
linéaires , obtufes , ;entières , redreflees, vertes,
glabres , un peu fermes , finement perforées ,
longues de neuf à dix lignes fur une largeur à
peine, de deux. Ces feuilles n* offrent 'd’autres
nervures que leur côte moyenne , & font parsemées
fur les deux Surfaces , mais principalement
en-deffous,de très-petits points proéminens
qui correlpondent aux véficules tranfparentes
logées dans, leur parenchyme. Les entrenoeuds
font en général plus courts que les feuilles. Les
fleurs viennent aux fomrçûtes de la plante fur
des pédoncules feiiillés 3 divergens 3 plufîeurs
fois dichotomes. Elles font légèrement pé iicel—
lées 3 & fituées les unes dans les bifurcations ”
les autres à l’extrémité de ces pédoncules. Les
découpures 3 ou plutôt les folioles du calice 3
ne diffèrent* des véritables feuilles qu’en ce
qu’elles font plus courtes d’à-p-u-près moitié.1
Ces folioles, au contraire de ce qu’on remarque
dans Y hypericum prolificum 3 ont plus de
longueur que le piftil, & même que les fruits :
elles périment durant quelque temps après là
chute des corolles , mais fe détachent avant la
maturité des femences. L’ovaire eft glabre , c o nique
, &, fur monté de trois ftyles adhère ns cn-
femble dans une grande partie de leur longueur.
I l devient une capfule également glabre , ovale,
tiigone;, triloculairê , d’ un brun foncé ou rougeâtre
, laquelle s’ouvre en trois valves , & renferme
un grand nombre de femences conformées
à-peu-près comme celles du miilep.rt.iis commun.
Cette efpèce croît nnàturellemcnt à 'la Carolin
e , d’ où M] Frafer en a rapporté des exemplaires.
T?. ( J C ƒ ) 38 *
38. Millepertuis fafciculé j Hypericum fafciculaturji.
Hypericum caille frutèfcente , apicibus
dlchotomo 5 foliis linearibus , a cuti s , firiatis 5
fiylis coad.uti.atis.
Celui-ci tient beaucoup, par fon afpeél, de
Yhypericum brathys. Il a , pour ainfi dire , le
feuillage d’un génèvrier ou de certains afpalathus
, '& paroît, ainfi que le précédent , ne
devoir pas être écarté de l’hypericum prolificum ,
avec qui la forme & la difpofition des fleurs lui
donnent de l’analogie.
Ses branches font grêles , ligneufes, tombantes
, rameufes , feuillées , glabres , cylindriques
, grisâtres , légèrement anguleufes dans
leur partie fupérieure où elles font dichotomes,
& en quelque forte prolifères. Les feuilles font
oppofees , fi (files , linéaires , très-étroites , entiè
re s , pointues, fermes, roi des., prefque piquantes
, peu ouvertes , glabrès , finement ponctuées.,
moins courtes ques les entrenoeuds, longues
d’environ un demi-pouce fur une largeur
ui excède rarement un tiers de ligne. Elles font
’un vert fanfare 3 tirant un peu fur le rouge.
Comme elles ne laifîent pas d’avoir de l ’épaiffeur
& de l’opacité 3 on ne découvre que vers lej
bords, & allez difficilement, les points diaphanes
dont elles font criblées. Ces Feuilles fen*.
blent difpôfées par faifeeaux épais , apparence
qui eft due à de jeunes rameaux axillaires qui
ne prennent que peu de développement. Leurs
bords ne font nullement renverfés. Elles ont la
furface inférieure qriàrquée d’ un bout à l’autre
de trois à cinq ftries longitudinales , qui fuffi,
roient feules pour diftinguer cette efpèce dans
la feétion de celles qui n’ont que trois ftyles,
Les fleurs font jaunes , folitaires, médiocrement
grandes , feliiles ou prefque felfiles dans les dichotomies
8c à l’extrémité des rameaux : elles
ont le calice compofé de cinq folioles d’ inégale'
longueur , qui ne diffèrent abfolument des feuilles"
qu’en ce qu'elles font un peu plus courtes j les I
pétales ovoïdes, obtus > les étamines très-nom-
breufes , plus courtes que la corolie. Les ftyles
font agglutinés enfemble , plus longs que les
étamines , & paroifient au nombre de trois;
Cette efpèce croît naturellement dans la Caroline.
J’en pofsède un morceau qui a été rapporté
de cet endroit par M. Frafer. Y) • fj K ƒ.)
Elle a les fleurs, beaucoup plus grandes que
celles de Y hypericum brathys.
39. .Millepertuis luifant ; Hypericum nid-
dum. Hypericum frutefeens erectum foliis li .eati•
ju s , angufiijjimis ,* pifiillo fubulato ., fiaminiiui
brevio. e j fiylis coadunatis. i
V oici encore un arbufte que la nature de fon
feuillage rapproche de 1 'hypericum brathys. Il
. paroît fur-tout extrêmement voifin de Y hypericum
fafciculatum : cependant fies feuilles plus ion-
gués & plus luifantes, moins roides , ordinairement
courbées , noirâtres dans l’herbier,
peuvent offrir un moyen de l’en diftinguer.
Sà tige eft: droite, branchue , cylindrique,
glabre , d'un gris tirant fur le rouge, haute d’un
pied & demi ou davantage. Les rameanx font
légèrement anguleux, dichotomes au fommet,
& garnis de feuilles nombreufes , oppofees, fef*
files, linéaires , très-étroites, pointues , entières
, opaques, liifes , comme verniffées , allez
ouvertes , quelques-unes droites , mais la plu*
part pliées en arc. Ces feuilles ont commune*
ment environ un pouce de longueur fur une
largeur qui égale à peine le tiers d’une ligne.'
Leur fuperficie n eft pas fenfiblement ponéluée,
& l’on y voit quelques apparences de ftries Ion*
gitudinales, mais légères & imparfaitement pro-
- noncées. Les fleurs font!j jaunâtres , folitaires,
pédicellées , à-peu-près de la grandeur de' celles
de l’efpèce qui précède. Les unes viennent dans
les dichotomies aes rameaux fur des pédoncules
longs de près d’une ligue : les autres font axillaires
ou terminales fur les bifurcations. Ces
' . : fieuiî
flettrs ont le calice rde cinq folioles inégales’,
qui ne diffèrent des,jeunes feuilles que par leur
[fituation & leur arrangement particulier ; la corolle
de cinq pétales oblongs, à-peu-près de
la longueur du calice } les étamines nombreufes,
Elus courtes que la corolle, j le pifiil. grêle , fabulé.,
un peu moins long quelles étamines ,
formé d’un ovaire chargé vraifemblabiement de
trois ftyles intimement réunis. Cette efpèce croît
inaturellement à . . . . . . T?; ( H- f in herb.
D. de Jujjieu. )
I 40. Millepertuis axillaire j Hypericum axil-
|lare. Hypericum frutefeens caule tereti y foliis lan-
tceolalo-linearibus , bafi angufiatis 5 fioribus axilla-
\:ébus ; fiy lis>coadunatis.
; Celui-ci a les feuilles rétrécies très-fenfible-
jment vers la bâfe. Quoiqu’ affez étroites, elles
ffont, cependant beaucoup plus larges que ne les
forcent les deux précédens, avec qui fes fleurs
lui donnent des rapports , fait relativement à
leur forme, fait relativement à leur grandeur.
|Ces fleurs , au lieu d’être fituées de même dans
les dichotomies , viennent le plus fauvent, aux
aiflelles des feuilles , far des pédoncules fimples
ou fur de. courts rameaux,
I fufe, cylindrique , glabre & revêtue d’une écorce
| grisâtre un peu gerfée. Les rameaux font garnis
I de feuilles oppoféès, fefliles, rétrécie^ en malmère
de pétiole à la bâfe , laneéolées-linéaires ,
Létrqites , un peu pointues , entières , vertes,
I. glabres, minces , finement obfcurément per-
IFqrëes, longues de dix à quinze lignes fur une
flargeur de deux ou un peu moins. Ces feuilles
r Bonc de nervures fenfibles qu’ une côte moyenne
I un peu faillante en-defîbus, & leurs bords, dans
I l’état de defliccatior. , font légèrement renverfés
[ vers la furface inférieure. Les fleurs ont environ
| fix lignes de diamètre, & reflèmblent en quel-
5ue farte, par leur grand nombre d’étamines,
a celles du myrte commun. Elles naifiènt affez
j ordinairement , dans les ai/felles des feuilles,
\ (ur des pédoncules fimples, folitaires, qui ont
a peine une ligne de longueur , & qui font mu-
: ms de deux petites feuilles leur tenant lieu de
bradées. Quelquefois ces pédoncules font portés
^ fur de jeunes pouffes rameufes, axillaires , qui
forment des eipèces de cimes ou de petites pa-
mcules feuillées. Lé calice eft compofé de cinq
j. folioles linéaires-lançéolées , pointues, très-ou-
kfrL?S j .d’inégale grandeur , abfolument fem-
b!ÿ,les. ^ des feuilles naiftantes. Ces folioles fe
reflechiffent vers le pédoncule lors du dévelop-
pement des fruits. Cinq pétales oblongs , éva-
j les, jaunâtres, un peu plus longs que le ca-
, «ce, conftituent la corolie. Les filamens fan'
? très-nombreux, prefque de l.i longueur des pé-
«les , & foutiennent de- petites anthères ob-
Botanique. Tome I F ,
rondes , didÿmes. L’ovaire eft grêle , oblong,
pyramidal, trigone , lilfe : fon fommet eft charge
de trois Flyles agglutinés enfemble , perfiftaris,
à-p,eu-près auffi longs que les étamines , & qui
fe défaillirent pour ainfi 'dire en totalité^après
la fleuraifon. Il fuccède à chaque fleur un petit
fruit luifint , rougeâtre , pyramidal, trigone ^
à angles tranchans. Les femences font menues^
nombreufes. Cet arbufte croît naturellement
a .............. T ) . '( y . f in herb. D. de Jujfieu. )
41. Millepertuis gdioide ; Hypericum ga-
lioides. Hypericum fujfruticoflm foliis angjjèijfirnis ,
m'drgine reflexis ; paniculâ elongatâ , terminait y
fiylis coadunatis.
Il a les feuilles prefqu’aulïi étroites que celles
de l’hypericum fafciculatum , & , Couvent fafeieu-
Iées d’une manière analogue , mais à faifeeaux
moins denfes, qui les font plutôt paroître comme
verticillées. Ces feuilles ne font aucunement
ftriées , \& ont les bords renverfés en-deftbus.
La plante d’ailleurs eft droite, fe terminé
par d’aflez longues panicules de fleurs.
D’après les exemplaires que j’ai fous les yeux ,
il eft préfumable que les tiges ont environ un
pied & demi d’élévation. Elles font fruticu»-
leufes , effilées , très-grêles , verticales, roides,
cylindriques , rougeâtres , liftes , feuillées &
garnies de rameaux courts. Les feuilles font op-
pofées , fefliles , linéaires , très-étroites , un peu
pointues , entières , affez fermes, vertes des
deux côté s , glabres , plus ou moins ouvertes ,
en général ^lus longues que les entrenoeuds ,
vont en s’élargiffant un peu dans leur moitié
fapérieùre. Ces feuilles ont les bords renverfe's
en-deflous , & n’offrent d’autres nervures qu’un©
côte moyenne légèrement faillante à la furface
inférieure. Leur fabftanceeft finement & obteu-
rément perforée. Les deux furfaces , mais fur-
tout la fupérieure , font parfemées de points
nombreux un peu faillans. De jeunes pouffes
axillaires donnent aux feuilles , ainfi qu’il a été'
dit , une apparence en quelque forte verticillée,
& le port de la plante fe'rapproche à quelques
égards de celui du galium verum. Les fleurs font
jaunes, évafées , à-peu-près de la grandeur de
celles de l’hypericum tomentofum. Leur affembiage
forme'de longues panicules terminales, droites
feuillées , médiocrement garnies , prefque racé-
rniformes , dont les ramifications font courtes 8c
dichotomes. Elles font folitaires , fefliles ou pfef-
que fefliles", les unes à l'extrémité, &• le$r autres
dans'; les dichotomies de ces ramifications.
Leur calice eft compofé de cinq folioles étroites
, conformées comme les feuilles, & qui fe
réfléchiffent ordinairement en totalité lors de la
maturité des fruits. Les pétales font ovoïdes
! oblongs , obtus, à peine plus longs que le calice.
Les étamines font no.mbr^ft sV moins lon-
X