
étamines font très-nom breufes , plus courtes que
la corolle. Le fruit eft une baie orbiculaire ,
velue , de la groffeur d’un grain de raifin , couronnée
par les cinq lobes du calice 3 à trois
loges , monofpermes. Il y a fous chaque calice
deux petites bradées ovales, velues & caduques.
Cet arbre eft originaire de la Chine. Il a été
cultivé autrefois au jardin des plantes. Il eft le
feul de ce genre qui ait les feuilles velues en-
deffus. Y). ( V . f . )
i j . Myrte axillaire; Myrtus axillaris. Myrtus
pedunculis multifioiis 3 brevijfimis , axillaribus 3
confertis : foliis ovatis , nui dis»
Art Myrtus axillaris ? Swartz. prod. p. 78.
C e t arbriffeau a fès rameaux étalés, alternes 3
couverts d’une écorce grisâtre, légèrement ridée;
ils font garnis de feuilles ovales , rétrécies à '
leurs deux extrémités, plus obtufes au fommet
qu’à la b âfe, liffes des deux cô té s , vertes 8c
luifantes en-deffus , ternes & blanchâtres endettons
, portées fur des pétioles quelquefois fi
courts que plufieurs feuilles paroiflent fefliles :
elles ont fur leur furface fupérieure les trois
nervures dont il a été queftion dans l’efpèce :
précédente , mais bien plus foiblement imprimées.
Les fleurs naiffent en petits faifceaux dans.
l’aiflelle des feuilles , le long des rameaux : elles
font très-petites , portées fur des pédoncules rainé
ux 8c bifurques ., avec des b radiées étroites
& courtes à chaque bifurcation. Le calice eft
divifé à fes bords en quatre découpures ovales,
arrondies , obtufes. La corolle eft compofée de
quatre .pétales du double , plus longs que le calice.
Les pédoncules des fleurs ont à peine quatre
lignes de longueur. Cette plante a été communiquée
au citoyen Lamarck par le citoyen
lo f. Martin , qui l’a obfervée dans l’ile de S.-
Domingue. Y) • ( V-. ƒ• )
16. Myrte mulqué ; Myrtillus ugni. Molin.
Myrtillus fioribus folitariis 3 ramis oppofitis ; foliis
ovalibus JubfeJJilibus. Molin. hift. nat. du Chil.
p. 161 8c 352.
Myrtus buxifolio , fruftü rubro 3 vulgô murtilla.
Feuiil. 3. t. 31.
C et arbriffeau s’élève à la hauteur de trois
à quatre pieds, 8c fe divife en rameaux oppo-
fés deux à deux. Ils font garnis de' feuilles ovales
, petites , oppofées, affez femblables à celles
du buis ou du petit myrte comman. Ses fleurs
naiffent dans l’aiffelle des feuilles ; elles font foliaires
8c oppofées , portées fur des pédoncules
longs 8c filiformes. La corolle eft blanche, compofée
de cinq pétales. Le calice devient un fruit
rou ge , gros comme une petite prune , rond ou
ovale , couronné par le calice , d’une odeur aromatique
très-douce , & qui fe fent à plus de
dèux cent pas. Les' femences font brunes Sc
plattes. Selon Feuillée , les baies renferment huit
petites graines , ce qui devroit le ranger parmi
le pfidium.
Les naturels du Chili font avec fes baies un
vin agréable, ftomacal , qui excite l’appétit
& que les étrangers préfèrent aux meileurs rauf-
cats. Cette liqueur eft long-temps à fermenter,
mais une fois repofée , elle devient claire, tranf.
parente 8c d’une odeur très-fuave. Permetty,
( tom, 1 , p. j 8 ) en parlant de cet arbrifleau ,
dit :
<* Son fruit eft charmant à la vue 8c des plus
agréables au goût. Infufé Amplement dans de
Peau-dervie avec du fucre , il fait, une liqueur
I excellente , parce qu’ il porte un parfum très-
gracieux d’ambre 8c de mufc , qui ne .répugne-
roit pas même aux perfonnes qui ont de la répugnance
pour ces odeurs , 8c plairoit infiniment
à ceux qui les recherchent. Les Indiens des par*
ties méridionales dû. Canada préfèrent l’infufion
de cette plante à celle du meilleur thé 5 ils la
boivent pour le plaifir 8c pour la fanté : elle réjouit
, difent-ils , le coe u r , rétablit 8c fortifie
l ’eftomac , dégage le cerveau, 8c porte du baume
dans le fang. ». Feuillée rapporte de même que
les naturels du pays preflènt ce fruit pour en
exprimer le jus, qu’ils le mêlent avec de l’eau
à laquelle il donne une belle couleur rouge,&
qu’ils boivent cette liqueur pour fe rafraichir.
Journ. n. 3. p. 4 J.
Molina nous apprend que les Indiens appellent.
cet arbriffeau 8c les Efpagnols murtilla. Les
Français qui le trouvèrent aux îles Malouines,
lui donnèrent le nom de Lucet mufqué. II crou
naturellement dans le Bréfil. Y).
17 . M y r t e luma; Myrtus luma.. Molin. Myf
tus fioribus folitariis , foliis fuborbiculatis. Molin.
Hift. nat. Chil. p. 173.
Ce myrte, dit Molina, diffère du myrte ordinaire
par fes feuilles prefque rondes, & par
fa hauteur, y élevant à plus de quarante pie«.
Ses fleurs font folitaires , dans l’aiffelle des
feuilles. C ’eft le bois le plus propre que Ion
connorffe pour la fabrication des voitures : aufli
tous lés ans on en embarque une très-grande
quantité pour le Pérou. Les Indiens font aycs
fes baies un vin favoureux 8c ftomacal.
Molina cite encore une autre efpèce de myrts
fur lequel il nous donne peu de détails ; n 1 appelle
myrtus maxima pedunculis multifioris >J°l.
ait émis fub ovalibus. C et arbre s’élève à P*uS, j
foixante j pieds , fon bois eft également n
* . Ce myrte a les feuilles alternes ,
pyales > fes pédoncules font multiflores, Les
«aftères femblent fe rapprocher du myrtus so-
tinifolia n°. 13. Plumi.
Feuillée, dans le journal de fon voyage au
Chily, (vol. 3. p. 45. ) donne la description
d'une autre efpèce de myrte qui n'eft pas affez
détaillée pour pouvoir la caraétérifer avec pré-
cifîon. Je me bornerai à rapporter les propres
expreffions de Feuillée. Il appelle ce myrte,
myrtus folio fubrotundo , vulgô Chekeri. Journ.
pl. 32.
Cet arbriffeau , dit-il , s’élève à la hauteur de
quatre pieds , l’épaiffeur de fon tronc eft environ
de deux pouces 5 fon écorce eft rude 8c
brune, 8c recouvre un bois blanc. Sa tige fe
divife en plufieurs branches , 8c les branches
en une infinité de rameaux chargés de feuilles
oppofées deux à deux , pointues par les deux
bouts, fans pédicule, traverfées dans leur longueur
par une nervure qui fe divife fur les côtés
en plufieurs autres plus petites , difpofées en
barbillon de plume, 8c courbées à leur extrémité
, de manière que le bout des inférieures
fe termine fur la courbure des fupérieures. Les
plus grandes de toutes ces feuilles n’ont guères
, qu’un pouce de longueur fur huit lignes de lar-
| geur ; elles font liffes, d’un beau vert gai en-
[ deffus, d’un vert clair en-deffous. Les branches
! fe terminent en bouquets de fleurs affez clair
j femées, & compofées chacune de quatre pétales
blancs, prefque ronds , puifque leur diamètre
i en tout fens eft environ de trois lignes. Le centre
de ces fleurs eft occupé par un grand nom-
; bre d’étamines blanches , ainfi que leur fommet.
Le calice eft à quatre pointes , 8c lorfque la
jeur eft paffée , ce calice devient un fruit rond,
haut de cinq lignes 8c prefque aufli large , noir
, en-dehors 8c blanc en-dedans. Il renferme deux
graines en maniéré de coeur , un peu applaties ,
longues d’une ligne fur autant de largeur.
Cet arbriffeau eft un remède fouverain , ajoute
Feuillée , pour appaifer les inflammations 8c les !
autres maladies des yeux. On en ôte l’écorce ;
°n racle enfuite le corps ligneux , 8c l’on preffe
jette raclure pour tirer le fuc qu’on mêle avec
de 1 eau commune bien claire, de laquelle on !
e Affine les yeux. Ce mélange diflipe tous leurs
uuages, confume le glaucoma , 8c purifie entièrement
la vue. La décoction de ce même ar-
rnleau prife en lavement arrête les dévoie-
ens ; & fi l'on en fait bouillir les bourgeons
us 1 eau commune, on a un bain merveilleux
?U1 foulage, toutes les douleurs du corps ,'8c
s appaife entièrement.
Swartz , dans fon Nova genera & fpecies planïiouSi
?” 3 a Pr^ ent® une R d’ efpèces
]a M B ûe myrtes, fans autres defcriptions que
iPn!Lra!> /Pacifique. Nous nous bornerons éga-
pmçiît * les rapporter ici.
* Myrtus ( alpina ) pedunculis folitariis, ter-
minalibus , unifions , brevijfimis ; foliis ovatis -3
ramulis quaternis fàfiigiatis j eaule arborée. T? . Ja-
,'maka. -
* . Myrtus ( procera ) pedunculis confertis axil-
laribus unifions i foliis ovatis , acuminatis , plants,
glabris ; ramis virgatis 3. eaule arboreo. f) . Hifpa-
niola.
* . Myrtus ( ligüftrina ) pedunculis folitariis ,
rarnofisque termînalibus , unifions, y foliis lanceo-
lotis , obtufis, convexis J luctdis. ï) . Hifpaniola.
* . Myrtus ( crenulara ) pedunculis folitariis ,
axillaribus , fubtrifioris y foliis fubrotundis , crenu-
latis j glabris. ï ) . Hifpaniola.
* . Myrtus ( lineata ) fioribus axillaribus , fub-
feffilibus y foliis ovatis , acuminatis , rigidis , linea-
tis , fubtiis incanis. "f? . Hifpaniola.
* . Myrpus ( cordata ) fioribus axillaribus , late-
ralïbusque fubfejfilibus ; foliis fejfilibus , cordatis ,
ovatis , nitidis. ï ) . India oçcidentalis.
* . Myrtus ( buxifolia ) racemulis brevijfimis ,
confertis , axillaribus y foliis cuneatis , oblongis ,
obtufis , convexiufcutis. India occidentalis.
* . Myrtus ( gîabrata ) racemulis brevijfimis ,
axillaribus.s multifioris y foliis ellipticis , acuminatis
, convexis , coriaceis , glaberrimis. . Hifpaniola.
* . Myrtus ( difticha ) pedunculis axillaribus ,
multifioris , foliis brevioribus ; foliis difiiehis , de-
fiexis , ovato-lanceolatis 3 ramis patentibus. f) . Jamaica.
■ * . Myrtus ( monticola ) pedunculis multifioris ,
brevijfimis , axillaribus , folitariis ; foliis ovatis ,
obtufatis 3 plants , glaberrimis. ï j . Jamaica.
Myrtus ( gregii ) pedunculis multifioris 3 axillaribus
y foliis ovatis , ellipticis , a cuti s , integerri-
mis 3 fubtiis pubefeentibus. ï ) . Ind. occid.
Myrtus ( virgultofa ) pedunculis axillaribus
terminalibusque paniculatis y pedicellis remotis ,
decujfatis , unifions y foliis lato-lanceolatis , atte- '
nuatis y ramis virgatis y eaule arboreo. T> . Jamaica.
Myrtus foliis ovato-lanceolatis. Plum. icon. 208*
f. 1.
Nota. Cette efpèce eft Yeugenia divaricata de
ce Dictionnaire. Voyez le jambofier divergent ,
n°. 21. Ses baies font monofpermes.
* . Myrtus ( fplendens ) pedunculis axillaribus ,
folitariis , trichotomis y foliis ellipticis , acuminatis
, planis , venofis , feariofis , nitidis , ramis
virgatis, J j. Hifpaniola.