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tr-imité des rameaux fur un pédoncule commun ,
long, v e lu , prefque..point axillaire, mais qui
eft plutôt un prolongemer»: des rameaux 5 il fe
termine par un épi globuleux , très-ferré ; les
calices font hifpides , terminés, à leur orifice ,
ar cinq filets longs, fétacés, perfîflans. Selon
acquin , les découpures de la corolle font encore
éçhancrées.
La variété fi ne diffère de cette efpèce que
par fes épis qui font portés fur des pédoncules
beaucoup plus courts, prefque feftiles. Au
rapport de Jacquin, elle ne s'élève au plus
qu'à quatre pieds, & croît fur les rochers ,
tandis que la première vient fur les bords de
la mer, & s'élève bien davantage. Il me fem-
ble que-le varronia bullkta de Linné pourroit
bien n'être pas diftingué de cette efpèce ; du
moins ce qui me paroït évident, c'eft que la-
fynonymie de Jacquin ( varronia mirabilôiaes ) ,
rapportée au varronia bullata , ne peut convenir
à la defcription que Linné en donne. En général,
ce genre me paroït offrir beaucoup d'obf-
curité dans cet auteur, qui probablement n'aura
pas pu obférver les efpèces qu'il décrit. Cette,
plante .& fa variété viennent naturellement aux
-Antilles, fur les bords de la mer T?. ( V . S. ),.
5. M o n jo l i de la Martinique ; Varronia mar-
tinicenfisUn. Varronia foliis ovatis fubacumina-
tis , ferratis j fpicis oblongis terminait , us Lani.
Illuftr- Gen. n. 1890. Varronia martinicenfis , fpicis
oblongis , foliis ovcto-acu.min.atis. Jàcq. Amer,
p. 41. t. 32. Lin. Syft. plant. 1. p. 534. ■
fi. Eadem, foliis obfolete dentatis , vix acutis.
Cette plante diffère de la précédente par la
difpofïnon de fes fleurs en un épi alongé, &
non globuleux; & par les divifions de fa co-
ro.liê qui ne font pas de nouveau découpées.
Ç'eft un arbrifteau qui s'élève à cinq ou fîx
pieds de haut, & fe divife en rameaux oppo-
ies , cylindriques, glabres, & comme pulvérulents
vers leur extrémité. Ils font garnis de
feuilles alternes, quelquefois oppofées, ovales,
lancéolées , la plupart aiguës à leur deux extrémités,
.légèrement denrées ; elles font un peu
rudes au toucher, mais point hériffées , comme ]
dans l'ëfpèce précédente. Leur furface fupérieure
eft chargée de tubercules trè s -p e tits , brunâtres,
à-peine fenfibies; en deflous, il y a un
duvet rare & court.~L.es pétioles font très-courts,
articulés à leur bafe, qui eft très-courte, &
n’offre, après la chute des feuilles, qu'un petit’
tubercule. Les fleurs font terminales, difpofées
en un épi alongé , d ro it, ferré , prefque unilatéral.
Chaque fleur eft (effile , petite , ayant
un calice divifé en cinq dents courtes & aiguës.
La corolle ii'eft pas beaucoup plus longue que
M O N
le calice. Tl lui fuccède un fruit ovale , de cou.
leur roufsâtre.
Cette efpèce varie ( f i ) par fes fquilies à peine
dentées, & dont les extrémités font obuifes
au lieu d’être aiguës.
On rencontre cet arbrifteau à la Martinique.
Le citoyen Leblond en a envoyé au citoyen
Lamark des exemplaires qu'il a recueillis à
Cayenne. § . ( V* f )
G. M o n jo l i de Curaçao j Varronia curaffa*
vie a. Lin. Varronia foliis lanceolatis, fpicis oblongis
fubterminalibus. Lam. 111. Gen. n. 105)1.
Va rronia foliis lanceolatis, fpicis oblongis. Jacq.
Amer. p. 40. Varronia affurgens , farrnentofa,
foliis & capitulis. oblongis. Brown. Jam. 172. Lan-
tana foliis altérais, fpicis oblongis. Spec. Plant, I,
p. 627. Periclymenum rectum , falvis. folio rugeft
majori, oblongo , bull cto , fore albo , fruit a Ion-,
giore. Sloan. Jam. 163. Hill.2. p. 81. Rai. Dendr.
3*-
Cet arbrifteau , par la difpofîtion de fes fleurs
en un épi long & fimple ,_ fe rapproche beaucoup
du précédent , mais fes feuilles étroites & alon-
gées l'en diftinguent fuffifamment. Il s ’é lè v e à
la hauteur de douze à quinze pieds. Son tronc
fe divife en rameaux cylindriques , fe a b re s;
ferrugineux quand ils deviennent vieux. Les
feuill. s font alternes, pétiolées, t r è s -r a p p ro c h é e s ,
étroites ï lancéolées ; aiguës , légèrement dentées
5 ridées & t r è s - r u d e s à leur furface fupérieure
, qui eft hériffée de tubercules très-fines,
tomenteufes & douces au toucher à leur furface
inferieure. Les fleurs naiffent à l ’extrémité des
tiges , rangées en un épi ferré, long de deux
ou trois pouces , porté fur un pédoncule commun
de même longueur. Les calices- font v e lu s ,
renflés , terminés par cinq dents f é t a c é e s , auffi
longues que le tube. La corolle eft blanchâtre,
de la longueur du calice , excepté fon lim b e,
qui eft court & échancré. Les étamines font
prefque atiftî longues que la corolle. Le ftyle
eft co u r t, terminé par un ftigmate fimple &
capité. Il lui fuccède pour fruit un drupe rouge
& petit. Cette plante croît dans les haies i
Curaçao. Le citoyen Richard'en a commun ique
au citoyen Lamark un exemplaire recueilli a
Cayenne. T>. ( V . f . )
7 . M o n jo l i tomenteux; Varronia tomentofa.
Lam. Van onia foliis ovatis , ferratis , tomentofis;
fpicis craffis , obtufs , fubpaniculatis , terminait
Lam. Illuftr. Gen. n. 185)2.
Toutes les parties de cette plante, r am e a u x ,
pétioles , pédoncules , calices, font tomenteux;
ce qui la diftingue de toutes les autres efpèces
précédentes,
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précédentes, particulièrement du Varronia glo-
lofa, de laquelle elle fô rapproche par fes" épis
foiivent globuleux , mais qui font aufif oblongs
fe cylindriques. Ses feuilles font ovales, aiguës,
dentées,tomenteufes tant en deffus qu'en def-
[foiis, vertes à leur furface fupérieure, blanchâtres
à l’inférieure leurs pétioles font courts
& velus. Les fleürs font difpoléès en. un épi
oblong, cylindrique, très-ferré, épais, fortement
roménteux, d'environ un pouce de long, quelquefois
plus court, & même prefque en tête.
Les pédonculés font axillaires & terminaux, bi-
furqués ou f ameux , & même prefque paniculés.
; Cette plante a été obfervée dans l'herbier du
citoyen Juftieu. Sa patrie eft inconnue. f> • ( V f )
8- Mo njo li à fleurs blanches. Varronia alba.~
Lin .Varronia foliis cordatis , floribus cymofis. '■
f Jacq. Amer. 41.
‘ Mefpilus americana , alni vel coryli foliis , fruBu
ïmcilagitiofo^ albo. Comm. Hoft. 1. p. iy y . t. 8c.
ÏCalabura alba. Parad. Batav*
R belon Jacquin , cet arbre s eleve fouvent à
■ trente pieds., fur un tronc d'un demi-pied de
B diamètre à terminé par une tête très* touffue ;
■ mais lorsqu'il croît dans les haies , rcè n’eft plus
■ qu'un arbrifteau. Ses feuilles font ovales ou ovales-
»arrondies , longues de quatre à cinq- pouces. Ses
g.fleurs font difpofées en m'ie très-belle-cîme ,
■ grandefouvent d’un demi - pied , de., dianiètre 5
■ elle eft.cofîipofée de fleurs nombreufes, blanches
■ ^ inodores. Le calice , d'abord entier, fe divife
g a 1 époque de l'épanouiftement ,'è fi deux lobes >
|lan fupérieur , qui fe defsèche & perte, l'autre
»inférieur, perfiftant, légèrement divifé en cinq
gdents. Le limbe de la corolle eft campanule. Les
»des font bifides y fous-divifés en deux, & ter-
g?/n^ Per des ftigmates-obtus. Le fruit eft un
alcmgéd'un demi-pouce de long, blan-
Ihl prefSüe traiifpàrent, rempli d'une pulpe
iwanche, douce, infipidé , glutineufe , qui con-
g .,enî: lin noyau obiong , noir & Prié. Les na-
pays fenburriffenc de ce fruit.' Cet
ganrifleau croit en Amérique , à Carthagène &
«a Curaçao. J) . . '• .
I.. * J^arronid ( macfoftachia) fpicis oblongis ; fo-
^uis lanc'eolato-oblongist^ Jacq. Amer. p. 41.
. ^arronia ( fmenfs) foliis- ovato-lanceolatis 3
I f/ ls ’ pedunculis pauciüoris. Loureiro. Fl. Co-
Ipnm. p. 171.
( P O IR ET. )
LMONocOTytÉDONs. ,0n donnè ce nom
I plantes dont les femences font d’une feule
I Panique. Jome IV .
pièce 5 & qui ne fe divifent point en deux
feuilles feminaies, comme les dicotylédons. Les
plantes monocotylédones forment une des divifions
de la méthode naturelle du citoyen Juf*
fieu, dans laquelle oa rencontre les palmiers y
les graminées, les liliacées, 8cc. Le citoyen Desfontaine
nous a donné ( dans la Décade, nc . y y )
dr s obfervations neuves Sc très-intéreftantes lu*
les caraélères qui diftinguent les plantes mono*
cotylédones & les dicotylédones.
Nous prouverons, dit ce favane profefTeur
p a r des exemples pris dans lés diverfes familles
citées plus haut, que les végétaux fe divifent
en deux grandes clafîes naturelles, indépendantes
de tpute méthode & de - tout Tyftême, puifque
leurs caraélères diftinétifs font fondés , comme
pn va Je .voir, fur la conformation des parties
intégrantes.
Lorfquë l'on jette les yeux fur une tige de
palmier, on s'apperçoit à l ’inftant qu'elle ns
refîemble point a celle de la plupart des autres
arbres. C'eft une colonne régulière , eburonnéé
te feuilléijyivaces, rangées circulairement -gç. par
étagés. Celles qui naiffent au printemps fortené
toujours de la cîme ries plus anciennes /placées'
intérieurement, fe defsècnent, & la if te n te n fe
détachant, des impreflions circulaires qui fiilonnent
tranfveifalement la furface du tronc & en marquent
les années jufqu’ à ce qu’ il ait ceffé de
croître. Mais c’eft particulièrementidânsfle$r or»-
ganes intérieurs q u e . fe’ trouvent J.es différences
les plus'-nombreufes & les plus feaafilvles. -
Nous *avons prouvé ailleurs que la tige des
arbres étoit compofée de couches concentriques,
emboîtées les unes dans les autres , que les plus
internes étoient çonftamrhetft les plus dures , &
què la. moëlle renferniéé clans un conduit longitudinal
formé par la plus- ancienne “des couches
l’igneüfes , jettoit des ramifications tranfverfaies
dont plufieurs fe prolongeoient jufqu'à I’écorcë. ^
.pfi ne remarque rien de femblable dails iès palmiers
: leur tige v eft un aftemblage de ' greffes
fibres \ fol ides , lifiès , flexibles & légèrement
comprimées, que l’ on’ peut féparer facilement
dans; 'JeSrjeqneS trqncs'ou dans ceux qui ebrh-
mënceh't à .tomber en putrëfaâ'i'otV. La plupart
dp cgs fibres ont unë dirëêlion parallèle à l'axe
de la t ig e , & fe proîbngênt fans interruptioh
depuis la bâfe jufqù'.a fon fbmmet. Les •autres fe
pbrten^obliqiiemëht & foht deS angles' plus ou
moins aigus avec les premières. On pèut voir
diftindemefu cette'difpofition fur des plaques que
l'on aura fçiées en longueur.
Si î on examine en fuite la cëüpè tranfverfâle
d'un tronçon de t ig e , on n'y ■ appercevra y ni
couches concentriques;, s i canal, ni pro.duétioB
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