerafpatana major novaculee facie. Ray, Synopf. avi. pag.
j pq, t n.° 5 , avec une mauvaife .figure ,tab, fig. mut—Æd^yrifiM.
Glanur. pi. 2 81 , la figure du bec , fig. a. — Phqlacppcorqx. Moehriiig,
Avi. Gen. 109. Nota. On a pu remarquer combien dans toute la
nomenclature de Moefiring, les noms font pervertis de leur fehs
iiaïürel & appîiqüës d^uné façon bizarre : fa meprîfë d’appliquer ici
le nom de cormoran au bec-en-cifeaux, vient, fuivant toute apparence
, de i’expreffioiide Ray, qui, en le défignànt, fe fert du mot
de feà-crtmr. — Le bec-en-cifeaux. f Salerne, Ornithol. pag. 3 ^7. •—
Rychopjalia fuperne fufco-nigricans , inferne alba; capite anteriore conco-
lore ; reâicibus quatuor utrimqwe extimfs1 mndidis, fecundüm feapi longi-
tu d in em fufco notatis.. . . . Rychopfalia. Le bec-en-cifeaux. Brillon,
Ornithol. tome V I , page 223.
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& de fiëxerciëe de leurs facultés phoques ; déterminés
& fixés, chacun à la manière de vivre; que cette néëeffité
leur impofc & prèfèrii, nul ne cherche à l’enfreindre
ne peut -s’en écarter ; e’éiï pâr cette néeeffité tout aiîflï
variée que leurs formes, que ïfë font trouvés • peuplés
tous îles ' difiriéls de la Nature ; \l’aigle\ ne 'quitté point fos
rochers, ni le héron’fes rivages; l’un fond du haut des
airs for f agneau qu’il enlève ou déchire par le fou! droit
que lui donne la forée de fes armes, & par i’üfâgé* qu’il
fait de feâ forrès * cruelles ; l’autre le pied dans la fange
attend, à l’ordre* du befoin, le paflàge de la proie fugitive
| le pic n’abandonne jamais la tige des arbres,, à
l’entour de laquelle il lui eft ordonné de ramper ; la barge?
doit relier danl> ; f e marais ;r l’alouette dan S fol: ? filions ;
la fauvette dans fos bocages ; & ne voyons - nous pas
tous les oifoaux graniVOres chercher lés pays* habités &
foivre-nos cultures (b)! tandis que ceux qui. préfèrent
à nos. grains les fruits fàuvages & les baiesffeonftansà
nous fuir, ne quittent pas léslbois & les lieux efcarpéâ'
des montagnes, où-ils viventfdoin de nous & fèütà^avëel
la Nature qui d’avance leur a diélë fos ; loîx & donné
les moyens de les '■ e^citêP-, elle retient ia;; gelinotte fous
l’ombre épaifïè des fàpins ; le merle folitaire for fori rocher;
lè 5 loriot dans les' forêts dont il’ fait retentir les échos1,1
.f (h) Voye% ce qui eft dit volume. VI, page, 2 y h de cette Hijloire des
Oifedux, fur les perroquets qui fe' font portés dans la Caroline & à
la Virginie, depuis' qu*ori y a planté des'Vergée.' '''1