dents en f c c , rares, courtes, mal prononcées.
Leur moitié inférieure, ordinairement entière,
eft légèrement & inégalement ciliée, à cils fins ,
écartés les uns des autres. Ces feuilles font vertes
, quelquefois violettes ou purpurefcentes ,
affez glabres , nervées obliquement, longues de
dix huit à vingt lignes , fur une largeur de trois
à quatre. Elles ont le difque obfcurément perforé
, & les deux fur faciès parfemées d'une multitude
de points brillans que la loupe rend fen-
fibks. Les feuilles qui accompagnent les verticilles
font dénuées de pétioles ; cara&ère qui
fe remarque également dans la plupart des autres
efpèces, 8c peut-être même dans toutes. Les
fleurs viennent, dans la partie fupérieure des
tiges & des rameaux, par verticilles axillaires,
qui font munis chacun, à leur bâfe, d'une
collêrette plus longue qu’eux. Cette collerette,
eft compofée de folioles nombreufes ( de huit,
félon Linnæus. ) , fefliles, teintes de violet ,
ciliées fur les bords. Lés quatre folioles extérieures
font ovales-,allongées, pointues , plus
grandes que les autres : les quatre qui vienne; t
enfuite ont une forme à-peu-près femblàble $
feulement leurs dimenfions font moins confidé-
rables. Enfin les folioles fituies plus intérieurement
font linéaires , pointues, beaucoup plus
courtes, fort étroites, ciliées jufqu’à leur extrémité,,
les premières ne l'étant tout au plus
que dans leur,moitié inférieure. Le calice eft .
ftrié longitudinalement & terminé par cinq petites
dents aiguës : fon orifice eft bordé de poils.
Les corolles font jaunes, ponctuées de pourpre.
Çet^e plante croît naturellement dans l'Amérique
feptentrionale. J’en poflede un exemplaire
apporté de Caroline par M . Frafer. -é*. ( V. SL ).
Voyez ci-defious l’obfervation qui eft à la
fuite de la defeription du Monarda ciliatar '
7 . M o n A P D E c i l i é e j Monarda ciliata. Monarda
fo r i bus verticiliatis j corollis involucro Longiori-
bus. Lin. Spec. Plant, n. y.
Clinopodium anguflifolium non ramofum, flore
ciruléoy labia trifido, atro-purpureis maculis no-
tôt o , ex Virginia. Pluken. Al ma g. p. r io . &
Phycagz, t. 164. fig. 3. Rai. Suppléai. p. 299.
Morif. Hift. 3. p. 374. feéL n . ta b .'8. fig. 6.
Monarda fpicâ interruptâ , involuçris lOnghudine
vertiêillorum lanceoïatis. Gronov. virg. 9. ed. 2.
page 6.
D'après la; -figure; citée de Plukenet,- M la
copie qu'on en trouve clans Morifon, ainfi que
d’après la defeription que nous en ont larlfé
ces auteurs, on reconnoîtra ai liment cette Mo-
narde en ce qu'elle a les, tiges couchées &: r a dicalités
dans le bas-, les feuilles inférieures
ovales - arrondies , les fupérieures cblongues
enfin les fleurs bleues, beaucoup plus courtes
que les braétées.
La racine eft fibreufe, rampante, & produit
des tiges h e r b a c é e s , f im p le s ou prefque lim.
pies , articulées, feuillees, rampantes & ra-
dicantes inférieurement, droites dans le rede
de leur étendue , quadrangulaires, velues, un
peu épaifles, hautes d’ un pied ou davantage,
Les feuilles font oppofées, pétiolées, écartées
les unes des autres , crenelées dans leur cou-,
tour, nervées obliquement, les inférieures ovales
ou o v a l e s - a n o n d i e s , les fupérieures oblongues,
allez reïfemblantes, dit-011, à celles de la bé.
toine ou de la menthe. Les fleurs font bleues,
médiocrement grandes : elles forment, clans la
partie fupérieure. des tiges , trois à q u a tre ver-
t i c il l e s axillaires, qui fönt munis c h a c u n , à
leur b âfe, d’une collerette c o m p o f é e de folioles
affez larges, ayant à peine la longueur
des calices. La lèvre inférieure de la corolle
e f t élégamment tiquetée de taches purpurines
foncées, fuivant Gronove* Les b r a c t é e s font
colorées, luifantes, ciliées, les extérieures ova-
les-lancéolées , les intérieures linéaires-Iarîcéo-
lëes j les- calices pileux ou hifpides , un peu■
irrégulieiss les corolles velues, fort petites.
Cette efpèce croît naturellement en Virginie.
Obfervaiion.
J’ai p r e t e n t é ( Illuft. Gen. n. 280. ) , fous
le nom de Monarda ciliàta' , une plante qui
pourroit bien n’être pas fuffifament d iftin é le du
monarda puncldta , & qui paroît n’èn être qu ’ une
variété produite par la culture, ainfi que je
le foupçonne a c tu e llem e n t" . Elle offre à la vérité'des
feuilles plus grandes, moins étro ites,
& des corolles p r e f q u ’ a u fîi longues q u e la collerette
: mais de part & d’autre le port femblè
à-peu-près le même 5 on retrouve d e s deux,
côtés le même duvet, la même manière d’être
c i l i é ; enfin on ne voit non plus rien d e part
i c u l i e r dans la difpofition des. f l e u r s dans le
nombre, dans la forme 8c dans la c o u le u r des'
b r a d é e s . Au refte, comme je n’ ai é t é guidé,
dans ma defeription du monarda pundtaia que
par un exemplaire fort incomplet, où les co*
■ rolles étoient tombées, je vais préfenter të§:
le détail de ce que m’a offert la plante cultivée
dont il vient d’être queftion ; afin, fdi|
de donner des notions plus précifes du monarà
punâatd, fi les deux plantes font en effet les
mêmes , foit de mettre le ledeur à portée de
difeerner plus particulièrement les cara&ères de
chacune, fi par hafard elles étoient fpéçifiq1}6'
ment differentes, comme jé l’a vois pré fumé da-.
bord en comparant le morceau, qui lui vient
d’Amérique, avec les individus élevés au JaI'
idin des plantes..
, Sa tige eft herbacée, droite, articulée, feuill
e tétragone, pleine ou légèrement moëlieufe,
revêtue dhn duvet fort court, haute d’environ
ideux pieds, & garnie d’ un grand nombre de
rameaux qui la rendent touffue, comme pani-
culée. Les feuilles font oppofées, pétiolées,
bien ouvertes, oblongues, pointues, affez étroites
& bordées de dents en feie courtes, un
.peti diftantes. Ces feuilles font minces, molles,
vertes, légèrement velues, nervées obliquem
en tlon gu e s de deux à trois pouces, fur
une largeur de cinq à dix lignes : elles ont
j, s deux ftirfaces parfemées d’une multitude de
points véfîculaires , brillans , d’un jaune intenfe,
qui font paroître leur difque finement perforé.
Les pétioles font fémi-cylindriques, canal!eniés
à leur furface fupérieure, velus comme les tiges
, longs de fix à huit lignes. Les fleurs lont
allez, grandes, d’ un jaune fale , bien ponctuées ,
& difpofées, dans les aiflelles des feuilles fupérieures,
par verticilles denfes, médiocrement -
épais. Chaque vetticille eft fitué au centre d’une
. collerette polyphylle, colorée de v iole t, fem-
| blables à celles du 'monarda punftaia , & qu’ on
.c'roiroit, à la première v u e , n’être compolée
que de huit folioles. De ces huit folioles, les
quatre extérieures font plus grandes que les
j quatre autres : elles égalent en longueur les
j corolles ou même, pour l’ordinaire, les dé-
pafFent un peu. Les quatre du fécond rang font
plus courtes 8c plus étroites, c iliées, comme
‘les premières, dans leur moitié inférieure. Enfin
beaucoup d’autres folioles, plus courtes,
"ouà-peihe aufiî longues que les calices, linéai-
’ fss, aiguës, très-étroites, ciliées jufqu'au fom-
met, entourent immédiatement les verticilles.'
Le calice eft tubuleux, verdâtre, légèrement
velu, ftrié , ponétué, quinquefide à l’extrémité , !
bordé de poils à fon orifice. Les corolles, pu-
'befeentes en dehors, prefque d.eux fois plus
longues que le calice , ont la lèvre fupérieure.,
grande, courbée en faucille, & chargée, vers s
le fommet de fa partie dorfale , de cils rares,
inégaux , articulés , -médiocrement longs. Cette
plante croît naturellement dans l'Amérique feptentrionale.
On la cultive au jardin des plantes
( V. v. ).
MOMBIN fpondias j genre de .plantes à fleurs
polypétalées, de la famille des balfamiers, qui
a des rapports avec les cardmboliers ( aven-hoa ) ,
& qui comprend des arbres ou arbriffeaux exotiques,
dont les feuilles font allées avec une
impaire, les fleurs difpofées en grappes axillaires
ou terminales , ayant pour fruit des drupes
«• cinq loges.
. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir
V * calice a. cinq dentsj une corolle à cinq pétales 3
un “rupe qui contient un noyau à cinq loges.
C a r a c t è r e géné b . ï q u e .
Chaque fleur offre i ° . un calice d’ une feule
pièce, prefque en cloche, caduc , à cinq dents.
i ? . Une corolle .à cinq pétales oblongs , ouverts.
30. Dix étamines inférées fur un réceptacle
granduleux, ayant des filamens fabules, plus
courts que-la corolle 5 les alternes font plus petits
, terminés par des anthères petites 8c oblongues.
40. Un ovaire fupérieur, ovale , furmenté de
cinq ftiles courts, droits , écartés, terminés par
cinq ftigmates obtus.
Le fruit eft un drupe obîong, ovale , marqué
à fon fommet de cinq points formés par la chute
des ftiles. H contient un noyau revêtu en dehors
d’une membrane divifée en lobes déchiquetés
par des fibres nombreufes 8c capillaires. C e noyau
eft à cinq lo ges , & à cinq femences.
E s p e c e s.
1. Monbin à fruits rouges; Spondias mombin.
Lin. Spondias feliis petiolo commuai comprejfo.
Syft. Veget. 357. Loef. Iter. 209. Spondias pur-
purea. Spec. 2. p. é’13. Mfll. DiéL n. 1. Spondias
( rn.yroholan.us ) racemis fpa>fis , foliis multo^bre-
vioribus. Jacq. Amer. 13 9 . t . 88. Spondias diffufa M
foliis plurimis minoribuspinnatis , pennà comprefsâ
fulcatd , floribus prtcocibus. Brown. Jam. 228.
Myroboîanus min or , folio fraxini alato, fncïu
purpureo , ojficulo magno flbnfo. Sloan, Jam. 182,
Hift. 2. p. 116. t. 219. f. 3 , 4 , 5 . Rai. Dendr.
43. Prunus americana, ojficulo magno ex ülamentis
lignofis reticulatim in fl. a 10. Pîuk. A ira. 307. t. 218.
f. 3. Vulgairement, Prunier dlEfpagn .
- Cet arbre , “quand il croît dans un bon terrein ,
s'élève jufqu’à la hauteur de trente pieds. Son
tronc eft d ro it, revêtu d'une écorce épaiffe j
le bois eft blanc 8c tendre. Les tiges fe divisent
en rameaux peu nombreux, éjsars Fans ordre.
Ils font revêtus de feuilles ailées., alternes,
luifantes, placées le plus tou vent à l’exirémité
des rameaux, caduques , fur-tcut au moment
de la maturité des fruits. Les folioles font
petites, prefqu'ovales, entières, à pe;ne dentées
, feulement vers leur fomrhet, avec des
nervures droites , fimples , parallèles , environnées
d’un liferet particulier très-proche de la
bordure , avec laquelle il eft auffi uarallèle. Ces
folioles font prefque alternes, légèrement pé-
tiolées', environ une dizaine de chaque côté,
terminées par une impaire. Le pétiole commun
eft comprimé , applati, prefqu’à deux angles.
Les fleurs font difpofées en grappes courtes^
le plus fouvent terminales, portées fur des pédoncules
"unifloies , quelquefois biflores. Les
fleurs font petites, de couleur ronge. Le calice
K k 2