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Nymphea calyce tctraphyllo corolla mulnplici. |
Flor. lappon. 219! Flor. luec. 427. 470. Hort. J
Ciif. 203. Roy. L'.Kîd::. 480. Dalib. par. 150.' ]
Nymphéa calyce quadrifido , pctalis minoré , fru.Ha
fpkirico. Hall. Hciv. n. 1067.
Nymphéa foliés cordato-orbiculatis , petalis ova-
ùs calycem equantibus : fruïlc truncate. N.ck. Gall,
p. 127. Nymphéa alba mayor. Bauh. pin. 193.
Tourn. inll. R. h. 2(5. Lam. Flor. fr. ri. 780.
Cam. epic. 834. Lam. Iiluft. gen. 453*
€. Nymphéa alba minor. Horc. Aichft. Vern.
«rd. 7. t. 3. fig. 1. Hall.
Cette efpèce ne le cède point pour la beauté
à la précédente. Ses fleurs font beaucoup plus
grandes : elles offrent dï.ts leur intérieur un certain
ton de blancheur contraftant avec les anthères
3 qu’ il eft difficile de définir, mais qui
flatte tellement la vu » , qu’on ne peut fe lafler
de fe confidérer. Cette plante rettembla beaucoup
à la précédente j mais elle en eft diftinguée
par fes fleurs blanches dont le calice eft à quatre
divifions , par fes pétales inégaux 3 mais la plu
part aulfi longs que le c alice , & par fes feuilles
en général plus petites. Ses racines font épaiffes
& charnues , comme dans le nénuphar jaune. :
Ses feuilles font plus ovales 3 moins larges, flottantes
à la furface de l'eau. Ses fleurs font com-
pofées de beaucoup de pétales blancs 3 inégaux 3
plus larges , & quelquefois même plus longs que
fes folioles du calice. Les pétales intérieurs vont
en diminuant de grandeur, & les plus petits parodient
changés en étamines, dont les filamens
font plus ou moins élargis & pétaliformes 3 felon
qu’ ils font plus ou moins extérieurs. Ils font
placés fur deux ou trois rangs. Le fruit eft une
capfule sèche 3 globulsufe , couronnée par le
ftigniate. Cette plante croît dans les eaux tranquilles
3 les lacs 3 en Europe & en Amérique.
On l’emploie aux mêmes uiages que la precedente.
( R- v. ) •
3. Nenuphar lotos ; Nymphéa lotus. Lin.
Nymphéa foliés cordatis , dentatis. Flor. Zeyl. 194.
Haffelq. iter. 471.
Nymphéa folds amplioribus profundi crenatis,
fubths arcolatis. Brown. Jam. 343. Nymphéa in-
dica 3 fore candido , folio inamutuferrato. Sloàn.
Jam/110. Hift. 1. p. 252. Rai. fuppl. 630. /
Lotus egyptia. Alp. ægypt. 103. exot. 214.
tab. 213. 216. 218. 220. 222. 226 Ambel. Rheed.
Malab. 11. p. «W tab. 2(5.
C ’eft ici ce fameux lotos dont les fleurs font
tant renommées dans la mythologie des anciens ,
& dont les racines méritent une confiâération
bien plus particulière. Cette plante reffemble
beaucoup au nénuphar blanc. Sa fleur eft à-peu-,
près la mçjne j également blanche d mais un peu ]
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plus grande. Le lotos en diffère particulièrement
par fes feuilles dentées. Ses racines, différentes
des efpèces précédentes, font groffes j oblon-l
gués, charnues , noires en-dehors 3 jaunes en-
dedans, d'une faveur douce , un peu aftrin.l
gente , de la groffeur d'un oe uf de poule. Elles!
font chargées d’un grand nombre de filamens ti.|
breux, très-fins & blancs. Les feuilles font de
même grandeur que celles du nymph&a
de la même forme , en coeur , mais dentées à
leur circonférence, lilïss en-deflusamais veloutées!
avec de très-grofies nervures en-deffous. Parmi!
les nervures , les premières font difpofées en]
rayons de paralol, elles font enluite alternes lej
long de la principale côte. Chaque nervure en
particulier eft {impie jufques vers fon milieu J
enluite elle fe ramifie & fe bifurque. Les pétioles!
ainfi que les pédoncules font glabres, cylindriques
; fes fleurs font odorantes , d?une blancheur!
éclatante. Chacune d’elles efteompofée- d’unca-I
lice à quatre folioles ovales, marquées de dn«
à fix ftries longitudinales. Les pétales font nom-H
breux , d'inégale grandeur , & placés fur plu-|
fleurs rangs , au moins de quinze à vingt a]
chaque rang : quelques-uns , fur-tout ceux de
l’intérieur, prennent une teinte jaunâtre vers]
leur fommet. Les étamines font en grand nom*]
b re , de différente grandeur} les filamens fontl
larges , pétaliformes , & préfentènt l’anthère,|
comme collée i leur fommet dans toute fa Ion*]
gueur, divifse en deux parties , ftriée, au moins]
aulfi longue que les filamens ; l'ovaire eft glo4
buleux , couronné par le 'ftigmate felfile. Il lui]
fuccède une capfule sèche arrondie , remplie de|
petites femences globuleufes , noirâtres, placées]
clans autant de. loges qu’il y a de rayons au ftigl
mate. Cetre plante croît en Egypte dans les]
ruiffeaux formés par le Nil|, & cpfl traverfent]
les terres. Elle croît aulfi en Amérique & dans]
le.s Indes. On mange R fes racines pendant près
de trois mois de l’année , foit crues ou plutçl
cuites à l’eau ou dans le boaillon. Profper Alpin]
prétend qu’avec les femences on fait du pain]
dans certains cantons de l’Egypte. Hérodote]]
& Théophrafte citentle même fait. J’ai vu cette]
plante sèche envoyée des Indes par Sonnent]
au citoyen Lamarck. ï>. ( V . f . )
Les anciens Egyptiens , peu familiers avec]
lés phénomènes de la nature , & pour qui tout!
étoit merveilles , avoienc remarqué que Ja fient
de cette plante, julqu'à fon entier épanouifle*|
ment, fortoit de deflbus l’ eau au lever du loi
l e i l , & qu’elle s'y replôngeoit à Ion coucher]
Ils imaginèrent en conféquence qu'il y aYOlj
entre cette plante & l'aftre du jour des ^Pj
ports myftérieux. Ils la lui confacrèrent, ‘* re1
présentèrent fouvent le foleil en ce peut hara i
alfis fur cette fleuri De-là. vient auffi la coutu|]1j
de la repréfente.ï fur la tête d’Ofyris,
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d’auttes divinités , fur celle même des prêtres
qui étoient à leur fervic.e. Les rois d'Egypte ,
affeftant les fymbôles de la divinité , fe font
hait des couronnes de cette fleur. Elle eft aulfi
repréfentée fur les monnoies , tantôt nai(Tante ,
tantôt épanouie. On la voit avec fa tige^com-
Le un feeptre royal, dans la main de quelques
[idoles; ;
| || ne faut pas confondre cette fleur des lotos
{avec un autre lotos „ dont le fruit fervoit de
fcourfitùre aux lothophages fur la <ïôte d'Afrique.
]Ge fruit appartient à un petit arbrîfifeau que
Linné appelle rhamnus lotus 3 & que nous avons
[rencontré fréquemment., le citoyen Desfontaine
[& moi, dans le royaume de Tunis.
| a. Nénuphar de Malabar ; Nymph&a malaxa!
ica. f N . ) Nymph&a petalis lancèolatis 3 lobis
uoliorum acutis.
Citambel. Rhsed. malab. 11. p. ƒ3. tab. 27.
^ ENüphar d'Amérique } Nymplua advena.
\atis^ &a cordatis integerrimis 3 lobis divari-
3 Ca(yct.hexaphyllo petalis longiore. Ait. Hort.
p * voi. 2.. p. 116. mm
\ botanique. Tome IV.
1 Nymplua floribus fiavis, Clayt. in grotiov. virg-
edit. 1. p. 164.
i Selon Aiton, cette plante a des pétioles cy-
■ lindriques , fouvent élevés au-defîus de l'eau ,
qui fupportent des feuilles oblongues , en coe u r ,
plus étroites vers leur fommet que celles du
nénuphar jaune. Les fleurs ont des pédoncules
arrondis. Le calice eft à fix folioles , cara&ère
qui diftingue cette efpèce de toutes les autres ;
ces folioles font prefque rondes, obtufes, concaves
: les trois extérieures font ouvertes vertes
en-dehors', d’un pourpre foncé en-dedans ; les
trois intérieures font du double plus grandes ,
prefque droites, jaunes en-dehors , d'un pourpre
foncé en-dedans. Les pétales font environ au
nombre de treize , placés fur un feul rang , pref-
qu'en .forme de coin , obtus, arrondis * ouverts
& réfléchis, larges de trois lignes , de couleur
jaune. Les étamines font- très-nombreufes, dif-
pofées fur le réceptacle en plufieurs rangs ; elles
ont des filamens linéaires , longs , d’abord droits,
ehfuite rabattus , jaunes, rouges dans leur milieu.
Ils font terminés par des anthères linéaires,
deux fur chaque filament , réunies par leurs
bords. L’ovaire eft alongé , cylindrique profondément
fillonné j de couleur jaune. Il eft couronné
par le ftigmate jaune , en bouclier, légèrement
ombiliqué , à environ treize rayons , autant
que de ftries , avec treize dents fur fes
bords , obtufes & de couleur verte. Cette plante
croît naturellement dans l'Amérique feptentrio-
nale ^ où elle a été découverte par M. William
Young.
6 . NENUPHAR'odorant y Nymph&a odorata. Ait.
Nymph&a foliis cordatis integris , emarginatis 3 lobis
divaricatis acumine 3 obtufo 3 calyce tetrapkyllo.
Ait. Hort. Kew. vol. 2. p. 227.
Nymph&a alba 3 flore pleno odàrato., Clayt. in
gronov. virg. edit. 1. pag.' 57. edit. 2. p. 81.
Nymphéa alba minor. Gmel. fibir. vol. 4. p. .184.
tab. 71. ( eMclufo Jynonymo Morifoni. )
Cette efpèce ,. dit Aiton , ne .doit pas être
confondue avec le nymph&a alba minor de Mo-
rifon , & de plufieurs autres auteurs qui n’ont1
réellement qu’ une variété plus petite du nénuT
phar blanc , au lieu que celle que nous préfen-
tons ici en eft tout-à-fait diftinéle. Quoiqu’elle
ait avec elle de très-grands rapports ,. elle en
diffère par fes feuilles en coeur dont les deux
lobes de la bâfe font très-écartés & aigus 4 tandis
qu’ ils font rapprochés & arrondis dans le
nénuphar blanc. Ses fleurs font plus petites, d’une
odeur très agréable. La racine de cette plante eft
grolfe, charnue ; les fleurs & les feuilles vien-
nènt en touffe fur de longs & minces pétioles.
Les pétales parodient de même grar-deur que le
calice. Ls font blancs , ovales >. obtus. L’ ovaire
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