
fonde fur ce que ces oifeaux, dont la grandeur eft la même,
ne diffèrent dans les defcriptions des Naturaliftes qu’en
ce que la mouette d’hiver a du brun par-tout où notre
mouette tachetée porte du gris ; & 1 on fait que le brun
tient fouvent la place du gris dans la première livrée de
ces oifeaux, fans compter la facilité de confondre l’une
& l ’autre teinte dans une defeription ou dans une enlur
minure. Si celle que donne la Zoologie Britannique pa*
roiffoit meilleure, nous parlerions avec plus de confiance:
quoi qu’il en foit, cette mouette que l’on vpit en Angleterre
fe nourrit en hiver de vers de terre , & les reftes
à demi - digérés que ces oifeaux rejettent par le bec%
forment cette matière gélatineufè, connue fous le nom
àz Jlar-sJiot ou fiar-gelly (k).
O
Après l’énumération des efpôces des goélands & des
mouettes bien décrites & diftinékment connues, nou$
ne pouvons qu’en indiquer quelques autres, qu’on pour*
Toit vraifemblablement rapporter aux précédentes, fi les
notices en étoient plus complètes.
i.° Celle que M. Briflbn dorme fbus k nom de petit#
mouette gdfe ( l j t tout en difant quelle eft de la taille^ de
la grande mouette cendrée; & qui ne paroît en effet différer
de cette efpèce ou de celle du goéland à manteau gris,
qu’en ce qu’elle a du blanc mêlé de gris fur le dos.
fjif Voyei la Zoologie Britannique , page 1 4 2 ,
l Ornifhplogie, tomç V I > poge I 7h
S..* Cette grande mouette de mer, dont parle An-
d e r f o p la q u e l le pêche un excellent poiffon, appelé
en Iiîande nmmagep / J’apporte à terre & n’en mange
que le ioie: fut quoi les payfarls inflruifent leurs enfans
à courir fur la mtxuettc auffitôt qu’elle' arrive à"terre, pour
lui enlever û proie,
Sf 3>°: î- ’o!ikau tué par M. Banks, par la lafimde de
1 degré 7 mimrtes nord, & la longitude de 28 degrés
50 minutes, & qu’il nomma mdtterte à pieds 'noirs ou
brus crepiidatûs'fnj. Le$‘,Cxcrémens dfe cet èifeaü parurent
d’un rouge - vif, approchant de celui de la liqueur dû
Coquillage hélix qüi flotte dans ces mers é^ '^ n 'p eù t
croire que ce coquillage lèrt de nourriture à l’oifeku. '
4.0 La mouette nommée par les infiïlages de Luçon *
tar'mgting; & qui, au oaraétère de vivacité qu’on lui
attribue, & à fbn Iwthmide de courir rapidement fur les
rivages* 1, peut également être la petite mouette grife ou
la mouette îkufë | j^ v
^ 5. La mouette du lac de Mexico, nommée par les
(m) Hiftoirê Naturelle d’Iflande & tfé Groenland, fcwtr 1, p a g e 8. S t
(n) Premier Voyage de ,;ôook, tome I I , page 23 2 .
(0) “ L ’hëlix eft un petit pqii/Tbn de la groffeur d’uni fîmaçon ôt
qui flotte fur l’eau ; il a une coquille très-fragile,.dans laquelle 'fe et
trouve uneiliqueur que l’animal jette quand on le ùbtlclre, & qui «
eft d’un rouge pourpre le plus beau qu’on puilTe'Vbir.,* Idem,
(p) G.r ia vlvijîma, ve/ocijime per littora difeurtens, taringting Luqx-
%ienfibus. Fr# Camel, D e avib. Philipp. Tranfaét. philofoph. n.° a,85«