
Méthode de
M. Clément
d'encajlrer les
contre fiches
pour ne point
ajfoiblir les
poteaux tourillons.
P l a n c h .
X X X I I I ,
Fig. 4.
Maniéré dyaf-
fembler les entre
244 A r c h i t e c t u r e H y d r a u l i q u e , L i v r e I ,
La tête des goujons de fer qui lioient les tenons des entretoilés,,
bracons 8i montans, étoit enfoncée de 1 pouces dans le bois ; on
en avoit bouché enfuite levuide avec une cheville de chêne trempée
toif es avec
les poteaux
tourillons &
bufqués, & de
tailler les
chamf'ains de
ces derniers.
Dimenfions
des bordages.
dans le goudron liquide, pour ôter les voies d’eau.
3 81. On obfervera que les contrefich.es ou premiers bracons G,,
étoient placés à 4 pouces au-delfus des entretoifes, de crainte
d’affoiblir les mortoifes voifines. Pour éviter cet inconvénient,,
on peut, comme le pratiquoirM. Clement, encaftrer chaque
contrefiche dans des entailles faites à la face du poteau tourillon,
& à celle des entretoifes répondant au bordage. C ’efl de quoi l’on
pourra juger en confidérant la Figure 4 de la Planche X X X I I I *
qui repréfente en grand une contrefiche, dont la furface R O Q
eft vue du même lens que fur le venteau , en imaginant que les-
parties N O , O P, font logées dans l’épaiffeur du montant Si de
Tentretoife , fur le revers de la carcaflè dont nous parlons, ou
l ’on fuppofe qu’eft appliqué le bordage, au contraire de ce que
nous avons dit précédemment. Pour plus d’intelligence, il faut'
regarder la Figure 4 comme un morceau de bois de 1 1 pouces;
d’épaiffeur, taillé de façon à former la bafe N X O Y P Q R , Si
les trois reliefs S , T , G , de 7 pouces au-deffus du fond Z , relié’
de 4 pouces d’épaiflèur ; les languettes S , T auffi de 4 pouces
lefquelles tiennent lieu de tenons. Voulant placer cette pièce,,
on taille le poteau tourillon Si l’entretoife, de maniéré à pouvoir
y encaftrer le relief que les rectangles N O , O P, Si les languettes
S , T , ont au-deflus de leur bafe ; enforte que la contre-
fiche étant pofée , cette bafe vienne affleurer la furface de la-
feuillure du bordage , afin qu’elle en puifle être recouverte Si
l’emprifonner, indépendamment des goujons dont on fe ferc
pour l’attacher.
3 83. On remarquera en paffant que les Figures 6 Si 7 de lai
même Planche repréfentent en grand deux manières différentes;
d’auembler les entretoifes avec le poteau bufqué ou tourillon
que la première eft conforme à celle qui fe fait par un double'
tenon, Si que dans la fécondé il n’y en a qu’un qu’on fuppofe plus:
épais que les autres, avec double renfort, dont l’objet eft de
moins affoiblir les poteaux. On choifira celle des deux qu’on aimera
le mieux, mais je panche pour la derniere. A l’égard de la
troifieme Figure , elle comprend en grand la face d’un poteau
bufqué faifant voir les mortoifes , languettes Si renforts, répondant
à lafixieme Si à la feptieme, relativement aux lettres E & F,
avec un ventail ou vanne. A , fufpendu- à la crémaillère B du:
C h a p . X I II . D e s î o r t e s p o u r l e s E c l u s e s . 24 5
c r icC , dans le cas où Ton fuppofe fermé le guichet pratiqué
en D/au-deffus de Tentretoife. inférieure.
Les bordages fe font de bois de chene, de 1 1 pouces de lar-
o-eur : ceux des portes dont nous parlons , en avoient 2 Si T d e-
paiffeur. On les pofe fuivant l'alignement des bracons, dont ils
tiennent lieu en partie, du moins ceux qui répondent au poteau
tourillon. Ils font attachés avec huit clous fur chaque entretone
qu’ils rencontrent, Si leurs extrémités avec trois feu ementxon-
tre la feuillure où ils aboutiffent, de la maniéré que le dellein le
repréfente : W M la P I . X X I X . Les clous à cet ufage ont huit
pouces de longueur fur huit lignes en quarté, pefant environ
une livre; lorfque le bordage eft plus foible, on les diminue a
Aux grandes, éclufes, chaque file de bordage eft compofee de
deux piècesféparéespar Tentretoife qui répond vers le milieii, a
laquelle on donne pour cela le même équarnftage qu a celle d en
bas, afin de pouvoir y pratiquer les feuillures néceffaires, comme’
011 le voit fur cette Planche. Leurs joints fe calfatent de deux
étoupes bien brayées par deffus ; on caréné enfuite ces bordages ,
c’eft-à-dire qu’on les chauffe avec des brandons de paille, pour
en repaffer les coutures Si les couvrir entièrement de brai chaud,
après quoi on goudronne toute la charpente.
Il eft effentiel d’obferver que les chamfrains des poteaux bui-
qués ne doivent être appropriés qu’aprës que les portes auront
été mifes en place , pour que les faces de ces poteaux s’appliquent
exactement Tune contre l’autre ; ainfi Ion fent comoien
il faut de circonfpeétion pour ne point trop les demaigiit.
384. Pour continuer ce qui nous relie à dire fur la charpenté
des portes de Téclufe de Mardick, on avoir pratique deux guichets
dans chaque venteau, au-deffus de la pénultième entretoife,
afin de faciliter Técoulemeht des eaux du pays, que le canal raffcmbloic,
Si de foulager les portes de Ténorme charge qu’elles
auroient continuellement foutenue fans cela. Ces pertuis étoient
fermés par des vèiïtails de 3 pieds de largeur fur 21 pouces de
hauteur, bien plus aifés à manoeuvrer que fi Ton n’avoit fait
qu’un pertuis équivalent aux deux. Chacun étoit formé' de deux'
bordaiTes de quinze lignes d’épaiffeur, compofant enfemble deuX-
pouc'es Si demi, l’un pofé horifontalement, 8c l’autre verticalement
, unis enfemble par des clous frappés près a près ; ce que'
l ’on a cftimé apparemment mieux valoir qu’un feul bordage de
même épaiffeur, qui-eût été fujet'à fe cambrer, Si par conféquerr
O'bftfvatlané
fu r les gui-
c liet s'-des venteaux
de l ’é-
clufe de Mar*'
dick.