Commet en une longue pointe obtufe. Les nervures
de la face inférieure font garnies de poils. Les
fleurs font axillaires , pendantes, toutes journées
du même côté , portées fur. des pédoncules Amples
5 v elus, longs d’un pouce, qui fe divifent
en deux ou trois pédicules particuliers & uni-
flores. Cette plante, croît dans 1* Amérique lep-
tentrionale > d’où elle a été envoyée par ^ Creve-
coe u r , en 1789, au jardin du Muléum d hiftoire
naturelle. ( K. ƒ. )
8 . M u g u e t à larges feuilles ; Convallaria lad-
folia. Jacq. ConyalLma foliis altérais , amplexicaulibus
y acuminatis ; cau.lt angulato j pedûnculis
ax ilia ri b us multifLoris. Jacq. Flor. .Auftri. 3 3
p. 232.
Polygonatum tertium latiore folio. Chift. hift.
27Ô. ’
Polygonatum latifoliwm , ellebori albi foliis. Bauh
pinr 303,. • ;* | m i j ■> ' : - ; .
’ Cette efpèce, qui tient & du muguet multiflou
& du muguet anguleux, du premier par feS pédoncules,
du fécond par la forme de fes fleurs .
Cliff. I l f . Gronoy. virg. 38. Polygonatum racti
mojum. Corn, canad. 36, t. 37. Polygonatum vir-
ginianum , ercÜum , fpicaturn , flore Jiellato flsriti,
Morif. hift. 3 , p. v37. f. 13 , t. 4 , f. 9. Polygonatum
relfemble encore par fes feuilles au muguet de mai.
C ’ert, en quelque forte , un compofé de ces trois
efpèces, & q u i, par cônféquent, n’eft aucune
d’ elles. Sa racine eft petite, traçante, charnue,
très - mucilagineufe. Sa tige s’élève d’ un pied &
demi à deux pieds, cylindrique à fa bâfe, angu-
le»fe enfuite jufqu’ à fon Commet. Ses feuilles
font ovales , feflîles V très - nerveufes , rétrécies
en pointe à leur Commet, très-entièresy lui (an te s
un peu plus pâles en-deflous , 8c. même légère
ment velues'; mais des poils ne peuvent guères
s’appercevbir qu’ à la loupe. Les pédoncules font
aufli très-légèrement velus, dtvifés en deux ou
tro is , que'quefois en quatre autres'pédoncules1
partiels qui Contiennent .autant de fleurs inclinées
8c pendantes^La corolle eft environ trois fois plu
grande que dans le muguet multiflore , égalemen
tabulée, t'raverfée de qùelqaes lignes verdâtres 8
longitudinales : elle eft blanche dans fes autres
patries yëxcepté à !bn ouverture, où elle eft d’une
douleur un-peu verte. Les étamines (ont attachées
yersi le milieu du tube,-irité iTifrement : le fru**
efl Une baie globuléufe;, d’un noir - bleuâtre,
trois loges, chaque loge renfermant des femene
d’ abord vertus, puis joullatres^ au., nombre <
trois: ou quatre, quelquefois cinq dans chaqi.-
loge. Cette1 plâVtë ëroït en Autriche, dans les
inohtagnes^cduVertès de bois.,
o. Muguet à- grappes ; CbSivatldtia ràcemofà.
Lin. Convallaria fuliis fejfilibus , racemo' 'terminait
eompofito: yiiï\.rdi&. n . 8 . F orsk. del'crip. plant,
flbr. Æ g y p . p. 73 .
Convallaria racemo compojito. Roÿ. Lugdb. 16.
Convuilaria foliis altérais racemo terminait. Hovt.
racemojum & fpicaturn. Idem.
Polygonatum racemojum americanum , h ellebori
a lb i f o l i i s amplijfimis. Pluk. Almag. 301* Tab,
i l . f. 2.
Cette efpèce eft remarquable par la difpofition
de fes fleurs, bien différente de toutes celles que •
nous avons vues jufqu’ ici. Elles forment un bel
épi rameux à l’extrémité des tiges, compote de
fleurs blanches fort petites. Sa tige eft roide,ua
peu dure, applatie, (illo née , anguleufe, flechie.
en z ig-zag, fur-tout vers le haut, d une teinte
rougeâtre d’un c ô té , s’élevant à deux ou trois
pieds de haut, garnie dè feuilles alternes, ferai-
amplexicaules , ovales'- oblongues , nerveufes,
minces, Couples , vertes des deux côtes, munies
à leur circonférence de cils- très - courts ; les
dernières paroiflent prefque pétiolees par leretre.
ciffement brufque de leur bafe qui eft arrondie;
elles fe terminent par une longue pointe iubulee, 1
obtufe.. Les fleurs font terminales, portées fur de
petits rameaux alternes , légèrement pédoncule«.
La corolle eft t r è s p e t i t e , ouverte, divifee juf-
qu’à fa bâfe en fix parties ovales , un peu plus
courte^ que les étamines, qui font de groflsî
anthères jaunâtres. Le fruit eft une petite baie
arrondie. J’ai vu cette p/tnte sèche, erjvoyee ^
Canadaau citoyen Lamarck. EUeeft fi-reflemblante
à la figure donnée par Plukenet, qu on croiroit
qu’elle iui a fervi- de type. On ia cultive anodin
des plantes^, où elle paroît varier par fes H | |
plus longues, plus étroites, par. fes tiges pu
herbacées , & par fon épi de fleurs beaucoup ,
entaffé, & mains râmeux. Cette plante croit w*
tureiiement dans l’Amérique fëp'tentrionale. è*
( r . > . ) .
10. Muguet étoilé ; Convallaria ftellata. in<
Convallaria f o li i s amplexicaulibus , raçevns Junf1
i cibus.
Convallaria f o l i i s amplexicaulibus pluriinis. KmP'
' çent. 2 , >n. 18.
Polygonatum v it ginianum eréSurti, fpicaturn ,}>"
jie lla to . Morif. hift. 3 , p. J3é - {• ’ 3» M » t' 7'-
: Mill. diâ . n. 6 .
Polygonatum canadenfe, fpicaturn, fertile. Coin.
Canari, p. 33:, t. JJi..
Cette plante , qui a _ que'lques rapports
la .précédente, en eft bien diltinéte par ■
en épi . mais beaucoup plus pztWglKjÈ s>
pofées au haut des. tiges fans ' Je
racine- eft blanche, traçante-, H B H | H
, laquelle s’élève une tige haute d-envm>n .
1 pieds, groffe . cylindrique, fans aucun a 6
tendre,' 8r prefque; creufe en - dedans.- Elle eft
garnie, fur-tout dans fa partie fupérieure, de
beaucoup de feuilles très- rapprochées, larges ,
ovales, les unes obtufes, elliptiques, d’autres
plus allongées , terminées en pointe , liftes ,
glabres, vertes des deux côtés, légèrement ciliées
à leur circonférence. Les fleurs terminent les tiges
par un épi ferré, & non rameux. La corolle eft
grande, blanche , ouverte en étoile , divifée jufqu’à
fa bâfe en fix fegmens • linéaires , obtus , un
peu rabattus en-dehors ; les étamines font plus
de moitié plus courtes que la-corollë. Elles ont
des anthères jaunes , petites , prefque rondes ,
fupportées par des filamens longs & capillaires.
L'ovaire eft ovale., furmonté d’-un ftyle cou r t, de
même longueur que les étamines, & terminé par
un ftigmate obtus. Il lui fuccède des baies, a’a-
bord roufsâtres, & qui deviennent rouges en
mûrilfant. Cette plante croît au Canada, & dans
les autres parties de l’Amérique feptentrionale.
On la cultive au jardin des plantes. I f . ( V . f )
Plus je relis la defeription que Miller a donnée
de cette plante 8ç du muguet verticillé, plus je
me perfuade qu’il a confondu ces deux efpèces,
& qu’il a pris l’une pour l’autre. En effet, félon
lui, les feuilles, dans cette efpèce, font difpofées
au nombre de cinq autour de la tige, les pédoncules
font axillaires, portant chacun cinq ou fix
fleurs, petites & tubulées.' Il n’y a pas là un mot
qui convienne à notre plante. Il faut renvoyer
tous ces détails au muguet verticillé, & tout ce
qu’il dit de cette dernière efpèce, il fauHe rapporter
au muguet éfoilé, quoiqu’ il emploie la
même fynonymie que Linné.
11. Muguet à trois feuilles ; Convallaria tri-
folia. Lin. Convallaria foliis amplexicaulibus ternis 3
I racimo terminait Jimplici. Syft. plant, vol. 2 , p.75 ,
Convallaria floribus racemofis , f o l i i s ovatis ,
btyisy caulinis. Gmel. Sibir. 1 , p. 36, t.
rhalangium veratn f o l i i s . Amm. Ruth. 137.
oh—
6.
I . ----------- * .v . .6uv , , gtUUUlJlCC ,
I ®arnie de filamens courts & fins à chaque articula-
I ton. Sajige eft très - grêle, tortueufe, d’environ
I Mis ou quatre pouces'de haut. Elle eft munie de
I eux .trois ou quatre feuilles, mais plus fouvent
I e trois feuilles alternes, caulinaires, embraffant
I , .r ement J ovales ou oblongues. rarement
I . l“ olees > liftes, glabres , nerveufes, d’ un vert
l les fl ten' t*effus . un peu aiguës.
I lârfl. M.rs f°.nt ,Pet'tes > difpofées en une grappe
I „aj a ‘ extrèmité des tiges, portées fur de longs
[ H cS M ®mples, ordinairement de cinq à neuf.
| W £ r H °4verte ; divifée prefque jufqu’à fa
f mines " À* Part‘ es °vales- aiguës i elle a ftx éta-
comm„tr , ' co4rtes J inférées fur le réceptacle
un. L ovaire eft arrondi, II lui fuccède une
baie ronde, de couleur rouge, qui renferme deux
ou trois femences jaunâtres , arrondies, comprimées
i munies d’une petite pointe. On rencontre
cette plante dans les forêts de la Sibérie. I f .
J l. Muguet quadrifide ; Convallaria bifolia.
Lm. Convallaria foliis cordatis , floribus tetrandris.
Flor. Lap. n $ . Flor, Sneç.fljfl, z96. Hort. Clif.
tzy. Roy. Lugdb. 16. CEd. Dan. t. 291. MHI. Icon.
tab. IOJ. Pollirh. Pal. n. 341. Scop. Carn.ed, 1
n.412. Mamch. HalT. n. 281. Matnfch. Sil. n 2 4 /
Kmph. cent. 7 , n. 12. Dçerr. NaiT. p. 87.'
Convallaria foliis cordatis petiolatis : floribus
quadrifidis■ tetrandris. De Neck. Gallob. p. 164.
Unifolium. Hall., Helv. n. 1240. Dodon. Coron,
p. 138. Gmel. Sibiri. 1 , p. 3J. Lilium convallium
minus. Bauh. pin. 304, Barrel. icon. 1212.
Gramen Parnajft. Cam. épit. 744. Smilax uni-
folia y humillima. Tour. 77.
Convallaria quadrifida. Lamar. Flor. Fr. 8fo.
n. 8. _
Quoique cette efpèce tienne beaucoup du port
de la précédente, elle a cependant des caractères
qui l’en font bien diftinguer, & qui font même
très - remarquables. Sa racine eft petite, fibreufe ,
& pouife d’abord une feule feuille portée fur un
allez long pétiole. Quelque tems après, à la bâfé
de cette^ même feuille , la tige fe développe, 8e
s’élève à la hauteur de deux ou trois pouces,
garnie d'une ou de deux autres feuilles, liftés \
un peu nerveufes, en forme de coe u r , aiguës à
leur fommet, en deux lobes arrondis à leur b âfe,
où on remarque quelques poils roides , ainfi que
' fur les côtes de la furface inférieure vers le bas.
La t ig e , qui eft légèrement anguleufe, grêle j
foible, fe termine par un épi lâche , compofé dé
petites fleurs blanchâtres, plus courtes que leurs .
pédoncules, qui font fins, très-Amples, foi tant
quelquefois deux enfemble de l’aiflélle d'une très-
petite écaille placée à leur bâfe. La corolle n’a
que quatre divifions très - profondes , ovales
très-ouvertes, rabattues en dehors. Lès étaminesî
au nombre de quatre , ont des filamens très-déliés*
longs, terminés par de petites anthères prefqul
globuléufes, plus courtes que la corolle. L ’ovaire
eft chargé d’ un ftyle court , épais, dont le ftigmate
eft légèrement divifé en deux ou trois.
Il lui fuccède une petite baie fphérique. Cètté
plante vient dans les bois montagneux, fur-tout
du côté des; Alpes. Je l’ai aufli obfervée fur les
montagnes des environs de h ville de La'on. 2L (.y. v.) *
Le citoyen Lamarck en pofsède, dans fon
herbier, un exemplaire qui lui a été envoyé du
Canada, 8r - qui me paroît différer un peu de
notre efpèce d’Europe. Les feuilles font plus
étroites, un peu plus longues, veinées en réfeau
Aaa i