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Le genre quelle côtiftitue ne dilfère' guères
de celui de Bufonia que par le nombre des étamines.
ME RUA ; M cerna. Genre de plantes à fleurs
hermaphrodites incomplètes, dont les rapports
ne paroiffent qifimparfaitement' déterminés , &
qui comprend des arDriffeauxexotiques, à feuilles
Amples alternes ou éparfes, & à fleurs axillaires
©u terminales.
Le cara&ère effentiel de. ce genpe eft d’avoir.
Le calice partagé en deux limbes , dont l’extérieur eft quadrifide î point de corolle J des étamines nombre
ufes } le ftigmate ftjfile.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Chaque fteur eft Jncqmplette^&j'préfçnte. | f
i ° . Un calice
«L’un' tube c o u r t té t r a g è n e ; ëlargî fupérieùré: 1
ment, & d’ un double limbe , dont l’èxtérieur
c-ft partagé en ; quatre découpure^ obldtiguëS',
obtufes , réfléchies, un peu phis longues que le
tube , pendant que le limbe interne , naiffant de
rovifice de ce même tube , eft entièffou décqupéj
connivent, pins court que'le-calice', & couvre'
le pédicule qui fupporte lfovaire. '
2°. Des étamines nombreufes ( environ trente)
dont les filamens filiformes évafés , une fois
plus longs que le calice , attaches au-deflous
de l’ovaire , foutiennent des anthères-oblonguès,
didymes horifontales.
3°. Un ovaire fupérieur , pédicellé, cylindrique
, glabre , plus coûrt . que les filamens , fur
lequel eft fitué un ftigmate obtus, feffile. > ,
Le fruit n’ a été obfervé ni dans fa forme,
ni dans fa ftruéïure.
i . M erüA uniflore ; Moeriia uniftora.Moerua
pedunculis axillàribus , terminalibufque unifions ]
calycis limbo interiore divifo.
Moerua crafftfolia. Forsk. De fer. p. 104. M cerna.
Juif.-gen. pl. p. 440. M.oerua uniftora. Vahl.
fymb. p. 36. Àrab. Méru.
G’ eft. un arbriffeàu qui a les rameau^ cylindriques
, ouverts % très-glabres revêtus d’une
écorce purpurefeenré. Les feuilles font pétiolées,
alternes, éparfes , & taillent fouvent plufieurs
. énfemble du même bourgeon. F/iles font ovales,
très-entières , épaiftes, fuccuientes , non - vei-
neufes, mucronees par une. petite pointe , &c
égalent à peine moitié de la longueur dé l’ongle.
Les pétioles foiit grêles , r.ufti longs que les
feuiftés. Les fleurs viennent fur des pédoncules
axillaires & terminaux , Amples, foliraires , une
fois plus longs que les feuilles. Le limbe extern^
M È R
dü' calice eft , fui vaut Forskal, légèfériiêtit cilié î
l’intérieur eft multifide , à découpures filiformes*
Le pédicule de l’ovaire eft menu , tëtragone.
Cet arbrifleau croît naturellement dans l’Arabie
heureufe. T?.
Le fruit, dit-on , a à-peu-près un demi-pouce
'de diamètre-, & les enfans le mangent, avec
iplaifir. ^ ‘ s
: y-2. MeruA, à grappes.; Mxrya racemofa. Moe-
l'rua joliis retufis j jloribus racemofts ; calycis limbo
! interiore intégra.
Mcerua racemofa. r Vahl. fymb. ps 36 .
Celui-ci fe diftingiiéra avec facilité du précé-
«dent, *én ee que le' limbe intérieur de Ton calice
h’ eft pas découpé. 11 a àuffi lés feuilles - plus
grandes , moins épaifics , jbç. les fleurs difpolées
.ôfi grappes. ‘ ’■
Ses rameaux font , glabres , cylindriques &
garnis de feuilles pétioljées , .diftantes , ovales ,
rétufes., mucronees , très-entières, pendantes,
liftes , longues d’environ fix lignes. Les pétioles
ont moins de longueur que les .feuilles. Les fleurs
font difpofées en grappes terminales , penchées ,
. éç leur calice , ainfi qu’il vient d’être dit > a. le
limbe intérieur fans divifion.L’ ovaire., fon pédicule
& le. ftigtmte.n’ offrent rien de particulier..
Cette ëfpèce eft aufïi originaire de.l’Arabie. T? •
Obfervation.
Il eft dommage qu’ un genre qui paroît aùfli
tranché d’après les cara&ëres qu’on lui afligne
n’ ait pas encore été figuré. M. de Juftieu-demande,
qu’on le compare avec les grenadilles. M. Va,hl
trouve qu’il a quelques rapports avec Xtsgrcvia.
MERULE, Merulius. Genre, dè plantes cryptogames
de la famille, des! champignons , qui a
de grands rapports avec les èmanites , les chanterelles
les agarics , & qui comprend des
fungofités indigènes & exotiques coriaces ou
un peu charnues , fouvent pa.rafttes des arbres,
plus ou moins colorées , ordinairement unilatérales.
. '
Le caractère effentiel de ce genre eft d’ avoir
Un chapeau garni en-dejfous de lames dijpofees
en rayons , mais qui eft fans pédicule , ou qui na
qu'un pédicule' qui s inféré fur le côté. -
Ainfi l’abfence ou la fituation latérale du pédicule
fait la feule difiin&ion des mérules & des
amanites.
1. Merule îabyrinthiforme 5 Merulius labyj
| rinthiformis. Merulius-fuberofus ) tomentofus, iamcl-
J is in&qualibus | labyrinthes .3 versus pilci margintS
j euçulatim an aftomofantibus.
M E R 1 2
jigancus villofus , lamellis finuofts & i:\yicem
implexis. Buxb. cent, y, p. 3. tàb. 4. Agaric us
, toHaçeus , durus S fejfilis , fquamofus & multiplex t
[ lamellis ramofis , finaofis & fibi invicem irhplcxïs.
H Gled. fung. 134* n. 30« Agaric us de S. Çloud.
ï Vail. bot. Parif. p.. 3. tab. .1. fig! 1. 2. Fungus
| ligneus 0 dedalidaus , gilvus, non repehs , querçus
r ccrri. Bocc. muf. part. 1. tab. 30/. Agarfcus de-
[ dal&is ftnubus excava tus. Tournef. p. $6 z. Ama-
| nita fejftlis dùrlfttmus , lamellis cartilagineis intri-
I -çatis. Hall. Helv. n. 13 30. Agafieus qutreinus.
Lm. fpec. plant, n. 16. Scopol. carniol. .ed. 2.
: n. 1578. Poilich. pal. n. 1176. Doerr. naft. p.
r 3i f . ^hoeff. fung. tab. y7. El. fr. 12.81. n. 39.
I A j trie us laby rinthiformis. Bull, champig. tab. 352
I -& 442- %• m
Ce champignon eft remarquable par fon épaif—
feur & par la direélion torcueufe de fes’lamés /
! qui s’anaftomofent de manière à imiter affez bien
I les détours d’un labyrinthe.
Sa fubftance eft ferme , sèche , coriace % fon-
I gueufe , fubéreufe , légère, inodore , quelque-
I fois très-dure. Elle forme des chapeaux feiïiîes ,
J femi-orbiculaires ou femi-eftiptiques j qui varient
| beaucoup dans leur figure & adhèrent latérale-
i' me-rit 3 par^ une grande furface , au corps fur le-
[- ^luel ^ végètent. Ces chapeaux ont les bords
| obtus 3 entiers ou obfcurérrient ondes. Ils font,
î tant en-dehors qu’en-dedaris', de couleur jau-
| natre:ou ventre-de-biche, quelquefois d’un brun
I plus ou moins foncé, .& même préfque noirs,
| ceux fur-tout qu’on rencontre fur le fapin. Leur
I furface fupériéuré eft affez plane , & chargée
I d’un duvet cou r t, ferre ,, /velouté , fort abon-
\ dant | très-doux au toucher. On y renxaVquê frë-
quemment des lignes concentriques', demi-cir-
| cu ■ lrf s 3 pou diftantes les unes des autres ,
parallèles a la circonférence. Là furface infé-
| r?e/ure ëft très-corivêxe & formée par une quan-
I t/Its. Pfodïgieufe de- lames fermes , irrégulières 3
' epiiites , dirigées dans tous" les fens, fe ramifiant
1 ae mille maniées. Les efpaces, que cirçonfcri-
| vent ces lames 3 font autant d’excavations dif-
| «£rmf.s & finueufes. Ils font quelquefois fi étroits,
, oc tellement circulaires. qu’ils préfentent des
eipeces de tubes analogues à ceux des boktus ;
ce qui arrive principalement fur- les bords §H
(ans a je un elfe des individus. Cette èlpèce croît
f w t Europe, Sr particulièrement;
>ux entrons de Pans. Elle eft commune dans
i » ‘ r « “ “ î!ur [f s P^ces de bois de'ehar-
. Ellevient Eir differentes fortes- de bois,
d'arbrh r7 r r ntre , “ “ff1 H f*e vieux troncs
iamadoié « j » Eile eli ^ e de'
1 i’ayoir trouvée plufieurs fois:
a tin pédicule , Sc ayant un chapeau creufé
M E R'
en entonnoir. Il obùvve que la décotnpofition
plus ou moins'lente du bois fur lequel ce cham-
pigilbn vi^npy Sc fes différentes expofidonj le
foht vafiër a l’infini.' Ôn'paüt voir dans les fi-
'gures citées de cet auteur de trçs’-bbnnes figures,
'tant de la forme .cdnànnîhe que dis,principales
variétés. '
2. Meruxe miheefi Merulius tennis. Merulius
cqriaceus , g/aber- , lamellis aeùtis , ni-nieroftifirnis :
plerifque radiatlm prptenfis , düfojotiie ®ankftorner
fan ta bus y 1
Agarici Laby rinthiformis varictas ? : Bull, champ,
tab. 442. flgy A.
I C e lu i- c id o n t Ix figure citée de M. Buliïard
préfente affez bien l’afpcct, paroît différer fuf-
nlamijjent du merdlius labyrinikifprmis pour cdn-
ftituer une- efpèce particulière. Su effet, il n'a
'que; peu d'épaiffeur ,. & n'eft nullement, velu.
- j- l ‘ rS Ees fi?ht minces , tranchantes ,
dtchotomes , & difpofées en rayons qui offrent
beaucoup de régularité.',
1 ,^ a chair eft ferme , coriace , fongueufe , d'un
nuu fin reftemblant à celui d'une peau douce
OC bien pafleeàElle for»e;;pn chapeau mince ,
aüez plane , unilatéral, femieprbiçulàire à-p'eu-
Pt«f dé la grandeur de- la paume de la main ,
entier ou obfcurément ondé , glabre , d'un blanc
jaunâtre en-deftiis., où il eft rëlèvë.-de quelques
zones méaioçrement faillantes. C e chapeau eft
double de laines très-nombreufeà , comme yri-
satres, divergentes, droites, minces , glabres,
qui S'étendent preique direéfement'iufq’u’â la cir-
conference, en fubiffant, dans leur trajet, des
ftibdivifions multipliées , dicSctomes , 8c en
s ànaftomofant les unes avec les autres. L ’arran-
^geirvent des lame^ préfehte y ne furface en ^énlral
.-régulièrement rayonnée , mais-où l'on voit d»
dfftance en oiftance, quelques "élévations -ou’ ef-
.Fj?ces ~ tubercules arèolées , qui femblent indiquer
dans cette efpèce de grands rapports avec
5e menlius labyrmihiformis. On voit auifi un petit
nombre d ouvertures en quelque forte tubul-uPs
îmmeaiateupent fut les bords 4ù chapeau. ( \
Je pofsède un exemplaire dè ce champignon ,
“ i,e' me .rappçl|é plus.-de qui je le tiens ; de
lorte que je n ai aucune indication fur fon lieu
natal.
, , f Merolè coriace ; Mirulhu’ 'corUitus. Me-
ruUvs acaulis 3 tenais , fupr'a tomentofus, ; lamellis
açutts , in&qualijus , radiatis.
Agaricus coriaceus. Bull, champign. tab. 394.
. I f fe rapproche du merulius tenais par fa forme
, par fon- peu d'épaiffeur , Sc par les bords
tranchans de fes lames : mais fa furface fup»-
- Q i