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deux, on le garanti coït de la moififfure. Quand 1
i f commence à en être attaqué, il faut le hâter
d’y remédier , foit en le lavant & le faifant
bien fécher ; ou , lorfque le mai a déjà fait des
progrès , en le coupant en long , & le faifant
deffécher au four , à une moyenne chaleur , &
le .laiflant expoSê à l’air. Il vaut mieux le manger
trop fec que moifi.
E s p e c e s .
i . Moisissure chryfofpeime. Mucor ckryfofpermus,
Bull. Mucor coejiitofus ; Jiipitibus ereclis $
feminibus muntrofijfimis , Jubrotundis , ex albo-
aurais. Bull. Champ, de Franc
1 i.
p. 99. 5 ° 4 *
Cette efpèce ne vient que fur la furface des
champignons qu’elle attaque , & particulièrement
fur le bolet jaune: elle s’ introduit jufqu’ au
fond de leur tu b e , & en pénètre meme la
chair. Ses femences très-nombreufes , & vifîbles
à l’oeil n u , font nues, rondes, ' diaphanes ,
blanches d’abord, puis d’un jaune doré ; tantôt
portées une à une par autant de pédicules Amples
, eu fur les divifîons du même pédicule j
tantôt éparfes le long des divifîons des pédicules.
Ces femences reffemblent à la- pouffière
fécondante des li s , 6c colore de même les corps
qui -en approchent- Cette couleur des femences,
leur manière de fë difleminer la fëroit prendre
pour une réticulaire ( voyez ce mot ) > mais
fes rapports avec les moiüifïures font plus marquées
, quoique néanmoins on ne puifie regarder
cette efpèce que comme un paffage in-
fennble entre les réticulaires & les moifîftures.
Il eft effentiel de remarquer que fes graines
font -nues 6c fans péricarpe , ce dont Bulliard
s’eft a (Tu ré en les expofant fur la platine d’un
microfcope, dans une eau très-chaude. Elles
ne le font pas crevées , & n’ont pas même
perdu fenAblement leur forme primitive.
2.-Moisis su re cruftacée; Mucor cruftaceus,
Bull. Mucor crufiaceo-fubcoriaeeus ; Jiipitibus vix
perfpicuis y feminibus fubrotundis , fparfis , ex albo
pfuniteis. Bull. Ch. Fr. p. ioo. t. 504. f. i-.
Cette moi Allure forme fur certains corps en
putréfa&ion ,, particulièrement fur la croûte des
fromages falés, ces plaques colorées qu’on y
apperçoit. Elle eft d’abord blanche, puis d’un
rouge fulfurin, & elle devient enfuite d’ un
rouge très-foncé. Ses femences font nues , extrêmement
petites, éparfes & inférées à des
fibrilles qu’on n’apperçoit qu’avec beaucoup <
peine avec les meilleurs microfcopes. "
ro it, lorfou’elle commence-à naître,
On, pour-
la confondre
avec la moijjtjj'ure ckryfofperme., mais
celle-ci a des femences beaucoup plus nom-
breuftîS & plus apparentes, & ne forme pas
M O I
de croûte coriace fur les fubftances qu’elle
attaque. D’ ailleurs les femences de la mcififoc
crùfiacée ne, s’attachent pas viftblement aux corps
qui en approchent.
Il faut bien diftinguer cette moififfure de
celle que Linné appelle mucor- cruftaceus. Cette
efpèce a fes femences portées fur un pédicule
Ample, commun, qui , à fon extrémité, s'épanouit
en quatre ou cinq petits Alamens ouverts
, de nouveau divifés en quatre branches
en c ro ix , terminés par une petite grappe ferrée
de graines arrondies. Dans notre efpèce
au contraire les femences font attachées le long
de petits filets imperceptibles, couchés 6c diffus,
3. Moisissure glomérulée ; Mucor glbme.ru-
lofas. Bul. Mucor fparfusp Jiipitibus fimpüçibus
feminibus fubroîundo-ovaùs , numéro fis , cirent) •-
rufefeentibus , glomtratim confettis. Bull. Champ,
de Fr. p. l o i . pl. 504. fig. 3.-
Cette efpèce diffère de la précédente en ce
que fes pédicules font Amples, point divifés
à leur fommet, mais terminés par des femences
feftiles réunies en une petite tête. Elle fe
trouve fur pluAeurs fubftances, particulièrement
fur les vieux livres & les papiers renfermés
dans des lieux humides. Elle eft-d’ un gris rouf- ;
fâtre , ne vient point par touffescomme la
plupart des efpèces de ce genre y elle eft au
contraire fort éparfe ; fes femences font très:
petites, nues, un peu ovoïdes, & inférées au
fommet de chaque pédicule.
4 . M o is is s u r e couleur dë' rofe ; Mucpr. rofeus,
Bill. Mucor pavul&formis , ex albo miniaccus j
fiipiùbus Jimplicibus j feminibus paucijjimis, o-veuis
in capitulum confertis. Bull. Champ., de France,
p, 102. pl. 504. -f. 4.
Cette efpèce a de grands rapports avec la
précédente , quoiqu’on les diftingue bien à la
Ample vue jamais armé d’ un microfcope les rel-
fembiances deviennent plus frappantes. Elle a
comme la moififfure glomérulée , fes femences en
tête portées fur un pédicule Ample , fans cb
vifiorîs; mais fes femences font bien moins
nombreufes. D’ailleurs la moififfure glomérulée a
les fibres qui fervent de bafè à fes pédicules b
nueufes, très-ferrées les unes contre les autres,
fortement enlacées & très-grêles, tandis que la
moififfure couleur de rofe a les fibres qui f or-
tent fes pédicules fort groffes, très - féparees
les unes des autres, prefque droites, & terminées
par quatre à cinq femences au plus.
Cette efpèce ne fe trouve que fur les écorces
d’arbres, particulièrement fur l’aulne C’en *
l’orifice de quelques canaux excrétoires qui tra-
verfent l’écoree, ou bien dans le lieu de la
piqûre' de quelques infeéfes, que cette ruoi*
M O I
I fiffure s’implante. Elle y forme de petits b ouatons
blancs, d’abord arrondis, 6c d’ un afpêd
■ velu. Ces boutons s’allongent peu à-peu , en
ifnivant la direction des -fibres qui compofent
l l ’épiderme de l'écorce j ils prennent enfuite
lune couleur de vermillon plus ou moins fon-.
■ cée, &- bientôt il s’en échappe’ une poudre
Iroulfe qui colore les corps fur lefqueis elle fe I trouve en certaine quantité. Les graines de cette'
imoifilïure vues au microfcope font.nues , ovoï-
id e s , au nombre de trois, quatre’ 8c cinq réu-
8 nies en ,tête.( Ses pédicules font inférés prefque
là angles droits fur d’autres fibres fort greffes^
Btrès-féparées ies unes des autres, & qui fe pro-
llongent en ligne droite.
H 5. Moisissure orangée $ Mucor aurantius.
mu). Mucor,cruftaceus i Jiipitibus ramofis | repen-
Kibus.j feminibus paucis , rotundis, minuvffimis ,
Wifufis. BnU. Champ, de Fr. p. 103. pl. 504,
i Cette moififfure ne vient que fur l’écorce
•|f!! bois mort : on la trouve très-fréquemment
Ifur les cercles des tonneaux, & fu r ‘des bouchons
de liège ou elle forme de petites plaques
pennes 6c d un jaune doré. Ses femences font
feues, rondes & très-petites."‘Elles font placées
Bans ordre fur des Alamens rameux & rampans,
Idifpofées comme les grappes de raiiïn.
■ Au premier coup-d’oeil on pourroit peut-être
|ccSnfondre la moififfurê ckryfofperme ou la crufla-
fe« nailïantes avqc cette efpèce ; mais outre que
|la njoifiAure chfylofperme ne vient -jamais que'
fe«r des champignons , fes femences très - nom-
^bieules, très-vifibles à l’oeil nu , 6c qui s’atta-
fehfiit a tout ce qui en approche, la diftinguent
■ jmlammcnt de la moifiifure orangée-, qui ne
fei^ntjamais ^que fur des fubftances ligneufes,
t i ti®ltV^on. ^es fêmences. n’eft point fenj“
^jllllif nU’ Quant ^ 1^ moififfure àrufiacéey
fe abord elle-ne fe trouve jamais fur le bois :
fee plus , l’extrême ténuité des fibrilles qui por-
. -*'t■ fes femences ne permet pas qu’on la con-
|o-iue avec la moififture orangée dont les fibres
■ punireres font très-apparentes au microfcope.
p'-rce-b°>s ; Mcxt
L-f,*/ xUcorPafinl&'forrnis , ex albo rviridis , flipi-
1. — ramofis y intricatis .'feminibus
mmtlJirnis, fubrotundis y fparfis. Bul. I03 Champ.
"
1‘ P* • tab. 504. f. 6.
H S H H K m is outre
](, ne *°nt Pas de la même couleur, fi on
fe- W W .e* Æ ï » k *,‘,s i on v ^Perçoit
bol J f jences frappantes. La moififfure perce-
'nes rn, . R ■ efpèces oui ont leurs grai-
K tS i l celle dont les femences
■ pms petites. Ces femences font fefiiles
M O I î ç i
inférées aux extrémités 6c tout le long des dei>
nières ramifications dé fes pédicules qui font
très-grêles, très-rapprochées & enlacées les unes
dans les autres. Dans la moififfure -couleur de
ro fe , les pédicules font' fepavés & beaucoup
plus allongés. Cette efpèce ne vient jamais que
fur les ecorces ci’arbres , plus ordinairement fur
celle de bouleau. Elle s’implante jufques dans
les couches moyennes de l’écorce , écarte les
lèvres de 1 épiderme qui les recouvre, y forme
des -petits boutons blancs d’abord & cotonneux
, qui deviennent enfuite d’un vert très-
fonce.
7. Moisissure a grappes; Mucor racemofus.
Bul. Mucor coefpitofus y fiipitibus ramofis ; féminin
bus fu ’jovato-elongaîis, ex albo cinercis, fpicuco ,
racemofis. Bu!. Champ. Fr. p. icq. t. 504. fi. 7.
Mucor botrytis. Bcdt. Fung. fafc. 3. f. 3. t. 152 ?
Cette moififfure eft remarquable par la dif-
pofîtion de fes femences, qui placées fur des
pédicules diftinâs, préfentent une panicule très-
ramifiée.^ Elles font nues , un peu ovaks-allongées
, d abord blanches, puis cendrées, portées
chacune fur un pédicule fo r t ,c o u r t , &
difpofées en épis , ou plutôt en grappes le long
des divifions ae fes pédicules. Cette rnoififiure
eft commune, & forme de larges touffes fur
toutes fortes de fubftances fermentefcibles /mais
particulièrement fur des feuilles humides & fur
d autres débris de végétaux.
iJUI. IliUCÜ
nions rotundi
umbcllatim divifis.
f. 8. Mucor ( cruftaceus
- j - - “ «'v - üigricans y j émis
3 minuîijfimis y Jiipitibus -crd apicem
sû™j£r7rïîull. Ch. Fr. p. ic v . t. vcq..
' ( cruftaceus ) fiipitaz-s : fcids diA-
i« « . Lin. fyft. pl. 619. Baryùs nt>k r tm . f i , '
àlba fe mimons, rotundis. Mi ch. gen. 2 i 2 . t . o f ,
f. 3. f. 2 ?
V .Cette efpèce forme de petites rouffts ttiion-
rteufes fur les fiuits en putter'K'Jiei; , :
confitures , fur les feuilles mortes., fille eft très-«
remarquable & bien diftingitée de tout« i l s
autres efpèces, étant la feule qui ait fes grsi-
nès portées fur des pédicules dont les divifions
font difpofées en ombelles. Scs 'femences Vent
rondes , très-petites , nues, feffiles & inférées
fans ordre le long de chaque rayon de l'ombelle»
■ 9 - Moisissure dendroïde; Mucor dtniroliu-
BuL Muctr eoefiitofis , jiipitibus rsmojijjhms . rr-
boreis y feminibus fuoovato- elongatis 3 "ex ali-o
fucefientibus, f ia fis . Bull. Champ, de France"
p. I05. t. JOq. f. C).
Cette efpèce a q u e lq u e s rapports avec îi
moififfure f i grappes dont il eft, cependant fiche
de la diftinguer en ce que fes fe-mences font
I i 2.