
Ære£tion ; il paroifffôit n’avoir rien perdu de fa liberté
naturelle ; i l étoit fur une rivière où il trouvoit fa vie
en happant de petits poiffons.
L E P L O N G E O N C A T -M A R I N .
Troifième ejpèce.
C ^E Plongeon, fort femblabje à notre petit plongeon
d’eau douce, nous a été envoyé des côtes de Picardie;
qu’H fréquente fur-tout en hiver, & où les pêcheurs l’ap-
peHentcÆ/-ffwr?»(chatde mer J, parce qu’il mange & détruit
beaucoup de frai de poiffon : fouvent ils le prennent
dans les filets tendus pour lesmacreufès, avec lefquelles
ce plongeon arrive ordinairement; car on obfèrve qu’il
s’éloigne l’été, comme s’il aîloit paffer cette faifon plus
au Nord : quelques-uns cependant, au rapport des matelots
, nichent dans les Sorlingues, fur des rochers où
ils ne peuvent arriver qu’en partant de l’eau par un effort
de faut, aidé du mouvement des vagues, car fiir terre
fl), ils font comme les autres plongeons dans l’impuiflànce
(l) «J'ai trouvé un jour deux de ces plongeons jetés au bord
» de la mer par les vagues; ils étoientcouçhés fur lefable, remuant
x> les pieds & les ailes, & fe traînant à peine; je les ramaflai comme
» des pierres ; cependant ils n’étoient point blefles, & l’un d’eux jeté
en l’air, vola, fe plongea, & fe joua dans i’eau à nos yeux» »
Obfervation communiquée par AI. Bâillon, de Adontreuil-fur-mer.
de
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de s’élever par le vol ; ils ne peuvent même courir que
fiir les vagues, qu’ils- effleurent rapidement dans une
attitude droite, & la partie pofférieure du corps plongée
dans Peau.
Cet oifeau entre avec la marée dans les embouchures
des rivières;^ les petits^jnerlans, le,frai de l’effur-
ügeon & du congre,' font'fes met!.de prçférenfce;; comme
if nage prefque auffivîte que des - autres, ôifeaux;,.voient:,
& qu’il plonge tauffi-bien qu’un poiffon', - il - a' tous, les
avantages poflibies pour fo fàifir de- cette proie .fugitive, |
Les jeunes, moins adroits &, moin%‘%^èrcé^;que les,
vieux, ne mangent que des chevrettes; cependanêfèls tins
& les aUtre^v dans toute! les‘iàifôhs, foht* extrêmement
gras. M. Bâillon qui a très-bien obfrr&él ces plongeons
fiir les côtes de Picardie, & qui nous, donne ces détails,
ajoute, que dans cette efpèce la fernellk diffère du mâle
par la taille, étant de deux pouces a peu-pr.ès -au-deffous
des dimenfions de celui-ci, qui font de deux pieds trois
pouces.-de la pointe du hec au bout- des-ongles-, & de
trois pieds deux pouces*‘de vôi ; le plirrriàgè dés ’féùnc^
jufqu’à la mué, efl d’un noir enfumé fàhs^aucune, de^
taches blanches dont le dos des vieux eft parfemé^
o Nous rapporterons àaeette-efjrècêr^ Comme, variétés
un plongeon à tête noire (m), dont M. Briffori a fait
là cinquième efoèce, en lui appliquant dès1 phrafès de
.Willüghby & de Ray, lefquellès" défignÇnt i’imbrim ou
.-.-.im) Çolyfnbus, tirca înfu/am Jerjey oedfus, ïWiMwgbbyiipsgiutefeÿfr
Oifeaux, Tome V I I I K k