
y. MÉlique pyramidale > M clic a pyràmidatts.
Mettra panicuiâ patente pyramidatâ , fpicutts caris, .
foliis convolutis. Lam. llluftr. Gen. n°. 956.
Gramen avenaceum , anguftifdium , panicuiâ
pyra-midatd. Barrel. Icon. 95. Fig;. 1. Scheuch.
Agroftogr. p. 173. Gramen avenaceum , locuftis
rarior.b ts muticis , virginianiim majus. Morif. Hift.
3. p. 116. Se£h 8. Tab. 7. Fig. 51. Gramen avenaceum
fax utile , panicuiâ fparsâ , locuftis anguftio-
ribus candicantibus 6? nitidis. Tournef, p. 524*
ex D. Villars. Melica ramofa. Villars. Dauph. vol.
2. pag. 91. Melica pyramidaüs. Fl. Fr. 1x77*
n°. 4.
2. Eadem ? corollis fubvillofts.
Melica ftofculls infenoribus glumâ exteriori ci-
liatis s fummo depili ovali. Gmel. Si bec. vol. I.
p. 99. Tab- 19. Fig. 1.
y. Eadem? elatior, valvulis calycinis acutio-
ribus.
Melica pyramidales. Poiret. Voya. en Barbar.
vol. 2. p. 95.
Celle - ci diffère beaucoup du Melica Çtbirka
dans fa ftature & dans fon feuillage , mais particulièrement
dans la direction horizontale des
ramifications de fa panicule, c#mme aufli dans
les dimenfîons refpeoives des calices & des fleurs
qu'ils contiennent. ; . $ /
La tige eft grêle, droite , articulée , . fouillée,
rameufe à la b afe, haute d'un pied ou environ.
Les feuilles font alternes, un peu C o u r t e s l i néaires
, pointues, très-étroites, roulées en leurs,
b ord s , peu ouvertes , grêles, junciformes , engainées
à la bafe, roides , glabres , ftriées longitudinalement
, d’un vert glauque , longues de
deux à quatre pouces. Elles font communément
marquées, fur les parties latérales de leur bafe ,
à leur point de jonétion avec \ts gaines, de
deux taches brunes , prefque noirâtres. Les gaines
font ftriées, un peu feabres lorfqu’on les touche
Æ bas en haut : leur orifice eft furmonté d’une
membrane sèche, mince-, blanchâtre, diaphane,
qui embrafle la tige dans l’ étendue de plufieurs
lignes. La gaine de la feuille fupérieure eft beaucoup
plus longue que les autres. Les fleurs font
difpofees en unepanicule terminale, droite , très-
lâche , longue de deux à quatre pouces , d’une
forme un peu pyramidale. Cette panicule eft com-
pofée d’ un petit nombre de ramifications.(pour
l ’ordinaire feulement de trois a quatre) alternes,
menues, un peu diftantes les unes des autres,
ouvertes à angle droit des deux côtés de l’axe,
& d’autant plus courtes qu’elles font plus près
du fommet de la plante. Les épillets font A p portés
par des pédoncules partiels , courts, légèrement
courbés en crochet à l’ extrémité. Ces
epillets, d’abord étroits, prennent plus d’épaif-
feur à mefure qu’ ils fe développent. Le calice
eft un peu plus long que les fleurs qui y font
contenues : il eft formé de deux valves ovales,
à pqjne pointues, concaves > liftes, nautiques,
MTlf üT? TL
fearieufes 8c blanchâtres fur les bords , fouvent
brunes ou roufsâtres fur le d o s , l’extérieure
plus courte , plus large 8c plus obtufe. La valve
externe de la corolle eft ua peu. ovoïde, obtufe,
concave , ftriéc longitudinalement en dehors,
fearieufe au fommet , d’environ un tiers plus
longue que la valve interne. Celle-ci eft également
ovoïde , mais pointue , nullement fearieufe
, plane, ou même un peu convexe du
côté qui regarde le dedans de la fleur. Le cor-
pufcule , fitué .entre les corolles, eft pédicellé,
court, turbiné , tronqué à l ’extrémité, & ne
dépaflfe pas la fleur fupérieure. Cette efpèce croît
naturellement dans les. parties auftrales de l’Europe.
7p. (v .v .y
La plante fè., dont Reinhard attribue la figure
au Melica ciliata , paroît, d’ apres les notions
u’en donne Gmeiin , fe rapprocher davantage
e l’efpèce dont il eft ici queftion , mais à laquelle
pourtant je ne crois» pas qu’il faille la
rapporter abfolument. En effet, les panicules
femblent beaucoup plus grandes y les feuilles font
planes 8c plus larges > les calices ont moins de
longueur que les fleurs y les valves externes des
corolles du bas de chaque épillet font ciliées par
des poils } enfin , le corpufcule, fitué entre les
fleurs , eft pointu. Tous ces caractères me font
foupçonner ici une efpèce diftinCte de toutes les
autres.
La plante y . , dont M. de la Marck a reçu
un exemplaire de M. Poiret, a au moins deux
pieds d’ élévation. Ses feuilles font plus larges,
plus longues , moins roulées. Les panicules ont
fixa huit pouces de longueur, 8c font compo-
fées de ramifications moins ouvertes, géminées
ou ternçes. Les baies calicinales font plus pointues
, & les valves extérieures des corolles^ ont
des ftries beaucoup plus fenfibles. On trouve
cette plante dans les prairies sèches de la Numi-
die. ( v ./ . ) Faudra-t-il la regarder comme une
efpèce particulière ?
6. Mélique de Magellan 5 Melica magellanice.
Melica panicuiâ denfiufculâ j corollarum valvulis
exterioribus ariftatis, margine dorfoque ciliatis.
C ’eft une plante qui a beaucoup d’analogie
dans fon p o r t, & particulièrement dans fon
feuillage , avec le Fcftuca arenaria ( Lam. llluftr.
n°. ioy2. ) , mais qu’on en diftinguera facilement;
à fes panicules plus ouvertes , moins l denfes,
8c fur-tout en ce que les valves extérieures de
fes corolles font munies en dehors , un peu au-
deflous de leur fommet , d’ une arrête fort remarquable.
Ce dernier cara&ère ne permettra pas
non plus de la confondre avec aucune de fes congénères.
^
Sa racine eft fibreufe, 8c donne nailTanee à
plufieurs tiges herbacées , droites , articulées,
feuillées dans toute leur longueur, mais paroif-
fant prefque nues dans leur moitié fupérieure,
parce
parce que les feuilles y font moins nombreufes
& beaucoup plus courtes. Ces tiges acquièrent
deux pieds à deux pieds 8c demi d’élévation.
Les feuilles font alternes, afiez droites, linéaires,
pointues , graminées , entières, engaînées à la
bafe , fermes, coriaces, très-glabres, pliées en
deux longitudinalement, ou un peu roulées fur'
les bords , prefque diltiques , rapprochées 8c
comme embnquées dans le bas de la plante. Elles
font finement ftriées, fur-tout du coté interne,
& les plus grandes ont fix à douze pouces de
longueur. Leur furface externe eft lifte » mais les
bords, ainfî que la furface interne , font chargés
de très-petites afpérités fenfibles, foit à la
loupe , foit au ta£t, lorfqu’on y glifîe les doigts
en defeendant de la pointe-vers la bafe. Ces feuilles
deviennent fort courtes dans le haut de la plante :
mais, en revanche, la longueur ,des gaines eft
alors beaucoup plus confidérable. Les fleurs font
difpofees en une panicule terminale, lùifante,
un peu ferrée, cependant moins denfe que celles
du Feftuca arenaria , longue communément de
trois à quatre pouces. Les ramifications de cette
panicule, folitaires ou géminées, portent des
épillets. biflores , élevés fur des pédoncules propres
, en général beaucoup moins longs qu’eux.
Le calice eft çompofé de deux valves ovales ,
pointues, mutiquesg minces, tranfparentes , très-
glabres, fatinees , prefqu’égales entr’ elles, &
pour l’ordinaire un peu plus longues que les
fleurs. "Les deux valves , qui conftituent la corolle
, font brunes : l’exterieure plus grande ,
ovale, concave, fearieufefupérieurement, ciliée
fur les bords, ainfi que dans toute la longueur
de fa nervure dorfale , offre , - vers le haut de
cette nervure , un peu au-deflous du fommet,
une arrête droite, longue fouvent de près de
deux lignes. La valve interne eft linéaire, « ro ite ,
nautique , fearieufe fur les bords, un peu moins
longue que l’autre, & très-légèrement ciliée à
fa partie moyenne, qui eft un peu relevée en carène.
Le rudiment fterile paroît formé de deux
valves prefque femblables à celles des autres
fleurs, mais plus petites. Il eft pédicellé. Son
arrête eft fort courte , & quelquefois nulle. Cette
efpece eft originaire du détroit de Magellan ,
d ou elle a été rapportée par Commerfon. ( v. f.
In Herb. D. de Juflieu.)
7. Melique penchée j Melica nutans. Melica
panicuiâ laxâ debili fubnùtante -, vaginis foliorum
ore mucronatis. Lam. llluftr, Gen. n°. 937. Tab.
t», :V T r î f v' m™ Agroitogr. p. 17
Monf. Hift. j .p . 2 i j . I g g 8. Tab. 7. Fig. A
Gramen avenaceum rariore grano , nemorenle, c
nuum. Lobel. Adv. App. Alt. 465. J. B. Hift.
P; 434. Gramen avenaceum nemorenfe. elumis >
noribus , ex fufco xerampelinis ? Raj. Hift. y<
Botanique% Tome IF .
1 l . p. 1280. Tournef. 524. Melica petalis imber-
bibus. Dahb. Par. p. 23. Poa? Hall. Helv. n°.
1472. Melica unifieraw Retz. Obfervat. Bafe. 1.
p. 10. Aiton. Hort. Kew\ vol. 1. p. 98. Jacq.
Colleét. vol. 2. p. 87. Melica nutans. Hadf. Fl.
Angl. 37. Lin. Spec. Plant. n°.. 2 ? Poüich. Pal.
n°. 84. Leerf. Herborn. n°. 63. Tab. 3. Fig. 4.
FJ. Fr. 1177. n°. y. Melica Lobelii. Villars. Hift.
Dauph. vol. 2. p. 89« Tab. 3* Figura exterior.
C ’eft la plante , dont il ' s’agit ic i , qui étoit
depuis long-temps connue fous le nom de Melica
nutans, par la plupart des Botaniftes de cette
capitale , aux environs de laquelle elle croît aflea
communément. On la reconnaîtra avec facilité
à fes panicules lâches, penchées, très-peu. garnies,
irrégulières, 8c à l’appendice ligulée, qui
furmonté la partie fupérieure des gaines de fes
feuilles. Outre qu’ elle eft dillincle de l’efpèce fui-
vante par tous ces caraétères, elle en diffère
encore en ce. qu’elle a les pédoncules partiels
droits, plus alongés, 8c les épillets prefque toujours
uniflores.
Il S’élève de la racine, qui eft traçante, des
tiges herbacées, droites, grêles, ftriées ou an-
guleufes , articulées, feuillées, hautes d’un pied
à un pied 8c demi. Les feuilles font alternes ,
linéaires , pointues , graminées , planes, engainées
à la bafe , finement ftriées dans leur ■ longueur,'&
trâverfées -à, leur milieu, dans la même
direction , par une nervure tenue , blanchâtre,
apparente fur les deux furfaces. Ces feuilles font
minces, vertes des deux • côtés , peu écartées
de la tige , allez longues , fur-tout les fupé-
rieures, larges de deux à trois lignes , & par-
femées en deflfus de quelques poils. Elles o n t,
fur les bords, des afpérités qui deviennent fea-
fibles, lorfqu’on les glifîe entre les doigts de
bas en haut. Leurs gaînes font un peu rudes au
toucher en fens contraire. La partie fupérieure
de ces gaînes eft légèrement velue en dehors,
& furmontée, à l’oppofite de la feuille , d’une
appendice linéaire-lancéolée, quelquefois prefque
fubulée, longue de deux à quatre lignes. La tige
fe termine par une panicule lâche, inclinée , inégale
, interrompue , longue de trois à fix poucesy
8c compofée d’ un petits nombre d’épillets , tour?
n é s , pour l’ordinaire du même coté. Ces épillets
font portés fur des pédoncules partiels, droits,
fiilformes , longs de plufieurs lignes , & quelquefois
même d’un pouce ou davantage. Les ramifications
du bas de la panicule font pour l’ordinaire
géminées. Les yalves du calice font ovales-
alongées, concaves, légèrement acuminées , glabres,
tres-fouvent d’ un rouge brun à l’ extérieur,
un peu plus longues que la fleur unique qu’elles
renferment* La corolle eft compofée de deux valves
ovales , liftes, mutiques, l’extérieure concave,
& marquée longitudinalement fur le dos , ainfi
que les deux valves calicinales, de trois à fept
nervures. La valve intérieure eft plane, ou même
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