
celle pour : fe . piller & fe. dérober réciproquement îa
nourriture ou la proie: tout convient à leur voracité^L* *
*(I)le poiffon frais ou gâté, la chair fànglante, récente ou
corrompue, les écailles, les os même, tout fe digère &
Ce çonfome dans leur eftomac^/ lls avalent l’amorce &
i’hameçon ; ils fe précipitent avec tant de violence, qu’ils
s’enferrent eux - memes fur une pointe que le pêcheur
place fous le hareng ou la péiamide qu’il leur offre en
appât ( i ) , dç cette manière n’eft pas la feule dont on
puiffe les leurer ; Oppïen a écrit qu’il fuffit d’une planche
peinte de quelques figures de poiffon, pour que ces
oifeau„x viennent fo brifer contre; mais ces portraits de
poiflbns dévoient donc être auffi parfaits que ceux des
raifms de Parrhafiusl
Les goélands & les mouettes ont également le bec
(g) cc S ’aî fouvent donné à mes mouettes dés Bu/ès, des corbeaux.,
* des chats nouveaux - nés, dés lapins & autres animaux & oMèaux
» morts ; elles les ont dévorés avec autant d’avidité que iès poifïbris ;
» j’en ai encore deux qui avalent très - bien des étourneaux, des
»alouettes marines fans'leur ôter une feule plume; leur gofier eft
un gouffre qui engloutit tout. » Note communiquée par AI. Bâillon^
( h ) « Elles rejettent ces corps lorlqu’elles ont abondamment
» d’autre nourriture; mais à défaut d’alimens meilleurs, elles confervent
» tout dans leur eftomac, & tout s’y confume par h chaleur de ce
» vifeère. L ’extrême voracité n’eft pas le feul caractère qui rapproche
» ces oifeaux des vautours & autres oifeaux de proie; les mouettes
» fouffrent la faim auffi patiemment qu’eux ; j’en ai vu vivre chez moi
neuf .jours fans prendre aucune nourriture. » Note du même Obfervateur.
,. Jl) Forftér, dans le fécond Voyage de Cook, tome J , page a p i •
tranchant, aloujé, aplati par Jçè côtéi fa pointe
renforcée & recourbée en croc, & un angle faillantala
mandibule inférieure;- ces caraétères .plus appareus& plus
prononcés- dan%.ies goélands, Ce marquent néanmoins ;
dans toutes les efpèces de mouettes; c’eff même.ce qui
ie$;fépare des. hirondelles de mer, qui n’ont ni le croc
à la partie fupérieure du bec, ni la faillie à l’inférieure,
fans compter que les plus-grandes hirondelles de mer
ïe'dont- moins • què phla petites mouettes. De pfuslf
les mouettes n’ont pas la queue fourchue, mais’pleine); *
leur jambe, ou plutôt leur tarfe, eft fort élevé, & même
les goélands & les mouettes foroient de tous'les oifeaux
à pieds palmés les plus hauts de jambes,-fi le flamant;
l’avocette & l’échaffe ne les avoient encore plus longûes',-
& fi démeforées qu’ils font à cet égard des efpèceS
de monftres (k j. Tous les goélmds & moüettes ont les
trois doigts engagés par une palme pleine, & le dpigt
de derrière dégagé , mais très-petit ; leur tête eft greffe,
ils la portent mal & prefque entre les épaulés , foir
qu’ils marchent ou qu’ils foient en repos ; flricourem
àffez vite for les rivages, & volent encore mie*ux: au-
deflus des flots; leurs longues aijes qui lorfqu’elles font
pliées dépaffent la queue, & la quantité^de plumes dont
leur corps eft garni, les rendent ' trèsflégers’ fiß; -ffl font
(h) Koyêi ci-après les , articles de^cès^oifeaux..
(I) « Nous difons en proverbe, tu es.aujp(Je'ger qu’une mouette.
Martens, dans le Recueil des Voyages du ,Nord,; Rouen, i 7 i l f ,
tome I I , page p j .