
citoyen Lamarck par le citoyen Richard qui l’a
découverte dans la Guiane. Elle a le port du
tachia guianenfis d’Aublet ( tab. 29 ) , & tous
les cara&ères d’une rubiacée. Ses jeunes rameaux
font cylindriques , un peu ftriés , légèrement
velus , garnis de feuilles oppofées , pétiolées ,
ovales , aiguës , longues de plus de dix pouces
fur trois pouces de large , un peu rétrécies à
leur bâfe , arrondies & élargies à leur fo.mmet,
terminées en pointe obtufe. Les pétioles font
couverts d’ un duvet brun foncé très-court, ainfi
que le deffus des feuilles i elles font prefque
glabres & plus claires en-deffous , marquées
ar des nervures fortes 3 fimples 3 alternes 3 courées
vers le fommet 3 traverses 8c coupées par
d’autres plus petites , moins fenfibles‘ 3 plus nom-
breufes , qui viennent en fens contraire du Commet
à la bâfe. Les fleurs font réunies- à l’extrémité
des branches en paquet ferré, glomérulé.
Les pédoncules iont fimples 3 courts , couverts j
ainfi que les calices, de poils nombreux , blancs 3
foyeux 3 prelque argentés. Le calice eft campa-
riulé j divifé a fon orifice en cinq ou fix dents
aiguës , fétacées , un peu longues. La corolle
eft tubulée 3 blanchâtre & légèrement velue en-
d-.hors. Son tube n’eft pas beaucoup plus long
que le calice. Les étamines varient de cinq à
fax.
* * Calices appendiculés.
7. Mu S S EN DE d’Egypte ; Mujf&nda &gyptiaca.
( n. ) Mujf&nda caule villofo , foliis lanctolatis
pubefeendbus.
Manettia ( lanceolata ) foliis lanceolatis 3 flo-
ribiispentandris. Vahl. fymb, botan. p. 12. Ophior-
rhi^a lançeolata. Forsk.. Flor. ægypt. arab. 42.
Gmel. fyft. nat. 2. p. 333.
Les cara&ères qu’ont présentés de cette plante
les différens auteurs qui en ont parlé , me paroi
ffent devoir la faire ranger parmi les mujf&nda.
Ge ne peut être un ophiorhi[a 3 puifque l’ovaire
eft inférieur , couronné par le calice.-
D’ après. Forskahl , fes tiges font annuelles , :
( frutiqueufes félon Vahl ) droites 3 velues 3 d’un j
pied de haut , divifées en rameaux garnis de
feuilles oppofées , lancéolées 3 très-ouvertes ,
portées fur des pétioles | courts , velues 3 ainfi
que les feui les. Lés fleurs font axillaires , ter*
minales , portées fur des pédoncules dichotômes,
velus , munis dans leur dichotomie d’une bradée
lancéolée , & d autres bradées fétacées, courtes,
à la bâfe de chaque calice. Ces fleurs , d’abord
réunies en tête , fe'développent & forment èn-
fuite des panicules.latérales j le calice eft urcéolé,
divifé à fon orifice 3 en cinq découpures linéai-
res-lancéoiées , deüx extérieures plus larges &
plus longues, les trois fupérieures plus petites.
La corolle eft infundibuliforme , divifée en cinq
découpures planes, lancéolées velues & ^
couleur violette en-deffous , blanches & gia. b res en-deffus, un peu velues à l’orifice du tub*
Les anthères font verdâtres. Le fruit eft une
capfule couronnée par le calice , à deux loges
à quatre valves 3 remplie de femences nombreu?
fes 3 comprimées, attachées à un réceptacle globuleux.
Cette plante croît' en Egypte. On emploie
fes racines pilées contre les morfures des ferpens,
8 .M u s s e n d e éearlattej Mujf&nda
Mujf&nda foliis lancéolato - ellipticis , fioribus
racemo - corymbofis.
Macrocnemum ( coccineum ) raetmis foliis colorât
is 3 ellipticis j foliis lanceolata’‘ ellipticis. Vahl,
Simb. Botan. 2. p. 38, ta. 29.
Cet arbre s’élève fur un tronc qui fe divifé
en rameaux v e lu s, garnis de feuilles oppofees,
pétiolées, longues d’un pied, fur quatre à cinq
pouces de large , d’une forme prefque elliptique
, lancéolées, rétrécies à leur bâfe;, plus
larges à leur fommet , membraneufes , très-entières
, glabres en deffus , velues en deffous le
long des côtes. Les fleurs font difpofées en une
grappe terminale, d’ un pied de long , compofée
d’une fuite de petits corymbes oppofés, pédoncules.
Les pédoncules partiels font velus,
divifés en trois j les pédicelles latéraux portent
c nq fleurs > celui du milieu eft trifide. A la bâfe
de chaque pédoncule font des bradées oppofées,
ovales, aiguës, concaves & ciliées. Les dernières
font lancéolées & velues.
Le calice eft d’une feule pièce, divifé à fon
orifice en cinq découpures arrondies, l’une def-
quelles fe convertit en une foliole pétiolée, elliptiq
u e ,d é couleur pourpre , obtufe, aiguë à fes
deux extrémités, glabre, chargée de veines en
réfeau. La corolle eft tubulée, divifée en cinq
découpures lancéolées, glabres & obtufes. Le
tube eft du double plus long que le calice. Les
filamens des étamines font velus en dedans &
inférés à l’orifice du tube , terminés par des anthères
linéaires qui dépaffent la corolle. L’ovaire
eft turbiné , anguleux , velu , furmonté d'un
ftyle épais , divifé en deux ftigmates obtus &
réfléchis. Le fruit eft une capfule oblongue, a
deux loges polyfpermes. Les femences font mem*
braneufes, fubulées , imbriquées, attachées a un
réceptacle linéaire. Cette plante croît naturellement
dans l’île de la Trinité. J) .
~ 9. M u s S E N D E blanc ; Mujf&nda candide
Mujf&nda foliis ovato - acutis 3 corymbo trichô-
tomo.
Macrocnemum ( candidiflimum ) corymbi triefy
tbjni foliis fuhrotundis3 foliis ovatis. Vahl. Symbol.
Botan. 2. p. 38, t. 30.
Le tronc de cet arbre fe divifé en rameaux
t cylindriques, glabres, oppofés, articulés à leur
partie fupérieure , & comprimés. Ils font garnis
de feuilles pétiolées, oppofées, longues de dfux
pouces & plus, ovales, aiguës^ obtufes, veinées,
très - entières , glabres en deffus, un peu pâles
endelfous, velues .le long des veines. Les fleurs
[font fituées à l’extrémité des rameaux en forme
de corymbe. Les pédoncules font d ’abord divifés
|en trois, à deux angles, élargis à.leur partie fu-
périeure, & deux fois trifides. Il y a,deux petites
Ifolioles-à la bâfe de la première divifion des
[pédoncules. Les pédoncules partiels font difpofés
[comme les autres j ils font à trois fleurs ; les deux
fleurs latérales font légèrement pédonculées > celle
[du milieu eft feflile. L’appendice ou la foliole
icalicinalè eft en ovale renverfé, prefque ronde,
ipétiolée, d un pouce de long, membrarieufe,
[très-blancfie. Toutes les fleurs n'offrefit point
[cet appendice j" il n’y en a que deux à chaque
Icorymbe. Le fruit eft une capfule oblorigué,
Iprefque comprimée, à deuxfillôns, un fur cha-
Ique valve. Les femences font les mêmes que
Wans l'efpèce précédente. Cet arbre eft t rès i
[rare. Il croît dans le voifinage de l ’île Sainte- 1
[Marthe, ft.
Wrmdoja. Linn. Mufllnda inermis , foliis, bvàlis
j floribus paniculato - cymofii . càlwi\
mufrn,. jLam. Illuft. Gen. pi. i S 7 , f , i.
| I-a divifion que nous avons établie dans 1<
Kente des mufanda nous oblige de rappeler ic
Bette efpèce, qui a déjà été décrite dans ce
BiCtionna^e fous le nom de gardent appendiculé,
I “-8 J- C'eft pourquoi nous renvoyons le leâeui
B ce mot, tant pour la defetiption, que pour la
Bynonynue des auteurs.
K JB fetoit PaS ^ors ae propbs de rappëlei
R , eux »très efpèces de gardénia , qui de-
I t , 1? “ “ s. "“ tfenda, comme elles lè font en
L „ r nST -Unï é- La Première eft le mUJfanda
fous le nom de
fécond! ifË lfa ft >J ardene a. longue fleur. La
" „ ? e^.!e mufindd fpinofa, Lin: décriée ad
0l,s ’ e n,°Gène ™ ae gardénia tttràcantha, gâr- a quatre épines.
Ferme des arbriffeaux où fous> arbrifîéatix exotiques
, qui ont les feuilles oppofées , les pédoncules
axillaires , & dont le caractère eflen-
tiel eft d’avoir :
Un calice inférieur partagé en quatre ƒ Une corolle
a quatre pétales ; une- capfule globuleufe & mono^
fperme.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Chaque fleur offre 1°. un calice très-petit j
perfiftant, partagé en quatre.
Uné corolle compofée de quatre pétales
arrondis, planes, Sc très-ouverts. *
3°. Quatre étamines dont Jes filamens font
fubulés, plus courts, que la. corolle , & qui fup-
portent des anthères arrondies.
4°. Un ovaire fupérieur, arrondi, furmonté
cou r t, & tetiilirré par un ftigmatô
divifé en deux ou en quatre. Le fruit eft un drupè
globuleux , de la groffeiir d'un pois, à ûne
feule lo ge, renfermant un noyau ovale,, mono-
fperme.
Olfervatiorù. Cè genre eft fi voifin de V/iartogia,
que je ne trouve aucun inconvénient à les réunir.
C'eft au contraire un avantage pour la fciencè
de ne point trop multiplier les genres, lorfque
leurs caradères génériques ne font pas bien
tranché^. Cependant je remarquerai qu'outre un
noyau à deux femences qui diilingue l‘hartogia
du myginda , Y hartogia' , d'après une gravure
donnée recémment par Thumberg, fous le nom
de fckrebera fehinoides ( Prodr. pi. capen. ) , offre
encore dans le piftil un cara&ère bien remarquable.
Le .ftyle eft épais , charnu , divifé en
deux parties., chaqune defqueftes eft encore bi-
furquee , & forme le ftigmate. Jjajouterai encore
ici que'le fchrtbcra eft un genre fauffement fépare
de’ Y hartogia. C'eft là même plante qui a reçu deux
nom -différens.
Nous rapporterons auffi aux mygindes le Rka-
coma , autre genre' de Linné, qui a tous les
caraétères des mygindes, & qui n!en eft rétllé-
trient qu’une :ëf]3èee..:Voilà donc trois à quatre
genres prefque réduits à un feu!. :
E s p e c e s.
Keur< Z.Î , . s Mysmdà- Genre de plafir
lu i , potypetalees^de la famille ,de$ nêrprr
■ B S B a grands «PP»«? avec, les hatti
H j P m K -fl«1 n en différé efientiellen
BruMca! frair imsi
à M i l femences, tàndii ^be les
I nt une baie monoipernae. Ce genie
1. M y g ï NDE diurétique j Myginda üragoga.
Lin. Myginda fo liis ovàto - àciitis , ferratis , fub-
fe jîlibu s . Lam. Illuftr. Gener. 1544. tab. y6. Jacq.
Amefv 0 24. tàb. 16.
C ’^ft un arbriffèau doht là râciiie eft épaiffe,
noueufe , irrégulière'j le tronc eft revêtu d’uné
écbicè brune à l’extérieur, de couleur orangée
iotéûeurement, mais dont la fubftance eft blaa-
D dd z