
Je nid (z ) > foit même en les attrapant déjà grands dans
les pièges ou de toute autre manière^; car quoiqu’ils
foient très-làuvages dans l’état de liberté, une fois Captif
le fïammant parort fournis, & fomble même affeétionné;
& en effet il eft plus farouche que fier, & la même
crainte qui le fait fuir, le fubjugue quand il eft pris.
Les
Yt) « Je fouhaitois fort d’en avoir de jeunes pour les apprivoifer;
» car on en vient à bout, & j’en ai vu de Fort familiers chez le Gou-
» verneur de la Martinique. , . . En moins de quatre ou cinq jours.,
» les jeunes que nous primes venoient ’ manger dans nos . Nains ,
» cependant je les tenois toujours attachés, fans me fier trop à eux,
» car un qui s’étoit détaché, s’enfuit vite comme un lièvre, & mon
chien eut delà peine à l’arrêter. » Labat, Nouveau Voyage aux îles
d’Amérique, tome V III, pages 2 y 1 & 2 p 2.
(a) « Un flamant fauvage étant venu fe pofer dans une mare près
» de notre habitation, on y chaflà im flamant domefiique qui vivoit
flans la baffe-cour, & le négrillon qui le foignoit, porta le' baquet
» dans lequel il le nourrifloit, au bord dé j à mare à quelque dif»
•» tance, & fe cacha auprès; le flamant domefiique ne tarda pas à
» s’en approcher, & le flamant fauvage de le fuivre ; celui-ci .voulant
y* prendre fà part des alimens, le premier fè mit à le châflèr & à le
» battre, de manière que le petit nègre qui fàifoit le mort à terré,
» trouva Tinflant de le prendre en l’arrêtant par les jambes. Un de
» ces oifeaux, pris à peu-près de même , a vécu quinze ans dans nos
»baflè-cours; il vivoit de bon accord avec IeS volailles, & carefîbit
» même fes compagnons de'chambrée, les dindons & les canards
s, en les grattant fur . le dos avec le bec. II fe nourrifloit du meme
» grain que ces volailles, pourvu qu’il fut mêlé avec un peu d’eau;
» au relie, il ne pouvoit manger qu’en tournant le beç pour prendre
» Igs alimens de côté ; il barbotoit d’ailleurs comme les canards, &
■ n connoiffoit
D U F l a m m A n t Oll P h ÉN IÇOPTÊRE. 4 9 7
Les Indiens en ont d’entièrement p r M . de
Peirçf^t.§n" avôrt vu- de t^ç%tfamili%&j puifqu’il donne
plufieurs détails fur leur yie domeftiqué/j®. Ils mangent
plus de nuit que de jour, ,dit-il, & ,trempent dliris l ’eau
le pafii qu’ori leur donne ;jils Jfont fenfiblesjau froid &
^’approchent du feu jufqu’à feofiràler ^’es^piedsj. g| lorf-
qu’une de leur jambe eft,impotente, ils- marchent
l ’autre en s’aidant du bec- & l’appuyant à terro-somme
un pied ou une béquille ; ils dorment peu & netréppfent
que fiir une jambe, l’autre retirée'fous le ventre; rtearijconnoifîoit
fi bien ceux qui avoient->GÔUturii@' d’aVofr feinf dp lus«:
que; quand il av-oit faim il allait à: eux & les-dçoit, zteê le bècppar «:
les vêtemens ; il fe tenoit très-fouvent dans l’eau jufqu a mi-jambes , «
né changeait, giferé de place & plongeaïn.t dè’ffemps^eh; te^pp^ fa <c
^tête au fond, afin d’attraige^de^petits dqjit fK feV J lif«
nourri de-préférence au grain; quelquefois il fourbit? fur l ’eau emtè
la battant alternativement avec fes pattes, & en lieu ten ant par 1
le mouvement de fes ailes i-moitié^tenduesi^bne le plaifou point*«
à nager, mais à trépigner dai^ peu dpau; quindJl ‘toi^pSr il ne « .
fe relevoit que très-diffioHefeent/ auffi % xs’appu|àt|f^jarnais fur «
fon ventre: pour dormir ; il retiroit feulement une de fes jambes «
fous lui, refloit fius-I autre .comme fur un piquet, pafloit fon cou « .
fur fon dos, & - cachoit La -.tête entre le bout Je fon' aile & «
fort corps, toujours .du côte oppfôfé à la jambe qui étoit pliée. »
Lettre de M . Pommiés, Commandant 'de Milice .au,quartier de N ip^ f _
à "Saint - Domingue , communiquée -par M . le . déva{ie^Lefèbvrè^
JDeshayeSi
Ab indis domi alutitur; nam lY cicufatitur, Uefer. Ind. occid»
îib. I , çap. 11.
Peirefc. vita, lib. III.
Oifeaux, Tome VIII, R r |