
prejfo. C. Bauh. pin. 479. Paliuru s. Dod. pempt.
756. Tournef. 616. Rhamnus paliurus. Hort cliff.
hort. upf. 47. Roy. lugdb. 214. Sauv. monf.
306. Scop. carn. 2, u , 264. Gmel. fib. 3. p.
joô.Wjllich. obf. 10. Du Roi. harpk. 2. p. 233.
Medic. in obferv. foc. oeconom. lutr. 1774 p*
2yc). Kniph. cent. 6 . n. 76.
Arbriffeau à fleurs polypétalées , de la famille
des nerpruns , qui a dë très-grands rapports
avec les jujubiers , & qui conftitue un genre
particulier dont le caractère effentiel eft d’avoir
:
D e s fleurs planes 3 en étoile y un calice qutnquefide y
cinq pétales y cinq étamines y un dijque charnu y un
drupe fe c , triloculairè 3 trifperme , entouré d'une aile
membraneufie 3 orbiculaire.
C’eft un arbriffeau de dix à douze pieds 3
très-rameux, dont la tige eft tortueufe, recouverte
d’une écorce brune & crévaffée. Ses rameaux
font cylindriques 3 un peu fcabres ^
fléchis en zig zag & munis à chaque noeud de
deux aiguillons liftes 3 très-piquans , inégaux 3
dont un droit ou légèrement infléchi eft plus
long que le pétiole qu’il accompagne 3 tandis
que l’autre eft beaucoup plus court & courbé
en crochet. Les jeunes rameaux font grêles &
chargés de feu lies alternes , pétiolées, ovales ,
foiblement mucronées 3 légèrement dentées .en
fcie fpr les bords 3 glabres-, vertes , un peu
plus pâlss en-deffous. Elles font marquées de
trois nervures principales & paroiftent comme
inférées obliqùement fur le pétiole; leur côté
extérieur étant plus étroit & un peu racourci.
Les fleurs font petites, pédonculées ,■ jaunâtres
& forment des petites grappes rameuîes, axillaires
à peine plus longues que les pétioles.
Chaque fleur pré fen te 3
i° . Un calice plane, quinquefide, perlîftant,
à découpures ovales, pointues.
2®. Cinq pétales très-ouverts , petits, concaves
, onguiculés, inférés entre les diviflons du
calice & un peu plus courts que ces diviflons.
3°. Cinq étamines oppofées aux pétales &
dont les filets plus courts que cës pétales , fou-
tiennent des anthères arrondies.
En outre , un difque charnu , orbiculaire,
couvrant le milieu de la .fleur & environnant
le piftil.
40. Un ovaire fupérieur, enfoncé dans le difque
& chargé dë trois ftylès courts à ftigmates
obtus.
Le fruit eft drupe fec , fubéreux , hémifphé-
lique, applati 3 comme pelté , te très-remarqiiable
par un large anneau membraneux, ftrié,
qui l’environne horifontalement. Il renferme
dans fon intérieur un noyau offeux 3 trilocu-
laire , trifperme.
. Cet arbriffeau croît naturellement dans l’Europe
auftrale. ( V . ƒ. in herb. Lamarck. )
S a V I G N Y .
PALLADIE. antarctique. P a lla d ia autarftica.
Lam. illuftr. pl. 283'.
B la kw ellia antartiica. Goertn. de fruCt. tom. 2.
p. 17o. tab. 117. fi 1.
Nous mentionnons dans cet article un genre
nouveau , caraétérifé & figuré par Goertner dans
un de fes ouvrages, ( d e frutiibus & feminibus
plantarum. Tubinge 1791. ) fous . le nom de
blachwellia. Nous n’avons pas adopté cette dénomination
, parce que le cit. Lamarck l’avait
déjà attribuée à un genre fort différent, qui fe
trouve décrit dans , ce Dictionnaire.
C’eft à la famille dès gentianes , près du
fp ig élia & de F ophiorrhi^a. qu’il paroît que ce
genre doit être rapporté. Il fait le paffage de
cette famille à celle des apocinéés d’une manière
frappante. Ses caraéteres font infiniment
remarquables & ne nous paroiftent fe confondre
avec ceux d’aucun autre pla'nte corinue.
La fleur *eft monopétalée & préfente fuivant
Goertner,*
i°. Un calice monophylle coloré , infundi*
buliforme, à tube court & à limbe partagé en
quatre découpures ovoïdes.
2°. Une corolle monopétale, infundibuliforme,
dont le tube eft long, marqué de huit plis, &
dont le limbe eft divifé, en huit lanières
oblongues.
30. Huit étamines dont les filets rôidès &
perfiftans, font adhérens au tube de la corolle
dans plus de la moitié de leur longueur.
40. Deux ovaires fupérïeu’rs , oblongs , appliqués
par leur côté.interne contre un (iyle fimple,
comprimé , denté fur fes bords , & terminé par
deux^ftigmates divergens.
Le fruit confifte en deux capfules oblongues,
un peu en maflues, minces, coriacées, légèrement
anguleufes d’un côte , profondément fil-
lonnées de l’autre ; uniloculaires , s’ouvrant longitudinalement
en deux valves qui fe contournent
fur elles-mêmes. Ces capfules contiennent un
très grand nombre de femences, petites, anguleufes
, roufsâtfres , fixées à un réceptacle
fpongieux qui s'attache à te future interne.
: Ce
phère
genre a été découvert dans l’hémif-
auftral.........
S A V I G N Y .
PALLASIE cafpienne. P a lla fia cafpica. Lin. f.
fuppl. p. 37. & 252.
Pterococcus aphyllus. Pallas. itin. vol. 2. p. 738.
n. 109. tab. f. vol. 3. p. 536. Pallafia pterococcus.
Pallas flor. roff. p. 70. tab. 77. . Calligqnum.
Lam. illuftrat. tab. 410.
C ’eft un arbriffeau dont Pallas & . Linné fils,
dans fon fupplément, ont fait un genre particulier
; le premier , fous le nom de pterococcus -,
& le fécond , fous celui de -pallafia, Le citoyen
Lamarck, qui avoit déjà entrevu les plus grands
rapports entre les caractères de cette plante &
ceux du caüigonum y ( V oy e£ ce mot. ) a reconnu
depuis qu’ils ne dévoient être diftingués l’un de
l’autre , que comme deux efpèces du - même
genre. Il les a , en cohféquence , réunis dans
ces Illuftrations. V ô y . tab. 410. '
L’arbriffeau dont il s’agit, s’élève à trois or:
quatre pieds de hauteur , te fe fait remarquer
par fon afpeét affez femblable à celui
d’un equifitum 'pu d’un ephedra. Sa tige eft ligneùfe,
droite , torfe , noirâtre;, fragile & fe divife en
beaucoup de rameaux redreffés , très-grêles ,,
cylindriques , ftriés , paroiffant nuds , articulés ,
munis à chaque articulation d’une gaîne courte
& metnbraneufe à la manière des polygonum.
On remarque fouvent aux mêmes articulations
une petite pointe naiffante qui paroît tenir
lieu de feuilles & qui n’eft que l’origine d’un
jeune rameau. Les entre-noeuds font longs,
filiformes , un peu renflés à ^extrémité fupé-
rièure. Les- fleurs font très-nombreufes & naif-
. fent aux articulations le long des rameaux. Elles
font ramaffées trois à cinq enfemble, inclinées
& portées fur de courts pédoncules rougeâtres
qui femblent fortir du fond de chaque gaîne.
Ces fleurs ont avant leur épanouiffemenc- la
forme d’un globule1 à trois angles. Lorfqù’elles
font ouvertes , elles préfentent un calice très-,
évafé , çompofé de cinq folioles concaves,
vertes dans leur milieu , blanches fur les bords,
inégales 3 deux étant extérieures & plus petites.
Ce .calice eft perfiftant & renferme douze à
dix-fept étamiues , dpnt les anthères font globuleuses
, dydimes, d’un beau rouge de kermès ;
plus, un ovaire conique, quadrangulaire »fur-
monté de deux à quatre ftyles recourbés , à
ftigmate en tête. Le fruit eft une capfüle ovale,
à quatre angles faillans., garnis chacun d’une
large aîle membraneufe., ftriéé , dentelée te
roufsâtre. Elle s’ouvre par le fommet te.con
tient une feula femeuce tétragone.
Cet arbriffeau croît naturellement fur les
bords de la mer Cafpienne, près du Volga,
dans les déferts de la grande Tartarie. ( V . ƒ.
in herb. Lamarck. )
S A V IG N Y .
PALMIERS, (le s ) Famille de plantes uni-
lobées , dans laquelle on comprend des arbres
& des arbriffeaux qui fe rapprochent de plu-
fieurs fougères par le port & la ftruéture
interne j des graminées par l’inflorefcence, mais
plus particulièrement encore des afperges & des
dragoniers , par la fructification.
. Toutes les plantes de cette famille fe dif-
ringuent aifément à leur port de la plupart
des autres végétaux. Qu’on fe figure une colonne
droite , parfaitement cylindrique, qui
quelquefois à peine haute de deux à trois
pieds, s’élève aufti quelquefois majeftueufement
à plus de cent pieds de hauteur , & qui eft
couronnée à ion fommet par un vafte faifceau
de feuilles vivaces , difpofées circulairement les
unes au-d.ffus des autres, de la bâfe defquelles
fortent d’amples panicules renfermées en partie
dans de larges fpathss & couvertes de fleurs où
de fruits. Telle eft en général l'idée qu’on
peut fe faire du port tout-à-la-fois fimple te
magnifique que préfentent lès Palmiers. Mais ,
à l'intérêt qu’ils ne peuvent manquer d'infpirer ,
confidérés fous ce point de vue, s’en joint bientôt
un autre non moins v if , non moins puif-
fant. En effet, qu’on fe repréfente ces memes
végétaux, qui nous paraiffoient déjà fi dignes de
notre attention par leur firiguber afpeôb 5 qu’on
fe les repréfente, dis-je , s’élevant encre les
deux tropiques , au milieu de fables' arides &
brûlans qu’ arrofent à peine quelques eaux
faumâtres, fous un ciel prefque toujours fec :
& là , offrant à l ’homme épuife par la châleur
infupportable de l’atmofphère , tantôt un abri
délicieux , où il peut enfin fe dérober aux Ilots
de lumière que verfe à plomb un foleil que
jamais rien n obfcurcit ; tantôt lui procurant
pour étancher fa foify une liqueur douce &
rafraîchiffante $ tantôt réparant fes forces par uns
nourriture auffi faine ,î aufli abondante, qu’a*-
gréable > enfin ', fouvent même lui fourniffant
une huile au moyen de laquelle il peut entretenir
toutes les partiels de fon corps dans, un état
de foupleffe, & lés préferver de l ’aélion def-
truélive du feu répandu dans l ’air ambiant.
C ’eft alors qu’en admirant la bienfaifance de la
nature qui a accordé à chaque climat tout ce
qui pouvoit contribuer à Texiftence ou au bien-
être de l’homme , on fentira vivement [combien
il importe d’étudier une férié de végétaux
qui; réuniflcnt aux traits piquaos d’une orga-
nifation particulière , le don i de nous procurer
■ une foule immenfe d’avantages , et dont la
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