Cette efpèce a beaucoup de rapports avec la
précédente', peut-être même n’ en eft-elie qu'une
varié té , quoique d’.nn pays différent. C ’eft le
même port , la même difpoiition dans les feuilles
& les fleurs ; cependant les feuilles , au lieu
d'être glabres , font fortement'velues en-deffous
fur leurs principales nervures, & ciliées a leur
circonférence. Elles font portées fur des pétioles
courts , hérilfés de poils longs & couchés. Les
fleurs l'ont axillaires, en cime ombeliée 5 les
pédoncules particuliers font velus ; les ^calices
très-petits , les anthères verdâtres & à deux
loges. Cette plante a été envoyée du Canada au
citoyen Lamarck ï>. ( V . ƒ. )
5. Ny s s a tomenteux ; NyJJa tomentofa. (N .)
Nyfa foliis ellipticis , fubtiis albidis , pubefeentibus j
fl o ri bus capitatis } calyce tdmentofo.
Cet arbre diffère du précédent par fes feuilles,
elliptiques, alternes,éparfes,blanchâtres Ôdégère-
ment pubefeemes en-deüdus,glabres & vertes en-
deflus , portées fur des pétioles tomenteux , comprimés.
Les fleurs nainent le long des t ranches.
Elles font difpofees en tête , preique ieflîles à
l’extrémité d’ un long pédoncule commun, grêle
& velu. Elles font petites, avec des calices tomenteux,
& des anthères d’ un jaune pâle , glo-
buleufes , à deux loges. Cette plante a été rapportée
de la Caroline & communiquée au d t.
Lamarck par Frafer. T?* C ^- ĥ )
Ô.Ny s s a biflore. N y f a b : f o r a . W a lt. N y f i f o l i i s
é b lo n g o - la n c e o la t i s 3 in te g e r r in iis , loe v ib u s ' j p ed u n - ,
gulis b if.o r is 3 d ru p is co r n } r e p s o v a i ib u s . W alter.
F lo r . C a ro l. p- 253.
des provinces du fud de l’Amérique, où il croît
ordinairement dans l’eau , &: s’élève à la hauteur
d ’environ trente pieds. Ses feuilles font oblon-
gues , d’un vert luifant & foncé en-delfus, un
• peu blanches en-detfcus. On trouve des flairs
mâles & femelles fur des i idividus différens.
Elles font difpofées ,fur des pédoncules multi-
flores. Ses fruits font un peu ovales , d’un rouge
foncé, de la groffeur d’une prune de damas
d’un goût acide.
Je ne connois de cet arbre que fon fru it,
©ui eft un drupe ovale-oblong,- comprime „ dé .
couleur jaunâtre , parfaitement lilE , revêtu d’ une,
p jp e tendre -, contenant un noyau oblong, profondément
lillonné, d’où réfuitent une douzaine
environ d’angles tranchans. 11 n’ y a qu’ une feule
écaille très-dure , à une feule loge,
p Je rapporte ce fruit à l’efpèce citée par Wav
terius, qui efl bien diftinguéè des autres , d’après
la defeription que nous en donne cet auteur.
Selon lu i, les pédoneuks font b;flores, les feuilles
rrè& entières , oblongue s , lancéolées, liftes,&: les
fruits font des drupes comprimées & ovales. Cet
arbre croît naturellement à la Caroline. Les fruits
dont j’ai parlé ont été envoyés de la Louifiane
au citoyen l amarck.
r 7, N y s sa capitéj Nyfa capitata. W a lt. Nyfa
foliis cordato-ovatis , ferraturis nonnullis, fubtus
glands 5 f.oribus globofo capitatis 3 drupis objLongis
ê ci dis. Nyfa oyecke aiiorum. Walt. Fier. Carol.
253.
Nyfa oyeche. Marsh, catal. 151. Lime-tpee.Czl.
de Burtram.
Je rapporte à la même efpèce le nyfa capitata
de Walterius, d on t, félon ce dernier auteur,
les feuilles font ovales en coeur, avec quelques
dentelures en dents de feie ; elles font glauques
en-delfous. Les fleurs forment par leur réunion
à l’extrémité d’un pédoncule commun, une tête
arrondie i elles donnent pour fruits des drupes
oblongs & acides.
Oifervations. La plupart des arbres qui comparent
ce- genre ayant la propriété de.croître
dans ,l ’eau, peuvent devenir très-intérefians pour
la culture, lis font encore rares & peu connus,
.ils méritent cependant de trouver place parmi
ce ux que nous, eüirnons h plus: La/dureté de
E ut bois peut les rendre propres à une infinité
! d’ufages. ils fe perpétuent, dit Marshall, parles
f - - - >’ - b n r i n l .m i . ! ^ 4 2 n S _ U ll/j
&
Çplnn Marshall
i .. r r — -----j , .
( graines que l’on sème au printemps
tVtre de bruyère .paSablement fraîch. , — -
| expolition ombragée. Comme l'amande eli rtn-
fermée dans un noyau très dur , il fera bon de
les faire tremper quelques jours dans 1 eau itv.ui.
Je les femer. Celles du nyila aquatique , exigeant
plus d'humidité que les autres, doivent
être arrofées'plus fouvent : on pourvoit les femer
dans des pots ou terrines, fous lefquels on play,
c iroit des jattes de terre toujours remplies d es»,
files ne germent quelquefois que la fécond* I
année. , ( P o i r ;e t . )
NYS3A.LU; AAor nujfalavica. Rumph. 6 fiip. I
14. t. 8. f. 2.
C ’effun arbre dé l’île d’Ambdine qui ne noin-l
eft’ connu que d’après la figure que Rumphnu I
nous en a donnée. 11 croît au milieu des fore«,
s'élève fort haut, & fe d’vife en branches eu-1
liés. & diffufës, do-t l'écorce eft ridée, d’un I
vert noirâtre. Ses feuilles font allées, oppolees,
compofées de folioles ovales, preique feffles.
glibtes , de cinq à.fîx pouces de long fur »" J
de forge, fans impaire.,,Ses fleurs ne font pas 1
-connues. Ses fruits, difpofés en grappe , fli1
des baies de la groffeur de nos plus grofies pru- ]
nés , arrondies, marquées ordinairement de quatre
filions en forme de croix par ou ces baies 1
s’entr^püvrçnt. hiles renferment,trois ou fl“™'
olTeletScharnus,enveloppas d'une membrane Me,
Chacun d'eux renfermé une lêmence qui le ■
vif® en den t parties. Çet arbr; n'eft pas pmnu •
Il croît dans 1;S forêts, à Nujfuluuwu & a h t »
O .
O bLIQUE ( tige , feuille ) . On dit quelles
tiges font obliques, lorfqu’elles s’élèvent obliquement
à l'horizon , comme dans le poa an-
nua. On fe fert de la même exprelfion pour.les
[ feuilles, lorfque leur furface , prife dans fa
j largeur ', eft tvlL'ment-inclinée qù elie s’écarte
à-peu-près1 égal: ment de la polît ion horizontale
& de la ^verticale , comme dans le friiillaria
Iperficàj-
OBLONGUE ( feuille , anthère ). On donne
; aux feuilles le nom d’oblongues , lorfque leur
I longueur contient plulieurs fois leur largeur ;
comme: dans l’olèilie des prés. On emploie le
| même- nom pour les anthères & dans le même
, L u s . •
• OBOLAIRE de Virginie \ Obolarla Virgiulana.
Liiï. Obolaria Hort. Cliif. 323. Gronov. Virgin J
74. On hanche Virginiana , radiee coroHôide ,
Uummo. caule foliis fubrotundis'. Moi if. Kift. 3. p.
rJ04. f. 12. tab. 16. fîg. 23. Orobanche V'irgi-
niana , radice~ fibrofà y &ç. Pluk. Alm. 273. tab,
îôj/ fig. 6 . Rai. luppl. 5$)ÿ. Juif. gen. plant.
i Genre.de plantes à fleurs menopétalées , de
ih famille des pédiculaires, qui a beaucoup de
[rapports avec les orobanches , qui comprend •
l’%s herbes exotiques dont le caraèlère eflèntisl !
[cft d’avoir ,
Un calice divifé en deux' ; une corolle campa- ■
Intime, a quatre divifions : une cap fuie a une loge 3 •
j a d e o valves 3 polyfperme : les étamines attachées ,
taux divijions de la corolle.
I C’eft une plante qui a tout le port d’un oro-
[ tanche , & qui n’en diffère que par fa corolle
qui tft campanule e & diviiée en quatre , tandis
Jillè celle de l'orobanche eft tubulée , à deux
:lôvyres irrégulières.
j Sa racine eft compofée de fibres énaififes , 1
charnues ,■ ramifiée comme le corail. Elle pouffe
lune tige fimplê , haute de trois à quatre pon-
|Jîs a garnie de feuilles petites, charnues ,fe f-
I "hs, oppofées , lancéolées , aiguës , appliquées
■ contre la tige 5 celles du haut font arrondies b
I tres-étroites à leur bâfe. C ’eft de J’aifTelle de ■
1 I l S i l l f ■> cpi’on pourroit regarder comme
I cS bradtées , & qui font purpurines que for-
| les fleurs d’un rouge p âle, difpofées en
ll? epl terniinai.
Chacune d’ elles offre 1*. un ecdlce c-ompop
de deux folioles aiguës en forme de braétées.
2°. Une corolle monopétale , inégale , cora-
pofée d’un tube campanulé , ventru , ouvert,
dont le limbe eft divifé en quatre découpures
plus courtes que le tu b e , divifées en deux, Où
un peu laciniées inégalement.
3®. Quatre étamines dont deux plus courtes*
ayant des fiiamens fubulés , & inférés fur les
divifions delà corolle , terminés par des anthères
fort petites.
40. Un ovaire ' ovale , comprimé , furmonté
d’un ftile cylindrique , de la longueur dès étamines
, terminé par un ftigmate divifé en deux ,
un peu épais , perfiftant.
Le fruit eft une cap fuie prefque ovale , comprimée
, ventrue , à une loge , à deux valyes.
I Les femences font nombreufes & très-petites.
; _ Cette plante croît naturellement dans la Vir-
1 ginie.
-, OBTUSES ( feuilles ) . C ’eft le nom que l'on
! donne aux feuilles , lorfque leur fommet eft
prefque arrondi & femble' être émoüffé ,' com-'
1 me dans le gui. Getta exprelfion s’emploie auffi
■ pour les pétales & les divifions du calice.
(POIRET.)
OCHNA s OcKna. Genre de- plantes à fleurs
polypétalees , de la famille des magro’ie r s ,
qui a des rapports avec les drymis & les tetra-
cera, qui comprend des arbnlfeaux exotiques,
dopt les feuilles font alternes avec des ftipules,
les!fleurs en épi ou en panicule terminale. Le.
caraétère effentiel de ce genre eft d'avoir,
Un calice à cinq folioles ; des anthères prefque
feffiies ; ■ plufteurs drupes inférés fur un réceptacle
charnu & arrondi.
C a r a c t è r e s ê é n é r i q u e s .
Chaque fleur offre i°. un calice à cinq folioles
oblongues, un peu aiguës , ouvertes & colorées.
j 2°. Une corolle à cinq pétales attachés fur le
réceptacle, arrondis, entiers, ou verts , un peu
plus longs que te calice. Cette partie manque
dans piqueurs efpèces.