
garnie de quelques feuilles , terminée par un épi
de fleurs très-ferrées dans certains individus |J
plus lâches dans d’autres, fur-tout à mefure que
la plante pouffe. Les fleurs font verdâtres, portées
fur des pédoncules renflés à leur fommet »
glabres & plus courts que la corolle , ayant à
leur bâfe une petite braétée en forme d’écaille
▼ erdâtre.
Chaque fleur offre i? . un calice très-petit,
d’une feule pièce * divifé en trois parties concaves
& aiguës , écartées de la corolle , perfif-
tant ; 2°. une corolle compofée de fix pétales
oblongs j obtus 3 égaux, un peu concaves; 30.
fix étamines dont les filamens font filiformes ,
terminés par des anthères obrondes , plus courts
que la corylle. Le nombre des ovaires varie de
trois à fix. Ils font ovales , à trois cotés obtus ,
ïupérieurs. 11 n’y a point de ftyles , à moins que
l’on ne regarde comme tel le fommet des ovaires
qui eft un peu rétréci, & terminé par un ftig-
mate charnu & arrondi. Le fruit eft compofé
de plufieurs capfules réunies par leur bâfe , à
trois loges , contenant un grand nombre de; fe-
ménces petites , roufsâtres & arrondies. Quoique
le citoyen Juffieu donne à ce genre fix ovaires
& même plus , je n’y ai constamment obfervé
que trois ovaires. Cette plante croît dans les
Alpes , en Laponie ,• en Sibérie. ï j . ( V. f . )
Observations. C e genre avoit été bien mat-à-
propos confondu d’abord avec les anthencum
dont il eft facile de fentir la différence , ce dernier
genre n’ayant qu’ un feul ovaire , tandis que
le narthéce en a trois , ce qui forme particulièrement
fon caractère effentiel.
Je trouve dans l’herbier du citoyen Lamarck ,
à côté de cette efpèce , un autre individu qui lui
reffemble parfaitement, excepté qu’ il me paroît
privé de calice. Seroit-ce une variété ou une :
autre efpèce ? Il faudroit, pour décider cette ;
queftion , fuivre ces individus vivans.
( P o i r e t . ) !
N A R V O L E ; Narvolo. Ben-moenja. Rheed.
Hort. mal. p. 5. pag. 113. tab. 57. Olus album:
fjjor pati. Rumph. Hort. ambo. p. 1. pag. 191.
tab. 78.
Cet arbre, quoique cité par Rumphe & Rheed,
eft figuré dans l’un & l’autre fans fleurs ni fruits.
Ses feuil'es font oppofées , grandes, ovales , entières
, rétrécies à jjeur fommet en pointe pref-
que obtufe : elles offrent des nervures particulières
qui font groffes , alternes fur la côte principale
, dirigées vers le fommet de la feuille,
n’atteignant pas fa circonférence. Elles foat
liffes , glabres, vertes des deux côtés, mais plus
pâles en - deffous. Elles répandent une odeur ,
agréable, & confervent leur verdure toute
l’année.
D’après ces notions, cette plante me parojt
fe rapprocher beaucoup des myrtes ou des éuSJ
nia. Au Malabar on lait cuire les feuilles ave«
la viande , non pas feulement comme aromate
mais même comme plante potagère , pourvu
qu’auparavant on les ait jettées quelques inftans
dans l’eau bouillante pour leur faire perdre leur
faveur amére. C’eft peut-êtte ici un exemple |
unique de voir lés jeunes feuilles des arbres
employées comme plante potagère.
(POIRET.) I
NASSAUVE 5 Najfauvia. Latn. ïlluft. pi. 721, j
Genre de plantes à fleurs compofées, de ia famille
des cinarocéphales , qui a pour caractères
génériques, félon le citoyen Juffieu, d’avoir le
calice double, un intérieur compofé de cinq folioles
, un extérieur plus petit, n’ayant que trois
folioles. Les fleurs font compofées de quatre à
cinq fleurons hermaphrodites. Chaque fleurons
fon orifice divifé prefque en deux, lèvres, dont
l’une eft Amplement diviféé en deux, & l’autre
en trois deats. Il y a deux ftigmates. Les fe-
mences font couronnées par une aigrette caduque
, compofée de filamens Amples, foyeiixl
& blancs. Le réceptacle eft nu.
Cette plante a une odeur très-agréable. Ses I
feuilles font alternes , prefque imbriquées, dif-1
pofées en crête. Les fleurs font difpofées en épi I
: terminal, fimple , très-ferré , en forme de tête, I
chacune garnie d’un grand nombre de bradées I
en paillettes qui enveloppent le calice, & en I
j quelque forte le repréfentent. Ces caractères I
* ont été établis d’après Commerfon , qui a dé-1
I couvert & obfervé cette plante dans les î’es de J
Magallan , & l’a dédiée au prince Naflau qui I
l’accompagnoit alors dans, fes excurfions bon*
niques.
( Poiret. )
NASSI ; Perlarius aller. Caju najji najfi. Rumph I
herb. Amboin. 4. p. 122. fig. 67.
C’eft un arbriffeau qui, au rapport de Rum*
phe , fe divifé en rameaux longs & droits. Chat*
gés de feuilles alternes , ovales, pétiole«»
très-entières, aiguës à leur fommet , vertes,
légèrement lanugineufes, ainfi que les pétioles.
Les fleurs font les unes axillaires , d’autres
cées le long des branches , difpofées prefque
en ombelles ‘fur un pédoncule commun , ayant
le port d’un evonymus. La corolle eft blanche,
compofée de quatre pétales, elles donnent poUt
fruit de petites baies globuleufes, blanchâtres» |
prefque tranfparentes, molles , pulpeufes, j* J
, plies de petites graines noires ; elles font ^
ies un peu -fades , mais malgré cela bonnes
g manger.
( Poiret. )
NATTIER s bois de natte 0 bardottier. lm-
Iricâria. Çomm. & Juff. gen, pl.
Genre de plantes à fleurs monopétales, de
la famille des fapotilliers , qui a beaucoup de
rapports avec les mimùfops , & qui comprend des
arbres exotiquès dont les feuilles font alternes ,
pétiolées 5 les pédoncules axillaires &iblitaires.
Le cara&ëre effentiel de ce genre eft d’avoir 1-
Un calice partagé en huit y une corolle monopétale
divifée en huit y chaque découpure multifide &
laciniée y huit appendices filiformes y une baie a huit
logés 3 a huit & fouvent quatre Semences.
Chaque fleur offre i ° . un calice divifé en huit,
: perfiftant, coriace, les quatre découpures exté-
: rieures font difpofées alternativement avec les intérieures.
29. Une corolle monopétale dont le tube eft
très-court, le limbe partagé ,en huit découpures
très-profondes, & chacune des découpures eft
déchiquetée en lanières très-étroites , plus ou
moins nombreufes..
i; 30. Huit étamines inférées fur le tube de la
ücorolle, oppofées à fesjjuit découpures , portées
fur des filamens courts & fétacés , terminées
,par des anthères prefque globuleufes. Il y a fur
les pétales huit autres filamens en forme d’appendices
, alternes avec les étamines , inclinées
,'ïur l’ovaire.
4°. Un ovaire fupérieur prefque rond , fur-
monté d’un ftile fuDulé , & terminé par un ftig-
, mate fimple. Le fruit eft une baie ou une pomme
a huit loges, à huit femences ; mais plus ordinairement
on n’ y remarque que quatre femences,
par l’avortement des quatre autres. Les femences
font oblongues , irrégulières , marquées d’une
cicatrice latérale , & renfermées dans une coque.
i lntbr‘carra de il grands rapports, qu’il auroit peut-
I etre mieux valu réunir ces deux genres en ui
I feul : le feul caraCtère qui les diftingue d’une
I manière bien remarquable , c’ eft que les mimuSop.
I ont *a corolle partagée etr vingt-quatre décou-
■ pures, & que chacune de ces découpures n’ef
I pas de nouveau déchiquetée ; au lieu que dan:
I f 5 mbricaria la corolle'divifée d’abord en huit
1 chaque découpure eft enfuite finement déchique-
I tro*s ou quatre parties jufques vers h
I q “eu* -Q^nt aux caractères tirés du nombre de:
I le^S des ^emences 3 je fes crois peu certains
I nombre des femences venant à varier pai
[P7 rtT ent de Plufle^lrs d’entr’elles. Pour h
1 * fon peut affurer Bot. que les arbres qui çora '■unique. Tome IF .
polènt ces deux genres ont le même p o r t , la
même difpofition dans l ’arrangement de leurs
clifferèntès parties. C ’eft aufli ce qui me porte à
croire que le bineftaria de Forskaî pourroit bien
être un imbricaria.
I. N a t t iER à gros fruits 3 Imbricaria maxima.
Imbricaria calycibus %-phyllis ; Sru<%u Su^ro£un^°*
Lam. 111. gen.-pl. 300.
C ’eft un arbre affez fo r t , dont fes feuilles
font alternes1, ou plutôt éparfes & rapprochées
prefque en touffe a l’extrémité des rameaux. Ces
feuilles font ovales, oblongues , très-entières ,
fermes , coriaces , parfaitement liffes & glabres
des deux côtés j ayant des nervures latérales ,
droites , prefque fimples , longues d’environ trois
pouces &c plus , fur près de deux pouces de
large, portées fur des pétioles longs d’ un pouce
& demi, liffes & glabres, arrondis en-deflbus ,
& formant par leur prolongation dans la feuille une
nervure groffe & faillante, creufee en-deffüs, ou
un canal qui fe prolonge également dans la feuille.
L’ infertion des pétioles & des pédoncules laiffent
fur les rameaux , après leur chute , un grand
nombre de cicatrices obrondes & relevées en
bourelet > ce qui fait paroître cette partie de la
tige comme verruqueufe. On remarque encore
quelques petites folioles ou ftipules mêlées avec
les feuilles. Les fleurs font folitaires , plutôt mélangées
confufément avec les feuilles qu’ axiilaires;
elles forment comme - elles & avec elles des
„touffes terminales. Elles font chacune portées fur
des pédoncules fimples , épais , droits ou un peu
courbés , recouverts d’un duvet cou r t, ferré ,
couleur de rouille. Le calice, au moins les quatre
découpures extérieures font également velus &
de même couleur ; elles font épaiffes , très-larges
au b as , fe rétréciflant en pointe vers le fommet
, concaves & blanchâtres intérieurement.
Les quatre découpures internes font alternes avee
les premières , plus étroites , blanchâtres tant
en-deffuS qu en-deffous -, & de même longueur
que les pétales. .
La corolle , lorfqu’elle eft ouverte, préfente
la forme d’ une étoile frangée. Ses découpures
font au nombre de huit ; chacune d’elles divifée
de nouveau en lanières très-étroites .au nombre
de trois , quatre & plus. Les étamines font
beaucoup plus courtes que la corolle , & oppofées
à des filamens écailleux au nombre de
huit inclinés fur l’ovaire. Le fruit 'eft une baie
ou pomme globuleufe , de la groffeur d’une
orange moyenne , portant à fon fommet une
petite pointe fermée par le ftile , & à fa bâfe
le calice perfiftant. Elle eft ordinairement divifée
en quatre loges , avec a-utant de fruits. On foup-
çonné qu'il doit y avoir huit loges & huit fe -
mences, mais que la moitié avorte, 8: fe trouve
étouffée par l'accToiftèment des quatre femeucÊ^