
raifins fecs , on en extrait par la diftillation une
liqueur fpritneufe , enivrante, extrêmement forte.
17. 'Me^ispermI glauque y Menifpermum^hiT'^
eum. hîenifpcrmuTr^fpliisfubcprdaiis , quinqucnèr-
viis } 'fubths. glaûcïs. ; racsinis cainpofus petioloj.
brevioribùs.
Folium lunatum minus. Rumph. Amb. J . p. 40. :
tab. 25. f. 1. vufgo Ganïât. ,
Ici fes fleurs font difpoféçs dans les aiflelles
des feuilles en paniçuîes petites &• plus courtes:
que les pétioles > ce qui,- doit aîfément.diilinguer
cette eipèce du menifpêrme dé Malabar Se du
. menifperme à tubercules- , avec lefqiicls.il parcît
avoir des rapports.
: .Ses rameaux.Font grsfe$-> 'Herbacés y^armen-i-
teux-, volubiles , cylindriques & chargé?4 à poils’.
Us font garnis, -de fe-uiîits alternes y pgïio'iéesv'-
prefqiiecordiformeV 3 legèrement^Giurénées ,e n tières
3 non peltëes -, preiqüëpfans éch.mcrurèà;
leur "bâfe ,. jaunâtres ën-deftuè^gîauqius en-def-;
fous 3 &, chargées de poils très-fins. La bâfe de ’
ces feuilles eft marquée d’une tache deécoule ur
roug e , il part de eet endroit cinq nervures,
divergentes.allez remarquables. Les p-. tiofes font,
roîdcs,recourbés en. bas près cfefeur>c.riÿfiè,à-peu--
rès flé,moitié .plus'couös que les' téuüies. ÿ e s 1
curs viennent en petites panicules- axillaires ,.
pédonculées, moins longues que les pétioiés.;£Hès<;
font petites’ d’ un vert jaunâtre , piodùifent.
des baies auondies--, un peu comprimées, prolies ,
cf un rouge noirâtre , à peine ce la großeur d’un
grain dé poivre. Ces baies contiennent un noyau
de même..forme ^qu’elles , légèrement granulé.
Cette plante croît ,nature ilemeî cà Amboine,'
■ '18. MËNÎSPERME rayonné I-Meriifpermum fa-,
diatum. Menifpefmum foiiis ovaic-acuminatis , pd-.
nicuiis axillaribus ,* peaicellisp.fruciiferis radiatis j
drupis ob'ovàtis'X, baß fîïnc producta mùcronalis. -
- Vclli-caniram. Rheed. mal. 7. p. j , t. 3.
Ce menifpêrme' me paroît facile à diftinguer
principalement par la figure ovoïde des drupes
qui condiment fes fruits -, par la petite pointe que
ces-drupes préfentent à leur extrémité la plus
étroite , & par l’obliquité finguîière de leur insertion
Ihr les- pédicules qui les foutiennent.
Ses rameaux font ligneux , farmen teux , cylindriques
, glabres , flriés longitudinalement. Ils
font garnis de feuilles'alternes , pétiolées , ova-
les-acuminées , arrondies à la bâfe | légèrement
mucronées.., très entières -, un peu épaiifes.i glar'
bres , vertes , plus pâles en-deffous , finement
réticulées, longues de trois pouces à trois pouces
& demi * iur.une largeur de iy à 20 lignes. La
furface inférieure de ces feuilles eft relevée de
«uelques nervures obliques qui naiffent de la côte
Moyenne. Les pétioles font courts y 'glabres, légèrement
canaliculés en-de{fus,6e n’ont què 5 du
6 lignes de longueur. Lés fleurs viennent fur des
grappes rameules , comme. panlculées; i lâches,
.é&vertes axillaires, folitaires , légèrement veinés
, & qui paroiflent un peu plus courtes que
des' feuilles. Les divifions de ces .panictiles éfont
munies à leur bâfe de petites branées fubulëes
leurs dernières ramifications , fur les exemplaires
?que j’ai fous les yeux & qui n’ont plus de fleurs,
font des pédicules partiels courts, fafciculés 6 à
9 enfemble, partant & divergeant d’ûri centre
commun en jnanlère de rayons. Ges pédicitles
font chargés la plupartd’un drupe ovoïde y -glabre
3 un peu comprimé', qui',s’y insère- obliquement
par un des côtés, vers fa bâfe. Ges drtipes
dans Létât feç- font ridés , à-peu-près de la grof-
feur d’une fe'mence de Ricin.. On voit à la partie
libre qui paroît fauuêmèfitr. îçurc ''bâle., unè ;pe~
tits pointe ibrmaée fans doute par un fl y Je pêrfîf-
tànt. ’ L’eüf Dcdféè eft mince , èc ' recouvré' un
noyau-ovoïde , ridé-, comme biloc'ulaire , de con-
Fftance cruificéë'^ftez.dï^re. Gette plante, croît
'naturellement flans lès Ind.es orientales d’oïl elle
a été rapportée par M. Sônneràt qui me l’a communiquée.
ï) Ç-v. ƒ. ) \.
Obfervptioîi.
S i , comme je le fuppofe flans cette plante / le
fruit qui fuccède à chaque fleur çft formé de 6
à 9 drupes particuliers , péflieéllés , & de plus
élevés du fond ée la corolle fur un fupport commun
, jê crois’ qu’on devra p"ar là fuite la cpr.fi-
flérer comme un , genre dïftinét de celui des Me-
nifpermes y mais qui en eft très- voifin dans l’ ordre
des rapports. *>
! ---19. :M£NisF^M'B-«ibuta'j-. Memfpermum abuta%
Menifptrnuw frutefcensyfoliîs oyeùs , aputis. 3 fui>tùs
tomentojîs , nervdfisyïeticulatis p racemis axilldribus, t
Abuta rufefeerts. Aubl. Guian. I p'. 618. vol. 4.
t. ,2yb. Butua & pareira brava '? Offic.,
Gemme Aublet d’unè part ne préfente aucun
détail -des fleurs de cet arbrifleau, 5e que de
F autre ce qu’ il dit . de fés fruits paroît convenir
avec ce qu’on rencontre dans ceux de-la plupart
des- végétaux dont je traite aéluellement, je ne
vois pas de raifon fuffifante pour mé déterminer
à le décrire fous un nom générique particulier.
Sa racine donne naiffance à plufîeürs tiges qui
deviennent autant de troncs anguleux , tortueux,
de 4 à' 5 pieds de diamètre.par le basL C.es troncs ,
qui font couverts d’une écorce raboteufe 8z grisâtre.
,, jettent alternativement.., à droite, & à
gauche ^ de longs farmens. qui s’appuient & fe répandent
fur les troncs des ârbrefvoifins , gagnent
leurs Commets quelqu’élevés qu’ils Foient , &
K noufent enfuite des rameaux épars-, .''feuilles &
t v.eîus. Les' feuilles portées fur de longs pétioles^ I font grandes , "ovales , podntues , .emières , fer- I mes, allez épdflès , J k fes,, plus grandes , dit
1 Aublet , ont près de 11 pouces de longueur, fur
I une-'largeur flê'%'ipouc'esv& demi. Elles font or-
K dinairemènt coudées a- leur point de réunion av ec
K‘ le pétiole'. Leur fuvface fupérieüre eft verte.,
I, ghbre , lifta : Finférieure eft couverte d’un duvet
B court, cendré;,-doux comme .du velours. Cette
■ dernière furface eft relevée'3 dès fa bâfe:, de £
B- nervures longitudinales, unies enfemble par beaucoup
de veinés tranfverGs , paral.èlles , qui, avec
■ d’autres.-yeines plus petites y, forment an réfeau 1 allez remarquable.. Les pétioles font roi,des , .cy-
■ lindriques , affez épais , tomenteux comme le; B deflbus. des feuilles.
Les fruits naiffent fur de groftes grappes axil-
■ hires | velues , de couleur cendrée, lis. Font com--
|. pofés de‘3 l>â ies a t tacîxéesenfenibie à l’e-xtyémïté 1 de cHaqucpédàJ.icule partiel. Ces b.des.font ovoi-,
■ des, velues , verdâtres / unilocùklres /.fehâgri-;
néesmarquées d’tin côté d’une arrête ounerh
vure Faîllahte qui fe prolonge du côté oppôFe L-'n
■ Fè ranlifiant en 2"on 3 . briiiçhès , leFquelles fé
m réùmftènt enfuite & vont Fa termine^ à/-la bâfe
■ de la baie. Leur éçerçe recouvre une coque
B mihee-y . çafTa.nte , rifléê intérieurement , qui cen-
I tient; une amande ferme._/ compaête , marquée
_Ë;: de 2 oïl -3 - 'filions ‘circulaires i avec un grand
■ nombre:- de filions'traafivèïFes..;Çe.t arbrifTeau droit
B naturellement da-ns l’île de. Càiyênné- & 'dans fes.
B -forêts dè ‘ la Guiane ; il eft nommé' abouta ou
B abuta par les Qatipons. î) l’en pofsede une feuille.
La- partie ligneufe eft compofée de fibres liées
B enfemble par ' un tiffu très-fin. Quand on coupe
m uiî des troncs , on. voit diftinéiement les diffé-
■ rens cercles ligneux qui le compofent , fépaiés
■ les uns des autres par un tiffu - cellulaire d’où dé-
■ coule un fuc roufsâtre. & fort aftrjngent.
Les Créoles & habitans de Gayenne fe fervent
B Ses farmens dé cet arbrifleau , & en préparent
■ use -tifanne dont ils font afilge pour guérir les
B obftruétions dii foie auxquelles ils font très-fujets.
B La dofe ordinaire eft d’un gros , bouillie’-ou infu-
B fée dans une chopine d’eau.- Ils ne connoilfent cet
B arbrifleau que fous le nom de partiràibrava blanc-,
B & c’eft fous ce nom , ajoute Aublet , qu’il eft
B connu en Europe , où il eft employé pour débar-
M- rafler les reins Se la veifie des matières" glaireufes
K ou graveïeuf^ qui les. engorgent. 11 exiftë'flans
B les..même?'lieux , fous, le nom de pareird-brava
B rouge, une variété dont les propriétés font les
B mêmes , & dont les jeunes branches-', àinfi que le
K deflbus dès feuilles, font couvertes d’un duvet
B roufsâtre.
de
Obferv. i.L e pareira-brâva desboutiques vient-il
la même plante, comme fembleroient l’indiquer
d’ une part-ce qu’on vient de lire dans A ublet,
& fle l’autre la forte de reftembiance. du nom
abuta avec celui de butua ( fous lequel eft connu
lé médicament en queftion ) , ainfi que l’analogie
dans les vertus médicmaks ? On fait en e fret que
le \r?Sparei'à-brava officinal eft un remède qui ,
quoique peu employé 3 pbfsëde- à un degré emi-
nent les. propriétés ,apéritives & diurétiques. .
Obferv. 2. L’arbrifleau décrit par Aublet y fous
le nom. àabuta-amara ( Guian. vol.. 1. p. 610.
vol. 4. t. zyir)-., eft , d it-on, une efpèce d’a-
îiftolpche.
20; M EN ï s P E RM e a c u mi né 5 Mcnifp ertnum acte-
irimamm* -Jb/îettijperntumr. fbliié ovat'o-acjiminatis 9
glabris int.egemir.ijs-j-Tficemis. Iaxis ; peduntalispar-
tialibus fubiriforis.
,- Cette planteaquèîqu’analogie avec 1 eMaiifp. rd-
dipitum dans la forme & la-grandeur de. fes feuilles,.'
dans la ma-hière dont' elles font nervées : mais
leur épahïeur eft ici-beaucoup moins cohfidérable,
& les pétioles.font prefque du double plus longs
que flans Eaurre efpèçe. ^ ’ailleurs les grappes de
fleurs ,. pi us courtes & plus étroites , ont à peine
la largeur de celles du grofeiliier commun.
.. Ses. branches font menues , îignèufes - , Far-
menteufes , rameufes , légèrement 'ftriéés flans
leur longueur, 8e paffemées à leurs fommités
de poils courts & rares. Elles font garnies fle
feuilles-alternes , pétiolées , ovales-acuminées ,
très-entières; , p e r te s , milices , glabres ,~délicatement
veinées en réfeau,. longues de 3 pouces
à_ 3 pouces & d em ifu r une largeur de 1 y à 20
. La. furface inférieure gnes , de ces feuilles eft
rel evée'd- un petit nombre de nervurès obliques^
fai liantes, rameufes , alternes, qui partent de la
côte moyenne.Les pétioles font grêlesfeanaliculés
en-défTus'longs dun poiïcé ou environ. Il naît
de leu'rs aiflelles de pe.titès grappes peu 'garnies ,
folitaires ou géminées , péd^nculées ^légèrement
velues ', dont les ramifications font alternes , longues
d’environ 1 lignes , & accompagnées à leur
bâfe d’une bra&éé velue , comme f'ubulëe , fort
p etite., Ces ramifications portent chacune à leur
fommet l à 5 petites fleurs ferrées l’unè contre
l’autre , qui parôiifent avoir le calice comme em-
briqué , plus court que la corolle , & légèrement
velu, Les grappes de fleurs font un peu plus lon-
•s que les p étio lesmais beaucoup moins que|
feuilles. Les fleurs dans leur état de deflicca-
1
tion- font brunes , prefque noirâtres..Cette planté
croît dans les Indes orientales , & ' .riï’a été communiquée
par M. Sonnerat. Î7 • '( V. ƒ. )
fe; Menifpermum ( feneftra.tum J fruitibus obo-
vato-globofis , folitariis , pubefeentibus y cotyledo-•
nibus feneflratis. Menifp. feneftratum. Goertn., v o l.
I . p . 219.-1. 46. f , y. W oe n iw e l Zeylonenf