dant les plus grandes rivières telles que la Seine, la Loire, la Garonne,
le Rhône ont, perdu beaucoup J ces fleuves essentiels qui font la principale
ressource du Royaume s’encombrent à leurs embouchures , ce qui détruit
insensiblement la communication des provinces ent’ re’lles, et le commerce
e-xterieur de la france. La Somme a Saint - Valéry, la Loire à Nantes, la
Garonne à Bordeaux, le Rhône dans la plaine d’Arles, sont ou seront bientôt
fermés pour les navires: les minutions de la marine furent arrêtées à
Arles près de deux mois en 1765 , une crûe du Rhône les fit déboucher;
mais quelle triste ressource que celle qui Cause elle même l’encombrement !
Les rivières moyennes sont dans un état encore pire , et perdent journellement
de leur navigation.
Lorsqu on aura remédié à cet inconvénient de la navigation sur nos
grandes rivières il restera bien des choses à faire sur les rivières- moindres.
L etablissement des moulins est surtout ce qui rend les environs des petites
rivières impraticables, par les rehaussemens excessifs que les propriétaires
ont faits aux digues et aux chaussées, ainsi qu’aux radiers d’amont des
moulins: parla .on a inondé les plaines, on les a rendu mal saines, et l’on
a force les habitans d abandonner des terreins qu’ils ne pouvoient plus
cultiver. Mais ce n’est pas à ces malheureuses vallées que se bornent les
vapeurs et les exhalaisons dangereuses que la submersion occasionne; élevées
dans la ir elles s’y condensent, et portées par les vents sur les contrées
voisines, elles vont les infecter,', comme les- vapeurs des marais Pon-
tins font sentir jusqu a Rome leur pernicieuse influence. Les hommes les
animaux-, les productions même de la terre s’en ressentent, et donnent
lieu a des maladies épidémiques, qui font si souvent des ravagés avant que
le caractère en soit connu. Il faut voir les horribles cfie!s de cette infection
dans 1 ouvrage où M. le Comte Marin Carburi^de Ceffalonie raconte
ses travaux pour le monument élevé a la gloire de Pierre le grand.
Les riverains ont entrepris partout sur la navigation des rivières , et
il semble que les plus importantes et les plus belles rivières ayent souffert
le plus de ces déprédations. Tantôt ce sont les pilotis, et des ouvrages faits
sur les rives pour se procurer des attérissemens fâcheux, tantôt des-moulins
dont les radiers ont été élevés .à trois ou quatre reprises, pour se procurer
des chûtes d’eau plus considérables ; ici des chemins de hallage interceptes,
qui mettent dans un danger continuel les bateaux, les bateliers,
et les chevaux de tirage; là des plaines fertiles inondées, par des retenues
deau egalement nuisibles à la culture et à la navigation. Tous ces maux
sont connus et les plaintes en sont portées journellement aux Administrateurs.
La rivière de Bordeaux est sur tout dans ce cas-là. Les hallages
du Vivarais n’ont plus la largeur de l’Ordonnance, les chevaux de tirage
sont obligés d’être souvent dans l’eau, ce qui en fait périr un grand nombre.
Les digues rompues en différentes parties du Rhone, rendent le tirage
impossible en plusieurs endroits; les moulins de la Quarantaine a Lyon,
les ruines du pont de Vienne , les rochers de St. Andeol et de Valence
augmentent les danger de cette navigation.te
§. 174. Auch in England versanden die Flüsse. Die Themse,
Saverne, Mersey und Trent haben stets an Seichtigkeit zugenommen.
Während längs und über den kleinen und mittleren
Flüssen hin mehrere Millionen kostende Canäle angelegt sind ,
hat man wenig zur Verbesserung der Flüsse gethan und sie nur
als Mühlwässer benutzt. Sie überschwemmen daher auch jährlich
grofse Bezirke und führen die Uferlande fort.
§. iy 5. In Spanien hat der Guadalquivir eine Menge Inseln
, Krümmungen und Seichten erhalten und sein Bett ist dergestalt
erhöhet, dafs es bis Sevilla nicht mehr wie ehemals Seeschiffe
trägt. Mehrere Flüsse in Spanien haben gleichfalls ihre Betten
bedeutend erhöhet.
§. 176. Noch weit nachteiliger als in diesen Ländern sollen
die Flüsse in Portugal für die Uferlande strömen, weil ihre
Betten inmer mehr mit Kies und Sand angefüllt worden sind,
indem es auch dort an der Anwendung zweckmäfsiger. Mittel
fehlt.
§. 177. Die erneuerte Austrocknung der Pontinischen Sümpfe
konnte in Italien blos deswegen nicht bewerkstelliget werden ,
Weil sich mehrere grofse Familien des Fischfanges wegen, dagegen
beschwerten. Es erheben sich in diesem schönen Lande die Flufs-
betten auf eine schreckliche Art. Die Etsch, die Adigetto, derTar-
taro , der Po mit seinen drey Hauptarmen , der Reno und Pana-
ro bilden ein Flufs-und Sumpf-Chaos, das stets höher steigt,
die schönsten Gefilde Italiens bedeckt hat, und noch fortdaurend
weite Landstrecken zu begraben droht. Zwischen Bologna, Ferrara
und dem Adriatischen Meere bis Aquileja und dem Isonzato
ist dieser Wirrwar von Bächen , Flüssen , Lagunen und Sümpfen
zum gröfsten ! Mit ihm wird man zum Theil aus dem IV. und