
M E N
Objlrvadon,
Le funi s niger parvif)lius de Ru-mph. ( herk.
Amb. 5. p-. -77. o 4 1 ./.;2. ) paroît,<tvoir des çap ’
ports avec les plantes décrites ici fous le genre
meriifpertne. Quoiqu'il oe l'oit pas démôntre que
toutes ces plantes foient congénères , puiique
dans la plupart les details des fleurs | & quelquefois
même les fruits , n'bnt pas été obfervés ;
enforte qu'il eft vraifemblabie qu'il faudra- quelque
jour les détunir pour en- conflituer plulieurs
genres; neanmoins il n'eft nullement douteux que, •
dans l’ordre des_ rapports- , elles devront aller
conftanùnentyenfemble, c'eft-à-dire -être toutes
rapprochées ks. Unes des autres 5 ainfi que des
Citfamptlos. En effet, elles o n t , dans leur manière
d'etre en. général , dans leur phyfioiromie , &
particulièrement dans la ntinpon de leurs p'édon-
v cules-, de même que dans les réticulations vef
netifes , ainfi que dans le macro terminal de leurs
f&ùiiles. une analogie qui ne permet pas de douter
que les parties de la fructification offrent de véritables
rapports dans leur organifation & dans'
leurs caractères eflentiels.
MENTHE > M ïjvtk.î. Genie^dë plantes à
' fleurs monopétalées , de la himiiledes Ubiqes ,
qui a des rapports avec les hyfopes & le perilla ,
& qui comprend des herbes 8z quelques arbuftes,
indigènes' & exotiques , très-odorants pour la
plupart , à feuilles fnnpîes y eppoféés y & 'à fleurs
prefque toujours verticillées , tantôt axillaires ,
-tantôt difpofées en "épis terminaux."
Le caractère effentiel de ce genre eft d'avoir
La côrolle quadnfde , à fiivifions prefqie égalés ;
quatre étamines dijlantes.
C a r a c t è r e g é n e r 'i qxj-e .
Chaque ■ fleur off^p :i°. un calice pèrfîftant,
mono phylie , tubuleux ^ droit , régqiiec ou à-
peu-près régulier., terminé par cinq dents.
2.0. Une corolle monbpétale , droite , tubu-
le iu e , environ une fois plus longue que le calice
, bT dont le limbe eft partagé plus ou moins
profondément en quatre lobes ou découpures
prefqu'égales , la fiipérjeure plus large que les
- autres , ordinairement un peu échancrée.
'2 0 .é Quatre étamines didynamiqties , dont les
filàmcns, droits , fubulés x diftans les uns des autres,,
tantôt plus longs, tantôt plus courts que
h corolle , portent des anthères didymes , ovales,
ou ovalès-arrondies.
40. Un ovaire, fupérieur , qüadrifide > duquel
s 'é lè v e un ftyle droit ', filiforme, ayant en général
plus de longueur que la corolle , & furmonté
de deux ftigmates di vef gens.
Le fruit confifte en quatre petites femences
placées au' fond du calice. .
. E s p .-è c e s,' 'y
* Verùçilles ' en. épis terminaux.
I. .MeNThe auriculaire-; Mentha auriculana.
Lin. Meneka foliis ovato- oiflongii, fcrratïs ypiL-f: ,
fubfijftlihus' 5. Jpicâ denfiffimâ ,* fiamitùbùs - corollt
longioribus.
Majana foetidai Rumph. Amb'. vol. 6. p- 41.
tab. IÔ. fig. 2. Peronica hïrfiittï latifolia Zeylanica
aquatica. Burm. ThefT^eyl.p. 2287 Méntka:jce-
tida.'Burra. fl. Ind. p. 126.,
Çétte efpèçe s'élève à la hauteur d'environ
un pied. Elle a la tige herbacée , quadrangulaire ,
bfaiVchue , couchée à la bâfe , droite dans le
refte de Ion étendüé,, & hérhréé de poils droits,
un peu rbides.’Les feuilles,font oppofées, ôvales-
oblongues, pbintues , dentées.-en feie un peu
iépaiffes , mollaffes , : nervées obliquement-;, prefque
fefliles , pileulès comme la \tige 3z les\ ra-
meaux. .Ces feuilles ont une odeur forte ^ pénétrante,
défagréable. On voit dans leurs ailïèlles
des feuilles naiffintès ou de j'eunes rameaux qui
ont peut-être donné lieu à la dénomination fpe-
cifiqüe àiiriàâlarth., à moins que , plus yrai^in-
blablement encore, cette dénomination ne porte
fur la propriété qu'on attribue- à la planté 'île
guérir certaines fur dites.
Les fleurs font j)ëtitesvb!anchâtres -ou rougeâtres
, &' ralfemblées , aux fommités delà tigeèj en
épis grêles y cylindriques , , très-denfes , lanugineux
, longs d'environ deux pouces, à ^èinf de
l'épaiffeur d'une plume à écrire., Çts épis font
compofés de verticillès nombreux. ,■ Terrés*' les
uns contre les autreè de manière à'ne pas offrir
entr'eux d'intèrvallgs fènfibles. Le calice eft quin-
quefidè & la corolle a quatre -divifîôns. Les étamines
ont-les fîiamens pileux. Les femences font
au nombre dé quatre. Cette plante eft originaire
des Indes orientales. On la trpuve-d^ys les lieux
humides & pierreux , le long des ruiffeaux.
Elle pafle pour être réfolutive, & s’emploie,
dit-on, contre la furdité.
r. M en th e fauvage ; Me'ntha fylvefiris. Lin.
Mendia fo liis obloagis, (icuù ferratis ffubths io.men-
tofo-incanis , fubfejjiûbus j verucïllis*fpicati-s. v
Mentha fy'vefiris , longiore folio. Bauh. pin. p.
227. Tourhef. 1-89. Morif. hift-. 3. p. 36È. ftet.
1 ta b: 6 . fig: 6 . Menthafirupi fpicaturn ,, folio longiore
, eandicante. J. B. hift.- 3*- part. 2y p. 221.
Rai.hift. vol. 1. p. y 32. Mernhaffrum. Dod. pempt.
p. cié. Fuchs. hift. p. 292. Rivin.-tab. j i . Biac-
"well. tab. 292. lobel. icon. f.09. long, horfeminc
Petiv. vol. 2. engl. p'î. tab. 31. fig. n . Mendia I fotiis^ elUptho\lü'ticeolatis, ferratis , {ubihs tàmen-
1 iofif'yfpicU cylindricis , f aminïbus fibre du.plo.lon~
• abribus. Hall, Heîv. 0'. 227. Mentha fylvefiris.
Mill. Diél. ni 4.'<Edér. fl. Dan. tab. ÿS^yPoifith^
t. pal. n. 5jo. Mattusch. fil. n. 428. Kniph. cent. 9.
n. 67. fl. fr. 454.-11. 8. Mentha 'candicans..Crantz.
I aufty. p. 3 fô. Mentha niliaca. Jacq. hort. vind.
| vol. 3. tab. 87. ,
! ,, Celle-ci , qui paroît à quelques égards fe rap-
[ proc^er de la précédente , s en diftinguera faci-
| lcment en ,;çe qu'elle a'Ies feuilles tomenteufes ,
! & les fleurs beaucoup moins ferrées fur leurs épis.
[, La fige .eft herbacée , droite , tétragone, fou-
[ vent- Ample- dans le’, bas , branchue fupérieure-
| m e-14 feuillée , tomenteufe , blanchâtre , &
| s'élève communément à la hauteur d’un à deux;
j pieds. Les'feuilles font oppofées, feffiles ou fort
légèrement pétiqléey, ovales-pblongues,, quel-,
t quefois comme lançéoiées , pointues , dentées en
| icie-, molles , douces au toucher , vertes &
ï un peu velues Supérieurement, mais-, chargées; I eh-deflous d’un duvet court, couché , a fiez abon->
Ldant, remarquable par fa couleur ordinairement
I fort incane.’ Ces feuilles ont' environ deux pou-;
I cer. de longueur fur une iargeur.de huit à dix !i-
§ gn'ès. Elles font perforée s à laN manière de celles '
ï du milpertuis. Leur fur face inférieure eft ''marquée:
| de nervures obliques , parallèles , à peine■ - lai!-. ■
liantes, naiffant de la côte moyenne. Les dents
I qui les bordent font-aigues ,- un peiM.écartées les
runes des autres. Les fleurs font petites , légè-
I rement pédicellées , rougeâtres , quelquefois
l'blanches', Sc difpbfëes én epi.s alongés , termi-
rnanx , cylindriques 'a,.médiocrement ferrés , to-
1 niënte.uxy'münis de braéiees . linéaifes-fétaceès.'
ï Cés ëpiS Tëfuitent de vérticiles nombreux , ra'p- -
| prochés , dont| les |inférieurs lailfëni fôuvf ne
I entr'eux de légers, intervalles. Les braéléès , lUr-
I tohrdans le bas dés épis , ont un peu plus *de
| longueur que les ve-rticilies.'; Le calicè a les dé-
[ coupures .étroites', prêfquè fëtacéës. On trouve
1 e^tte plante^én Europe fur le bord des chemins
| & dans les HeuX incultes.' Elle vient aux envi-'
rons de'-Pàris. Jjp8jj V. V. ) -,
K Elle partage les propriétés" des autres.^fpèces
i de menthe , mais feulement à un degré médiocre.
| Auffi l'emploie-t-on béaucoup pl'us]J rarement.
[ •» p a iF e pour être plus aftringente. Son odeur
| eft forte , aromatique , & fa'' faveur un peu
t amère.
i Obferv. Dans certains exemplaîaes que j’ ai fofis ■
I les yeux , Us étamines font une fois plus longues
que la corolle : dans d'autres } elles ne font nul-
i^'iiÊnt raillantes. Ce phénomène paroît tenir aux
f . H'pques diverfes de leur développement, & je
1 J ai Couvent encore remarqué dans plufîeutsau-
\ trÊS elpeces de menthe. Mais quelle qu'en foit
la caufe , il indique au moins que les caractères
■ fondés fur, la longueur des-étamines n'ont pas ,
dans ce genre, a beaucoup près autant de valeur
; que Linné paroît y en avoir attaché.
3. MenteÎe ocy.moïde ; Mentha ocymoides.
-Meytha caülibus prbfiratis ; foliis ovatis , fubfer-
ràiis , fpicisxerminalibus y calycis épiée feariofo.
V a l go' Nazel Nagai ex Commerf
Cette plante a un afpeét qui la rapproche beaucoup
de certains .ocymum. Peut-être meme devra-
t-on , quand on la connoîtra mieux & qu'on
d'aura obfervée en meilleur éta t, la confidérer
comme une efpëce nouvelle de ce dernier genre.
Quoi qu'il en fo it , fes tiges grêles ^nombreufes,
couchées à terres & la petitefte dè fes feuilles,,
qui n'égalent pas' même :toût-à-fait celles de la
meiith’e. Ppiïliot , la feront -aifélnént diftinguer
dans Ii férié dé végétaux où la diipofition de
Les fleurs m'ëngâgent à la plaéèr.
I.a racine eft menué., pivotantë" , flexueufe ,
,cylindrique., xfort longue , fouvent même plus .
longue q u e ie refte dè la plante, & garnie , fur
les côtés", ‘de quelques fib-g chevelues, i l fort
de fon collet un grand nombre de tiges téxra-
•gones , branchues , foiblcs , couchées , un peu
-radicanfes à-la bâfe , légèrement velues , feuillées,
longues de quatre à fix pouces. C e s tiges..font
étalées à terre-eh rofette-, & fe redreftènt feulement
vers lès fommités pour porter les fleurs..
Les feuilles font ■ petites, , oppofées rétrécie s
à la bâfe .en de. courts pétioles;, l$s tins s ovales
où ovales alongées y les,-autres un peu ovoïdes ,
plus'ou moi es" obtufes , la, pliipar tpî i ee s’ e n xie u x
longitudinalement -, =& toutes bordées de dents „
ou cfénelurês en feieTort rares. Ces feuillës ont
les deux lurfaces parfemées , ainfi que les, tiges ,
;de poils courts , peu abpndins._ Leur longueur ,
y compris les pétioles , eft de trois-à fix lignes,
fur une largeur d'une â deux. Les fleursnaiflent,
aux fommités de la plante , en épis . alongés ,
obtus;, . aflez garnis y di'fpôfes verticalement ,
lôngsydè .douze-à quinze lignés , Se çompofés de;
verticiftes ripprochés les-uns des autres. Ces ver-
t ici liés font ntiiés^ chacun dans les aiffelles de
-deux braéléeS Ovales' , réfléchies , moins longues
qu'eux. Les pédoncules propres ont un peu moins
;dè longueur que les calices. Ceiix-ci font courts,
irréguliers y légèrement fearieux en leurs bords ,
& prëfencent un leger retréciffement un peu au-
deflouè de leur extrémité. Les dents qui les terminent
font petites , -les fupérieures plus courtes
&1 plus larges , les étamines font faillances. Je
n'aL pas^bien vu la forme dè la corolle. Cette
plante eft originaire de. Pondichéri , d'on elle a
.été'rapportée par Gommerfom Wïff fi in herb.
de Thüuin. ) Elle' paffe pour fébrifuge.
4. -Menthe verte 5 Mentha vlridls. Lin. Mai