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dans les mêmes iieux avec la première ; on les trouve
également à l’île de i’Afcénfion.’ <fvIl y a, dit M. le
» yicomte de Querhoënt, dans cette île, des miüie|| de
» fous communs y les blancs font moins nombreux; on voit
» les uns & les autres perchés fur des monceaux de pierres,
» ordinairement par couples,-on les y trouvé à toutes
» les heures, & ils n’en partent que iorfque la daim lés
» oblige d’aller pêcher; ils ont établi leur quartier général
» fous le vent de l’île ; o.n les y approche en plein-jour,
» & on les prend même à la main. Il y a encore des fous
» qui diffèrent des précédens; étant en mer, par les \ô
P degrés 36 fécondes de latitude nord, nous en avons vu
qui avoient la tête noire (e). »
L E G R A N D F O U. ( f )
Troifième ejpèce.
S I oifèau, le plus grand de fon genre , eft de fa
groffeur de l’oie, & il a fix pieds d’envergure; fon
plumage eft d’un brun-foncé & femé de petites taches
le) Le capitaine Cook trouve àesfous blancs à l’île Norfolk. Second
Voyage, tome 111, page 341 .
lf ) Great booby. Catefby, Caroiin. tom. I , pag. 86, avec une
figure de la tête,— Plancus congener anferi Bajfano. Klein, Avi. pag.
144, n.| 3.— Sula fuperne faturaù fufca, albo maculata, cnpitiy colla
& peâore concoloribus, infime fordide alba; reâricïbus ''fifcis ; oculonm
ambitu mdo, nigricantc. Sula major. Brifibij., Ornithol. t, VI ,p. 4£7‘
D E S F OUS . , 373
blanches'fïir la tête, & de taches plu'slarges'fur la poitrine,
& plusdarges eùcptefpr le dos ; 1e ventre eft d’un blanc-
terne* ; le mâle a les. couleurs plus vives que la femelle.
Ce grand oifefù fè trouve fur les $é>tes de la Floride,
& fur les grandes rivièresk dfe -ë^tê^ contrée. « II fè
fbbmerge, dit CatelBy, & refte un' ternes “cekifidérable «
fous l’eau, ou l’imagine qu’il rentôntre dés requin#'ou
d’autres %raitds ' ÿoifîbns^voracès p qui' icwveût, tfeftropteni *
ou le dévorent, car plufieùrslfèis il m’efi arrivé de trouve»' «
fur. le rivage de bes oifeaux eflropiés ou morts.-
„ Un individu de cette eïpèce fut pris dans-ks environs
de la ville d’Eu Je 18 oélobre iy^a; furpris-très -loin
Cri mer par le gros temps, un coup de’veht Favoit fans"
doute amené & jeté-fur nos cotes ; l’homme qui le trouva
n’eut pour/s’en rendre maître, d’autre peine, que celle
de lui jeter fon habit fur le corps. On le nourrit pendant
quelque temps ; les premiers ‘jours il ne ioufoiFpâs fe
Laitier pour prendre le poiffon qu’on mettoit devant lui,
& il faîîoit le préfenter à la hauteur du bec pour qu’fl
$’en fàifit; il étoit aufft toujours accroupi & ne ÿouloit
pas marcher ; mais peu après s’accoutumant au féjour de
la terre il marcha, devint alfez'familier, & même fe. mit
à fuivre fon maître avec importunité, en faifant entendre
de temps en temps un cri aigre & rauque.(g)\
K (g) Extrait d’une lettre de M . l ’abbé Vincent, ProfeUeur au collège
de la. ville d’E u , inférée dans ie Journal de phyfiqué du mois de
juin 1773.-