
de Tlnde. M. de la Marck la tient de k l.
Sonnerat. o*. ( v. f. ) Je prtTume que des
connoiflances ultérieures détermineront a la con-
Adérer comme une efpèce diftinête , mais très-
Ydifine de celle que je viens de décrire.
( Par M. Desrousseaux. )
MENAIS d’Amérique j M en ais topiaria. Lin.
Spec. Plant, vol. i. pag. 488.
Menais topiaria. Loefl. It. 506,
Plante ligneufe à fleurs monopétalées qui pa-
roît appartenir à la famille des Borraginées 8c
avoir des rapports avec les Ehretia , & qui conf-
titue un genre particulier dont le caractère ef-
fentiel eft d’avoir
Le calice triphylU ; la corolle hypocratéri forme ,*
cinq étamines $ un Jiyle j une baie a quatre loges
monofper-mes.
Les tiges de cette plante font cylindriques ,
légèrement velues , 8c garnies de feuilles alternes
, ovales , entières 3 rudes au toucher.
Chaque fleur offre i° . un calice compofé de
trois folioles p etites , lâches, concaves, acu-
minées, permtantes.
2°. Une corolle monopétale , hypocratéri-
forihe , à tube cylindrique , plus long que le
calice , & à limbe plane , divifé profondément
en cinq découpures arrondies.
30. Cinq étamines dont les filatnens très-
courts , inférés au tube de la corolle, portent
de£ anthères fubulées , fl tuées à fon orifice..
40. Un ovaire .( vraifemblablementfupérieur ).
arrondi y chargé d’ ün ftyîe filiforme qui eft aufli
long que le tube de la corolle , & fe termine
par:dieux- ftigmates oblongs.
Le fruit confifte en une baie globuleufe, qua-
driloçulaire:, à loges monofpermes. Les femences
font prefqu’ovales , pointues d’ un côté.
On dit-cette plante originaire de l’Amérique
Méridionale. 'Æ(
Par M. Desrousseaux, )
MÊNIANTHE > Men ta n t s es. Genre de
plantes à fleurs monopétalées' , qui paroît ap*-
partenir à la famille des Lifîmachies & avoir
quelques: rapports avecVHotionia., 8c qui comprend
des herbes aquatiques , exotiques & indigènes
, à feuilles ordinairement alternes ,
Amples ou compofées , 8c à fleurs le plus fou-
vent axillaires , d’un afpeét allez agréable.
Le caractère elfentiel de ce genre eft d’avoir
Le calice a cinq diviflens profondes j la corolle
partagée en cinq parties barbues ou ciliées , cinq
étamines ,* un fiyle j une capfule uniloculaire,
C A R A C T È R E G É N É R IQ U E .
Chaque fleur offre i° . un calice monophylle,
divifé profondément en cinq découpures aroites ,
ovales ou laneépléçs, perJstates.
20. Une corolle monopétale , infundibuli-
fonne ou prefqu’en roue , à tube à-peu-près
cylindrique, plus ou moins long , 8c à limbe
partagé , jufqii’ aii■ - delà de moitié , en cinq
parties pour l’ordinaire obtufes , évafées, quelquefois
un peu réfléchies, & chargées de poils
ou cils fort apparens.
3°. Cinq étamines dont les filamens fubulés,
plus courts que'la corolle , portent des anthères
droites , pointues , bifides à la bafe.
40. Un ovaire‘ fuperieur , conique , chargé
d’ un ftyle cylindrique , à-peu-près dé la longueur
de la corolle , à ftigmate bilobé , un peu épais.
Le fruit confifte en une capfule ovale , uniloculaire
, entourée inférieurement par le calice
& renfermant des femences petites , nombreufes,
ovales ou ovoïdes , attachées à des placentas
latéraux.
E s p è c e s *
I. MÊNIANTHE flottant ; Menyanthes nym-
ph&ides. Menyanthes foliis cordatis integerrimis ,
corollis ciliatls. Lin. Spec. Plant. n°. 1.
Nymphéa lutea , minor , flore flmbriato. Bauh.
Pin. pag. 194. Moris. Hift. 3 pag. 512. Seéh 12.
n°. 2. Nymphoides aquis innatans. Tournef. 153.
Tab. 67. Sabbat. Hort. vol. 2. Tab.' 67. Nymphéa
minor , lutea , flore flmbriato. B. Hift. 3.
pag. 772. Rai. Hift. vol. 2. pag. 1320. Limnan-
themum peltatum. Grnei. Ach Petrop. 17(59. V .
14. pàg. 527. T. 17. F. 2. Incon pejjim. Ex Goert-
nero. Nymphoea lutea minor feptentrionalium. Lob.
Icon. 395. Nymphaz lutea parva. Dod. Pempt.
pag. 586. Menyanthes nymphoides. GEder. FJ.
Danie. Tab. 339* Pollich. Pal. n°. 196. Da?rr.
Naff. pag. 1J3. Goertn. de Fruél. vol. 2. pag.
157. Tab. 114. Lam. Illuûr. Gefier. Tab. 100.
Fig. 2. Menyanthes natans. Fl. Fr. 29^. n°. 1.
La forme de fes feuilles , Se leur manière
d’être difpofées à la furface des eaux , donnent
à cette plante en quelque forte l ’afpe<ft d’un
Nympkcaa.
Elle a des tiges herbacées , longues, farmen-
teufes , flexibles , articulées , cylindriques ,
glabres , 8c marquées de taches noirâtres. Ces
tiges font plongées dans l’eau : elles tiennent à
la vafe par des fibres radicales qui naiffent au
tour des articulations. Les feuilles , dans le haut
de la plante , font oppofées, ou du moins tellement
rapprochées qu’ elles le paroiflent. Elles
font arrondies , cordiformes , entières , ou le
plus fouvent bordées de petites élévations an-
guleufes , peu apparentes, qui les rendent ondées.
Les deux furfaces font glabres : la fupé-
rieure eft ordinairement d’un vert gai > l’inférieure
, quelquefois teinte d’un pourpre foncé ,
eft parfemée de points nombreux , peut-être
véficuîaires , très-fenfibles , fur-tout dans les
jeunes feuilles On yoit partir 3 du fommet du
pétiole., des nervures rameufes J peu ou point
Paillantes , qui vont en divergeant gagner les
bords. Ces feuilles ont deux à trois pouces de
diamètre, 8c repofent à plat fur la fiiperficie de
l’eau , où elles forment des rofettes flottantes ,
plus ou moins régulières. La partie inférieure
des pétioles eft élargie canaliculée , membraneufe
8c amplexicaule , prefqu’engaïnée. Ces pétioles
font d’autant plus longs qu’ils aaiflent plus inférieurement
, & il n’eft pas rare qu’ ils aient
jufqu’à un pied de longueur. Les fleurs nagent
fur l’ eau comme les feuilles , 8c viennent par
faifeeaux , vers les extrémités, des tiges , dans
les aiffelles des pétioles , fur des pédoncules
Amples, glabres , cylindriques , qui , par leur
réunion en un point commun , forment une
êfpèce d’ombelle Ample 8c feffile. Ces pédoncules
font uniflore.s & ont environ deux pouces
à deux pouces & demi de longueur. Quelques
bradées lancéolées > obtufes , membraneuses ,
tranfparentes , les accompagnent inférieurement.
Les divifions du calice font glabres , lancéolées ,
a peu-près une fois plus courtes que la corolle.
Celle^d eft jaune , prefqu’en roue , à décou-
pures , ovales , obtufes , glabres à l’extérieur,
ciliees fur les bords , velues, en dedans vers la
bafe , & marquées , félon Pollich , de deux
taches de couleur fauve. Le même auteur dit
qu il exifte au bas de l ’ovaire. cinq corpufcules
arrondis & charnus. Le fruit eft , félon-Goertner,
une capfule ovale-lancéolée , un peu comprimée,
arrondie, fur les angles , mince , coriace
ï bivalve , uniloculaire, 8c qui renferme des fe-
[ mences nombreufes , difpofées fur deux rangs
; le long des bords internes des valves. Ces fe-
I mences font planes , minces , ovales ou ovoïdes,
j membraneufes & ciliées dans leur contour. Cette
efpece croit naturellement en Europe dans les
étangs & foffes aquatiques , au milieu des eaux
1 -rouP* , tes* On la trouve aux environs de Paris.
Jf. ( v. v. ) ,
j Les feuilles ont une faveur amère.
U - Menianthe des Indes; Menyanthes in-
\ r,lr ^»yanthesfahis cordatis , fubereratis >Pe-
I p i / n Pitof,s- Lin- Spec.
J !f 7 \ ai:,° To^ur-
^ edJ - Ambel. Rheed. Mal. n . pa„.
| v o i . i p3; s '15 e"" Tab I . I7^* lab. c7cr2a.m Fr ig' . Ru2m. pNÆvm'Avln1s,.b1i-
florib“ s \cntIFctaUs Un nL t s H n i 11
\ alho pentane, 7 ™ ° r ’ ^ot>° rotun^ore , flore ï
[pag. £ J P‘° ° ‘ ntUS VÜl0j°- Moris' Hift- Ë
Ria'v. L' f 7: ^ f a i l s peltatis y corollis margîne ci-
( y. Èadem ? foliis peltatis , fuireniformibus. -
Menyanthes nymphoides. Thunb. Fl. Japon;
pag. 8a.
Cette efpèce , qui a dans fon feuillage beair-
coup de rapports avec la précédente , paroît
facile a reconnoître en ce que fes pétioles font
florifères & les corolles velues j dit-on 3 à leur
furface interne.
Sa racine eft fibreufe , & donne naiflance à
des feuilles quelquefois aiTez grandes , arrondies
, cordiformes , obfcurément crénelées ou
plutôt ondées dans leur contour , élevées fur de
longs pétioles 3 flottantes fur l*eau comme celles
du Menyanthes^ nymphoides. Ces feuilles font lé-
J gerement peltees. Leur couleur. les points de
leur furface inférieure , le nombre & la direc-
[ tion des nervures femblent n'oflrir rien de particulier.
Lors de la fleuraifon , il fort latéralement
de chaque pétiole , à peu de-diftance de
fon extrémité , un faifceau prefquhoyifontal
plus ou moins épais , de pédoncules fimples
uniflores , longs d'un à trois pouces , & fou-
yent mêlés de jeunes feuilles 5 plus longues
q u e u x , deftinées vraifemblablement à produire
elles-memes a leur tour des fleurs & d'autres
feuilles a^ mefure que leur développement fera I progrès. Ces paquets ou faifeeaux de fleurs
font accompagnés à leur bafe de petites bradées
oblongues , terminées en pointe. Les dïvifiohs
du calice font lancéolées, aiguës. La corolle eft
blanche , ouverte en- étoilé1 , â découpures ve-
lues intérieurement. Rheede porte à dix pour
chaejue fleur , le nombre des étamines. Cette
erpece croit naturellement dans les Indes Orientales
, fur la côte de Malabar-, à l'Ifle de France-
&c. On la trouve dans l'herbier de Commet-'
fon. ( v . f . )
La plante a que M. RouffiUou a rapportée
du Sénégal, & dont il a communiqué un exemplaire
à M. de la Marck , paroît avoir Ï 'M M E
peitees d une manière plus fenfible. Les faifeeaux
, fleurs font.aflezt épais , & les pédoncules de
longueur inégalé. La corolle eft ciliie fur les
tords comme dans le Menyanthes nymphoides ,
&. n a go-ies plus de longueur que le calice.
Les caplules font ovales , mucronées par le
ftyle perfîftant : elles contiennent des femences
nombreufes, legerement ovoïdes, prefqu'orbi!
culaires , un peu comprimées ou lenticdlaires *
glabres & parfemees de petites afpérités comme
pnuleufes , qu'on diftmgue même à l'oeil nud
Les morceaux de Menyanthes indien , nUe i'ai
fous les yeux., ne m'offirant , ni comlfes ouvertes
, ni fruits fuffifamment développés il nr.
m eft pas poffible de comparer ces d eu, pui"®
lous aflez de rapports poBr m'alTureê qu'elles
fuient en tout les mêmes. H“
La plante y a les feuiUes peltées, plus larves
lue iongues. Elle vient au Japon. On confit dans
lu Tel les pstioles ainS-qpe les-jeunes p é d o c
' M f