
pas été.obfervé par quelque na turalifte qui nous'
lauroit fait connoître d’une manière plus particulière.
( POI RE T . )
NAPÉE ; Nap&a. Genre dé plantés à fleurs
polypétalées 3 de la famille des mal racées , qui-
a les plusigianis rapports- avec les fida , & qui
renferme des plantes exotiques herbacées , qui
ordinairement s’élèvent trèsrhaut , St ont leurs
fleurs difpofées en corymbes terminaux ou axil-
laire's. Le caractère effentiel de ce genre confifte à
avoir :
Un calice fimp.'e 3 campanulé,^ a cinq divifions >
cinq, pétales ; dix capfules réunies & monôfpermes 3
un peu arrondies & à trois côtés.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Chaque fleur offre i ° . un calice d’une feulé,
pièce, anguleux , à dèmi-divifé en cinq , perfif-
ftâiit. 2°. Une corolle à cinq pétales échâncrés
& élargis à leur partie fupérieure , adnés avec
la bâfe du tube des ëtàmines.V.30. Un grand
nombre d’étartiinës dont les filamehs font réunis
àfleur .partie inférieure' en un tube qui fe di-
vife à fon Commet : ils font terminés par des
anthères prefque rondes. 40. Un ovaire arrondi
fiirmonté de cinq, ftiles & plus , ou d’ un ftile
dfvifé en plufieurs parties , & terminé par un
ftîgm.tteèn forme de tète. Le fruit.eït une cap-
fulé angüleufe prefqüe ronde , compofée de
cinq 16'gçs plus, félon le nombre de ftiles j *
à deux valves > renfermant des femences foli-,
taires ou plufieurs enfemblë, un peu rondes ,
convexes d’un .côté ,;folitaires de l’autre atta-*
chées à la future intérieure. ■ ;■ / . . ■
■ O'bfèfvatbons-. Ce genre.a tant de rapports, avec
les fida 3 .qu’ il n’auroit pas dû en être féparé. .
Linnp en avoir fait deux genres * parce que. les
napé'ésl\\xï avoient parues diôïques jamais depuis';,
que la culture nous a mieux fait connoître cette !
plante , nous favons qué cette divifion de fexes '1
n’eft qu’accidentelle , puifqu’un. grand nombre
de fleurs fur ; ié rriêrné pied fè tfrouyënt hermaphrodites
; & d’autres-uivifexuellës. l l éft hors de
doute que cèri1 iTa’ lieu ‘ que par Eàvbîfément
de I’ovairè 3 faute0'de- qoûrfiturè convenable , ’
ou par quelqîf autre" caûfe'p’articuliére.'Cayanilles
a réuni les napées avec les fida 3 mais le citoyén
Juffieu les diftingue , & remarque-que les na-
péës ont le calice plus élargi à leur bâfe , qu’ ils
n’ont point lès pétales oblrçues0, & les pédicules
articulés comme dans'les 'fida.', :
E s p è c e s
I. NAPÉE glabre } Nap&a Uyis, Lin. Nap*a
pedunculis tludts- , l&vibus ; foiiis îo bâtis | gldbtis
Amæn. Acad. 3. p. 18. Fabric. Helmft. 281.
Nap&a kermapkrodita. Spec. plant, edit. 2. p
966. Mill. Dith n. 2. Kniph. cent. i j . n.73.
Sida folies palmatis : laciniis lanceohto atténuât
is. Hort. Clif. V34Ô. Hoir. Ups.-198. Roy.,
Lugdb. 348. Malva virginiana ricirii foiiis. Herm.
Lugdb. 22. t. 23.'
Sida ( -napæa ) caulibus virgatis ramofis ; f 0Uis
glabris 3 cordatis 3 palmatis , lobis quinque acu-
tijfimè produisis : petaiis concavis , cufpidatis. Cav. -
Differt. Botan. y. p. 277. tab. 132. fig, i.Lam.
111 uft. gen. p.l. 579.
C ette plante a un afped tout-à-fait agréab le,
& ne fe trouveroît point déplacée dans un jar- '
din d’ornement. De fes racines longues, groffes,
charnues 3 elle pouffe un g r a n d - n o m b r e 'd ë tiges
‘droites, élevées de fept à - h u i t pieds de h a u t,
glabres, cylindriques , d’un vert tendre & gai
ainfî que les feuilles. Ces dernières fo n t alternés,*
en coe u r , prefque patinées, à découpures
lancéolées , très-aiguës, dentées , celles du milieu
beaucoup plus longues que, les autres. Elles
ont à leur bâte de petites ftipules la n c é o lé e s ,
ciliées , qui fe sèchent & panent vîte. Les pétioles
des feuilles font très-longs , un peu ap-
platis & ftriés. De l’aiffelle des feuilles fortent
des rameaux élancés , minces, chargés de fleurs,
axillaires. Les pédoncules font longs ,. prefque
filiformes, divifésen deux ou trois autres plus
petits le long des branches 5 mais lorfqu’ils iont.
terminaux , ils portent depuis trois ju iq u ’ à fept.
à huit fleurs. Le calice ëft enflé g g lo b u le u x ,
campanule , divifé à fon orifice en cinq dents
aiguës, quelquefois même en fix & fep t. La
corolle, elt d’un blanc de la it , compofée d e cinq
pétales ouverts , concaves.,. terminés , par une
pointe ietacee.' Les ëtanfines, font réunies à leur
\ m , autour de rpv’aire., en un tube b lan c légèrement
velu , plus' court qué: la corolle, di*
vifé à fon fommet en filamens très-courts, couronné
par des anthères très-petites d’un brun
cendré. L’ovaire eft blanc, globuleux , à dix.
fillpns., Il y a ordinairement dix ftiles fafciculés,
plus longs que le -tu b e , & réunis à leur bâfe.
j Le fru it, çomppfé :<ie dix captulès rapprochées ,
le'ft globuleux 5 .chaque, capfule eft arrondie,4
trois côtes , !âiguëja foni fommat, s’ouvrant en
deux parties en formé de . ,bec.' Les femences
font folitaires , noirâtres, en' forme de rem,
aiguës à leur fommet.
.cLé nombfè d é s ’ftiles. varie-dans- cette efpece
de huit à dix ; (e nombre des. capfules leut-el
toujours çorrefpondaqt j.la même obfervation^
lieu pour l’ëfpèce furvante : outre un tres-gran
nôm’bre de fleurs hermaphrodites,, on e n ren-,
contre auflî qui font privées de .ftiles, ou dan,
Quelles l'ovaire eft ftérile, ce qui n’arnve ,
oline nous l’avons obièrvé plus haut, que par
ouelque caufe accidenté!le’. Cette plante croit
naturellement en yirgime. On la cultive au jardin
des plantes. ï>- ( V sv . )
Je cultive cette plante depuis plufieurs années.
Elle croît & fe multiplie avec beaucoup de yi-
gueur. Ses racines réliftenc très-bien au froid,
puifqu’elles n’ont point Touffert .de celui de cet
ihyvet ( 1 7 9$ ) > quoiqu’abandonnées. Cette
Liante mérite d’autant plus notre attention ,
lue fes feuilles fourniffent une excellente nourriture.
Elles font douces , mucilagineufes, d’une
faveur agréable, beaucoup plus nourriffantes que
Ls épinards, très-propres à entrer dans le régime
de ceux qui ibuffrent des maux de reins ,
[ou de violentes conftipations. Ses racines' ont
les mêmes propriétés que celles de-la guimauve ,
& fournifient pour le moins autant de mucilage
Ses tiges ont des fibres très-fines dont on
fabrique dans les Indes des'fils très-déliés, avec
Jefquels on fait de très-belle toile.
2. NapÉe velue, j Nap&q fcabra. Lin. Nap&a
wedunculis inyolucratis angulatis 3 foiiis palmatis
fabris., Syft. veget. v . 4. p. 282. n." 2.
Nap&a ( dioica ) floribus dioicis. Gron. Virg.
koi. Amæn. Acad. 3. p. 18. Spec. plant, ed. 1.
ïp. Mill. Didt. n. 1. Fabri. Helmft. 282.
l'frew. in nov. art. A. N. C. tom. 1. t. X.
i Abutilon folio profunde dijfecio , pedunculis mul-
Moris3 mas. Ehret, pidt. 8. f. diftindta. Abutilon
folio profunde ïHJfecio , pedunculis multißoris , f x -
mina,, Ehret, pidt. 7. fig. 1.
j Âlth&a magna aceris folio , cortice connabino ;
mordus’parvis , femina yolatim in fummitate cau~
Ikm ; ßngula fingulis caliculis rofiratis cooperta
pre«. Bannie. Virg. 1928.
[Sida dioica. Cavanil. Obferv. Botan. 5. p. 278.
|t. 132;. fig. 2. Lam. illuftr. gen. tab. 679. fig. 2.
r,Cette efpèce affez ordinairement dioïque , fe
Jdîftingue très-bien de la précédente par fes
(feuilles plus profondément' découpées , velues
P hériflëes à leur furface inférieure , ainfi que
»pûtes les autres, parties de la plante. El e s’é-
Beve à la hauteur de fept à huit pieds fur des
[tiges- droites , cylindriques, légèrement velues’ ,
|ui fedivifent en rameaux axillaires , nombreux,
|lancés s; les feuilles fönt alternes , palmées ,
pivnées prefque jufqu’à leur bâfe en cinq , fix
P Ä fegmens lancéolés , inégalement & profondément
dentés , glabres & d’ un vert glauque '
jen-deffus j velues , feabres, & un peu plus pâles
|n-deffous, portées fur. de très-longs pétioles
|egerement velus. Les' feuilles du bas font très-
|tandes 5 elles ont fouvent plus d’ un pied de
r *rgeur j elles diminuent de grandeur à jnefure
qu’elles font placées plus proches du fommet des
tiges. Elles ont à leur bâfe des ftipules ovales ,
lancéolées , caduques. Les fleurs font terminales,
nombreufes, difpofées en un corymbe ferré. Le
pédoncule'commun eft environné à fa bâfe de
deux feuilles qui forment une efpèce de collerette
: il fe ramifie -vers fon fommet en pédoncules
partiels très-courts. Le calice eft urcéolé ,
divifé à fon orifice en cinq petites dents. La
corolle eft blanche , traverfée de veines , du
double plus grande' que le ca ice , mais plus ..petite
que dans l'efpèce précédente , compofée
de cinq à fept petales. Les étamines réunies
forment à leur bâfe un tube plus court que la
corolle j leur fommet eft terminé par des fïia-
rnens très-courts ^ qui fupportent des anthères
en forme de reins. Ces anthères, fertiles dans
les fleurs mâles , font ftériles , petites , maigres
, diaphanes dans les fleurs femelles. Il n’y
a ni ftile , ni ovaire dans les fleurs mâles j mais
dans les femelles l’ovaire eft globuleux & fil-
ion né , furmonté de dix ftiles , plus longs que
le tube , épaiffis à leur fommet. Les femences
font les mêmes que dans l’ efpèce précédente.
Cette plante croît naturellement en Virginie. On
la cultive au jardin des plantes. ( V . v. ) .
( POIRET. )
.NA.PIMÔGAL de Guinée ; Napimdga Guia-
nenfis. Aubl. Guian. v. 1. p. 392. t. 237. Juff.
gen plant. 344. Gmel. Syit. nat. p. 766. Lam.
llluft. gen. tab..484.
Genre de plantes à fleurs polypetalées , de la
famille des rofacées -, qui paroît avoir des rapports
avec les homalium , qui ne renferme qu’une
feule efpèce exotique, dont le caractère ellen-
tiel eft d’avoir :
Un calice perfifiant , divifé en fix parties ; une
corolle a fix pétales : un ovaire inférieur.
Cette plante eft un arbre qui s’élève à environ
vingt-cinq pieds , ayant un pied &r demi
de diamètre. Son écorce eft roufsâtre , ridée &
gercée. Son bois eft blanchâtre , peu compacte.
Il pouffe à fon fommet des branches , les unes
droites , d’autres inclinées , & prefque hori-
fontales qui fe répandent en tout fens. Ces branches
font chargées de rameaux garnis de feuilles
.alternes , vertes , liftes , dentelées , ovales , ter- '
minées en pointe moufle. Leur pétiole eft grêle ,
très-court , accompagné à fa bâfe dé deux petites
ftipules* qui tombent de bonne heure. Les
fleurs naiftent dans l ’aiflelle des feuilles , fur un
ipëdoncule grêle , dont l’extrémité fupérieure
jpôrte des fleurs fefîiles, écartéeÉ les unès des
autres. Elles font foutenues chacune par une 1
petite écaille.
Chaque fleur offre un calice d’une feule pièce,,