
ou en y , paffant légèrement un piaceau hii-i
Hiettés faites tomber fur*ce verre les yéliculesi
fpermatiques des champignons, à mefure que
l'humidité qui les y a retenues s’évaporera, elles;
fe crèveront toutes : fi au contraire vous les
obfervez plongées dans Beau, quelque chaude
qu’elle foit , elles ne s’y développeront point ;
ce ne fera que lorfque le vale fera réduit à fee
par l’évaporation, qu’elles fe crèveront , & que
vous en verrez fortir le fluide qui y eft ren-:
fermé. Ce fluide, eft très-limpide, & pour i’or-;
dinaire beaucoup moins mucilagineux que celui
ui fort des globules de la pouflière fécondante'
e la plupart des plantes. ( Voyez à l’article
moîfjfure ce que nous avons dit fur la fécondation
de ces plantes cryptogames).
I. MORILLE çômeftiblé. Boletus efculentus.
Boletus pileo ovato 3 margine adnato 3 rugis undu-
latis j ftipite tenuiori. Phallus ( feulent us ) pileo
ovato 3 cellulofo ; : ftipite nudo riigofo. Lin. Flor.
Suec. i î02. 1262. Dalib. Par. 383. ReygSGed.;
1. p. 2ÔQ. n. 2. Pollich. Pal. n. 11S4. Doerr.
Naff. p. 350. Sçhæff. Fung. t. 298-300. Phallus,
pttiolo nudo , pileo fubtus laxo. Hort. Cliff. 479.
Phallus pev.olo nudo , pileo fubtus undique annexa.,
Hort. Cliff. 879. Roy. Lugdb., y 17. Boletus ca- ■.
pite tereti 3. reticulato. Hall. Helv. n. 2247.
Phallus avolvatus 3 pileo pliaüto. ScOp. Carn. ed.1.
I . p. 49. n. 23. éd. 2. n. 1 6 0 Phallus-capitulo''
fajtigiato , fubtus aperçut ato3 petiolo nudo. Gled.f
Fung. 59; n. 4. Boletus efculentus , rtigofus3 albicans
3 quafi fuligine infecius. Ton. inft. A. 1.1
j 6 l . tab. 319. f. A. Boletus efculentus , rugofus ,
fulvus. Idem. Boletus efculentus } rugofus 1 , 2.3 3. ’
Mich. Gen. 230. t. 8f. f. I. 2 . ’Fungi'cfculenti
fpecies. Tref. Hi ft. 2, p- i6^.'Pk allas ( efculentus')*
fuave olens 3 fiipfde nudo , brevi , fiflulofo ; pileo',,
sum ftipite adnato. : cellulis profundijfirnis. Bull.:
champ, de Fran. p. 274. tab. 218. Var. 1.
Phallus efculentus 3 albus ; prima state niveus ÿ
vetuftate fubftramineus. Idem. Var. 2. Phallus efculentus
3 cinereus ; prima state chiereo-albefcèns J
aut dilutiffime fubfuligineus y vetufiate fuligine o 3fru-'-
çefeens. Idem. fi. a. b. c. d. g, Var. 3 Phallus,
.efculentus , fufçus ; prima state cinereo-fufcus ÿ ve-
* Inflate fufeo-rtigricans. fi g. e. f. h: Boletus efcu-\
/entus. Batt. Fung. 24. ta. 11. fi. F. -Sterb..
Fung. tab. i r . f. a. b. 1. Phallus efculentusi
ücJhoeff. Fung. vol. 1. tab. 199. vol, 3. tab. 298.
300. Boit. Fung. vol. 2. t. 91. Lam. Flor. Fr.
1284, n. i.
C e n’eft que dans le printemps que cette
morille paroît dans les bois ; elie .fe .diftingue à,
fon odeur agréable. Son pédicule eft creux ,
blanchâtre , fans collet : il eft terminé par un
ch:peau , ou une efpèce de .tête ovale 3 conique,
creufé de cellules très-profondes, & entièrement
adhérent au pédicule, jDes rides ou crevaffes |
nombreufes forment des efpèces d'ondulations
fans aucune forme régulière fur la furfacè' fu.
périeure - de fo» chapeau, qui eft lifTe à fa bâfè
en déffous. Cette plante varie fîngulièrement
dans fa forme & fes dimenfïons.
Rulliard en diftingue trois variétés principales
y la blanche , la grife & la •brune : la première
y dans fa jeunelle, éft blanche comme du
lait; elle devient avec l’âge d’ un jaune pailles.
La fécondé eft d’abord d’un blanc grisâtre, ou
d’une légère teinte de biftre ; dans fa vieilleffe
elle eft d’une couleur biftrée, plus ou moins
foncée. La troifième eft. d’abord d’un gris bru,
nâtre > elle devient enfuite d’un brun noirâtre.
La morille comeftible , dit Bulliard 3 eft un
des champignons dont on fait le plus généra*
lement, ufàge. On peut employer avec la même
fécurité toutes les variétés de cette e fp è c e : il
eft feulement une petite précaution à prendre
loriqu’ on en fait la récolte ; c’eft de ne jamais
les arracher, mais d’ en couper fur place la pédicule
d’une main, pendant qu’ôn tient lé champ
ig n o n de l’autre ; fans cela la terre, attachée
à la racine de ces morilles s in t r o d u ir o it dans
léurs alvéoles, & les rendroit croquantes fous
la dent. Il faut avoir aufli l’attention de ne pas
les-cueillit ^uand il y a de la rofée, ni quand
elles f o n t trop .vieilles. La morille , dé même
que tous lés champignons: dont la chair eft
tendre, ne peuvent feconferver quand on les
a cueillies, par la rofée, ou peu de temps après
i la pluie. Il eft .encore à remarquer qu’après des
pluies de longue durée, ou dans des lieux trop
ombragés, des . champignons n’ont point d é fa*
yeur , ou ont un mauvais goût.
' On mange les morilles ffaîthcs, cuites fur lé
gril ou dans un plat, affahonnées avec des'fines
herbes, du beurre , du féi & du poivre. On les
apprête encore de plufieurs autres manières;
.étant defléchées .avec précaution 3 & confervées
dans , un lieu fec od Ja po’uflière ne peur avoir
accès, on les fait entrer dans -diffère ns ragoûts.
. Il eft inutile de les laver : il füffit "feulement de
les faire tremper pendant quelques, minutes dans
; l’eau r ied ép ou r qu’elles ne foient pas coriaces.
Il faut,prendre les mêmes précautions à l’égard
-de tous les champignons que l’on conferve fecs
pour l’ufage de la tablé.
2.. M orille anaftomofe ; Boïetus anaflotnofi-
_B oie tus pileo• oblqngo .margine adnato , rugis decM-
rentibùs anapotnofaruibus', flipe cra fo. ‘Boltiüs 9-
culentus, , co/ppj-ejfus,, dpnfe ifçra,mi'nul(irtus, Pcr
longitudïnem coflatus , cinorco, - .vitefeens } pedied0
.cfajjf'ore , albo. Mich- Gen. P..203. ta b 8f, f* 5*
Phallus anaftomofis. Gmel. Syft. Bat. Y©!. P'
1449. n .§.
w - ■ * • . parmi
Parmi plufieurs efpèces ajoutées à ce génre
par Gmelin, la plupart établies d’après les figures
données par Micheli, j’ai cru devoir ne con-
ferverque celle-là, qui m’a parue bien diilinguée
de la mordit conicftible, ne regardant les autres
que comme des iimples variétés, dont la principale
différence p.uoît confifter dans la forme
de leurs crévafîes ou rides, qui néceflairement
doivent offrir beaucoup de variétés. Celle-ci fe
diftingue par fon pédicule qui eft d’une groffeur
remarquable, qui égalé prefque celle du chapeau.
Il eft blanc, fîllonné , inégal ,• le chapeau eft
oblong;, d’un Vert cendré ; fa furfa.ee extérieure
i eft divifée par de gros rides en forme de côtes,
décurrens de Iabâfe au fommet, anaftomofés où
rentrans les uns dans les autres ; d’autres rides
i circulaires femblent partager ces. premiers, & ;
f former des quarrés de différente grandeur & :
1 dimenfïons. ^ La bâfe du chapeau n’a point de
1 rebords épais, mais elle eft appliquée immédia-
ttement fur le pédicule avec lequel elle fait
icorps.
[ Les efpèces fuivantes ne me paroiffent, comme
Ije l’ai dit, que des variétés de la morille co-
Imsftible.
* Phallus ( gigas ) pileo conico , margine fitbun
|di//ü£o, rugis flêxuofis , anaftomofantibus , fiipite
Mavato y fynamofo. Gmel. Syft. nat.-'vol. 2. p.
I44°* 3 ♦ P hallo-boletus efculentus 3pileo lo conico,
Umpltore, fubofeuro , pediculo leucaphso . fiflulofo.
;Mich. Gen. 202. t. 84. f. 1.
■ * PhalluS' ( undo fus ) pileo_ conico , margine
Bc/v/po , rugis undulatis <anafiomofantibus 3 flipite
Wulcito, teffcllato. Gmel. Idem. P hallo-boletus ef-
mutentus , pileolo ampliore , rufefeente & crifpo 3.
Wpdiculo Jeucophso 3 fiflulofo , f l ri is reticulatis in-
I ft««®- Mich. Gen. t. 84. f. 2.
■ ^ r hallus { rete ) pileo conico , margine crenato,
mr.uato ; rugis anaftomofantibus, areolifque decur-
Wtntibus y ftipite clavato , integro. Gmel. id. Phallo-
mo mus efculentus , pileolo parvo , conico , ex-fulvo
moofluro pediculo leucaphso 3 fiflulofo. Mich. Gen.
I 1, 04 t. 3.
( P O J RS T. )
& f intérieur Supérieur & bifide. La corolle eft tu“
buleufe avec un limbe a deux levres. La femence
couronnée par le calice intérieur.
p ecte plante a une racine épaiffe & cylin-
dtique, qui s’enfonce profondément dans la terre,
& poufïè plufieurs. fibres aufli groffes que le
doigt. III tige s’élève prefque à la hauteur de
; trois pieds; elle eft liffe , de couleur pourpre
vers le b as , velue & verte au fommet, &
•garnie a chaque noeud de trois ou quatre
feuilles épineufes, femblabîes à celles de la
carline, verticillees, finuées , de quatre ou cinq
pouces de longueur, fur un pouce & demi de
largeur , d’ un vert luifant en deflus, un peu
velues en deflbus , & armées d’épines fur leurs
bords. Ses fleurs font axillaires, très-ferrées ,
difpofées en Verticille , & formant un épi terminal.
Chaque fleur offre 10.- un calice double#-
dont l’extérieur eft inférieur, d’une feule pièce,
cylindrique, denté à fes bords ; les dents font
fubulées, droites, dont deux oppofées plus
• ']es > i inférieur eft fupérieur, monophylle,
; uivifé en deux, à découpures oppofées , obtufes,
echancrées à leur fommet, perfiftant.
2°, Une corolle monopétale irrégulière , dont
le tube eft très-long, cilié , un peu courbé ,
élargi dans fa partie fupérieure ; le limbe eft
évafë , divifé en d^ux lèvres obtufes ; la lèvre
fupérieure eft divifée en deux lobes arrondis,
& l’inferieure un peu plus longue , eft partagée
en trois lobes, dont le lobe du milieu eft plus
long. r
3°. Deux étamines dont les filamens font fé-
racés , rapprochés du il i le , prolongés hors de
la fleur ; les anthères font droites , en coeur
diftantes.
4°. Le fruit éft compofé d'un ovaire globuleu
x , inférieur , furmonté d’un ftile filiforme,
plus long que les étamines, & terminé par un
ftigmate en tête applatie. Il n’y a point de
péricarpe, mais une leule femence arrondie,
couronnée par le calice intérieur.
de Perl_e > idorina perfica. Lin. Lam.
K ' " - , ) « . t. 21. Morina. Hort. Clif. i4 .
WÊ j^^db. 236. Morina orientalis. Mi). Die.
t A ' ' i , r!na oriental‘ s carlinn folia. Tourn. Cor. 3' p. 132. r. 132.
. diftinaes.de la
K s 9 B ^'Placées. & qui conftitue un genre
jvoir. “ er dont e caraüère eflenüel ell d‘a-
I douhlc j dont l ’extcricitr tfi inférieur . 1 I lue. Tomé I K . '
Cette plante croît en Perfe près à’Er{tnm,
d’où elle a été apportée dans le jardin des
plantes de Paris par Tournefort qui l'a découverte
le premier, '& qui lui a donné le
nom de marin . médecin de Paris & fon ami. Tf.
( P O 1 RE T .)
MOR1NDE. Morinia. Genre déplantés à f.-urs
monopétales, de la famille des rubiacées.qui a
des rapports avec les nauclés & les cépha'lantes
& qui comprend des arbriffeaux & fous-arbrif-
feaux exotiques, dont les fieuis ftrnt réunies
R r