
concave en fens inverfe de la première pour loger
en partie un corps ovale, pédicellé ,- c'eft-à-
dire le rudiment de fleurs qui fort à diftinguer
les Méliques des Ai™. Gette efpèce croît naturellement
dans les bois & les lieux ombragés de
l'Europe. 7p. { v . i
Elle a l'avantage de pouvoir fervir à garnir, de
verdure les endroits les plusfombres des.parcs,
ceux où j -faute d'ainSt de lumière., la plupart
des Graminées ne réuffiroient pas.
8. MÉLIQUE de montagne j Me/ica montana.
'M’.licm : paniculâ ftriciâ Jpicatâ fecundâramuHs
brevijjimis 3 vaginis ore muticis. Lam. lllùftr. Gen;
? 9jS . -
• .Gratven montanum, avenue eum , locujiis rubris.
Bauh. Pin. io . Prodr. p. 20. Ejufd. ïheatr. p.
ï-54. .T y y. Tournef. 524. Scheuch. Agroftogr.
p. 171. Tab. 3. Fig. 16. D. E. F. Morif. Hift.
3. p. 21 j . S tâ . 8. Tab. 7. Fig. 48. Raj:, Flift.
vol. 2. p. 1289. Menti. Icon. 73. Gramcn. lo~
cufiis rubris. J. B. Hift. 2. p. 434. Gram en avc-
naceum. 3 tenui fpicatdque paniculâ , albis utricu/is.
Barreî. Icon. 96. f. 2. Me/ica ûofculis glabfïs ,
fttmmo inequahter curtato. Gmel. Siber. vol. I.
pag. 97. Mdica montana. Hudf. Flor. Àngl. 37.
Poa ? HalL Hely. n°. 1472. Mciica pedunculis
fimplidhus ÿ fpiculis mu antibus , fecundis 3 glabris.
Scopol. Carniol. 1. p. 197. Ed. 2. n°. 95. Me-
lica autans. Villars. Hift. Dauph. vol. 2. p. 89.
Tab. 3. Figura media. Lin. Spec. Plant. n°. 2 ?
Pollicn. Pal. n°. 84 ? Gærtn. de Fruél. yoI. 2.
p. y. Tab. 80. Fig. 4.
Cette - éfpèce , qui jufqu'à; préfent avait été
confondue avec la précédente , fous un même
nom fpécifique 3 par la plupart-'des Auteurs , &
que Linné lui-même n'avoitpas diftinguée, comme
on peut s'èn convaincre en lifant la' Tynonymiê
u’il rapporte à fon Me/ica '-autans 3 conferve ,
ans l'ouvrage de M.' de la Mavck , la dénomination
dë montana, parce qu'elle croit communément
fur les montagnes"': la précédente-, à
raifort de fés panicules penchées3 patoifîant de- ■
voit porter préférablement le norrif de
quoique peut-être Linné n’ ait eu en Herbier qire f
celle' que je vais décrire.
La racine eft’ traçante ,- garnie de fibres-, & j
pouffe y de diftance en diftance , des figes droites ,
articulées y anguleuses > feuijlées, hautes de huit !
à douze pouces. Les feuilles-font alternes, droi- |
tes i linéaires y pointues, graminées , planes, en-
gaîrtées à la bafe, finement ftriées longitudinalement,
glabres- en de (fou s & parfemées en |
■ dëftus- de poils raré’s. Leurs bords, àinfifoûélâ j
fuperficié de leurs gaines y font un peu (cabres, |
mais én fens' iiiverfe, les petites âfpérités de ces
dernières fe trouvant dirigée- de haut en bas. Ges
feuilles ont uné ligne & demie à deux lignes de
largeur. Les inférieures font fouvent fofigeârfes; >,
plus courtes & plus étroites que les 'autres; On
ne voit pas, à la partie fupérieuré des gaînes 3
l'efpèce a5appendice, en forme de languette, que
préiente le Me/ica nu tans, & l'on ne1'rencontre
qu'une échancrure à l'endroit _ où dëvroit être
placée cette languette,. L es" épillets font unilatéraux
, légèrement pcdicellés, penchés ou dirigés
horifontaiement par la courbure des pédoncules
propres., & forment une panicule - terminale ,
droite, fpiciforrne , étroite , fouvent en quelque
forte linéaire , longue de deux à trois pouces,
médiocrement garnie ; mais à-peu-près également
dans toute fon etendue. fes ramifications de cette
panicule font grêles, filiformes ,. ■ ordinairement
ferrées contre Ton axe , un peirrcidês au toucher.
Le calice eft biflore, & compofé de deux valves
ovales , obtufes , prefqü'égales , glabres, entières
, d'un rouge brun à-leur partie dorfale ,
j fcarieufes S? tranfparentes for les bords; Un rudiment
d e fleurs , pédicellé , légèrement turbiné,
tronqué obliquement au fommef , eft fitué entre
les fleurs. La'valve extérieure -de<. la corolle eft
ovale, un peu obtiïfê, concave,1 nautique., légèrement
nervée dans fa longueur, Si'colorée
à fon extrémité. L'intérieure eft plane & plus
petite. Les femences font nues , glabres , lui-
fantes, d'un brun rougeâtre, ovoïdes-oblongues,
convexes d'un côté , & çreufées de l'autre d'un
fillon longitudinal. Cette planté'croît dans les
lieux montiieux & couverts de l'Europe. On la
cultive au Jardin du Roi. 7p . ( v . v .)
9. M É L IQ U E embriquée 5 Me/ica faix. Me/ica
fpicâ fecundâ comprefsâ imbrie a tâ. Lin. F. SugpI.
p*% ? : .
Me/ica faix . L'am. Illuftr. Gen.,n°. 9.^9.- ;
. Lès, détails de la Truétifie.ation.de cette plante ,
d'après ce-qne nous en, dit Linné fils; neparoiftent
jufqu'à prefent connus que d'tjne manière incomplète
, 8t. demanderoient un. nouvel examen.
La^tige eft lifte, longue d'un pied-,& demi,
& c.ne^téfe-nte; que deux articulations. Cette tige
eft garnie', de deux feuilles alternes. Les. fleurs
font unilatérales;3 pubefoentes blanchâtres fur
les ’bords ; elles compofent un/,épi comprimé ,
de, la longueur :du. d o ig t, &: embriqué,. à la- ruar
nier,e de ceux -des > Cynpfurus, par des- folioles
latérales, lancéolées, planes , acuprsinées , tri;-
nerves , un peu plus longues que les fleurs, à
la bafe de chacune tlefquelles elles font placées.
Chaque paire de ces .foliole s comprend deux fleurs
avec le rudiment d’une troifième , & leur tient
lieu decalice.' Dés’deux fleu rsT u n e eft. plus
grande que l’aim e. La corolle de la plus grande
éfHcompoféède deux' valves, l'extérieurè ovoïde,
•blanche ; ciUëe , très-obtufe , échancrée j l'in-
•tétieufe longue , plus étroite ,. lifte-, lancéolée.
Cette fleur a deux ftylës pubefeens. La corolle
•de ;,la-pliis petite fleur reffemble-à celle de là
plus grande , mais eft'plus petite, glabre , & ap
Renferme- pas de- ftyle. Linné fils n’a pas vu les
étamines de cètte plante. J'imagine que, lorfqu’on
la ccnnoîtra davantage, il faudra la rapporter à
un autre genre qu'à celui des Méliques. Elle
croît naturellement au cap de Bonne'Efpérance.
10. M É L IQ U E bleue j Me/ica c&rulea. Lin. Me-
lica paniculâ elongatâ coarctatâ cArulefceme 3 flof-
cu/is tereti-acutis exfertis. Lam. ïlluftr. Gen. n°.
960.
Gramen arundinac-'um, enode, minus , fylvati-
cum. Bauh. Pin. 7. Theatf. p. 97. Scheuch. Agroftogr.
p. 209. Gramen arundjnaceum , enode , minus.
J. B. Hift. 2. p. 4$I. dbfqûe icône. Gramen
paniculatum , autumna/e, paniculâ angußiore , ex
viridi nigricante. Tournef. p. 32.1. Gramen pra-
tenfe, fe rot intim , paniculâ longâ , pu rpurafeente.
Raj. Hift. vol. 2. p. 1288. M©rif. Hift. 3. pag.
201. Seéi. 8. Tab. y. Fig. 22. Arundo Iccufiis
bifloris , fioribus coniçis , peti.olis fubvillofis. Hall.
Hely. n°. Iy 18. Agrofiis racemis fo/itariis , Çub-
ereclis > fpiculis muticis, pedicellp brevioribus. Scopol.
Carniol. 1. p. 186. Cum fpiculs, p/er&que mo-
nanthe ßnr. Aira càrulea. Ibid. Ed. 2. n°. ,91.
Doerr, Naff. p. 1, Me/ica cfrUiea. (Eder. FI. Dan.
Tab. 239. Pollich. Palat. n°, 8y. LeerfoHerborn.
n°. y8. Tab. 4. Fig. 7. Fl. Fr. 1177. n° .,6 .
Lightfoot. Fl. Scot. vol. 1. p. 96,.
pi Eadem, elatior t paniculâ amp/iore*
Gramen arundinaceum , enode , majus , monta-
num. Bauh. Pin. 7. Theatr. p. 96. Gran ■ •.en arundinaceum
, enode. J. B. Hift. 2. p. 481. Abfcuc
icône. Gramen paniculatum , autumnale , paniculâ
ampliore 3 ex viridi nigricante. Tournef. p. y21.
Scheuch. Agroftogr. p. 207. Tab. 4. Fig. 11. 12.
Pollich. L. C. | | Gramen arundinaceum montanum.
Tabern. Icon. 231. Gramen arundinaceum enode,
montanum , paniculâ longijfîmâ , locufiis ançufiijfi-
mzs. Scheuch. Agroftogr. p. 208. Aira paniculâ
f ere fpicata , flofçulis muticis calyce longioribus ,
alteno pediculato. Gmel. Sib. 1. pag. 94. n°. 2y.
Aira ce.ru/ea. Gouan. Illuftr. p. 3.
C eft une des efpèces les plus communes de
ce genre. Elle offre un phénomène aftez rare dans
la famille des Graminées , celui d'avoir les tiges ,
finon entièrement dépourvues d'articulations, du
moins n en préfentant pour l’ordinaire qu'une
feule iîttiée tout près de la racine.
Ces tiges font Amples , herbacées , droites ,
cylindriques, finement ftriées y glabres , liftes ,
feuillees dans le bas , nues fuperieurement, &
s elevent a la hauteur d'un à deux pieds ou même
davantage. Les feuilles font alternes, linéaires,
pointues , étroites , graminées , engaînées à la
bafe , plus ou moins longues , vertes des deux
cotes, finement ftriées oit nervées; longitudina-
j ”Lent g glâbi'es en deflous,, & -parfemées en
C HpS'u f' longs. Toutes
ces teuilles partent, :lés unes immédiatement>de
la racine ; ^ les autres du- noeud le plus fouvent
unique qu’on•rencontje-topt près de l’extrémité
inférieufe de la tige. Files ont environ deux ligne*
de largeur. Leurs bords font hérifles de très-
petites âfpérités que l’oeil n’apperçoit pas aifé-
ment, mais qui font très-fenfibles au tact quand
on glifte les doigts de la pointe à la bafe dë la
fèuifle. Les- gaînes ont la fuperficie lifte, glabre
8è ftriée : leur orifice eft entouré d’une rangée ‘
circulaire de poils médiocrement abondans, fem-'
blablès à ceux de la furface fupérieure des feuilles, '
& qui tiennent lieu de la membrane fcàrieiife
qu’ on trouve dans les autres efpèces. Les fleurs
font difpofées en une panicule terminale, àlon-
gée , bleuâtre , communément refferrée, & fort
étroite, longue de deux à fïx pouces, rameufe'
jufqu'à fon extrémités Les ramifications de cette
panicule font droites, fafcicùlées, & foutiennent
des épillets grêles, cylindriques, pointus, glabres
, mutiques , panachés ae v e r t , de bleu ou
d'un violet noirâtre. Chaque épillet renferme
ordinairement deux fleurs, rarement une feule:
on y-en trouve quelquefois trois & quatre dans
les bons terreins. Le calice eft formé de deux
valves ovales, pointues , légèrement çarinées
fermes, liftés, -qui fouvent n'ont guères que
moitié de la- longueur de l 'épillet. De ces valvés*7
l ’inférienre eft plus courte. La valvè externe de
la corolle eft ovale-alongée , pointue , prefque
lancéolée, droite, concave ou plutôt canaliculée*
glabre, marquée de trois nervures longitudinales,1
& a très- fréquemment les bords & le fommet
d'un bleu foncé ou rougeâtre. La valve interne
eft linéaire , un peu plus courte , canaliculée fur
le d o s , pour s'accommoder , ainfi que l'autre_y
à la convexité des parties fituées pfus intérieurement.
Les anthères font purpurines, ainfi que
les ftigmates, Le corpufcuJe, placé au centre
de l 'épillet, eft grêle, pédicellé, cylindrique,
pointu , prefque foibulé, quelquefois plus court
que les fleurs , & d'autres fois plus long qu'elles,
félon qu’il a acquis plus ou moins de développement.
11 n'eft pas rare de voir fon pédicule
chargé de poils rares , courts, peu abondans,'
Cette efpèce croît naturellement dans les prés
humides de l'Europe. Elle vient dans prefque
tous les environs de Paris. Tp. ( v . v. )
On dit cette plante propre à fixer, ou retenir
par fes racines, les terres le long des digues
& des tranchées. Elle convient en cela avec les
Rofeaux, dont elle a un peu l'afpecfc, & auxquels
Haller a cru devoir l'aftbcier. Dans quelques
endroits , on fait avec fes feuilles & fa
tige des cordes ou ficelles , qui font recherchées
par les pêcheurs, parce qu'elles ont l'avantage
de pouvoir féjourner long-temps dans l'eau Tans
fe pourrir., -
La variété A, s'élève davantage. Ses panicules
font plus grandes , moins ferrées, & ont quelquefois
un pied de longueur.
n. M é l i q u e menue i Melica minuta. Mdica
K x