
t ufes , gibbeufes, concaves , aplaties tranfver-
falement , & chargées en-dehors, mais lur-tout
vers leur extrémité, de- pointes ou efpèces de
dents qui , de même que ces folioles , deviennent
dures & coriaces lors de la maturité des
fruits. Les écailles , formant le calice extérieur,
font linéaires-lancéolées , allez petites. Il fuc-
cède à la fleur des femences ovoïdes , comprimées
, un peu inégales , nues, liftes , au nombre
de cinq , enveloppées chacune entièrement
dans une des folioles du calice interne , & portées
fur un pédicule fort court. Leur fuperficie
eft entourée d’une membrane sèche , fearieufe ,
très-mince, dont quelques auteurs auront pris
peut-être les débris pour des écailles tenant au
réceptable. Ce dernier eft p e tit, nu, finement
ponctué. Cette plante croît naturellement dans
les parties méridionales de l’Europe & dans le
Levant. Elle fe plaît dans les lieux maritimes.
On la trouve, en France , & on la cultive au
jardin des plantes. 0 . ( V, v, )
M. Cavanilles ne lui attribue que quatre fleurettes
femelles & fîx hermaphrodites.
l . Mjcrope droit > Micropus ereStus. Lin.
Micropus caule crcciiufculo 5 foliis alternés lineari-
lanceolatis y calyce edcntulo.
Gnapkalium minus , latioribus foliis. Bauh. pin.
p , 263. Morif. hift. 3. p. 92. fedt 7. tab. 11.
ng. II. Rai. hift. vol. 1. p. 296. Gnapkalium
unico cauliculo. J. B. hift. 3. part. I. p. 16 0 .’
Gnapkalium plateau. 3. Cluf. hift. I. p. 329. Gnapkalium
minus repens. Magn. Monfp. m . Filago
feu impia 3 capitulis lanuginofis. Vaiil. Parif. p. J2.
Leontopodium venus Diofcaridis. Barrel. icon.- 296.
Filago fupina 3 capitulis rotundis tomento objitis.
Juif. Barrel. n-999* Micropus feminibus comprefis |
lanatis inermibus.Lot&.LiiCp. p. 166. tab .'i.jïg .
3. Filago multicaulis. Fl. fr. 53. ni 8. Micropus
ereSius. Goertn. de Fruft vol. 2. p. 389. Lam.
illuftr. t. 694. f. 2.
Celui- ci reffemble beaucoup , par fon port, à
certains filago de Linné. Il eft plus grand & plus
droit que l’efpèce précédente. Ses fleurs font
auiîi plus lanugineufes. Èlles font difpofées en
paquets axillaires & terminaux. Toutes les feuilles
•«Tailleurs font alternes, linéaires-lancéolées , un
peu pointues.
Sa racine eft menue, .fibreufe, pivotante , &
ftfoduit communément huit à dix ( rarement une
feule ) figes herbacées, grêles , feuillées , ra-
roeufes , comme dichotomes , diffufes , allez
droites , cylindriques , très-cotonneufes dans leur j
partie fupérieure, hautes de fix à huit pouces. I
Les feuilles font alternes , feftiles , linéaires- |
lancéolées -, étroites , médiocrement pointues ou [
légèrement obtufes , rétrécies inférieurement, î
peu ouvertes, éparfes dans toute l'étendue des \
tiges j & les fupérieures en général plus larges
que les autres. Ces feuilles ont communément
environ fix lignes de longueur fur une à deux
de large. Elles font molles , cotonneufes, blanchâtres,
très-douces au toucher. Les fleurs fan:
raflemblées par paquets fefliles , arondis, les
! unes- aux fommités de la plante, d’autres dans
lestai Selles des feuilles lupérieures , d’autres
! enfin dans les dichotomes des tiges. Elles font
tellement enveloppées de coton blanc, qu’il
' eft prefqu impoffibîe de les diftinguer. Le calice,
fuivant Leofling , eft double : 1 un extérieur,
irrégulier , de quatre folioles pointues , très-
étroites , ouvertes , glabres du côté interne ;
l’autre intérieur, beaucoup plus grand , & com-
pofé de fept à neuf folioles diftin&es , très-la-
nugineufes , galéiformes, comprimées, gibbeufes
en-dehors , à bords droits & connivens. On voit,
! au difque de la fleur, un à cinq fleurons mâles,
dénués d’ovafre , &: fept à neuf fleurettes femelles
à la circonférence. Ces dernières n’ont
pas de corolles : leur ovaire eft ovoïde , comprimé
, glabre, logé dans les folioles calicinales.
Il s’élève de cet ovaire un ftyie fétacé , bifide,
à ftigmates fimples. Il fuccède à chaque fleur
femelle une femence ovoïde^ un peu irrégulière
, enveloppée dans l’une des folioles gu
calice, qui s’eft endurcie, & fe détache fans
l’abandonner. Le réceptacle eft nu , filiforme,
é le v é , chargé:' de tubercules failîans où repo-
foient les fleurs femelles. Cette plante croît naturellement
fur les collines , parmi les pierres,
dans le Levant, en Efpagne , en France. On la
rencontre aux environs de Paris. 0 . ( V. v. )
MICROTEE foible ; Microtea debilis. Swartz.
prodr.1 p. f ] , ■
Microtea debilis. Lam. illuftr. tab. 182.
Herbe à fleurs incomplettes , de la famille
des arroches , qui paroît avoir des rapports avec
les foudes & les' épinars , & qui cônftitue un
genre particulier , dont le caractère eftentiel eft
d’avoir . • »
'Le calice a cinq div fions profondes ƒ point dt
‘corolle 5 cinq étamines y deux Jlylcs y une coque équi-
née , monofperrne.
La racine eft grêle , pivotante , jaunâtre ,
garnie de quelques fibres , & produit , de fon
c o lle t, un petit nombre de tiges herbacées,
menues , foibles, tombantes, relevées à l’extrémité
, rameufes, comme dichotomes , feuillées
, un peu anguleufes, au moins dans l’état
fec , vertes, glabres ainfi que. toute la plante,
longues de fix à douze pouces , ou même quelquefois
davantage. Les feuilles font alternes, rétrécies
en pétiole à la bafe, ovales , médiocrement
pointues , entières , fîtuées verticalement 3
minces , molles , vertes, nervées obliquement,
K
B longues d'environ un pouce & demi fur une
S largeur de huit à douze lignes. Les pétioles ont
■ communément le quart 8c quelquefois le tiers
« de la longueur des feuilles, 8c fe confondent
'1 avec elles d’ une manière infenfible. Leur bafe eft
B un peu élargie pour embraffer la tige. Les fleurs
m font très-petites , légèrement pédicellées , un peu
’I. diftantes , d’un blanc tirant fur le jaune ou fur le
B vert. Elles naifient, à l’oppofite des pétioles, fur
des grappes pédonculées, dichotomes , linéaires,
9 prefque filiformes , à-peu-près de la longueur
g des feuilles. Ces grappes font en .général munies
M d’une feuille au-deflous de leur dichotomie. On
■ voit en outre , le long de leur a x e , de petites
-M b radiées alternes, lancéolées , pointues, fea-
■ rieufes, qui égalent en longueur les pédoncules
« propres à la bafe defquels elles font fituées.
1 Chaque fleur eft incompîetfe & compofée i° .
i l d’un calice divifé fort avant en cinq découpures
Bperfiftantes , ovales , un peu pointues , affez
■ ouvertes.
R 20. De cinq étamines dont les filamens, à-
■ peu-près de la longueur du calice , portent de
■ petites anthères ovales-arondies,, didymes.
1 3°. D’un ovaire Inférieur , chargé de deux
■ ftyles caduques.
■ Le fruit confifte en une efpèce de coque fort
■ petite , ovoïde-obronde , entourée inferieure-
■ ment par le calice , & compofée d’une feulè^1
■ femence que revêt une écorce coriace , dont la
■ fuperficie eft équinée.
■ Cette plante' croît naturellement dans les An- ■
■ filles. Elle m”a été communiquée par M. de
■ Badier qui l’a voit trouvée à la Guadeloupe. ïy).
( V. f. J; • V W
|t MILLEPERTUIS;Hyper:cam. Genre de plantes
« à fleurs polype talées , de la famille des cifles de
Hjçet ouvrage , qui a de très-grands rapports avec
■ les afeyrum , 8c qui comprend des efpèces nom-
■ breuies , herbacées 8r ligne tifes , indigènes &
■ : exotiques , à feuilles fimples, oppofées -, quel-
■ «jiiefois vertkillées , prefque toujours comme
■ perforées par des points tranfparens j & à
^peurs communément affez grandes , axillaires ou
«terminales fouvent difpofées en cimes ou en
-Jpamcules.
■ Le caraéière eftentiel de ce genre eft d’avoir
Le cahee a cinq divifions y cinq pétales y les éta-
Wnes nombreufes , polyadelpkiques y le fruit cap- '
■ pïazre. ■ ** r
C. ARvA C T à R E G É N É R T Q ü E*
làémT'ÎUe J^eUr °^re lQ* un ca^ice divifé profon-
|«cment, louvent même jufqu’ à la bâfe A en cinq
• découpurês ovales ou oblongues, ea général un
peu concaves & per lifta ntes quelquefois d’inégale
grandeur.
i ° . Une corolle de cina pétales, ovales ou
ovoïdes , plus ou moins obîongs , qui font ordinairement
obtus , évafés, plus grands que le
calice.
3q. Des étamines nombreufes , dont les filamens
capillaires, réunis en trois à cinq faifeeaux ,
portent des anthères petites, didymes , ovales
ou arondies.
4°. Un ovaire fupérieur , ovale ou arondi ,
du fomnaet duquel s’élèvent deux à cinq ftyles
uelquefois agglutinés enfemble , terminés par
es ftigmates fimples.
Le fruit confifte en une capfule ovale ou obronde
, sèche, rarement charnue , partagée en
un nombre de loges égal à celui des ftyles , fe
s’ouvrant en autant de valves. Les loges renferment
quantité de femences menues , cylindriques
> oblongues»
Obfervation. .
Quoique ce eara&ère générique ait déjà beaucoup
de latitude, on verra cependant q u e , parmi
les efpèces rangées fous lui , il en exifte qui
s’en éloignent à quelques égards 5 qu’ il en eft
Çar exemple trois à quatre qui n’ont* que neuf
étamines 5 que d’autres préfentent auffi de légères
difparités mais, comme ce font des plantes
qui ont d’ailleurs les plus grands rapports avec
les kypericum , j’ ahcru devoir fo itle sy afîbcrer,
foit les y laifter unies'jufqu’ à l’époque vraifèm-
. blablement prochaine , où l’on formera plufieurs
genres avec celui dont fl s’agit*
E s p è c e s .
* Efpèces pentagynes.
1. Millepertuis des Baléares ; Hypèrïcum
Baiearicum. Lin. Hypericum frutefeens verrucofo-
gfandulofum ; foliis ovalls , marginc texmfe-u*.
dulatis.
Myrto-cifius pennti. Cluf. hift. i . p. 68. Hype-
ricum feu afeyrem frulefcer.s , magno'flore. Mign,
char. p. 260. Afeyrum Baiearicum frutefeens maxï-
mo flore luteo , foliis minorions ful-tîis verrucoffs-,
Salvad. Boerh. ind. ait. 242. Mil]; icon. j 4. Uy-
perieum Baiearicum. Miil; D iâ . n. S.. Kniph. cent.
2. n, 35. .
Elpèce remarquable , en ce qu’elle eft ehat-
gée_de glandes vifqueufes , jaunâtres , plus,-
girofles que dans la plupart de les congénères
& qui répandent une odeur forte , eo«nne téjt?
benthinacée.