plante au genre Matvavifcus , dont le cara&ère
principal eft d’avoir le fruit en baie.
( Par M. D e s r o u s s e a u x . )
> MAYAQUE des rivières > M a y a c a fluvia-
tîlis. Aubl. Guian. vol. i . pag. 43. vol. 3.
Tab. iy .
Mayaca fluviatilis. Lam. Illuftr. vol. I. pag.
133* Tab. 36. Mayaca. Juif. Gen. Plant, p. 43-.
C e f t une petite plante aquatique , qui paroît
appartenir à la famille des Joncs , & avoir
quelques rapports avec la Rapate & la Callife ,
& qui conftitue un genre particulier , dont le
cara&ère effentiel eft d’avoir
, Un calice triphylle y trois pétales y trois étamines
y un fiyle triflde au fommet y une capfule
Jupérieure, uniloculaire, trivalve , a fix femences.
Cette plante reffemble à une Moufle , & n’ a
que quatre à cinq pouces de longueur. Sa tige
& fes branches font cylindriques , grêles , feuil-
léés 3 portées fur une racine fibreufe. Les
ieuilles font fefliles , alternes , éparfes, nom-
breufes , linéaires, aiguës, très-étroites, comme
Yübalées , rapprochées les unes des autres. Vues
à la loupe , elles offrent trois nervures longitudinales
, entre lefquelles fe trouvent un grand
«ombre de veines tranfVerfes. Les fleurs font
petites j blanches , axillaires , folitaires, & portées
chacune fur un pédoncule garni à fa bafe
de deux petites écailles.
Chacune de ces fleurs a 1°. Un calice compo-
fé de trois folioles vertes, ovales-oblongues,
pointues , ouvertes , perfiftantes.
2°. Une corolle à trois pétales blancs , ovale
s , concaves, alternes avec les folioles du calice.
30. Trois étamines dont les filamens blanchâtres
, courbes , attachés fous.l’ovaire , fou-
tiennent des anthères oblongues didymes.
40. Un ovaire fupérieur , arrondi, furmonté
d’un ftyle perfiftant, trifîde au fommet , à trois
•ftigmates.
Le fruit Confifte en une capfule sèche , ovale,
prefque fphérique, uniloculaire , mucronée par
le ftyle , & qui s’ouvre , de la pointe à la oa-
fe , en trois valves , à la partie interne de chacune
defquelles font fituées, l’uneâu-defliis de l’autre,
deux femences noires , rondes , ftriées.
On trouve cette plante à la Guiane , fur le
bord des ruifîeaux.
Aflez fouvent , dit-on , le nombre des fe-
jnences eft plus considérable que celui de lîx
qu’Aublet lui attribue.
( Par M. D e s r o u s s e a u x . )
MAYEPE de laGuiane5 M a y e f e a guianenfis.
Aubl. Guian. vol. 1. p. 81. vol. 3. Tab. 31.
/ Mayef ea. Juif. Gen. Plant, pag. 379. Mayepea
guianenfis Lam. Illuftr. Tab. 72.
Arbrifleau qu’Aublet dit à fleurs polypéta-
Vées, qui paroît avoir dès rapports avec les
Ckionanthus , & qui conftitue un genre pârtîciH
lier dont le cara&ère eflentiel eft d’avoir
Le calice a quatre divilions y quatre pétales ter^
minés par un filet y quatre anthères prefque fefliles y
un drupe meno'fyerme.
Le tronc de cet arbrifleau a cinq ou fix pied*
de haut fur environ cinq pouces de diamètre-,
& eft revêtu d’une écorce blanchâtre, amère.
Il a auflï le bois blanchâtre. Il pouffe à fon
fommet des branches rameufes & chargées de
feuilles opoofées ou prefqu’oppofées, pétiolées,
ovales - oblongues , terminées en pointe , entières
, liftes , minces , fermes , vertes, dont
les plus grandes ont fept pouces de long fur
deux de large. Les pétioles font courts, renfles
& durs à la bafe. Les fleurs naiffent aux
aiffelles des feuilles en petits corymbes dont
les ramifications font dichotomes ou trichoto-
mes, & munies de petites braétées. Elles font
petites, blanches, & répandent une odeur agréable.
11 leur fuccède des drupes oblongs , de la
forme & de la groffeur d’ une Olive. L e brou
de ces drupes eft v io le t, fucculent, épais de
. deux lignes , d’une faveur amère.
Chaque fleur offre i° . un calice petit, mono»
phylle , velu , partagé profondément en quatre
découpures ovales , pointues , ouvertes.
2° . Une corolle compofée de quatre pétales
ovales , concaves , évafes, termines chacun par
un long filet, & inférés entre les découpures
du calice.
3°. Quatre anthères ovales , didymes, cou»
chées dans la partie concave des pétales, à la
bafe defquels elles font attachées par des filamens
très-courts.
40. Un ovaire fupérieur, ovale, furmonté d’uni
ftigmate feflile , épais, concave, évafé.
Le fruit confifte en un drupe ovale , renfer*
mant un noyau de même forme, ligneux, mo»
nofperme.
Cet arbrifleau croît naturellement à la Guiane,
dans les forêts de Caux. .
( Par M. D e s r o u s s e a u x . )
MAYTEN, Maytenus hoaria. Molin. Sagg.
Sul. Stor. Nat. Del. Chil. p. 177. Ed. G a i
P- W m * , M '
Maiten. Feuil. Chil. vol. 3. Tab. 27. May-
tenus. Juff. Gener. Plant, p. 44p.
Arbre du C hili, qui n’ eft pas encore fuffi-
famment connu dans les parties de la fruélifi-
cation. M. de Juflieu, d’ après la defcription que
M. Molina fait des fleurs, ainfi que d’après l’exar*
men des fruits que lui a communiqués M. Dom-
bey , dit le cahce monophvlle , petit , à cinq
lobes j la corolle monopetale , campanulée , entière
; les étamines au nombre de deux i le ftyle
unique ; le ftigmate fimple j enfin la capfule petite
, bivalve, biloculaire,. difpèrme , de forme
à peu près ovale. 11 rapporte, en conséquence
de ces caraélères, le Mayten à la famille dès
Jafmiris. Mais il paroît que les fleurs ont été mal
analyféespar M.-Molina , & qu’elles fontvraifem-
blablementpolypétales ; carM.Dombey, & pofté-
rieurementM. l ’Héritier, ont dit à M. de laMarck
que ces fleurs avoient cinq étamines. M. l’Héritier
prétend même que cet arbre eft une véritable
■ efpèce de Celafirus , ce qui n’eft, à la ligueur,
nullement incompatible avec ce qu’on obferve
dans les fruits. Ces fruits en effet, que j’ai vus
prefque tous biloculaires, difpçrmes, à cloifon
naiflant du milieu des valves, comme il arrive
ordinairement dans la famille des Nerpruns , &
comme les a très-bien décrits M. de Juflieu,
m’ont quelquefois offert trois loges & trois fe-
mences.. . . ,
Quoi qu’il en foit de la diverfité de ces opinions
, le Mayten e ft, au rapport de M. Molina
, un bel arbre, toujours v e r t , qui s’ élève
rarement au-delà de trente pieds, 8c dont les
branches rameufes , touffues , difpofées en une
cime élégante , commencent à naître à la hauteur
de huit à dix pieds. On le trouve par-tout où
croît le Litki , dont il eft l’antidote. I es feuilles
font à peine pétiolées, ovales ou ovales-oblon-
fiues, pointues aux deux b o u ts , denticulées,
luifantes , d’un vert gai, longues d’environ deux
ouces , les unes alternes, les autres oppofées.
es fleurs naiflènt en grand nombre fur les jeunes
rameaux. Elles font purpurines, éparfes , fef-
files & fi petites qu’il faut en approcher de près
pour les diftinguer. b .
Le bois du Mayten eft dur, de couleur orangée
avec des nuances de rouge & de vert. Les
bêtes à cornes font fi avides des feuilles, qu’ elles
les préfèrent à tout autre fourrage> &r qu’elles
parviendroient probablement à détruire l’efpèce ,
n les haies & les précipices ne mettoient les
jeunes arbres à l’ abri de leur voracité.
Feuillé dit que la meilleure manière d’employer
le Mayten contre les enflures, produites par l’ombre
du .ithi 3 c’eft d’ en faire bouillir les rameaux
dans de l’eau, & de fe laver le corps avec cette
déco&ion.
( Par M. D e s r o u s s e a u x . )
MEBORIER de la Guiane ; Mebokea guia-
tLenfls. Aubl. Guian. vol. 2. pag. 82y. vol. 4.
Tab. 323.
Meborea Juff. Gener. Plant, p. 437.
Arbrifleau à fleurs incomplètes , dont les rapports
ne font pas encore déterminés, & qui conftitue
un genre particulier dont le cara&ère effentiel
eft d’avoir.
. Un calice quinquéfide Jout les découpures font creu-
fées d‘ une fouette à leur bafe ,* po’nt de'.corolle y I
trois étamines attachées fur les ftyles au - de fous
ftigmates ; trois ftyles ; une capfule fupérieure,
tsigane, a f x loges.
l£ tronc de cet arbridëau s*clève à trois ou
quatre pieds fur quatre à cinq pouces de diamètre.
Il a le bois blanc, i'écorce blanchâtre y
& fe partage,.à fon fommet, en pluiïeurs branches
grêles, rameutes. Les feuilles font alternes
, prefque fefliles, ovales , acuminées, très-
entières , liflfes, vertes en deffus, cendrées en
deffous, traverfées par une côte longitudinale ,
d'où il part quelques nervures obliques. Ces
feuilles font accompagnées, à leur bafe, de deux
petites ftipules caduques. Les fleurs naiffent, les
unes par petits bouquets dans les aiffelles des
feuilles , les autres, à l'extrémité des rameaux,
en longues grappes, fur l’axe defquelles elles
font également difpofées en efpèces de petits
corymbes, ou faifeeaux corymbiformes , alternes,
munis, à leur partie inférieure, de plu-
fieurs petites écailles. Ces fleurs font très-petites
, & portées chacune fur un pédoncule par-
riel grêle, allez lo n g , de couleur roufsâtre.
Chaque fleur eft incomplète, & oflre I ° . un
calice perfiftant, monophylle, divifé profondément
en fix découpures lancéolées, pointues ,
vertes, creufées chacune^ à leur partie inférieure
& interne, d'une follette, ou cavité, bordée
d'un feuillet.
20. Trois étamines, dont les filets courts, larges
à leur naiffince , bifides.au fommet, difpofés
horifontalement, faifant corps avec l'extrémité
des ftyles au-deffous des ftigmates, partent chfc
cün deux anthères ovales, didymes.
30. Un ovaire fupérieur , crigône , furmonté
de trois ftyles adofTés l'un contre l'autre, à ftigr
mates Amples.
/ e fruit confifle en une capfule sèche , compofée
de fix valves fémifeptifères , difpermes.
Les femences font noires , ovales.
Cet arbrifleau croît naturellement dans 1a
Guiane. f ) .
( Par M. D e s r o u s s e a u x . )
MÉDEOLE 5 M edfolj. Genre de plantes
unilobées, de la famille des Afperges , voifin ,
par fes rapports , de la Callixène & du Trillium .
& qui comprend des herbes & des arbuftes
exotiques, à-feuilles Amples, &r à fleurs difpofées
aux aiffelles des feuilles ou aux extrémités
des tiges.
Le caraâère eflentiel de ce genre eft d'avoir
Lu corolle u fix atvifions Egales , renverfées en
dehors ; trois ftyles j une baie trijperme.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e ,
Chaque fleur eft incomplète , & offre 1°. une
corolle de fix pétales ovales-oblongs , égaux,
ouverts , rênverfés en dehors. *
2t. Six etamines a peu près de la loivmeur
des pétales , & dont les filamens fubulés portent
des anthères ovales, didymes, horifontales.
i°* Un ovaire fupérieur, ovale-arrondi, à
A if