
châtre, folide & très-amère. Les feuilles font
ovales ou lancéolées , oppofées, rarement alternes,
aiguës , très-finement dentées, longues
d’environ un demi«pouce, & portées fur des
pétioles très-courts, de couleur rougeâtre. Les
fleurs îïaiffent dans l’aîffelle des feuilles, difpofées
en corymbès ou petites grappes,'.dont les pédoncules
communs font filiformes, oppofés , très-,
fouvent bifurqués > chaque bifurcation fe fub-
divife- en deux ou trois petits pédoncules particuliers,
qui foutiennent chacun une fleur. Ces
fleurs font petites , d’un rouge-pourpre , com-
pofées d’un calice très-petit, perfiftant & divife
en quatre d’une corolle à quatre pétales arrondis ,
planes^ très-ouverts ; quatre étamines plus courtes
que la corolle > l’ ovaire eft prefque rond ; fon
ftyle extrêmement' court , êlrdivifé -m- quatre
ftigmates, petits , filiformes,: fimpîes ,■ aigus. Le
fruit eft un drupe globuleux , de couleur rouge
mou, & de la grofleur d’un petit pois, contenant
une- noix offeufe , ovale , aiguë , à une loge,
renfermant un noyau de même forme. ,
f. C e t arbriffeau croît naturellement, & en
grande ^abondance dans les environs de Cartha-
g ène, dans l’Amérique méridionale, dans' l’ îl.e
Saint-Martin proche du fort .Philippe, fur .les
bords dé la mer , où il n’ a alors qù’ environ trois
pieds de hau t, tandis que lorfqu’il croît dans
les forêts ombragées , il arrive à une hauteur
de. huit pieds. Les Efpagnols le nomment yerya
de maravedi3 parce que la racine de cette plante
fe vend à un prix très - modique. O n l’ emploie
en infufion ou en déco&ion /comme diurétique:
Ses feuilles jouiffent de la même propriété , mais
à un degré inferieur.
2. M y g t n d E ovale ; Myginda rhacoma. Lam.
Myginda foliis ovatis , dentatis , fubpetiolatis ,
pedünculïs dichotomis , cymofo- umbellatis. Lam.
Illuft. Gen. n. 1J45*
' CroJfqpetalum fmticofüm tenue , foliis .ovatis , te-
nuijfime.denùcîdatis. Brown, jamaiç. 14/ , t. 17 ,
fig. IRhacoma
groffbpetalum. Lin. fpec. plant. Amoen.
acad. J , p,.
, .Cette plante fe préfenteffous TaTpe& d’un petit
arbriffeau peu -élevé., : qui. fe /-divife en rameaux,
dichotomes & légèrement pubefcens. Ils font
revêtus d’une' écorce ;vetdâtte/à quatre angles
un peu membraneux ; les feuilles font oppofées,
ovales ; dentées, fouvent arrondies, très-légèrement,
mucronées, à leur fommet je feupçonne
B lêm e .qu’étant, jeunes, elL.s lé font à chacune
de leurs dents , d’ après des^peiiw .points, ;bknà
châtres, qui p / n t paru * fur l'’dn4iyidu fee r dcS
veftigrs de' petites .epinules.. Lëii.r. furface,. fupé-
rieurë eft glabre & lifte / la ferfaçé 'inferieure
blanchâtre , un peu pubefcente. Leur ci/conférencê
eft crenelée en dents obtufes ; arrondies; j
Elles font portées fur des pétioles très-courts,
tellement qu’elles paroiffent feffiles. Les fleurs
font difpofées en cîme ombelliforme, portées
fur des pédoncules axillaires , oppofés, fft.
formes, légèrement velus, plus courts que les
feuilles: ils fe divifent pur dichotomie en plu-
fieurs autres pédoncules partiels, qui fupportent I
chacun une très-petite fleur, do,ne; le calice,di- I
vifé en quatre , préfente une teinte un peu I
rougeâtre. Le fruit eft une petite baie drupàcée,
glabre , arrondie , & qui m’a paru devoir
être rougeâtre. Cette plante croît naturellement I
dans la Jamaïque > j’en ai vu un rameau I
defféché dans l’herbier du citoyen Lamarck. I;. I
( r. ƒ. )
3. M y g in d e à feuilles d’yeüfë * Mygkdt I
ilicifolia ( N“. ) . Myginda fo liis ovato - fubrotun-
dis , fpinofo - dentatis , fubtus incanis ; cortict I
flavo.
C ’eft un petit arbriff: au bien dift:ngué des |
autres efpèces par fes feuilles, divifees à leur
circonférence en dents de fc ïe , & qui lu i don- I
nent I’afped du chêne-yeufe: il n’eft pas moins I
remarquable par fon écorce , laquelle , grifatre I
à l’extérieur, devient fur les anciennes branches,
d’ un très-beau jaune dans toute fa fubftance I
intérieure. Celle des jeunes rameaux eft par-tout I
d’un gris noirâtre. Le bois eft dur , très4blanc
le trope Te divife en rameaux droits , , lo n g s ,un I
p e u effilés.'Ils; font garnis dé feuilles pppoféesi I
e n t i è r e s ; , très;-peu pëtiolées , prefque rondes, I
coriaces", épàiffes, divifees à leur circonférence
en petitesdents droites , épi ne ufes > leur furface I
fiipérieure eft lifte, glabre, îuifante, d’un vert un
peu fombre ; la furface inférieure èft moins I
verte 5 elle a' un a f p e â : blanchâtre, & un Pei| I
glauque. Les fleurs fortent dë l’aiffelle des feuilles} I
elles, font très-petites , peu hombreufes, portées l
fur des pédoncules oppofés , & bifurques, ® I
1 forment.de très-petites grappes ram a flé e s .: queH
quefois ïl n’y a que deux ou quatre fleurs jur le
pédoncûlé commun. Ses fruits font jaunâtres,
p e tits /o v a le s , en forme de poire, termines a
l leur fommet par une petite pointe produite pa ,
: le ftyJe defféche &. durci } le calice eft p e r »
\ à leiir bâfe., Je n’ ai pas pu m’affurer fi les fjjl |
cp'nterivientune.ou deux femences. Cetarbri
a' étë: découvert à I’île d'e^ Saint^ Dpmmgue P
le citoyen Jof. Martin, qui en a'communique
échantillon au citoyen Lamarck. ! ) • ( ' • J' <’ j
.. 4. : MY Gi'N D E à feuilles: entières j
\ ijitegrifûlià ( N . ) é Myginda fo liis ovatis. 3 ,
.• rimis 'ÿ fruMïêus'- fûbfjlitaiïis,
\ Toutes les efpëce? dé, myginde que nou^ e°”j
? hoiffons ont' h s' feüilles..crénelées ou den -
, ‘ céllê-d les a très-entières y ce ™ ^ b 1
fafïifamment de toutes fes congénères. Elle fe |
divife en rameaux droits & roides , couve*»
d’une écorce d’ un blanc grisâtre , ridée & fil-
lnnnée. On y apperçoit un très grand nombre
de petites glandes ovales , la plupart divifees
; dans leur milieu par un fillon longitudinal de
! h même couleur que celle de l’écorce. Les feuilles
I font oppofées , portées fur des pétioles arrondis ,
un peu canaliculés .en-deffus , de trois a quatre
lignes de longueur. Les feuilles ont un pouce
I de long, fur environ un demi-pouce de large 5
I elles font ovales , très-fermes , coriace^ , par-
[ faitement glabres- des deux côtés , très-entieres,
I un peu repliées fur leurs bords , vertes & lui-
Lfantes en-deffus, d’une couleur plus pâle &-ternes I en-deffous. Je n’ai point vu les fl-urs , mais les
I fruits paroiffent folitaires , portés fur des pé-
I doncuîes un peu courbés. Ces pédoncules por-
I tent quelquefois les v é ftiges.de l’infertion de'
■ deux ou trois fleurs en grappe , fans bifurca-
I tion bien marquée } je foupçonne que ces fleurs
I tombent par avortement 5 car dans l’individu
I fec que j’ai obfervé , j’ ai toujours remarqué un
■ fruit folitaire , fous la forme d’une, baie pul-
■ peufe, arrondie , de la groffeur d*un gros pois. I Cette plante a été obfervée à la Martinique ,
B & envoyée au citoyen, Lamarck par le citoyen
[Jofeph Martin qui en a fait 1^ découverte. î>. I ir.fi) .
I . f. Myginde arrondie ; Myginda rotundata.
I tam. Myginda foliis ovato-fubrotundis , crenatis ,
Wpetiolatis , pedunculis axillaribus fub-fimplicibus
I paucifioris. Lam. illuft. gen. n4*. 1^46.
I Cette plante a été communiquée au citoyen
I Lamarck par le citoyen Richard, qui en a fait
i la decouverte aux Antilles. Le citoyen Lamarck
B.l’a- •caraêtérifée , comme l’ on voit , dans fes
| llluftratwns des- genres■ y mais l’ individu d’après
I lequel il l’a décrite s’étant trouvé égaré dans
| fon herbier*, nous ne pouvons pas en préfenter
I de détails plus étendus que ceux qu’ il en donne
i - lui-même dans' fa defeription. L’on voit qu’elle
K fe rapproche de l ’efpèce précédente par les pé-
I doncuîes Amples ou prefque fimp’es , & par le
I petit nombre de fes fleurs : mais fes feuilles
I crénelées empêcheront de la confondre avec la
I nyginde a feuilles entières. âes feuilles font ovales ,
I pief-|Ue rondes , pâles & pubefeentes ën-deffous,
I cr nelées à leurs bords, oppofées & pétiolées.
( P o 1 R E T. )
MYONIME ; Myonima. Genre de plantes à
“eurs monopé.talé'.s ,.’d f ia famïl.le des rubi.it'ées,
ia Its p'us gnn'.is rapports avec les pyrojlres j
^)3(s, dans ..ces d rniéis le fruit eft toruL ux &
3 nuit loges , raii Ijs que dans les myoïimes , il
ûeit qu’à quatre loges. Ce genre renferme des
arbriffeaux exotiques dont les feuilles font en~
tières , oppofées & luifantes j les fleurs axillaires,
terminales , prefque lolitaires. Le caractère ef-
fentiel de ce genre eft d’avoir
Un calice fupèrieur , prefque entier ; une corolle
monopétale , à quatre divifions ; une baie s'eche , a
quatre loges , & a quatre femences.
C A R A C T E R E E S S E N T I E L .
Chaque fleur offre i Q. un calice fupèrieur très-
petit , prefqu’èntier.
20. Une corolle monopetale, à tube très-
court , dont le limbe a quatre divifions obtufes.
30. Quatre étamines dont les filamens font
attachés â la corolle , & furmontés par des anthères
oblongues & faillantes.
40. Un ovaire inférieur, arrondi , fupportant
un ftile fimple , terminé par un ftigmate un peu
épais. '
Le fruit eft une baie sèche , globuleufe , déprimée
, à quatre loges , dont les femences ,
renfermées dans un noyau, font folitaires, concaves
d’ un c ô té , conyèxes de l ’autre.
Obfervations. Ce. genre a d’abord été formé
par le citoyen Juffieu , d’après quelques individus
fecs recueillis par Commerfon dans l ’île Bourbon
; le citoyen Lamarck en a également reçus
de Sonnerat, & a compofé ce genre de deux
efpèceS , dans fes îllu f rations des genres , en y
rapportant un autre individu également découvert
par Commerfon. Gn a donne à ce genre
le nom de myonima , compofé de deux mots
grecs mus , onemi , ( en latin mus. } profum •)•
parce que les rats font très-avides des fruits de
ces arbriffeaux , qu’ on appelle par'cette raifoa
■ bois de rat dans leur pays natal. .
E s P è c e s.
1 . M y o n im e ovoïde j Myonima obovata. Lara.
Myonima foliis obovatis , obtufs ,* baccis obtusè
tetragonis. Lam. Illuft. gen. n^. 1482. tab. 68.
fig. i.
C ’eft un bel arbriffeau qui fe fait diftinguer
par fon, feuillage brillant. II. fe divife en branches
dont les rameaux, font oppofés , revêtus
d’une écorce crévaffée , de couleur blanche
; cendrée , & garnie de feuilles oppofées , très-
entières, d’une figure ovale renverfée , portées,
fur des pétioles très-coürts , d’ une ou deux lignes
• au plus î ces feuilles font trës-épaïffes, coriaces ,
brillantes & comme -verniffées en-dellus, d’une
couleur rriatte en-deffous j rétrécies vers leur
bâfe , très-arrondies à leur fommet qui eft terminé
par une très-petite pointevLes fleurs font