
c o u d les divifions du calice. Les -femences font
rénifoîm,es; & amoncelées' fur un réceptacle
conique. "Tèute la plante a une odeur de mufc
fort ’ remarquable. ' , . • . . ^ ’
, On la trouve dans les mêmes lieux que la
précédente.
S a y i g N Y . ■
PA LÉTU VIERS. ( les ). Peti ce famille très-
naturelle , voifine de celle des chèvre-feuilles ,
& à laquelle nous rapporterons plufieurs plantes
ligneufes qui fe diftinguent de tous les végétàux
connus par le mode de germination extrêmër |
ment remarquable que présentent leurs fe- !
mences.
Les fleurs de ces plantes font compiettes &
çolypétalées. Elles offrent ,
i*. Un ca'lïct partagé en quatref à doûze divifions
, & muni le plus fouvent de deux bractées
à fa bâfe.
z 9. Quatre à douze pétales , planes ou con-
dupliqués, inférés au calice.
Plulieurs étamines attachées féparement
ou deux à deux à la bâfe de chaque pétale. .
4e. Un ovaire inférieur chargé d’un ftyle fur-
monté de deux à trois ftigmates.
Leur fruit confifte avant la germination en
une femence inférieure , renfermée dans; le
difque du calice qui devient une forte de cap-
fule, quelquefois un peu proéminente entre les
divifions & comme femi-inférieure. L’embryon
que contient cette femence eft entouré d'un
péri fpèrme charnu affez abondant ,. fa radicule
eft Supérieure 3 & fescot-yléd'ons font divifés en
deux ou trois lobes.
-Lorfque la femence eft parvenue à fa parfaite
maturité , la germination fe manifefte auffi-tôt ,
& commence dans la capfulé même. La radicule
qui fe développe la première, rompt le fpmmet
de cette capfule & fe prolonge au-dehors fous
la forme d'une maffue ligneufe , folide , nue,,
plus où moins longue & terminée en pointe.
Dans cet état la femence eft pendante. Cette
maffue par fon poids & fes ofcillations continuelles
parvient à la détacher de la capfule, &
tombe fur la terre où elle refte fichée par fon
fommet dans une pofition verticale. Lorfqu’elle
a jeté quelques fibres, on apperçoit bien-tot
un développement inverfe du premier. Les deux
cotylédons déchirent l’enveloppe qui les couvrait;
la plumule s’élève en même-tems de la
bâfe de la femence, monte peu à peu , &
continue de croître par l’affluence des Sucs noür-
riciers que lui tranfmet la maffue qui fe trouve alors convertie ea uae véritable racine.
Les feuls genres actuellement connus qui
puiffent entrer dans cette famille , fe réduifent
aux deux fui vans.
Le R h i z o p h o r e . R kiroph ora .
Le P a l é t u v i e r , Brugniera. Lam.
Ces genres né comprennent que des arbres
peu élevés, mais qui s’étendent au loin hori-
fontalement par le moyen de longs jets qui
partent de leurs rameaux, gagnent la terre, s’y
enracinent & produifertt dans plufieurs efpèces
de i nouveaux troncs qui fe multiplient enfuite
de la même manière. Leurs feuilles font en
: général oppofées > entières , & coriaces. Les
; jeunes feuilles font révolutées avanç leur développement
& forment des bourgeons coniques
tres-alongés. El!es : font alors enveloppée» dans
des ltipules qui tombent enfuite ; caractère qui
! fe retrouve dans un genre d’une famille fort
différente (lefiguier). Les fleurs viennent fur
des pédoncules le. plus fouvent dichotômes &
axillaires ou terminaux.
Tous ces arbres ne croiffent que dans des
terreins bas, voifins dè la mer & fouvent bai-
, gnés par fes flots. L’humidité qui régné perpétuellement
dans ces endroits, eft très-propre
a favorifer la germination particulière à ces
fortes de plantes. En effet , leurs femences
peuvent pénétrer facilement dans une terre qui
eft toujours plus ou 'moins molle. On a même
obfervé que celles qui tomboient fur le côté,
-prenoient* également racine & parvenoient en
peu de tems à fe redreffer.
S A V. I G N Y .
PALÉTUVIER des Indes. Bruguiera gymnor-
ki%a. Lam. illuftr. gen. tab. 397. .
Rkirophora ( gymnorhifa) f o l i i s ovato-lanceo-
la d s integerrimis 9 radice terre, fuper impofita. Lin.
Rkirophora calicum la cin iis perfifientibus patentibus
verjus fru iïum incurvads. Wach. ult. 89« Mangium
. celfum. Rumph. amb. 3. p. 102. t. 68. Mangium
’■ candelarium. Id. p. IQ5. t. 71. Mangium dfgita-
; tum. Id. p. 107. t. 70. Candel. Rheed. mal. 6.
p. y y . t. 31 , 3.2.ÿ Rai. hift:. 1769. Burm. ind.
p. 108.
Arbre à fleurs polypétalées, qui a les plus
grands rapports avec les rkirophora & qui conf-
titue un genre particulier tres-intéreffant à con-
noître, dont le cara&ëre effentiel eft d’avoir
U n calice fupérieur à d ix ou dou^t divifions \
d ix a dou^e pétales condupliqués , fiam inifere s}
vingt a vingt-deux étamines 5 un fty le . Une capfule
monofperme.
Cet arbre qui naît dans des lieux humides &
marécageux,
marécageux, où il eft fouvent inondé par le
flux de la mer , s'élève à une hauteur
médiocre, ( de dix à douze pieds environ )
fur un tronc communément tortueux, inégal,
revêfu d’une écor,ce épaiffe , brune , . rugueufe
& crevaffée. Ses rameaux font très-nombreux
& s’étendent en tous fens. Il part du tronc & ]
des branches inférieures quantité de jets nuds ,
cylindriques, toupies, flex(ueux, dont les extrémités
fe plongent dans la terre, s’y enracinent
& produifent quelquefois de nouveaux troncs 5
ees jets forment par leurs bifurcations & leurs
entrelacemens des lacis impénétrables, fembtables ;
à ceux du figuier de Bengale. Les feuilles font oppofées
, portées fur de courts pétiples , ovales /
acuminéès , un peu épaiffes , fermes , vertes ,
liffes $ très-entières, Leur furface inférieure eft
plus pâle , & relevée d’une côte moyenne affez
faillante , d’où naiffent latéralement des nervures
grêles, obliques , peu fenfibles, qui s’a- i
naftomôfent par des réticulations prefque régulières.
Elles ont cinq à fix pouces de longOeui,
& ne font jamais ponctuées en-de-ifous comme
celles des rhyfsphora., Les jeunes feuilles avant ,
leur développement, font révolutées dans des
bourgeons cylindriques, très- alongés , pointus,
qui ne different pas^ fénfiblement de ceux des
figuiers. Les fleurs font affez grandes, foli-
taires, axillaires ou latérales , d’un jaune verdâtre
, pendantes 5 elles ont un diamètre dé
dix à douze lignes & font foutenues par des
pédoncules épais, longs d’un pouce au plus relies ■
font accompagnées des deux braétées (caduques?)
Leur ftrutture eft très-lîngulière.
Chaque fleur offre ,
i° . Un ca lic e . monophylle , ouvert, perlîf*
tant, partagé en dix à douze divifions linéai
res, carinées en-dehors, canaliculées en-dedans ,
acuminéès, un peu charnues.
2°. Dix à douze pétales oblongs, bifides au
fommet , pointus , carinés, pliés en deux ƒ
comme bivalves, ciliés , velus à leur bâfe ,
diandriquss., eppofés aux divifions du calice &
plus courts que ces mêmes divifions.
3°.; Vingt à vingt-deux é tam in e s , dont les
filets très courts inférés par couple â la bâfe
de chaque pétale j & renfermés dans fa concavité,
foutiennent des anthères droites, oblongues.
4°- Un ovaire inférieur , arrondi , furmonté
d’un ftyle triangulaire, qui fe termine par trois :
ftigmates.
Le fruit confifte d’abord en une capfule femi-
infétieuxe , ovale , chargée du ftyle perfiftant,
•uniloculaire, monofperme , que l’-on peut con-
Botanique. Tome I V %
fidérer comme formée par le difque même du
calice. Mais lorfque la femence que contient
cette capfu e eft parvenue à fa maturité , 011
voit fortir de fon fommet un prolongement
particulier, une forte de maffue prefque cylindrique,
un peu anguleufe, fillonnée , acuminée
ou prefque obtufe, très-glabre , luifante & qui
acquiert depuis quatre à cinq pouces jufqù’à
un pied bc plus de longueur. Ce phénomène
n’eft autre chofe que la germination de la femence
, & le prolongement qui paroît alors la
radicule même de l’embryon qui , ayant bientôt
détaché par fon poid la femence de fa
capfule, fe -fiche dans le vafe fur lequel elle
tombe perpendiculairement, & où la plantule
peut continuer de fe développer. Ce mode de
germination , qui eft propre aux palétuviers 8c
aux rhifopko ra, m’a engagé à faire de ces deux
genres une petite famille, particulière. ( V o y e r
l’article précédent ). Dans la plante dont il
s’agit , les cotylédons font petits, caduques &
divifés chacun en deux lobe . (. V . f. in herb*
Lamarck. )
Le palétuvier croît naturellementr dans le«
Indes Orientales. Son bois eft rougeâtre, dur,
pefant > il exhale dans l’état frais une odeur ful-
phureufe très-marquée, qui paroît réfider encore
plus particulièrement dans l’écorce ; fi on
jette ce bois vert dans le feu , il s’enflamme
tufli-tôt aveca&ivité & répand une lumière très-
vive. Les Chinois emploient fon écorce pour teindre
en noir. Ses fruits fourniffent.auxihabitans de
plufieurs contrées de l’Afie „ une forte de moelle
qu’ ils font cuire dans du vin de palmier ou dans du
jusdepoiffon,8t qui leur fort d’aliment. Quelques-
uns s’accommodent d’un mets moins délicat , 8c
fe contentent des feuilles de cet: arbre, ou même
de fon écorce , à laquelle ils prétendent trouver
une faveur agréable.
' S A y 1 g N Y.
PALICOUR de la Guîane. Palicourea G u ia -
nenfiSi Aubl. vol. 1. p. 273 , 8c vol. 3. tab.
66.
Arbriffeau de la fami’le des rubiacées * que le
citoyen Jufiieu rapporte au genre fm i r a , mais
qui nous a para d’après l’examen de fes caractères,
appartenir a celui des pfichotres ( Voye^
ce mot f .
S AV 1 G N Y.
PALIURE épineux. Pa liu ru s aculeatus. Lam.
illuftr. tab. 210. . "
Paliurus, Juff. gen. plant, p. 380V R k a n n u s
( paîiùrus ) aculeis geminads , inferiore refiexo ,
floribus trigynïs: Lin. PaUurus fp in a C h iift ï. Mil U
diét. Rhamnus ƒ. pàliu ru sfoUo ju jub in o . Bauh. hift.
l . p. : 3y. Rhamnus f o l i o fuhrotundo , fru clu comr