
cory,tïibes. Cette, plante croît naturellement en
Arabie. Forskà} la dit b»
6. M é d ic in ie r des Molucqu.es > Jatropka
meluccana. Jatropka foliis. oyatis lutegerrimis fub-
dentatis. Lia. Spec^ Plant, n'’. 2- . . . .
Nux moluccana , folio infar ri ci ni , .femine n>
gro. Herm. ,Zeyl. 34. Burm. Thef. Zeyl. pag.
Ç^eft un arbre dont les feuilles font alternes^
pétiolées , ovales ou ovales^cordiformes, >1 -
pointues , très-entières , à peine marquées de
quelques angles, apparens,, ou bien d’une ou
deux petites dents. Ces feuilles ont l afpeôt de
celles de Cheniandxa y mais elles ne font pas
peltées. Les pétioles font de la longueur des
f e u i l l e s & portent fupérieurement -, a 1 endroit
ou ils s’umftent à elles , deux corps glandule
u x .. Les fleurs font difpofées. à l ’extremite de
la tige en un cotymbe diversement dîphotome.
Les ; .fleurs femelles ont les pédoncules propres
plus courts , & font placées fur les divifions
inférieures de ce corymbe : elles ont } ovaire
arrondi & chargé de quatre ftyles; fabules. Les
autres fleurs font males & composées cnacune
d’un cajice monophylle 3 campanule , partage.en
deux découpures, ovales,9 concaves. > de;,çinq
pétales lancéolés, ouverts , un peu obtus 3 deux
fois plus longs que le calice- s de filamens nombreux
, fubulés, de la longueur du calice,.raf-
femblesien tête , dont .les extérieurs .Tont pLifs
courts , & qui portent des antherçs .cor.dttor-
mes. Le fruit n*éft pas connu. Cette efpepe, différé
, par fon calice", fa corolle & quatre ftyl?sj des
autres, Médiciniers , dont ejle^a d ailleurs le
port & les caractères. Elle croit naturellement
a Ceyian 8c dans les Molücques. T>.
Eft-elle fuffifamment diftin&e du Croûton mo-_
luccanum »• . ,
7. M é d ic in ie r acuminé ; Jatropka acumi- 1
nuta» J atrophu foliis oblongis , acuminatis , fubpan-
dura,ti's,.3 infegerrimis î cymis longe pedunculads.
Cette efpèce, du petit nombre de celles
qui ont les feuilles entières , fe # reconnoitra
toujours avec une extrême facilité à la forme
flngulière .de ces mêmes feuilles.^ .
Ses rameaux font ligneux, cylindriques , légèrement
pubefeens dans le haut, 8c garnis de
feuilles alternes, pétiolées , oblongues , plus
étroites vers la. bafe , atuminées , très-entières, |
offrant de chaque c ô té , au-defîous de leur milieu.,
un rétréciffement à la manière des feuilles
dites en violon. Ces feuilles font vertes, glabres
, aftez ouvertes , longues d’environ deux
pouces 8c demi fur une largeur de huit a dix
lignes. Elles font traverfées dans leur longueur
par une nervure moyenne d’où partent obliquement
fur les côtés des nervures latérales allez
fenfibles. Les pétioles ont huit à dix lignes de
longueur *.& fo n t , comme les jeunes pouffes,
chargés,de poils fort courts. Les ftipuîes font
dures, calleufe» , très-courtes, un peu pointues
, 8c reifemblent en quelque forte à des
épines ou du moins à des tubercules fpinel’cens.
le s fleurs font rouges , médiocrement grandes ,
les unes mâles, les autres femelles : elles viennent
enfemble en petites cîmes ombelliformes,élevées
fur de longs pédoncules. Ces pédoncules ont
ordinairement plus de longueur que. les feuilles
8c naifîent des parties latérales des jeunes rameaux.
Les ramifications de la cime font dicho-
tomes 8c garnies chacune à leur bàfe d’une
bractée linéaire-lancéolée d’autant plus étroite
que ces ramifications font plus fecondaires. Les
fleurs , mâles font péçüeellées 8c munies d’ u»
calice court , partagé jufqu’ a moitié en cinq
dents. Leur corolle eft évafée , un peu velue
‘ en dedans à la bafe , 8c à fept \ huit lignes
de diamètre. Les divifions de cqtte corolle , ou
les pétales ( f i la corolle eft entière ) font ovoï-
des-oblongs, entiers. Huit étamines monadel-
phiques inférieurement, beaucoup plus- courtes
que la corolle , occupent le centre de la fleur.
Les anthères font droitès , ovales-oblorigues ,
un peu éichancrées à la bafe. Les fleurs femelles
font fefliles , fouvent fituées dans les bifurcations
de la cime. Leur calice eft divifé jufqu’à
la bafe en cinq folioles lancéolees-r l’ovaire eft
ovale - arrondi 8c chargé d’un ftyle trifide dont
les divifions font birurquéeS 3 i ffigmates fim-
ples. Cette planté croît naturellement à Saint-
Domingue. f) , ( v . f In. Herb. D. dé Juflieu.}
8. M é d ic in ie r cathartique > Jatropka cure as*.
Jatropka foliis cordaùs angulatis. Lin* Spec. Plant,
n?. 3.
Ricinus americanus major , femme nigro>. Bauh.
Pin. 432. Ricinoides ameriçana , goffypii folio.
Tournef. 656. Barr. Æquinox. iqo. Hugh»
Barb. 115. Dià. de Mat. Medic. Fig. d. Gary
fault. vol. 5. Tab. 67. Plum. Cat. 20; 8c Mff.
vol. 4.. Tab. I.3.5. Ricinus ■ americanus. > Air
din. Hort. Farnes. pag. 87. Tab. 86. Ricinus
major , americanus , curcas diSlus• & faba purgay
trix in dis accidus. J. B. HifL-3* pug* 643» R&Î5
nas ficus' folio , flore pentapetalo viridi , fruéltt
Icevi pendulo. Sloan. Jam. Cat. 40* Hift* ^ • P^o*
127. Munduy-guafu. Marcgr. Bras .^ y . Munduy-
guafu yflve nux catkartica ameriçana. Pifon. Ind.
pag. 170. Ricinus americanusGer. Raj. Hift. I.
pag. 160, Jatropka ajfurgensficus folio , flore
kerbdceo: Brown. Jam. pag.:348. Jatropka.curcas.
Mil. Did. n°. 8. Jacq. Hort. Vind. vol. 3. Tab.
63. Gærtn. d. Fruét. vol. 2. pag. 1.21. Tab»
108. Burm. Ind; pag. 306. Noix- de médecine*
Rochefort. Hift. des Antilles, pag. 7<). Médiat
nier. Labat. Iter. 3. pag. 97. Cureas cf fabapur*
gatrix india occidus. Off. Nuces e Barbados.
Anglor. Vulgairement Médicinier, Pignon de
® * Barbarie.
Barbarie , grand Haricot du Pérou. '.Çorifkr.
Raj.'Suppl. Append. Stirp. in- Inful. Luzon.
Nafc. pag. 77. Cap. 23- , cui titulus arb&res
vafeulo trivalvi-
Celui-ci , très-connu par fes propriétés cathartiques
, forme un arbrine'au touffù , à peu près
de la hauteur dé nos Figuiers , rempli d’un
fuc laiteux , âcre , aftringent, qui exhale une
odeur vireufe 8c narcotique. Il a le bois mou ,
caftant , plein dé moelle. Son trohe, cylindri-
driquè, grisâtre , uni, fe divife en longs rameaux
feüillés au fommèt, prefque nus dans le refte,
de leur étendue , 8c chargés de cicatrices comme
tuberculeufés , qu’y ont îaiffées les feuilles'
après leur chute. Les feuilles font éparfes , pétiolées
, cordifortnes , pointues , artgulèufes ,
riérvées; 8c veinées , vertes, glabres , luifantes ,
longues d’environ cinq pouces fur une largeur
un peu moindre.^ Leur forme approche aftez
dé celle de quelques efpèces de Cotonniers, ’
'& leurs angles font pointus , plus ou moinsfa.il-
lans, communément au nombre de cinq , outre
lefqi:els on voit, dans plufieurs d’entr elles, quelques
dents groftières. La longueur des pétioles
excède fouvent celle des feuilles. Les-fleurs font
petites, aftez nombreufes,pédicellées,& naiffent,
fur les jeunes pouffes, én bouquets pédoncules
, axillaires ou latéraux , prefque 'corymbi-
formes , plus courts que les pétioles. Les ra--
mifications de ces efpèees de corymbes font
alternes ,, légèrement velues , & munies chacune
, à lejir bafe ,' d’une petite bradée lancéolée
3 écailieufe. On v o it , dans les deux fortes
de fleurs, un calice a cinq divifions profondes,
& une corolle monopétale , félon M.
Jacquitj, ( Linné la dit hexapétale ) , campanu-
Iée , fémiquinquefide , im peu plus longue que
le calice , venrrue à la bafe , d’un vert jaunâtre
, à découpures ovales , obtufes , légèrement
renverfées en dehors.-Cinq glandes jaunes
, ôrbiculaires, comprimées , obtufes , font
fituées dans la corolle près de'la bafe des filamens.
Les étamines font au nombre de dix.
Le fruit eft ovale’ , d’abord vert , puis jaune ,
enfin noirâtre , à peu près de la forme & de J
la groffeur d’une jeune noix , 8C renferme ,
fous une écorce épaiffe , coriace, ridée , glabre ,
trois coques blanchâtres , bivalves , monofper-
mes. Les femences font ovales-oblongués , con- .
vexes en dehors , obfcurément «ngulenfes du
côté interne , prefque cylindriqûes , & entourées
de deux tuniques propres , dont l’extérieure
eft cruftacée , fragile , noirâtre. La feule
preffion de l’amande entre les doigts en fait
exfuder une matière huileufe. Cette efpèce croît
naturellement dans les partie? chaudes de l’A-
mérique. M. d elà Marcken pofsède des exent
plaires,-rapportés des grandes Indes par M>
Sonnerat. h . ( v . f . )
Cet arbriffeau fe plaît dans les lieux un peu
Botanique. Tome IV .
humides. On le trouve fréquémmeïlt le long
des ruifleaux & des rivières. Comme il.fe multiplie
aifément de boutures , on l’emploie dans
quelques endroits pour entourer les parcs ,
pour/faire des haies v iv e s , pour circôïifcrire
des jardins & des habitations , en un mot pour
différentes efpèces de clôtures,à peu près comme
on fe fert du Sureau en France. Son fuc laiteux
tache le linge’.
La graine de ce Médicinier eft un cathartique
violent qu’il ne faut adminiftrer qu’avec
beaucoup de circonfpedüon , parce qu’il lui arrive
fouvent de caufer des fuperpurgations dange-
reufes , fuivies quelquefois de la mort, comme
nous l’apprennent plufieurs obfervations : à dofe
un peu forte elle excite des vomiftemens également
dangereux. . Cependant Pifon en recommande
Biffage dans les obftru&ions invétérées
des vifeères. IT prqpofe quatre oh cinq de ces
graines mures , dépouillées de leur pellicule
extérieure & intérieure , torréfiées légèrement
fur le champ , & macérées dans du vin en y
ajoutant des corre6tifs> aromatiques 5 mais il
confeille de ne donner ce remède qu’avec de
très-grandes précautions.1 Bôylê paroît être un
des premiers qui aient remarqué que c’eft
dans l’embryon que réfident effentiellement les
propriétés émétiques & cathartiques de ces
femences. On. peut les manger impunément
après les avoir dépouillées de cette partie;
Elles ont un gou-fe- approchant de celui de la
Noifette. On en extrait eh Amérique une huilé
bonne à brûler, & qu’on recommande pouf
guérir les maladies qui viennent de caufes
froides , pour, réfoudre les tumeurs , pour chafc
fer les vents. On Tadminiftre., foit intérieurement
dans du vin ou dans quelqu’aùtre liqueur
convenable , foit en friéHoii , foit enfin en
lavement, pour évacuer l’eau des hydropiques.
On en frotte les membres contrariés , pour
faciliter leur exténfion & leur' alongément. On
dit qu’elle chafle les vers des en fans , fur-tout
fi on leur en-fait boire un« ou deux gouttes
dans du lait ou du bouillon gras $ qu’elle- eft
utile j>our les douleurs des oreilles & pour la
Turdité j qu’elle guérit les ulcères de' la tê te ,
la gratelle & tous les vices de la peau.
Commerfon nous' apprend dans fes manuf-
crits qu’ à l’île de Bourbon on arrête les acch
dens fâcheux o’ccafiônnés par l ’ufâge indiferet
des. femences du Jatropka cu cas , fe particulièrement
les vomiftemens immodérés qu’ elles
caufent d ordinaire , en fe plongeant dans
l’èau jufqu’ au cou.
9. Médicinier multifide ; Jatropka mnhifiia.
Jatropka foliis multipartitis Uvibus , (lipulis fc*-
taceis mule.fi iis. Lin. Spee. Plant. nc . 4.
Avetlana purgat'ix. Bauh. Pin. 418. Ricinoides
arbor ameriçana , folio mdleiûdo, Plum. Cat oac*
B