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folidiori , vêtis atris , pediculo fpinulis afperato.
Phytograph. tab. 107. H. y.
Tamara. Rheed. malab. I I . p. 59. tab. 30.
Ben- Tamara. Idem 11. p. 61. tab. 31. Rai. fupp.
632. Nymphéa flore fuave purpurefcente japonica.
Breym. prodr. 2. 77.
fi. Nymphéa aflinis glandifera virginiana s um-
bilicato folio 3 flore lu tco pleno. Morif. hift. 3- P*
3 14, Rai. fupp,. 632.
Nymphéa glandifera virginiana laStefcehs 3 mi-
nori umbilicato folio 3 pediculo l&vi, flore amplo
luteo pallefcente. Piuk. Alm. 267. Umùilicus aqua-
ticus. Morif. fec. iy . t. 4.
De toutes les plantes qui ornent la furface
des lacs , celle-ci eft fans contredit une des plus
remarquables 8c des plus belles. Elle a beaucoup
de rapports avec nos nénuphars 9 mais fes fleurs
font beaucoup plus grandes. J'ai d'ailleurs remarqué
dans l'explication des caractères géné.
riques , en quoi ces deux genres différoient.
Cette plante a de très-grolïes racines charnues ,
fiftuieufes , blanchâtres , noueufes > de chaque
noeud s'élève autant de tiges fimples 3 cylindriques
, creufes , vertes , ponctuées. Ces tiges
font de véritables pétioles ou pédoncules 3 fe-
Jon qu’ils fupportent une feuille ou une fleur.
Ces tiges font nues, ponctuées ou couvertes de
poils courts. L’extrémité de chaque pétiolé s’épanouit
en une grande feuille ombiliquée, épaiffe,
luifante 3 en forme de bouclier , très-entière 3
échancrée & rétrécie vers fon milieu de chaque
côté 3 ayant dans le milieu de chaque échancrure
une efpèce de pointe à large bâfe. Les pédoncules
font également terminés par une fleur fo-
litaire , grande > couleur d’un rofe pourpre ,.
d'une odeur agréable approchant de celle de
Xanis. hQ calice eft compole de cinq folioles colorées
, peu différentes des pétales. La corolle
eft compofée d’un grand nombre de pétales
placés fur plufîeurs rangs , & d'inégale grandeur.
Ils font larges , ovales, un peu aigus, très-ouverts
, renfermant l ’ovaire dans leur centre. Il
eft fupérieur, tronqué, turbiné ,' épais , renfermant
dans fa fubftance un grand nombre de
femences ovales , qu’on doit regarder comme
autant d’ ovaire.s particuliers, contenus dans un
réceptacle commun. Chacun de ces ovaires.*.eft
furmonté par le ftile qui perfifte. Les femences
font charnues, blanches , aufii tendres que lès
noyaux des amandiers , revêtus d’une écorce
dure 8c coriace. Ces fruits font très-bons à manger.
On prétend même que dans certains cantons
on en mange auffi les feuilles & les racines.
Si on coupe les tiges tranfverfalement, oh
y remarque cinq ou fept ouvertures longitudinales
j d'où découle,une liqueur blanche très-
* N E L
épaiffe , qui fe durcit à l'air , &: s’alonge comme
des fils d'araignée.
On cite une variété à fleurs jaunes, dont les
femences font beaucoup plus dures, & les pédicules
nus ou fans épines, il y aufli des co- 1
rollcs de couleur blanche ; mais li ces fleurs ne I
diffèrent des autres que par la couleur blanche, I
elles ne peuvent pas meme coniLtuer une va- I
riêté, puilque nous avons la preuve que fouvent I
les fleurs rouges , jaunes ou bleues fe décolorent I
8c deviennent blanches. Au relie il paroït que I
la couleur la plus ordinaire des fleurs du nelumbo I
eft le rouge, c'elt fous cette couleur que ces I
fleurs font peintes dans les papiers à tapilTerie -I
qui nous viennent de la-Chine. Quoique les 1
Chinois foient très-éloignés de la perfeélion
dans l'art de la peinture , du moins nous l'avons
quils ont foin dans leurs informes figures de I
repréfenter les couleurs hatur-l-es.
Le nelumbo croît dans les étangs & dans les!
rivières , donc l'eau eit prefque itagnante à la
Chine 8c aux Indes. . ( f^ .f .)
2. N elumbo de Java 5 Nelumbo Javaniat,»
( N. ) Nelumbo foliis lobatis , plicato-undulam, I
nervis fubcùs umbellatis.
Nymphéa indica major. Taratti. Rumph. Amb. I
f. 6. p. 168. tab. 73.
D’après la figure que Rumphius nous a donnée
de cette plante , elle me paroït touc-à-fait ü if-1
tinéle de la précédente par la forme de les |
feuilles. Elles font bien ombiliquées & en forme H
de bouclier 3 mais au lieu d'être planes & à deux
échancrures feulement , elles font comme plifl
fées , ondulées, finuées à leurs bords, & divi* I
fées en un certain nombre de lobes obtus ou
aigus : elles font'concaves en-defl’us , & pfél
fentent prefque la forme d'un entonnoir j en-def-1
fous elles font remarquables par de fortes ner-J
vures qui partent de la tige-, ou plutôt dupé J
tiole comme d’un centre commun , s'étalent &
s'ouvrent fous les/feuilles comme les rayons « un I
parafol. Elles fe bifurquent vers leur fommec,
, 6c très-fouvent chaque bifurcation eft de noéffl
veau bifurquée, 3c fe termine dans la bordure ;
des feuilles. Les pétioles fon t, comme dans 1 el-
pèce précédente , couverts de petites épines i l
ils ont intérieurement cinq canaux creux & l°u-1
gitudinaux , d'où découle également une liqueur I
blanchâtre , gommeufe , qui fe durcit à l air il
& forme de longs filamens. La corolle: eft très*
grande , de; couleur de rofe. Il paroît qu elle reri
femble. dans toutes fes parties, a in fi que *e I
fruits ,- à ceux de f efpèce précédente. Sesubge I
font les mêmes. C e tte . plante eft tcès-comtnuiie
dans les étangs-& les eaux dormantes de Java-I
Plufîeurs auteurs ont regardé ces deux p^nte !
N E N
E s p e c e s .
N E N
comme la véritable colocafe des anciens 5 mais ,
•outre que ces plantes ne croiffent pas en Egypte?,
il eft reconnu aujourd'hui que la colocafe pft
l‘arum colocafla de Linné. Nous ne. répéterons
pas ici les raifons qui confirment cette opinion.
On peut confulter les auteurs qui en ont traité.
•Quoique cette plante ne croilfe' que dans les
■ Indes, elle étoit néanmoins connue des anciens
grecs ; ils la fubftituoient fouvent à la fleur du
f coton dans leurs emblèmes. Le fruit de cette
[plante, qui a la forme d’une coupe de ciboire,
[en portoit le nom parmi les grecs. Dans les bas
; reliefs, fur les médailles 8c fur les pierres gra-
yées, fouvent elle fert de fiege à un enfant,
que Plutarque dit être le crépufcule.
( POIRET. )
NENUPHAR j Nymphéa. Genre de plantes
unilobées, à fleurs polypétalées, de la famille
des morénes , qui a de très-grands rapports avec
les nelumbo , qui comprend des herbes tant indigènes
qu'exotiques, toutes aquatiques dont
le caractère effentiel eft d'avoir :
- Un calice a quacre ou cinq folioles ,* une corolle
[polypêtale ; point > de ftile ,* une baie fupérieure h
plufîeurs loges,3 couronnée par un ftigmate orbiculaire.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Chaque fleur offre 1®. un calice inférieur , à
|quatre ousCinq folioles perfiftantes, colorées ,
[très-grandes.
; 2q. Une corolle compofée de pétales nombreux
( quinze environ ) inférés fur le côté de
i-i ovaire , placés fur plufîeurs rangs.
L 3 • De nombreufes étamines dont les filamens
dont très-ouverts , courts , obtus , terminés par
des anthères oblongues attachées fur le bord
des filamens.
4 5 Ï
1. N enuphar ja\m£)Nympkea lutea. Lin. Nym-
pheta foliis cordatis , inie.gtrrimis , calyce petalis
majore^ pentaphyllo. Flor. lapp. .218. Flor. fuec.
426 , 469. Hort. Cliff. 203. Roy. Lugdb. 480.
Dalib. par. ipo. Mill. D ia . n. i . Gmel. fibir.
4. p. 184. Crantz. Auftr. p. 142. Scop. earn.
2. n. 639. Gunn. norv. n. 451. Poll. pal. n. 508.
Mattufch. fil. n. 379. Doerr. Naff. p. 159. Flor.
Dan. t. 603. Blacksv. t. 497. 499 8c yoo. Knipli.
cent. 3. n. 66. Knorr, del. 2. tab. N. 1.
Nymphéa calice pentaphyllo , petalis majori ,
fruäu conico. Hall. Helv. n. IO66. Nymphéa fo liis
cordato-ovätis , calicibus pentaphyllis orbicula-
tis : petalis fubcuneatis. De Neck. Gallov. p. 228.
Nymphéa lutea major. Bauh. pin. 183. Nymphéa
lutea. Cam. epit. 635. Bern. Flor fr. 11. 780. Id.
Iiluft. gen. tab. 4^3.
Les fleurs & les feuilles de cette plante ornent
nos lacs & nos étangs par leur grandeur &r
leur forme agréable. Ses racines font longues ,
épailfes , charnues , noueufes , couvertes d'é-
cailies brunes ; elle pouffe des tiges ou plutôt
des pétioles très-longs qui s'élèvent jufqu'à la
furface de l'eau où ils s'épanoui(fent en une
feuille en coe u r , très-large , arrondie , lifte ,
épaiffe , luifante , attachée à fon pétiole latéralement,,
dans l'échancrure. Les fleurs font
portées fur des hampes ou pédoncules de même
longueur que les pétioles. Elles font folitaires,
terminales, compofées d'un calice à cinq grandes
folioles, jaunâtres intérieurement, de beaucoup
plus grandes que les pétales qui font très-petits,
ovales , difpofës fur un feul ou plufîeurs rangs.
Les étamines font très-nombreufes j leurs filamens
font la plupart élargis , & il paroît même que
quelquefois plufieurs fe changent en pétales. Le
fruit de cette plante eft une capfule ^conique ,
divifée en autant de loges que le ftigmate qui
la couronne a de rayons. On trouve cette plante
très-communément dans les étangs & les eaux
dormantes. On regarde fa racine comme rafraî-
chiffante , tempérante 8c un peu narcotique.
T > . ( K . v . ) -
Celle qui vient au Canada ne diffère de la
nôtre que par fa fleur beaucoup plus petite, à-
peu-près auffi grande que celle du caltkapaluftris.
2. Nen u ph ar blanc ; Nymphéa alba. Lin.
Nymphéa foliis cordatis integerrimis , calyce qua-
drifido ( petalis ovatis. ) . Mat. med. p. 135. Mill,
Didfc. n. 2. Gmel. fibir. 4. p. 185. tab. 72. Crantz.
Auftr. p. 142. Pollich. pal. n. 509. Mattufch.
fil. n. 380. Scop. earn. n. 640. Flor. Dan. tab.
601. Blackw. tab. 498. 499. Knorr. Del. 2. tab.
N.'Regn. botan.