
font ie marécage ; cependant les matelots & les aventurier^
des Antilles, s’en font ïbuvent repus. Dampier raconte
qu’une petite flotte françoiJ&qui échoua forTîle à’ Ave s ,
tira parti de cette reflburce, & fit une telle conlbmmation
de cm oifoaux, que le nombre en diminua beaucoup dans
cette île ($).
On les trouve en grande quantité , non-feulement fur
cette île d’Aves, mais dans celle de Remire, dtforiïout
au Grand-connétable, roc taillé en pain de fucre & ifolé
en mer, à la vue de Cayenne (y)} ils font suffi en très*
grand nombre for les îlets qui avoifinent la. cote de la
nouvelle Efpagne, du coté de Caraque & il paroît
que cette même efpèce fe rencontre for la* côte du
Brefd ( a ) , & aux îles Bahàma, où Ton aflurc qu*ils * (l)
car foit qu’ils fe iafîênt facilement de voler t ou qu-’iis prennént les
navires .pour des rochers flottans, auffitôt qu’ils en aperçoivent quelqu’un
, fur-* tout fi ia nuit approche, ils viennent incontinent le pqfef
deflus, & ils font-fi étourdis qu’ils fe faÿTçnt prendre fans peine,
Hijloïrt naturelle & morale des AntillesRotterdam, i 6 y.$, page 148.
(x) \ Voyage.autour du monde, tome 1 , page 66.
(y ) Barrère, France équinoxiale, page 122.
(l) P Ce qui fait que ces oifeaux, ainfi que beaucoup d’autres
» font en fi grande quantité dans ces parages, c’eft la multitude
» incroyable de poifîbns qui s’y trouvent & qui les. attire.j elle eft
a# telle, qu’à, peine ’ a - 1 - on enfoncé dans F eau des lighesaprèa
» lesquelles if y a vingt ou trente hameçons, qu’on les retire avec
un pojffojt ptis £ chacun. » Note communiquée par Modela Borde >
Médecin du Roi à Cayenne.
' (a) On trouve fur ces îles (Sainte-Anne, côte du Brefil), quantité