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defîîccation. Il eft attaché latéralement au.rameau
par un pédoncule fi triple , épais 3 long d'un pouce
ou un peu plus.
3. M u s c a d ie r de Malabar 5 Myrißica Ma-
laharica. Lam. Adt. Acad. par.
Myrißica foliis ovatis, nervis lateralibus fim-
plicibus , fruäu ob longo , tomentofo.
Panam-palcaRheed. mal. 4. p. 9. tab. J. Nux
myrißica fparfa. Pluie. Alm. 26p.
Nux indica , ob longa , intrinfecïis fi ni'dis nuci
mofchatA. J. Bauh. hift. 1. p. 399*
Nux myrißica major , fpuria malabariça. Raj.
hift. 152.4.
11 fe pourrait que ce mufeadier ne dedf que-
médiotrement diftingué de celui des Philippine 5.
dont je viens de faire mention. Néanmoins fi la
figure. & les détails qu’en donne Rheede font
bien exadts 3 il n’y a point de doute qu’il n’en foit
très-différent; fés feuilles paroiffent moins grandes,
& de forme plutôt, ovales qu’ôbiongues > les pédoncules
font paniculés } enfin fes fruits font ôb-
longs, toftienteüx, & ne lont point du tout aromatiques.
Au refte, ne le connoiffant pas. directement
3 comme les autres , j ’ai trouvé plus convenable
d’en faire mention féparément, que de le
citer comme une variété du mufeadier des Philippines,
avec lequel il femble avoir des rapports ,
pouvant en être,malgréeela,conftamment diftindt
4.. MuSCApiER globulaire. Myrißica globulà-
rià. Lam. Adt. Acad. Parif. plan. V .
Myrißica foliis angufio-lanceolatis 3 nervis later
alibus fimplicibus 3 pedunculis fubumbellatis , to-
mentf:■ -ferrugineis. '■
An pelât.; auinta feu globu'aria ? Rumph. Amp. ■
2. p. 28. tab. 5?. ' “
Périt mufeadier fauvage , ou mufeadier globulaire.
Sonner, herb.
J’ai reçu de Sonnerat divers exemplaires de
ce mufeadier, dit je citoyen Lamarck s tous en
fleurs f e u l em e n t& contenus dans un herbier
fait à l’ï;ë de liv â -c’èft p éh f êt'rë dé1: fialala-
mïnima ,• :ou' müfcadier f.iîfvâgc' ?du catalogue mà- :
nuferit de M. Gë’ré! > daw ce ■ cas f ee mufeadier
f röit-m"!Înt-- fiant cultivë-àd-ile 'dé Fraric*?.
U Çonftitue unè efpece qui rrie'fèrriblé1 bien-Vüf-
tingpéè des autres par Ton feuillage s1 & ouï eft
fur-tout rt marquable p ir le caradtèrë 'de fes fl tirs
mâles , leurs étamines ^ayant ■ 'leurs Anthères libres
, &'• feulement'' au*'nombreU*è‘ riëuf. -l 1 3r
; Çê mufeadier'pa'roî;-' hpfprnjfY qp un; a^brif-
feau peu élevé-, ipajs.fpytxâmeûx,‘ (^es«rameaux
font cylindrique^ ' divifeß »-abondamment feiuj|fs(
& veloutés i ou légèrement cotpnqeqx, dans îp’ur
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partie fupérieure. Ses feuilles font alternes, pé*
tiolées , étroites-lancéolées , prefque fembhbles
à celles du faule , pointues , entières, liffes,
vertes & luifantes en-deffus , un peu glauques
en-deffous , fur-tout dans leur jenneff-? ; elles ont
trois pouces ou trois pouces demi de longueur
, fur une largeur de iix à huit lignes.
Les pédoncules font axillaires, fort courts,
épais, ridés ou comme écailleux , cotonneux
& roufsâtres , & portent chacun trois à fept
fLurs difpofëes comme en ombelle. Ces leurs
font fort petites , pédicellées , globuleufes, co-
conneufes & roufsâtres en-dehors , à calice tri*
ride , comme dans les autres efpèces.
Les fleurs mâles confident i° . en un calice
monophylle , globuleux , divife en trois dé*
.coupures un peu plus larges que longues., légèrement
pointues & peu ouveites j 20. en neuf
1 tamines non fai liantes hors du calice, & réunies
par leurs filamens autour 'd’un axe allez
épais , tr.igone ,. qui s’élève du réceptacle au
centre de là fleur. Les anthères font ov.les, à
deux loges , libres , & font une légère faillie
au-deffus de l ’axe qu’elles paroiflént couronner.
’II y a apparence qne le fruit de ce mufeadier
eft fort p e tit, & l’phérique ou globuleux, l’ovaire
, dans les fleurs femelles , ayant cette forme
, félon un deflin communiqué par Sonnerat.
y. Muscadier de Madagafcar ; Myriftict
■ Madagafcar-ienfis. Lam. pi. 4.
Myrifiiea foliis ovatis , nervis lateralibus, m-
mofis ; pedunculis panicutaiis , tomentofo -ferrugi-'
■ nets.
. Rara-hourak , ou grand mufeadier fauvage Je
Madagafcar. Sonner. herb. 6* Çérè Calai Mf
- C'eft principalement dans la forme des net-
vnrës des feuilles qu'on trouve la diftinîlion U
'.plus'remarquable de cette efpè'ce. En outre es
ramifications alternes & Amples des pédoncules
de fes fleurs paroiffentliii être particulières j SC
la font aifément1 reconnoitre.
Il p ara ît, d'après le nom que l’on donne i l
ce i mufeadier , qu'il cpnftitqè un arbre, os f l
moins un , arbriffeau, plus, grand, -que celui q™.
précède j'aufliles feuilles font elles,plus gram»*
SC- furÇtput beaucoup plus: larges. S^s ramea ,
font cylindriques . ' glabres 8c d un brun ro
sâtre. (‘ Les bourgeons dès* feuilles avant
développement, font remarquables par sure D
ohelsr eclatante & prefque argentée. 1 ■ ) ■
feuilles font- alternés ;■ pétiolées-ovales^ un p-
poimuès . entières , ' glabres des deux cotes *
leur entier dévieioppement , & .temarquabl P
lèuVs nervures , latérales , fprt-i ranjeules.
feuilles font liffes . 8c ff un yert fonce en.de"» .
un 1-ipn rmifsâtres en-deffous . & on*
c,’nq pouces de longueur , fur une largeur de
deux pouces ou un peu plus. Leurs pétioles font
canaliculés en-deffus, & longs d’environ fix
lignes; les pédoncules font axillaires , veloutés,
roufsâtres, & divifés en rariiifications alternes &
difriques , fur lefquelles naiffent de petites fleurs
fcifiles, cotonneufes roufiâtres comme les pédoncules.
Le fruit eft ovale & couvert d'un,
duvet ferrugineux.
Ce mufeadier croît naturellemnnt dans l’île
de Madagafcar , & eft cultivé au jardin de l’île
de France. J’en ai reçu de Sonnerat des rameaux
garnis de fleurs naiflantes , j’en ai vu chez
M. Juflieü des rameaux munis de jeunes fruits
qui lui ont été communiqués par M. Poivre.
6. Muscadier acuminé; Myriftica acuminata.
Lam. Aft. Acad.
Myriftica foliis ovatis acuminatis inferne albidis 3
nervis lateralibus ram ofisi
Malao-Manguit, efpèce de rara. Poivre 3 herb.
de Madagafcar.
Ses feuilles ont leurs nervures, latérales ra-
meufes, comme celles du mufeadier précédent,
mais elles font plus petites & acuminées d’une
manière remarquable ; elles font vertes &: un peu
luifantes en-deffus , blanchâtres en-deffous , fans
être cotonneufes, & reffemblent affez à des
feuilles de poirier. Leur côte moyenne eft Taillante
en-deffous , & forme en-deffus un canal
affez profond : les rameaux font glabres.
Ce mufeadier croît , comme le précédent,
dans l’île de Madagafcar : j’en ai vu chez M.
Juffieu deux petits rameaux communiqués par
M. Poivre. Ces rameaux font dépourvus de fructification
; mais on voit dans les aiffelles de leurs
feuilles des pédoncules naiffans , fort courts ,
veloutés & ferrugineux.
7. Muscadier porte-fuif \ Myriftica febifera.
Lam. A<ft. Acad. par. :
Myrijlica foliis cordato-oblongis , fubtiis tomen-
t°Jis 3 peduncu'is panicuLatis , drupa cortice exfucco,
Virola febifera. Aublet Guian. p. 904. tab*
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Le voirouchi des Caraïbes 3 & le jejemadou d«;s
Créole.s,
fl'.n y a point de doute que l’arbre dont i^
SaS,t ici ne foit une véritable efpèce de muf-
cadier, comme l’a penfé Aublet , qui cependant
a donné un nom générique particulier. Il
||. a en effet tous [. les caractères effentiels ,
JP11 dans là fleur, foit dans le fruit ; mais les
.‘-urs. piales , moins monadelphiques que dans
xi autres efpèces 3 n’ ont que fix étamines 3 différence
numérique qui n’ eft point' effentielle 9,
pui(que dans le mufeadier globulaire n°. 4 , les
fleurs mâles n’ont que neuf étamines qui ne
font réunies que par leurs filamens , tandis que
dans le mufeadier aromatique elLs en ont juf-
qu’à douze , lefquelles font réunies 8c par leurs
filamens & par le urs ans hères. La production en
forme de colonne , qui naît du difque de ces
mêmes fleurs mâles', & autour de laquelle les
étamines font rapprochées, ou réunies dans les
autres efpèces , fe retrouve encore dans celle-
c i , quoique fort petite, comme on le voit dans
la figure citée ; mais Aublet ne l ’indique pas
clairement dans fa defeription.
Les mufeadiers des Indes orientales & des'
Ivioluques ont , comme il a été d i t , leurs parties
pleines d’un fuc propre , fort âcre , & de
couleur rouge , c’ eft auffi ce que l’on obferve
dansTefpèce dont il eft maintenant queftiori.
Enfin le duvet court & ferrugineux , qu’on
trouve fur lés autres parties des autres mufeadiers
, fe remarque encore dans celui-ci , &
vmême en plus- grande abondance que dans les
autres ; car les rameaux, le deffous des feuilles ,
les pédoncules & les fruits en font couverts
d’une manière remarquable dans les individus
de mon herbier.
Je pofsède les Traits de cet arbre que M.
Juffieu a bien voulu me communiquer , & depuis
j’ ai reçu du même arbre une branche garnie
de feuilies , & de plufieurs fruits qui y font
encore attachés : elle a été recueillie dans i’ ile
de Cayenne par Stoupy ; d’où il a rapporté un
grand nombre de plantes, la plupart fort rares.
La defeription qu’Aublet a donnée de ce mufeadier,
eft on ne peut plus ëxaâe , ( fur-tout
relativement aux parties de cet arbre que nous
poffédons ).' Nous ne pouvons rien faire de mieux
que de la rapporter ici telle qu’elle eft.
« Le tronc de cet arbre , dit A u b le t, s’élève
à trente , quarante , cinquante & jufqu’à Soixante
pieds , fur deux pieds & plus de diamètre.
Son écorce eft épaiffe , jroufsâtre, gercée , ridée.
Son bois eft blanchâtre , peu compacte : il pouffe
à fon fommet un grand nombre de branches
tortueufes & rsmeufes, qui s’étendent en tout
fens ; les unes- droites, d’autres inclinées, &
d’autres prefque horifontales. Les rameaux, font
garnis de feuilles alternes , entières , oblongues ,
aiguës, échancrées à leur naiffance , terminées
par une pointe 5 elles font vertes en deffus, &
couvertes en-deffous d’un duvèt court & rouf-
sârre. Les plus grandes ont huit pouces de longueur
, fur trois & demi de largeur ; h nervure
longitudinale qui les partage eft fort Taillante ,
ainfi que les nervures latérales qui en partent.
Les fleurs font de deux fortes, les unes mâles,