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tout au plus un pied neuf pouces, du bout du bec à
celui, dé la queue ; deux, pieds jwfqu’au bout des doigts»
& deux pieds & demi d’envergure ; tandis que le grand
plongeon en a plus de quatre, & deux pieds & demi
dut bec aux ongles. Du refte, leurs habitudes naturelles
font'-à peu-près les mêmes! :i'
On voit en tout -temps Ips vplongeons de cette efpèce
fur nos étangs, qu’ils ne quittent que .quand la glace les
force à le tranfporter fin* les rivières & les ruiflèaux
d’eau vive; iis partent pendant la nuit, & ne s’éloignent
que le moins qu’ils peuvent de leur premier domicile.
L ’on avoit déjà, remarqué, du temps d’Ariftote, que
l’hiver ne les faifbit pas diiparoître (h)-; ce Phiiofophe
dit aufft que leur ponte cft de deux ou trois oeufs; mais
nos chafleurs affinent quelle eft de trois ou quatre, &
difent que quand on approche du nid, la mère fe pré*
cipite ■ & fe plonge, & que les petits tout nouvellement
éclos , fe jettent à l’eau pour la iùivre. Au refte , c ’eft
toujours avec bruit & avec un mouvement très - vif
des ailes & de la queue , que ces oifeaux nagent &
plongent ; le mouvement de leurs pieds fç dirige en
nageant, non d’avant en arrière, mais de coté & fe
croifant en diagonale. M. Hebert a pbfèrvé ce mouvement
en tenant captif un de ces plongeons, qui,
retenu feulement par un long €1, prenoit toujours cette
H Pp Nmîra earum (mtrgus & gavia) cvndkur. Hift. animal.-Ab. V ,
cap. ix. v