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Le Panicaut.
L ’Hydrocotle.
L’Azorelle.
L’Exacante.
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Eryngtum.
Hydrocotyle•
A? o relta.
Exoacantha.
Obfervatipns. Cette famille eft une des-, plus.
naturelles , non-feulement par fes caractères
botaniques , maïs encore par plufîeurs proprié- ;
tés communes à tous les individus de cette famille.
Ces plantes font fudorifiques, échauffantes
& ftomachiques principalement par leurs graines ,
fouvent auflr par leurs feuilles & leurs racines.
Fiufieurs a’entr’élles font des poifons allez vifs
par la caufticïté du fuc laiteux de leurs racines ,
dont on fe préferve en buvant des acides* Çes
qualités vénéneufes font fur tout particulières à
celles qui croiffentdans les lieux marécageux.
o M P
Un calice à quatre folioles y point de corolle
deux ou trois anthères /effiles , placées- fur un réetp.
tacle charnu >
Pour les fleurs femelles ", dans
Un calice à quatre ou cinq folioles y point de
corolle. Un fl ig mate divifé en trois y une capfule
charnue & à trois loges.
C a r A C T FR- E G E N E R I Q U E .
Les fleurs font monoïques, difpofées en grappes
ou en panicule , dont les fleurs mâles occupent
la partie fupérieure ,, ■. & les femelles h
partie inférieure.
Chaque fleur mâle offre \ i®. un calice à quatre
ou cinq folioles ovales ,, concaves. Point de
corolle.
Malgré la qualité extrêmement chaude & même
cauftique de ces plantes, la culture en a rendu '
plufîeurs propres à entrer dans nos alimens. On «
mange les racines du panais , de la- carotte II
du chervi , de la-, terre-noix ; les; feuilles du \
perfil 3- du cé le r i, du cerfeuil , les graines, du
fenouil -, de l’anisy de la coriandre, & c . C e pendant
leur excès pourroit devenir nuifible.
La plupart font aromatiques , quelquefois par
leurs tiges- & leurs feuilles, mais plus ordinairement
par leurs femences ; plufîeurs pcoduifent
des réfines particulières. C ’eft d’une efpèce de ■
férule que l’on- retire l'ajfa foetida. •
OMBILIQUÉES. ( Feuilles j C ’eff le nom--
que l’on donne aux feuilles lorfque fëiir pétiole?
ne s’infére point fiir leur bord , mais dans leur
dïfque , c’eft-à-dire , dans le milieu de leur»
furface inferieure. Ces feuilles fe nomment auflï.
en rondache. La capucine ( tropoeolum ma jus. L: ) j
OMBILIQUÉ. (F ru i t ) Cette expreffion a!
lieu pour .les frujts à pépins, lo-rfqu’ ils o n t ,)
à leur partie fupérieure , une petite c a v ité ,’
qui avant le développement du*fruit', a été le
réceptacle propre de la fleur , porté fur l’ovaire.
On y remarque encore les débris, du*
calice defféché . ce qui forme cette efpèce
d’ombilic que lés jarainiers nomment oeil. Les:
pommes & les poires font ombiliquées.
OMPHALÏER. Omphalea. Genre dp plantes à
fleurs incorhplëttes, delà famille des euphorbes,
qui a des rapports avec les jatrophù & Xtècroton ,
& qui comprend des arbres ou des arbrifléaux
exotiques dont les feuilles font alternes avec.des
ftipules, deux glandes au fommet' du p é tio le ,’
les fleurs monoïques axillaires ou terminales , en
épi ou paniculëes. Le caraélère effet) tiel de ce
genre confiftè /■
Pour-les fleurs mâles , dans •
i Q. Deux ou trois anthères feflîles, couchées,
placées, fur un réceptacle charnu , que quelr
ques-uns prennent pour les filamens réunis &
épaiflis. ;
Chaque fleur femelle' préfente fur la mêaie I
planté : '
i° - Un calice à cinq folioles ovales-, en coeur,
obtufes j les deux folioles extérieures oppofées*
Point de corolle.
i 9. Un ovaire prefque rond , furmonte d’un I
ftyle court & charnu, terminé par un ftigmate
divifé en trois.
Le fruit eft une capfule ou un drupe charnu I
à trois c o t e s à trois loges, à trois valves. I
Chaque loge renferme pour femence un noyau
folitaite, ovale. & dur.
E s p .è c e s. . .
i. Omphalier grimpant. Omphalea dianè'e.
Lin. Omphalea;racemis compofltisyfoliofis, tertriM- I
libus ÿ. foliis jparfis , cordatïs y fubtus villofis, cault
feandente.
Omphalea ( cordatà ).- Swartz. prodr. p-
Obf. botan. 350..
Omphalandria frutefeens , dijfufa y foliis atnplio-
rébus ovatis y petiolis bâglandulis ,. 'racemis terni-
nalibus. Brown, jam. 334.
L’ômphalier dé la Guyane. Aubl. Guyan. p. 844
pi. 318.
C ’eft un arbrifleau grimpant dont les rameau!
s’accrochent aux arbres voifihs ,, s’élèvent »
gagnent lé fammet des plus grands a rb re s . Ses
tiges font cylindriques. A la hauteur de cinq »
fix pieds elles ont quatre à cinq pouces de diamètre
y diminuent enfuite infenfiblement de
groffeur. Lorfqu "elles font parvenues "au lommet
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dés grands arbres, elles jettent des rameaux qui
s’inclinent & tombent prefque jufques à terre.
Ils font garnis de feuilles alternes , pétiolées,
en coeur, aiguës, un peu coriaces , glabres ,
entières , vertes, lifles ( pubefeentes en-deflous,
félon Swartz f j Les pétioles font munis à leur
bafe de deux petites ftipules lancéolées & caduques,
& portent à leur partie fupérieure,
proche la baie de la feuille , deux petites glandes
arondies.
Les fleurs font axillaires, difpofées en grappes
fur un rameau terminal, multiflore ; elles,
font verdâtres , petites, rapprochées, pedon-
culées, garnies, a la bâfe des ramifications , de
braftées glabres, lancéolées , obtufes. Elles
font monoïques. Les fleurs mâles, .fituées à la
partie fupérieure des grappes, ont un calice
compofé de quatre folioles arondies, concaves,
charnues, dont deux font plus grandes , oppo-
fées, & recouvrent chacune une anthère. Les
anthères font au nombre de deux , de couleur de
rofe, à deux bourles j feflîlesattaché es fur un
corps charnu , arondi j pointillé & de couleur
violette.
Le calice, dans les fleurs femelîes, eft le
même que dans les mâles. L’ovaire eft arrondi,
a trois côtés, trois filions. Le ftyle eft creux ,
triangulaire , charnu , terminé par un ftigmate
divile en trois & velu. Le fruit eft une capfule,
’oupfiitôt une baie allez groffe , charnue, luc-
cülerité, arrondie, de couleur jaunâtre. Elle fe
partage^eh trois logés qui contiennent chacune
une noix enveloppée d’ une fubftance molle &
filandreufe. La coque eft dure , brune , caftante,
dont l’rntérieur eft revêtu d’un duvet blanc.
L’amande eft également enveloppée d’une membrane
couverte d’ un duvet blanc & long.
Cet arbriffeau croît à Caïenne fur les bords
-de la mer. Ses fruits font appelés par les Créoles,
graines de Vanfe, parce qu’ils croiffent dans les
enfoncemens formés par la nter & connus fous-
le nom Üanfes. Cet arbrifleau fe nomme encore
liane papaye y parce que fon fruit reffemble de
loin à une papaye. ï>.
wii ujupc ici uranenes- oe cec aroril-
feau, il en découle aulfitôt une fève abondante,
claire, limpide , infipide au goût. Répandue fur
le linge , elle y fait -unè tache. On fe fert de
les feuilles en décoétion pour déterger les plaies
& vieux ulcères. L’amande eft renfermée dans
une fubftance blanche, ferme*, caftante, huie.
ufe & bonne à manger. Lorfqu on la deftine à
fet ,u‘ag^ , on a foin d’en féparer la radicule &
es cotylédons , pour lors on évite d’être
Purge , ce qui arrive à tous ceux qui n’ ufent pas
e cette précaut on. Cette fubftance eft d’aufli
on goût que nos amandes fraîches, "
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2 . OMPHALIER noifetier. Omphalea tritandra
Lin. Omphalea racemis compofiiïs, lerminahlus ƒ
foliis fparjîs , oblongis , glaherrimis > saule ar-,
boreo.
Omphalea ( nucifera ). Swartz. prodr. 93, Obf.
botan. 331.
Omphalea foliis oblongis. Lin. Amoenit. acad. ƒ,
p. 408.
Omphalendria foliis obovatls , glabris 3 ad
bafin biglandulis 3 floribus triandris■ ? Brown. Jam.
33^.tab. 22» fig. 4.
Aublet. Guyan. p. 84(5. Nicolfon. Hifl. n. de
St.-D0m.Ap.z76. t. z. .
Cette plante diffère eflfentiellement de la précédente
par fon port, l'une n'étaBt qu'un Ample
arbriffeau grimpant, tandis que celle-ci eft un
grand arbre qui s'élève à pius de 40 pieds de
haut. Le P. Nicolfonnous a donné fur cet arbre
les détails fuivans.
Sa. racine eft iïbreufe, pivotante , d’ un brui*
fombre en dehors; le tronc a quatre ou cinq
pieds de circonférence .-il eft d ro it, couvert
d'une épiderme mince , grifâtre , remplie de
tubercules & de callofîtés. L'enveloppe cellulaire
eft verte , caffante , aqueufe , gluante, d'un'
odeur un peu forte, d'un goût âcre -, le liber
jaunâtre, gluant, vifqueux, de même, odeur &
de même faveur que l'enveloppe cellulaire : le
bois tendre, fendant , vifqueux & blanc. Le
centre des branches & du tronc eft occupé par
une moelle tendre , gluante , bianche , qui
rou|it à l'air. Le corps de l’arbre pouffe plu-
lieurs branches-â fon fommet, qui fe fubdivi-
fent en plufîeurs autres branches .minces tor-
tueufes , caffautes.
Les feuill'es font alternes, en coeur , légèrement
finuées dans leur contour, fans dentelures ,
arondies au fommet, glabres, de huit à dix
pouces de longueur fur fept à- peu près- de largeur,
d'urr vert pâle, garnies en-deffous dîme
cote faillante, de grofles nervures & de.fibres
difpofées en rézeau , d’un vert foncé en-deflns ,
épaiffes, gluantes, portées fur un pétiole court
arondi, muni, a fon fommet de deux petites
glandes latérales, hémifphériques & Iuifantes.
Ces feuilles na-iffent après les fleurs, lorfque les
fruits commencent à fe former.
^ Les fleurs font axillaires, & viennent le long
d’ une grappe qui a environ deux pieds de longueur.
D'abord elle eft droite ; peu à peu elle
s incliné & devient enfin pendante. A la bâfe
de chaque ramification eft une ftipule mince
plongée, qui fe replie en plufîeurs fens furies
fleurs, & femble deftinée à protéger les boutons
encore jeunes : là bâfe eft garnie de deux fortes
glandes. '