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Momordica fruit ib us angulatis tuberculatis j foliis I
glabris , patenti-palmatis.
, B&lfamina rotundifolia 3 repens fv e mas. Bail h.
Pin. p. 3 '06. Se b. Miif. 2. t. 3. f. 1. Rai. Hift.
vol. 1. p.647• Momordica vulgaris, Tourn. p. 103.
t. 29. Balfamina euçumeraria. J. B. Hift. 2. p. 2JI.
Charamia. Dod. Pempt. p. 670. Momordica. Caft. ;
Dur. ê i . Lemery, Dift. des Drog. p. j 7 6 . Did.
de Mat Med. fig. de Garf, vol. 3. t.389. Ba/fa-
mina mas , frufîa. puniceo 3 & Momordica fructu
luteo rubefccnte. Berl. Hort. Eyft. autumn. ord* 1.
t.4 . f. 2. 3. Balfamina cucumerina pùnicéd. Ldbel.
Icon. 648. Balfamine prima. Fuchf. Hift. p. 188.
t. 189. Balfamine mas 3 feu Momordica charantia.
(Damer. Hort. Med. p. 16. Cuçumispu/ticeus. Morif.
Hift. 2. p. 33' ft I . t. 6 . f. 9. Momordica balfamina
mas. Blacwell. t. 539. a. b. Balfamina màs 3 Fo~
mum mirabile3 five Momordica. offic. Momordica
balfamina.-Ludw. Eft. t. 127. M il! Di&.'n.-i.
Kniph. cent. 7. n. 60. Knorr. de], 1 . 1. B. 3. Zorn.
Ic. plant, med. t. 45. Goertn. de frira vol. 2.
p. 48. t. 88. f. 4. Vulgô 3 Pomme de mer-veille 3
Balfamine mâle ou rampante.
Herbe grimpante dont le feuillage luifant
forme une verdure agréable ., fort, gaie, & dont
les fleurs./ aflez grandes', produifent des fruits
tuberculeux , a-peu-pres de là grofieur d’un oeuf
de pigeon , d’une belle couleur orangée ou d’un
rouge d’écarlate. On les corinoît vulgairement fous
le nom de pomme de merveille.
Il fort de ,1a racine, qui eft petite & fibreufé, •
planeurs tiges herbacées , menues, prefque filiformes
j foiblës , farmenteufes,, feuillées, médiocrement
rameufes, cylindriques , légèrement
ftriées ou canelées , vertes , glabres, traînantes
eu s’élevant , au moyen des vrilles dont elles
font munies & des appuis qu’elles peuvent rem;
contrer , à la hauteur de trois à quatre pieds.
Les feuilles font alternes , pétiolées ’ or bien laites
dans leur circonfcription , largement échancrées
à la bâfe , palmées prefque comme celles de la
vigne, & aivifée s, jufqu’au-'delà de leur partie
moyenne, en cinq à fept lobes divergens, qui
font eux-mêmes incifés ou groffièrement dentés ,
à dents angulaires, aiguës , mucrcnées, un peu
inégales. Les finus qui féparent les lobes font
arrondis, & préfentent pour l’ordinaire, chacun
a leur fond, une dent' tres-gréle ou petite pointe
aiguë.fCes feuilles font bien ouvertes, minces,
molles, pre.fqu’entièrement- glabres , Iuifantes, ?
d’un beau vert, finement ponâuées.Se perforées, I
traverfees d un nombre de nervures pareil à celui f
de leurs lobes. Elles ont communément environ I
deux pou.ces de diamètre. Les pétioles font grêles, f
longs d’un pouce ou à peu-près : il naît de la I
tigé , auprès de leur bâfe, mais à l’un des côtés I
feulement, une longue vrille fimple, grê le , fi- t
Hforme , tournée en fpiraje. Ces vrilles font I
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deftinées à accrocher & fufpendre la plante
comme par autant de mains 3 aux corps du voifi!
nage. Les fleurs viennent, dans lès aiffelles des
feuilles, fur des, pédoncules menus, Amples
fol 1 ta ires, qui excèdent un peu les. pétioles en
longueur, & qui font munis, vers le haut, d’une
petite braéhée feiiile , foliacée , cordifonne-ar-
rondie, pointue, dentée , dont la. bile lesenv
braflq légèrement. ■ .Les découpures du calice
ovales, pointues dans les fleurs mâles,‘}fembieut
plus étroites & de forme lancéolée dans les fleurs
femelles. Les cofolles font aflez. grandes;, évalees,
; environ une 'i fois plus longues que le. calice ’
d’un jaune pâle, joliment veinées, à veines ra*
meufes^ de couleur plus intenfe. Elles ont la
fur face interne glabre, l'extérieure parfemée de
quelques poils. Leurs dtvifîôns font profondes,
arrondies , finement, den ci culées fur les bords!
L’ovaire devient un fruit charnu, ovale , pointu
aux deux bouts, renflé vers fon milieu, obfcu-,
rément anguleux, verruqueux .ou parfumé , à fa
fuperficie, de tuberciilés comme papillaires, plus
ou moins élevés en pointe, un peu. diftans les
uns des autres , difpo'fés longitudinalement fur
plufieurs rangées. Ces- fruits font glabres : ils
paflent d’abord du verrau jaune, puis à l’orangé,
au jaune foncé rougeâtre;,; & finifle-nt fouvent
par fe teindre d’ une vive écarlate. Divifés intérieurement
en trois loges dans leur jeunefië, ils
deviennent uniloculaires à l’époque de leur maturité
, fe crèvent latéralement comme par une
efpèce de refîbrt , & lancent en même temps
leurs feme$ces avec élafticité autravers.dètete
crevafle jr régu liè re.L es femences. font non:-
breufes, ovales-, aoplaties , fitu.ées horifoniak-
meut, prefqu’aüfli grandes que "celles de la citrouille,
& environnées d’ une, tunique propre,;
mince, rouge, qui les^eyet d’une manière lâche.
Elles ont la.fuperficie raboteufe,. d’ un brun pâle,
& la circonférence obtufément crénelée, mar-
quée de lignes tormeufes , .faili antes,, Ces fe*
metices adhèrent aux parois internes du fruit, ou
elles font attachées fur trois rangs longitudinaux,
& difpofees alternativement en fens contraire
les unes des autres. La plante dont il s’agit croit
naturellement dans lés Indes orientales. On la-
cultive au jardin d- s plantes. Elle aime la chaleur
& l’expofition 4 u midi. ©. ( V , v .)
Elle, eft rafraîchi flan t e , deflrccative, 5c a particulièrement
la réputation d’être uh excellent
vulnéraire. I.e nom balfamina lui a été donné par
les anciens en confîdéràtion de fa vértii baifa-
mi.que.'On fait avec les fruits', en les mettant
infufet dans de l’huilé d’olive'expofée au bain-
marie ou au foleil, un baume qvi’>âri -vanté comme
un- bon. remède pour la piqûre des tendons,
pouf les hémorrhoïdes, la .chute"du fondement.,
les gerçures des mammdies lès engelures Sr h
brûlure. Ce baume, en .i ni ment t>u en injeétion,
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pafle pour foulager fingulièrement les femmes
LqUi ont des ulcères dans la matrice ou dans le
'^àgin : on dit qu’ il provoque, & facilite l ’accou-
chemenr laborieux.. Les feuilles ont un goût légèrement
amer & âcre.
2. Momordique à feuilles de vigne ; Mo-,
mordieu charantia., Lin. Momordica fruciibus an-
gulutis, tuberculatis j foliis pubefeentikus 3 loügiiu-
: dinalïter palmatis.
Momordica reylanica , pampïneâ fronde - , fructu
Vlongiore. Tourner, p. 103. Pandi-pavel. Rheed.
i Hort. Mal, vol. 8. p 17. r. 9. Rai. fnppl. p: 336.
Aniafa i.idica. Rumph. Àmboin. vol. f. p. 4i'o.;
t. I f l . Balfamina cucumerina in die a , fructu mà-
\jore fiavefeente. Comme!. Hort. Amftel. vol. 1.
p. IOJ- t. pf. Momordica charantia- Mill. Diâf.
n. 2. Joan. Mill. llluftr. t. 83. Ait. Hort. Kew.
vol. 3. p. 380.
fi. Eadem 3 fructu breviore.
Momordica \eylanica 3 pampineâ fronde , fructu
S Ircvidri. Tournef. I. c. Sabbat. Hort. Roman,
yol. 1. t. é i. Pay.el. Rheèçl. 1. c. p .18 . t. 10.
Rai. 1. c. Momordica ^eyianica. Mill. Did. n. 3.
Cette efpèce, qui ne Iaifle pas d’avoir de l’analogie
avec 1$,momordica balfamina , eft en général
beaucoup moins glabre, d’ un vert plus fombre.
Elle a auffi les feuilles moins orbiculaires, plus
grandes, à ...lobes ©oins di vergen s. Mais ce qui
paroit diftjnguerplus particulièrement encore les
deux plantes , c’eft qu’ici lés braélées font fituées
beaucoup plus bas , fur les pédoncules, & que
d ailleurs elles ont la circonférence tout-à-fait dépourvue
de dents.
, id, mienteuies,, ii-ujucc» , lameuies, nriees, Jepubefcerites
‘de même que les autre:
[Pâmés. Ces tiges rampent fur la terre ou s’ë-
e! r v'eiî Srimpant à une hauteur plus ou moin:
coniiderable ( qui cependant n’èxcède- guère:
i . at;5 a clli:S ÏSPpTji au moyen des vrilles dont
es font munies, lorfqu elles trouvent des fuo-
ports. Les feuilles font alternes, pétiolées, cor-
1 ormes , palmées, reflemblantes en quelque
lortea celles dé: là vigne, & d ivifé e s, jufqu’au-
S 1 ! leurmiheü, en dnü â fept lobes inégaux.
diocSS Vu d<?r de grandeuf mév
e î ,S ’L Cr S F minces, molles , légèfemem
d<5ijy o, ?e“ ° reèjS-A fir?fment poruftuées fur le;
ont r u" aç- | * d un vert foncé ou noirâtre, &
d e® lP K ® S 4 t aV moins deux f-trois pouce;
qu’i!<; J°hes,'‘ d’autan) plus court;
tus Ar ,nt pîus extérreurement, font poin-
dev dents en feie mucronées , ir-
©U D efon* m ?et,oles font 1 '^upart auffi long;
Pre%u auffi longs que les feuilles: chacur
M O M k ? ^
d’eux eft accompagné d’une longuVvrfUè pu-
; befeente , latérale, filiforme 3 contournée en*
fpirale. Les fleurs font axillaires, foütaires , aflez
petites 3 inodores , jaunâtres, élevées fur1 dés
. pédoncules, grêles, qui ont en général beaucoup
plus de longueur que les pétioles. Ces. pédon-
■ cules font garnis , au-delious de leur milieu ,
&c quelquefois affez. près de leur bâfe , d’une
petite bractée felfiie, cordiforme, arrondié ou
prefque conformée en rein , entière en fes bords.
Le calice eft partagé fort avant en cinq décou-
; pures ovales , pointues dans les fleurs mâles:1
Ces découpures font lancéolées & beaucoup plus;
: petites dan,s les fleurs femelles. La longueur des.
corolles eft à-peu-près double de celle des calices.
Elles ont les divifions profondes, oblongues
j Ou ovales-oblorigues , obtufes évafées'V dèmi4
culées d’une manière. pour ainfi dire , imperceptible:
L’ovaire eft obîong j cylindrique, ver-1
; dâtré, _ hérifle de papilles, rétréci en côrfe .dâiii
1 fa pairie fupétieuré: il devient un fruit trilocu-
laire , ovale-oblong , obfcurément trièdre , mu-
croné. ou plntôt acuminé par une longue pointe;
Ce fruit reffemble en quelque manière à uri
cornichon. Sa fuperficieV d’abord verdâtre, devient
, à mefure qu’il mûrit ^ d’un jaune de fafran,"
fouvent rougeâtre: élie eft relevée de gros ü P
hercules ou efpèees de verrues dont les unes font
i obtufes, les autres plus ou moins pointues. Sa
pulpe eft jaunâtre, molle, douce y comeftible
foit lors de fa maturité , foit méme avant cette
époque. C e ft latéralement, vers l’extrémité du
fruit que fe fait l’ouverture qui Iaifle échapper
les femences. Elles font, aii rapport' dé Riunpfi ^
Oblongues, applaties, tuberculeufes, & revêtues
d’une enveloppe d’un rouge de fang. Cette planté
croît naturellement dans les Indes orientales. EDe
eft- cultivée au jardiu des plantes. ©. ( V , v. ) -
Les feuilles ont une odeur forte & une faveur
amère_. On dit que , dans l’Inde, on les emploie.,
en guife de houblon, dans la confeûion de (la
biere , & que. leur décoflion dans l’ eau eft vermifuge.
La variété fi. a les fruits plus ventrus, moins
alonges, fe rapprochant davantage de ceux ds
momordica balfamina. Leur furface eft fortement
garnie de tubercules pointus.
jcnegalcnfis. momordica fruSlbus ovato-mucrohatis ■
tuberculatis ; fo lïts profunde palmatis , Jubferratis. ’
---- - ----c IUI1C
beaucoup plus abondamment velues j Tes feuille»
-font plus petites , plus profondément palmées ;
fes pédoncules en généra) plus longs;, enfin fes
fruits, courts , ovales , mu’ciok é s, n’ont guère*
plus dun pouce de longueur.