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Vues, alternes avec les étamines, & connivences
autour de l’ovaire.
3°. Huit étamines dont les filamens fubulés,
très-cours, 'portènt des anthères droites V, oblongues
, fagittées , plus courtes que la corolle
4°. Un ovaire Tupérieur , .obrond , hifpide ,
duquel s’élève un ftyle cylindrique , à ftigmate
légèrement o&ofide.
Le fruit confïfte en un drupe ovale , uniloculaire
, monofoerme.
Obfervation.
Le nom mimufops a été donné à ce genre , à
caiife d’une forte de reffemblance qu’on à cru
appercevoi'r entre les fleurs des efpèces* qu’ il renferme
& le vifage d’un linge. Les mots grecs
qui le compofent font fynonymes de faciès fm U ,
vifage de linge.
i . Mimusope à feuilles pointues ; Mimufops
tîer.gi. Lin. Mimufops foliis alternis 3 remotis
acuminatis } fiylo corolU longitudine.
Elengi. Rheed. mal. i. p. 34. tab. 20. Flos
eufpidum. Rumph. fiort. amb. vol. 2. p. 1S9.
tab. 6 3. Kàuki^ Indorum. Plaken. almag. ,p. 203.
Arbor Kauki Indorum , fioribus odoratis. "Breyn.
cent. p. 20. tab. 8. Arbor Zeylanica fiorhus
odoraiisxfaciem humanam quodammodo referentibus.
-Burm. Zeyl. p. 27^ Prunus Malabarica , friiëu
xalyculato. Rai. hifL vol. 2. p. 1564. Mimufops
elengi. Burm. Flor. ind. p. 86. Gcertn. de Eruct.
vol. 1. p. 198. tab. 42. Lam. illuftr. tab. 300.
vulgo Magouden , Maronc , Cavequi.
Grand arbre qui croît dans les fables , étend
au loin fes raméaux en une cime régulière /s’élève
à la hauteur, du tilleu l, donne beaucoup
d’ombre , & duquel on faitr un cas particulier
dans les Indes, a caufe de l’odeur agréable de
{es fleurs.
Le tronc eft quelquefois fi gros , que deux
hommes , les bras étendus , i’embrafferoient à
peine. Son écorce eft épaifte , rabotéufe , de
couleur brune. Son bois eft blanc , pelant 8c de
très-longue durée , fous l’eau. Les rameaux font
affez glabres , cylindriques , cendres , 8c garnis J
de feuilles alternes , pétiolées, ovales ou ovale s-
oblongues , un peu acuminées , médiocrement
pointues, entières , ouvertes , fermes, coriaces,'
prefqu’opaque s , liftes , d’un vert fombre en-
delfus, plus pâles en-deffous , longues communément
de trois à cinq pouces fur une largeur
de dix-huit lignes à deux pouces. Ces feuilles
reftemblent groffièrement a celles du poirier.
Elles ont-la furface inférieure'traverfée longitudinalement
d’ une côte moyenne , très-fai liante
d’où nailent beaucoup de nervures grêles , ra-
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rneufes , obliques , prefque tranfverfales, para),
fêles, anoftomofées enfembîe par des réticul».
dons veineufes , irrégulières. Lès pétioles font I
canaliculés en-deü’us, longs de fix à douze lignes.
Les fleurs viennent, dans les aiffelles des feuilles,
fur des pédoncules Amples , fafciculés au nombre
de deux à fix ou davantage , ,un peu plus
longs que les pétioles. Elle*s font é vafées, très-
odorantes , larges d’environ fix lignes , 8c corn-
pofées chacune d’un calice’ à huit découpures
ovales-lancéolées , pointues , rangées fur deux
rangs , couvertes en-dehors d’un duvet raz,
blanchâtre ou roufsâtre , très-court , qu’on re- I
trouve .également fur les pédoncules » d’ une cq? I
rolle divifée profondément en- vingt quatre dé- I
coupures lancéolées, pointues , entières, ccm- I
me rougeâtres au moins furie fe c , à -peu-près de I
la longueur du calice j de huit étamines prit I
qu’auflî longues que la corolle, & dont les fiia- I
mens glabres , fort courts 3 foutiemient des an- I
tlrères droites, oblongues , fagittées, pointues) I
de huit petites écailles oblongues pointues-, I
abondamment chargées de poils , plus courtes I
que la corolle , alternés avec les filamens-, coh1 I
niventes autour de l’ovaire' y enfin , ’d’un ovaire I
velu d’où s^lève un ftyle qui'n’èxcede pas là I
longueur de la corolle, &. qui f e termine par
un 'fiigmate court, oêfofide, ouvert en étoile,
Le fruit confïfte en un drupe ovale pu de forme
olivaire , charnu , épais , uniloculaire , ordinairement
monolperme , rouge 8c glabre dans fa
maturité , entouré inférieurement par le calice,,
fillonné d’un côté , 8c relevé, à fa fuperficie,
de très-petits points calleux. La femence eft revêtue
de deux enveloppes dont l’extérieure eft
dure, cruftacée , un peu épaifte. Cet arbre croit
naturellement dans l’Inde. J’en pôfsèée des exemplaires
rapportés par M. Sonnerat. Tp. (
Les naturels du pays préparent avec les fleurs
une eau ■ •diftillée fort agréable. La* chair do
drupe eft douce , légèrement a'ftringente,.bonne
à manger. Ou enfile les fleurs po-ur en faire des
colliers & des guirlandes qu’on vend fur la
marchés.
2. Mimusope à feuilles obtufes Mioeujop
obtuffolia. Mimufo'ps foliis alt:~' s ,3 remotis, m
tufs j fiylis coroLlu lo-ngioribus.
Metrofderos Macajfarenfis. Rumph. hort- 3inb>
vol. 3. p. 59. tab- 8.
Celui-ci a lès feuilles plus ; courtes, proportionnellement
plus larges, & particulièremî-Dt
très-obtufes. Ses fleurs d’ajllèurs ont le ftyle p"5
long que la corolle.
Les branches font ligneufes , cylindrique»
grisâtres , rameufes , & garnies de feuilles alternes
, petiolées, ovales7 ou ovales-arondieS'
quelques-unes ovoïdes, obtufes, entières > 1^
Aies, coriaces, opaques ; liftes & luifahtes .en-
•Jèifiis, loiigués de deux pouces & demi à trois
pouces1 fur une largeur-de deux pouces ou un
■ jjpcu moins. Ces feuilles ont la furface inférieure
relevée d’une côte moyènne longitudinale ,
-rl’où naiflent, comme dans l’efpèce précédente,
Mes nervures fines A nombreufes , parallèles ,
prefque tranfverfes , qui s’anaftomofent enfembîe
-par des réticulations veineufes. Cri rencontre
fitülquefois , fur cette- même furface , des poils
■ fins, couchés , courts 8c rares. La longueur dés
pétioles eft d’environ un pouce. Les fleurs font
peu-près de la grandeur de celles du mimu-
%vs elengi Elles naiflent dans les aiffelles des
Icuilies, vers les extrémités des rameaux, fur
|es pédoncules ordinairement Amples &: ' ràfci-
lûlés deux à trois enfembîe , quelquefois réunis
fiférieurement, coiMbes en a rc , au moins de
la longueur des pétioles. Ces pédoncules, ainfi
lue la fuperficie des calices , font revêtus d’dn
|uvret- court & velouté'. ■ Chaque fleur a le caïi
I huit divifioris prbfonlës , lancéolées -, poin-
lies, cbfiaces ,-à demi-ouvertes , dont les quatre
. êta-nes font pluS'blânchâtres■ , Ik préfentent au
milieu de leur parité dorfile un nllon longitudinal}
les vingt-quafré découpures de la'csrolle
ljftéaiï es-lancëolées , pointues , comme roageâ-
|;esJ aufli longues que-le calice', huit anthères
oblongues pointues , fagittées , biloculaires ,
glus courtes que là corolle, élevées fur des fi-
gfcnéhs/fort courts aflèz glabres 5 huit écailles
db ion gués, pointues,- hériftèes de poils , connivences
autour du piftil 3 alternes avec les éta-
f'in-s & prefqu’aufli longues qu’elles } enfin un
qyuire obrond , hifpide , duquel s’élève un ftyle
.. ffiiehne', plus long que la corolle, â ftigmâte
obfcurément oàôMe: Cette éfpècë a été rapportée
de l’Ile de France par M. Jofeph.Martin
§|: 4 communiqué des ' exemplaires. Tp .
Kauki ) foliis confertii. Lin. fpec.
W Ê Ê Ê Ê Ê W M VahL fymb- P - ’-7.BineSa-
■ f ■ flor. ægypt. arab. p. Si.
^mHabitàt ih India.. % .
1 ' > <lui inconnue , & de laÇfc*;
ft Lihne dit les feuilles ramaffées à l’extré-
l te des..«meaux , ne fauroit, par cette dert
—^ -e r^1‘ 5 ^ rapporter au metrofderos ma-
f l É I humph. hort. amb. voi. 3. p. 19.
p.. 1 ' ) 9U cn lui atLiibue- comme fynonyme.
if' x ^LlF° flUI lb voit dans Rumph , & la
É S ® eIle appartient (. favoir le mimufops'
È é È M nous ° f re des feuiiles alternes, auffi
fyfops eie'ngi'111^ ^ autres clue celles du mi-
P ’un autre- côté il paroi t pas vraifemblabîe
que l’opinion de M. Vahl foit mieux fon-
dèe , lôrfqu’ il regarde lé binectaria de Forskall
comme mimufops kauki. En e ffét, fuivaiït Linné ,
les fleurs du mimufops kauki. font femblables à
celles du mimufops elengi -. tandis qu’au con-*
traite, d’après les détails que Forskall a donnés
des parties de la fruélification du binectaria , les
fleurs, outre qu’elles ont les divifions intérieures
du calice obtufes, non-feulement différent.. de
celles du mimufops elengi, mais fe rapprochent
meme davantage de celles des imb ri caria que de
celles des mimufops 3 puifque les découpures de
la corolle y font partagées chacune en piufîeurs
lobes.
Toutes ces confédérations me portent à dé-
.fîrer de nouveaux renfèignêmens fur ce qu’on
doit penfer du mimufops kauki , & fur-tout
des détails plus circonftanciés fut les parties qui
conftituent fa fleur.
MINQUAR de la Guiane 5 Minquartia Quia-
nenfis. Aubl. Guian. vol. 2. fupp'l. p. 4. vol. 4.
■ tab. 37C).
C ’eft un arbre incomplettement connu, dont
les rapports ne pàroiftent pas encore détermines.
Le tronc de cet.arbre s eleve à quarante pieds
& plus , fur environ deux pieds de diamètre.
Son écorce eft cendrée. Son bois eft blanchâtre i
: dur & fort compaèt Ce tronc , dans toute fa
hauteur, eft de douze en douze pouces, plus,
ou moins percé de trous qui ont trois, quatre*
ou cinq pouces de profondeur & autant de largeur.
Quelquefois le tronc eft percé d’outre en
; outre v 8c ces différentes cavités font tapiffées
par l’écorce. Ce tronc pouffe a fon fommet des
branches rameufes , feuilîéés, nombreufes , qui
fe répandent dans tous les fens. Les feuilles font
grandes , alternes, pétiolées , ovâfes ou ovalês-
, oblongues, acuminées par une longue pointé
■ entières , vertes, iiifes , fermes , nervees obliquement
, -8c les plus grandes , ont huit pouces
de longueur fur trois de largeur.
Les fleurs li’ont pat été obfervées.
Les fruits viennent en grappes dans les aiffelles
des feuilles & à l ’extrémité des rameaux • ils
font longs , ovoïdes , obtus, liffes , verdâtres
plus gros â leur extrémité inférieure. Leur écorce
eft épaifte , fibreufe , coriace , blanchâtre. Leur
cavité intérieure eft partagée en deux loges par
une cloifon membraneufe. Chaque loge eft remplie_
d’uné fubfbnce pulpeufe , dans laquelle font
renfermées deux rangées de graines plates , blanches
, prefqu’-orbiculaires , placées de champ les
unes fur les autres. La graine eft une amande
couverte d’une membrane blanche , mince0 sèche
8ç coriace.
A .a 1