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de' femences menues , noirâtres. Cette plante
croît naturellement dans file de Céylan.
4. M o lu g in e verticillée ; Mollugo verticil-
lata. L. Mollugo foliis verti cil lacis, lineari-cunea tis
acutis in&qiLcdibus ; eau le fubdichotomo 3 decumbente; .
peduneulis unifions. Latn. Iliuftr. gen. n. 115)9. t. 51.
Alfine fpergula mariana , latiori folio ,. floribus
ad, nodos- pediculis partis, cirea. caulern injidcntibus ,
calycuhs eleganterpunciatis 3 affine (forte) fpergula
latifolia rsptans. Pluken. Mant. p. 9. Phytogr.
t. 332. f. y. Rai. Suppl, p. JO-'. Alfine procumbens,
galliifacie. Ehret. Piéf. t. 6 . f. 3. Mollugo foi iis
verticillatisi cuneiformibus aeutis , caule fitbdivifo
decumbente , peduneulis unifiàris. Gronov. V irg.
ed. 2. p. 16. Mollugo verticillata. Mill. Diét. n. t .
Kniph. Orig. .8. n. 71 . Çeértn. de fru&. voh 2.
p. 233. t. 130. f . u .
fi. Eadem ? foliis angufiioribus, linearibus.
Cette efpèce fe reconnoîtra facilement à fes
pédoncules uniflores , & à fes feuilles .verti-
cillées j d'inégale grandeur 3 ' rétrécies vers le
bas en manière de coin..
Sa racine eft pivotante , fibreufe, blanchâtre :
elle prodoit, de fon collet, une rofette de feui les
au centre de laquelle on voit iortir plufieurs
tiges f fou vent fept à huit) herbacées, menues,
articulées , ’ cylindriques , obfcurémenr ftriées
dans leur longueur, vertes , prefqu'entièrement
glabres J rameufes, feuillées > traînantes 3 étalées
en rond fur la terre , plus ou moins longues
fuivant la nature du fo l , ayant rarement plus
d'un pied. "Ces tiges offrent, à chaque noeud,
un ou deux , 'mais plus Couvent un feul rameau
qui fe'fubdivife de même par dichotomies. Les
feuilles’ font fertiles , verticiHees, inégales , li-
néaires-lancéolées , quelquefois comme ovoïdes ,
rétrécies en coin dans les deux tiers inférieurs ,
pointues, entières, ouvertes,en forme d'étoile ,
d'un vert g a i , molles , minces, glabres , plus
courtes que les entre-noeuds, & acquièrent,
au moins les plus grandes , jufqu’i douze à
quinze lignes de longueur fur une largeur de
deux à fix. Les inferieures font obtufes ou à
peine pointues. Chaque ver treille eft pour I V -
Sinaire compofé de cinq à fept feuilles. Cés
'feuilles, quand on les regarde à la Icupe , à
un beau jour & à l'oppofe. de h lumière, pa-
roirtent obfcurément & très-finement perforées.
Les fleurs font petites, axillaires, & raftemblees,
au nombre de cinq à fept à chaque verticille,
fur des; pédoncules fîmples , grêles , prefque
filiformes , moins longs que les feuilles. Elles
lonr le calice vert en.dehors , blanchâtre du côté
interne : les étamines & les ftvîes au nombre
de trois. Il fuccède à chacune aelles une petite
capfule ovale , trilôcùlairè * trivalvé'» remplie
M O L
de femences menues , rén;formes , liftes , M
fu ite s , d'un châtain foncé , relevées ïonâjfflf
dinaîement , à leur partie dorfale , dé trois lignes
faîllantes. Les çloifons qui réparent les loges
naiflent du milieu des valves. La fuperficie des
capfules eft rendue comme bofîelée par une mult
it u d e de petites faillies que forment leurs parois
en fe moulant fur les femences , faillies qui font
finement & élégamment ftriées. Cette p la n ce croît
naturellement en Virginie & dans d’autres coi>
trées de l'Amérique feptentrionaie. On la cultive
tous les ans au jardin des plantes. ( T- v.) •
; Son port reflemble tellement à celui du phar.
naceum mollugo , qu'à moins d'un examen très-
minutieux, on confond aifément ces deux plantes,,
Celle-ci (\zpharnaceum mollugo) eft en général plus
grande, 1 les feuilles plus larges, les pédoncules
en général un peu plus alongés , & communément
les articulations d'ou partent les rameaui
ne produisent, pas de fleurs. Mais c'eft dans la
confédération du nombre des étamines, & dans
l'infpeétion des femences , qu'on trouvera les
moyens les plusTùrs de les diftinguer ; le phar-
naceum mollugo ayant cinq étamines & lavfuper-
ficie des femences très-finement chagrinée, dépourvue
de ftries, ainfi que je l'obferve fur des
exemplaires rapportés , tant de l'île de France
que de l'Inde, par Commerfon & par M. Sonnent.
La plante fi , dont j'ai vu des morceaux rapportés
, les uns du B réfil par C o m m e r f o n , les
: a utres colligés à Cayenne & communiqués pat ;
M. Stoupy , a , d'après ces exemplaires , les
tiges plus longues, conftamment d lich o tom e s ,.
& les feuilles tellement étroites, qu'elle devroit
peut-être conftituer une efpèce particulière. Ces
feuilles , en effet, font linéairês-pointues, larges
à peine d'une ligne fur une longueur'd'un pouce
ou environ. Mais je fie vois d’ailleurs rien qui
la diftingue de l'efpèce commune r lé nombre & :
la difpofition des fleurs,, la forme du calice, b|
étamines, les llyîes , les capfules, tout paroiï
femblable de part d'anrré. Je crois en cou-
féquènee ne clevoir défigner cette plante q®
comme variété , en attendant au moins que de j
nouvelles obfervations nous inftruifent, d'une
manière encore plus précife & plus circonftancsee,
des détails de fa ftruéture. Elle vient naturel'
lemènt aux lieux cités ,. où elle fe trouve corn-1
munçment dans les terrains gras & cultives»
parmi les herbes potagères. M. Thouin a bien
voulu m'en donner un. exemplaire. ( V. fi)
5. Molugine à feuilles oppofées > HoWf
oppofitifolia. Mollugo foliis' oppofitis lancéolé*>
ramis altérais y pedunculis lateralibus confertis a"1'
fions. Lin. Spec Plant, n .'i.
Alfine fperguU facie bengcüerfis , foliis ang^r
ad gènicuCa binis fifiofeuiû autirri plurirftis ad ccd
M O L
fadiatis, femine minutiffimo fulvo. Pluken. Al ma g. F
p. 12. Phytogr. t. 75. f. 6. Jeonpala. Herm. 1
Zeyl- p* 4* Burin. Thef. Zeyl. p. 130. Mollugo
ofpofin-folia. Burm. Fl. Ind. p. 31. Lam. Iliuftr.
n. 1 1$>6.
Petite plante dont Linnæus dit n'avoir pas vu
les ftyles. La tige eft herbacée, articulée, ra-
meufe, à rameaux longs, diffus, glabres, alternes
, formant une forte de dichotomie. ^ Les
feuilles font oppofées, très-étroites , linéaires-
lancéolées, pointues, entières, glabres, rétrécies
en pétiole inférieurement, au moins félon Lin-
næus, car la figure citée de Plukenet les offre
parfaitement fertiles. Ces feuilles font demi-ouvertes,
plus courtes que les entre-noeuds.- elles
ont les aidelles garnies de pédoncules fimples,
égaux, capillaires , uniflores , fafciculés en petit
nombre le long des rameaux. Ces pédoncules
font prefqu’aufïi longs que les feuilles. Le calice
ëft compofé de cinq folioles , & les étamines
font au nombre de trois. Cette efpèce croît
naturellement dans l'île de Céylan.
Les gens du pays, dit-on , la mangent en
falade.
Obfervations.
| D'après l'examen particulier que j'ai fait du
1 mollugo racemofa , ( Lam. Iliuftr. Gener. n. 1197.)
Je me fuis convaincu que cette plante avoit les
! fleurs pentandriques, & qu’elle devoitétre placée
dans le genre pharnaceum. Je ne «route même
pas que ce ne foit le pharnaceum diftichum. L . ,.
les deux figures que Linnæus y attribue dans
l'ouvrage de Plukenet, & particulièrement Yal-
fine fpergula Indi& orientalis 3 fpicatis floribus ex
ahs Tfnergemibus , Maunalekai Malabarorum. Pluk.
> Almag. Mant. p. 9. & Phytogr. t. 2 32. fi q. 3
lui convenant fort bien. Ainfi c'eft à l'article
pharnaceum diftichum qu’on la trouvera décrite.
t Quant au mollugo ereUa (Burm. Fl. Ind. p. 31.), -
i.au mollugo tripkylla (Burm. 1. c. p. 32. Ginelin.
fSyfl. veg. vol. r. p. 208.), & au mo'iugofpergula
[(Burm. Fl. Ind. p. 31. t. 5. f. 4 . ) , ils ns feront
pas mentionnés ic i: car on v o it , par la confî-
Neration des figures qu'on leur attribue , que
î ces deux plantes appartiennent à des genres différons
de celui mollugo j la première de ces deux
plantes ( Burm, Thef.-Zeyl p. 13. r. 7. ) étant le
pharnaceum mollugo, la iècohde (Pluken. Phyt.
1' 357- E 1. ) convenant, à tous égards, au g i-.
je ia pharnacioides ( Voye£ gisèque nodiflore ) .,
enhn la troifième formant un triple emploi du
Pharnaceum mollugo.
\ expofé y à l'article Mollugo Jirifta , les
mon,s qui m'ont déterminé à ne pas conferver
~ m?llus° poniculatu. (Burm. Fl. Ind. p. 32.
kael. Sytl. Veg. vol. 1. p. 20S.J
M O M î î7
M O M O R D IQ U E ; Momordica. Genre de
plantes à fleurs incomplètes , monopétalées , de
la famille des cucurbitacées , qui a de grands
rapports avec les concombres, & qui comprend
des herbes indigènes & exotiques , ayant des
tiges rampantes ou grimpantes, prefque toujours
munies de vrilles 5 des feuilles alternes, pour
l'ordinaire découpées plus ou moins profondément
, quelquefois ternées j & de s fleurs difpofées
fur des pédoncules axillaires.
Le cara&ère eflentiel de ce genre eft d'avoir
Les fleurs monoïques 5 le calice à cinq divifions ;
la corolle quinquefide y trois étamines , dont deux
ont les anthères comme doubles fur chaque filament >
un fruit peu charnu , s’ouvrant avec élafiicité.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Les fleurs font unifexuelles. Les mâles & les
femelles fe trouvent réunies fur le même individu.
La fleur mâle eft compofëe i®. d’un calice
mbnophylle , concave , à cinq divifions ovales
ou lancéolées , pointues, ouvertes.
2°. D'une corolle monopétale, adnée au calic
e , grande, é va fé e , veineufe, rid é e, à limbe
partagé e'ft cinq découpures.
3°. De trois étamines à filamens courts, Tabulés,
rapprochés .firpérieurement, & à anthères
ferpentantes , linéaires, adnées, dent-deux font
comme doubles fur chaque filament tandis que
la troifième eft fimplé.
La fleur femelle confifte i° . en un calice comme
celui de la fleur mâle, mais porté fur l ’ovaire
& caduc.
2°. En une corolle également femblable à celle
de la fleur mâle. .
30. En trois filets très-courts, dépourvus
d’anthères.
^ 4e- En un ovaire inférieur, aftez gros, duquel
s'élève un ftyle cylindrique , columniforme , tri-
fide r à ftigmates gibbeux , oblongs,, tournés en
dehors.
Le f u î t eft une forte de baie ovale ou oE>-
longue , médiocrement charnue, quelquefois
s è ch i, divrfée intérieurement en trois loges réparées
par des çloifons molles, membraneufes,
q u i, félon Goertner, difparoilïènt à T'époque
de la rnamriré. Ce fruit s'ouvre ou fe crève
avec éhfticité , & renferme des femences nom-
breufes , comprimées fur deux faces, adhérentes
à des placentas latéraux.
L. MomoRdiqüÉ lifte j Momordica baffumina. L .