
ouverts , à douze divifions pointues j les demi-
fleurons ainfî que le difque font de couleur
jaune ; les femences font aigrettées. On trouve
cette efpèce en Ethiopie. Le citoyen Latnaick
en a reçu plufîeurs échantillons du cit. Son-
nérat, qui les avoir receuillis au cap de Bonne-
Efpérance. ( V. f . )
Obfervation. Linné cite comme un fynonyme
de cette efpèce Yafiero platicarpos africana frutef-
cens , crithmi marini foliis de Commelin , ho t.
î . p. 63. tab. 32. Mais dans la figure le
calice paroît comme caliculé , 8c de plus le fruit
que Commelin a repréfenté & décrit , n’eft
nullement celui d'une plante à fleurs compofées,
maismefemble plutôt appartenir à ungenretrès-
voifin des mefembti anthemum : yiinii nous n'avons
pas admis ex fynonyme.
L’efpèce que ie viens de décrire eft d’ailieurs
aiTez bien figurée dans Volkamer.
23. OrHONNE trifurquée. Ochonna trifurcatà.
Lin. f. Ochonna foliis trifido-pinnatifidis ; pi nuis
linearibus y pedunculis lateraibus fafiigiatis. Lin. f.
fuppl. p. 387.
Sa tige eft ligneufe 8c fe divife en rameaux
très-glabres , liftes , cylindriques , fl r ie s , re-
dreftes , flexueux , comme dichotomes. Ils font
chargés de feuilles éparfes , filiformes, fouvent
tri fi des à leur fommet, mais ayant quelquefois
de plus une à deux paires de pinnules dans leur
longueur. Ces feu’lles font longues de deux à
trois pouces , liftes & un peu charnues. Les
fleurs font foutenues par des pédoncules filiformes
, très-longs, légèrement ftriés, faftigiés,
droits, inférés latéralement au fommet =des
rameaux , quelquefois dans leur dichotomie. Les
calices font larges, courts, épais , cylindriques ,
fearieux , blanchâtres , à quatorze dents* fubu-
lées & pointues. Les demi-fleurons font nombreux
, fort longs , linéaires 8c m’ont paru de
couleur jaune, ainfi que le difque. Les femences
font couronnées d’une aigrette pileufe. - Cette
efpèce croît naturellement au cap de Bonne-
Efpérance, & a été communiquée au citoyen
Juflîeu par M. Thunberg. ( V. f . )
24. Othonne tagète. Othonna tagetes. Lin.
Othonna foliis linearibus pinnatis fubdent&tis ,
cauie herbaceo. Lin.
Tagetes minimus tenuiter divifo folio. Breyn.
prodr. 2. p. 99. Chryfanthemum africanum pumi-
lum ramofum , foliis tenuïjfimis. Rai. fuppl. 212.
On prendroit au premier coup-d’oeil cette
efpèce pour un petit tagetes. Sa racine eft fi-
breufe & pouffe une tige herbacée, très-grêle,
cylindrique, flexueufe , haute de cinq à fix
pouces, un peu rameufe dans fa partie fupérieure.
Cette tige eft garnie de feuilles alternes
, g’abres , pinn'ées , qui font compofées de
folioles fefliles, décurrentes, linéaires fi !i foi mes,
obtufrs , très-entières ou quelquefois un peu
incifées. Les fleurs.font jaunes, peu nombreuses,
folitaires, terminales, & portées fur des pédoncules
aftez longs, Amples , un peu flexueux,
garnis de quelques bractées courtes 8c feti-
formes. Ces fleurs ont à-peu-près dix lignes de
diamètre. Les calices font monophylles, cylindriques
, glabres , finement ftrirs 8c divifes en
quatorze dents fubulées 8c trè*.pointues. Les
demi fleurons font nombreux 8c linéaires. Cette
efpèce croît naturellement au cap de Bonne-
Eîpérance. 0 . Elle a été communiquée au citoyen
Lamarck par M. Sonnerat. ( V. f . )
2y. Othonne uniflore. Othonna unifiora.
Othonna foliis linearibus pinnatis 3 pedunculo fus-
terminali longijjimo unifioro.
Cette petite efpèce a quelques rapports avec
la précédente 8c paroît s’élever à la même
hauteur. St tige eft très-courte , à peine longue
d’ un pouce., feuülée, & terminée par un long
pédoncule nud & uniflore. Les feuilles diffèrent
peu de celles de Y othonna' tagetes. Elles font
a fiez petites , glabres & compofées de folioles
linéaires-filiformes , un peu charnues , très-
entières. Ces feuilles fçrment une petite touffe
qui couvre la tige, 8c de laquelle femble fortir
le pédoncule. Celui-ci à quatre à cinq 'pouces.
Il eft très Ample', entièrement nud, filiforme,
g'abre , ftrié 8c chargé à fon fommet d’une
feule fleur. Un duvet cotonneux 8c blanchâtre
entoure ce pédoncule à l’endroit de fon infer-
tion fur la tige. La fleur à dix à douze lignes
de diamètre. Elle offre un calice commun un
peu ou ve r t, glabre, finement ponttué , à quatorze
divifions pointues ; des demi - fleurons
nombreux , ouverts 8c de couleur jaune ainfî
que le difque. Les femences font aigrettées.
On trouve cette efpèce au cap de Bonne-
Efpérance. Le citoyen Lamarck en poftede plu-
fleurs exemplaires , qui lui ont été communiqués
par le citoyen Sonnerat. ( V . f . )
16. Othonne Athanafîe. Othonna Athannf*.
Lin. fil. Othonna foliis pinnatis ftliformibus , calice
hemifpherico duodecim dentato. Lin. fil. fuppl.
pag. 386.
Cette efpèce a le port d ’une athanafe , h
tige eft ligneufe, lifte 8c prolifère. Les feuilles
font alternes, diftantes, pinnéis, nues , .compofées
de fept folioles filiformes. La fl.’ur eft
aftez grande , terminale 8c naît dans la dichotomie.
Elle eft portée fur un pédoncule fimple,
cylindrique , qui a deux fois la longueur des
feuilles. Le calice eft monophylle , hémifphe-
rique , lifte 8c le plus fouvent à douze dents-
/ «
La couronne eft compofée de demi - fleurons
nombreux , deux fois plus grands que le calice.
Les femences font aigrettées. Cette plante croît
au cap de Bonne-Efpérance.
* Othonna ( digitata ) foliis oblongis indivifis
f. digitato-dentatis , pedunculis unifions. Lin. fil.
fuppl. p. 386. Radix bulbofa. Habitat in cap.
Bouæ Spei.
* Otkonna ( denticulata ) foliis oblongis den-
ticulatis glabris., bafi attenuatis amplexicaulibus ,
fioribus paniculatis. Ait. hort. kew. 2. p. 276.
Habitat in cap. Bonæ Spei.
* Othonna ( ciliata ) foliis pinnatifidis fejfili-
bus j pinnis ovatis ciliatis, pedunculis terminalibus
elongatis unifions. Lin. fil. fuppl. p. 3%6. Habitat
in cap. Bonæ Spei.
* Othonna ( pinnata ) foliis pinnatifidis J pinnis
lanceolitis integerrimis decurrentibus. Linn.
fuppl. p. 387. Othonna bulbofa £. Spec. plant,
éd. 2. p. 1309. Habitat in cap. Bonæ Spei.
S AV I G N Y.
OVAIRE. ( germen ). On a donné le nom
de germe ou & ovaire ( germen ) à la partie la
plus eflentielle du piftil , à celle qui ayant été
fécondée par le pollen , continue de fe développer
après la floraifon, 8c devient la femence
ou le fruit qui doit reproduire l’efpèce.
Il me. femble qu’on peut en général diftin-
guer deux fortes d'ovaire i ° . celui qui fe
change en une ou plüfieurs femences nues , &
qui a:ors n’eft compofé que des embryons de
ces mêmes femences , 20. celui qui devient par
la fuite un véritable fruit , c ’eft-à-dire , un
péricarpe renfermant les femences, 8c qui eft
compofé non-feulement des embryons, mais
encore d’un organe particulier ( ovarium ) qui
contient ces embryons, leur tranfmet les fucs
nourriciers néceflaires à leur développement, &
que tous les botaniftes , depuis Linnæus , ont
comparé avec raifon à la matrice , ou mieux
encore, à Y ovaire des animaux dont il remplit
évidemment la fonction.
La confidération de Yovaire eft'une de celles
qui nous fourniflent les divifions les plus naturelles
'8c les plus fûres, 8c par conféquent, il
ne faut jamais la négliger dans une méthode où
Ion a deflein de conferver les rapports. Elle
doit particuliérement porter , i° . fur la pofi-
tion de Y ovaire ; 2°. fur fon exiftence unique
ou multipliée ; 30. fur le nombre 8c la ftruéhire
des organes qu'il préfente à la fécondation ,
c eft-a-dire , par lefquels la pouflière fécondante
«oit lui etre tranfmife.
Ces trois points de vue font ceux fous lefquels
il eft le plus important de confîdérer
Y ovaire, patee qu’ils nous indiquent des caractères
prefqu’invariables dans les familles de plantes
généralement avouées, 8c que par cela même
ils font très-propres à nous guider dans le rapprochement
& la difpofition refpeétive des v é gétaux.
C'eft ainfî que la feule pofition de
Y ovaire , relativement aux autres parties de la
fleur néceflîte fouvent, dans les plantes ou elle
eft la même , une organifatiôn particulière qui
devient commune à toutes, les rapproche 8c
les lié tellement les unes aux autres qu’on ne
fauroit plus les féparer, fans rompre évidemment
les analogies les plus fenfîbles. Voyeç au
mot inférieur ovaire , ce que dit à ce fujet le
citoyen Lamarck.
Aftez fouvent Yovaire eft renfermé dans le
calice avec lequel il n’a aucune adhérence , 8c
il fuffit d’ouvrir la fleur pour le voir en entier,
on lui donne alors le nom de fupérieur. ( Gçr-
men fuperum T e l on l ’obferve dans les lys ,
les labiées , les borraginées , les papavéracées ,
les crucifères, les légumineufes , 8cc.
Si Yovaire eft fitué fous le calice de façon
qu’ il en foit couronné à fon fomrriet Sc -qu’il
femble foutenir les diverfes parties de la fleur ,
on le nomme inférieur 3 ( germen inferum ) il eft
ainfî difpofé dans un très - grand nombre .de
plantes , tels que les iridées, Ls c< mpofées,
les dipfacées , les rubiacées les aralies , les
ombellifères , &c.
Il peut arriver que Yovaire étant contenu
dans le calice, fafle corps avec lui par fa bâfe
8c ne s’en détache que vers fa partie moyenne.
* Comme fon fommet feul paroît alors au foï d
1 : de la fleur 8c qu’il femble entouré par l’ infer-
tion du calice , on l’ a appellé femi - inférieur.
( Germen femi-inferum. ) Cette difpofition s’ob-
ferve dans les faxifrages , les quatelés , les
blattis , 8cc.
Par rapport à l’exiftence multip’iée de Yovaire.
On dit qu’ il eft fimple ( Germen fimplex ) lorf-
qu’il eft unique dans chaque fleur. Toutes les
plantes à corolle monopétale, à l’exception des
apocinées , les crucifères , les légumineufes, 8cc.
Multiple ( Germen multiplex ) lorfque la même
fleur en renferme un certain nombre. Les re-
nonculacées , les magnoliers , les anones , lès
joubarbes, 8cc.
Enfin, fi 1’ on obferve les organes que Yovaire
préfente à la fécondation , on peut dire en
général qu’ il eft monoftyle ( Germen monofiy-
lum ) quand il eft chargé d’un ftyle unique. Les
perfonnées , les borraginées, les compofées, 8cc.
| Polyftyle ( Polyfiylum. ) lorfqu’ il en foutient
l p’uneurs, k s ombellifères , les malpighies ,