
I I 2 . m | n ;
-grliines; Gette efpèce vient erï Allemagne -, en
Suiffe / en France, en Angleterre^Eile_eft-commune'aux
environs de Paris.; fy . ( V. v. ) ' '
Haller dit qu’elle â quelquefois le calice o d o -
lide 8c les étamines au nombre de huit.
La mèrithe pouliot exhale une odeur agréable,
mais forte. Elle a une laveur piquante, amère,
très-âçfe , rougit loi papier bleu.-Comme les
qualités 'aromatiques font plus développées quand
elle eft: en fleur , e’eftalors qu’il la faut ramalfer
pour l’ufàge médicinal. Elle eil apéritive , hyiîé-
ri.que , ftomachique , &e. Son-inriiflon thëiforme
facilite l'expectoration , foulage quelquefois
lînguliërement les .^afthiiiatiqu.es. Oh en voit'toüs
les. jours de bons-effets dans la tsyx ôpiniàtre dedans.
les rhumes invétérés. Le vin blanc, bu on
l ’a mile à digérer, .eft un bon emménagogue ,
8c convient beaucoup - dans les fleurs blanches ,
ainfi que- dans lés pales couleurs. Lé fuc de-pou-
liot eft vanté comme un remède très-utile’pour
appaiferl,a toux çonvulfive des enfans. Lés feuilles
appliquées fraîches fur la peau , la roügiffent un
p e u , 8c y agilfent comme un leger véfrcatoire,
Cette plante a , dit-on , la propriété ^d’éloigner
les puces : on dit même que la fum é e , qui fe
dégage, quand on la brûle , .eft mortelle pour cet
infeifte. - Les-anciens } eri formant le mot pale-
gjwnja avoiept en-vue^ cette dernière propriété.
ï j . Menthe cèrvine 5 Mentka cervina. Mentka
fioribus verdcillatis , bracteis palmàûs , foins*
lirtearibus , flaminibus corollâ^longiôrïbus. Lin. fpec.
plant, n. 1 ƒ.
M EN
par des points tranfparens. Ces feuilles ont con\-
miihemcht douze à treize lignes dé -longiiqur-' fur
une-largeur d'une ligne ou une ligne 8c demie.
Leur 1 üperficie eft. finement excavée, 8c parfumée.
Atiix grand nombre de petits points brillants.
Les fleurs .font légèrement pédiceliées,
d’un blanc couleur -dé chair ou un peu violettes :
elles forment des verticilks axillaires , arrondis-,
écartés les 11ns des autres, très-garnis , plus gros
que dans le Mentka pulegium> qui "occupent Jes
fommités de la plante;-Chacun de ces verticilles
eft muni, immédiatement au-deflbus des pédon-.
eu les propres., de deux bradées^ (• une de'chaque
côté ), palmées, à peine airili longues que lu i,
ponctuées comme lés feuilles , ‘8f di-vifées. /juf-
qû’à-peu-pres mokié , en cinq .à dix lobes' ovales-
lancéolés , pointus., Le'-calice eft droit , tubuleux
, régulier , partagé au fommeV en cinq.pe-
tites dents acuminées , ou- plutôt .nVucronëès^par
une pointe fubuléè'j blanchâtre. La Corolle , au
moins uns fois plus longue que le calice,,a le
limbe fendu profondément^ .en cinq découpures
préfqqégâlés'',' ôyoïdçsrobléngues , à demi-ouvertes
, Chargées -énvdeho'rs de quelques' poils,
-Les filamens'dont droits écartés plus/lojs'gs
que la corolle , 8c portent des anthères ovales,
didymes , violettes , pleines’ d’une pouffière blanche.
Cette efpèce. croît naturellement dans; les
parties méridionales de la France..'On la trouve
fur le bord des chemins;'Sè-dans les lieux incultes.
Elle eft cultivée au jardin des plantes.
Son ©deyr-eft forte & p e n é c r a n t e .. ( V. v. )
* * * * Fleurs verdcillées.
Pulegium atigufiifolium. Baûli. pin. p. 212. Morif.
hift. 3. p. 371. fed. i i . tab. 7. fig. 7. Mentka:
tiqua tic a yfatureis. folio. Tour n e f p. 190. Pulegium
cervinum an gufifolium. J. .B, hift« 3* pmrt. [4|
p; 257. P ulegiüm.angufiifolium five cervinum Monf-
pclienfmm odoradus, Lobel. icon. yor. Pulegium
majjtlioticum. Tabern. icon. 356. Pulegium àngufir
folium Gemrdi. Rai. hift-vol. I. pi 534. Pulegium
anguftifolium. Rivin. tab. 23. »g. 1. Mentka
foliis lanceolatis , 'punclads , fub verticillis pàl-
matis. Hall. ;Helv. n. 222. Pulegium- cervinum.
Blacwell. tab. 304. Mill. Did. n. 3. Mentka cer-
vind. FL fr. b- A-0, ,
Ses feuilles étroites , linéaires , & la forme,
palmée de .Tes bradées ne permettront de con-
fôndré cetteefpèce avec aucune de fes congénères.
Toute la plante -eft glabre. Les tiges font
grêlés , herbacées -, affez roides , droites ou un
peu tombantes , branchues ,. obfcurément té-
tragones , prefqu’arrondies , liftés d’un blanc
rougeâtre , longues d’environ un pied ou même
un peu davantage. Elles font garnies de. feuilles
oppoféés , fêflfiles , linéaires , étroites , un peu
pQÎntues , entières ' , allez ouvertes , perforées.
18. Menthe unilatérale-} M entka perilloides.
M entka raccmis fecundis Literalibus.. Lin. • fpec.
plant .n. 17?
Linné dit que c’éft.une herbe annuelle , originaire
des grandes Indes ,' qu’elle a les-feuilles
lahcéoîéés-QvklesV élevées fur de longs pétioles,
& bordées - de dents obtufes , difpofées en feie.
Il ajoute, que les fleurs font :unilatérales.Jhr . des
grappes axillaires , alongées , munies de p radiées
nompteufes } que les diviflons -du calice font
égales & les corpiies . fort petites. Quant au
fynonyme ( Cotte m. j lo r t . Malab. vol. ip. p. .1.) 3 • •.
tab. 77/) , qifil attribue, à fa plante dans, Rheéd'e,r
il ne convient pas à un. .mentka , mais -bien à.
1’ofy.mum>pedqlare. ,( Diét. n. 9. ).
Au refte , cette efpèce ne tn’eft pas connue ;
à moins que peut-être ce né foit une plante pue
je vis fleurir au jardin des plantes, if y a p.lu fi eu fs
années , §£ qué j’ai peine à croire différente du
pçrilla-ocymoïdes , bien quellé.-’n’ ait certainement ’
qu’un ftÿle , tandis qu’on en- attrihue-’déux au
genre perilla. Comme je n’ai pas âftuéllernènt les v
moyens de m’affûter fi les convehariçes qu| je
prefens fpnt'trës-exâétes f S z que d’aiHêfirs Linne
■ pou$
M E N
ftotis prévient qu‘il exifte une grande reffenü-
blancs entré le thentka perilloides 8c de ^perilla
I ocymoidss » je vais-, au rifquesprès d’iin doublé
1 emp lo i, tranferiré ici la defcrif^io’n que j'avôis
faite dans le, temps de l’individu dont .je viens
de parler.
La tige eft herbacée , droite , quadrangulaire ,
branchue | parfeméè de poils courts & peu
I abonddfts’', hnrte ’‘'d’éhviron deux pieds. Elle a
1 les angles obt.us , & chacune de tés f.icés "èft
I creufie d’un iilioLrlorigit.udinal. Lés feuilles font
| grandes , ' oppoféés',''caduque^ , portées fur de
I longs pétioles , ovales-'açuminées-, très -.ouvertes,
1 minces1» un pèii. ridées , finement perforées par
l des points' .ci’ànfparéns , légèrement yeliies , &
[ bordées , dansv les trois quarts-fupérieiirs ,
1 dents en feie , régulières qaflez grofles , un peu:
| obtufes: Ces feuilles ont; communément trois à
e quatre pouces de longueur ,fùr une lar^éiit' dé
| deux; à trois“. Elles;' font prdiuaïreiftënt nuancées
\ des deux cô^ës , mais particulièrément eh-def-
. fous d’un rouge livide , affez foncé. Leur fur-'
| face inféfieuré , faup'ôudrée de points brillanâ,
s eft relevéë de nervures courbés, parallèles/qui
i naifient; dé la côte moyenne pour aller oblique- ■
I ment gagnêr lès bords.- Les pétioles font à-peu.- ’
f près une fois môins^longs'que les feuilles , &
| chargés de pojk courts qui prennent Couvent une
1 teinter purpurine , ceux fuf-tput qui en occupent
le coté fupérie'ur* Les.fletir.s font petites , b,[an-,
f.; châtres ou purpufeff entjes, unilatérales- , légè-A
I rement pédiceliées & difpofées en efpè'Ces de..
I grappes fpiciformes,;feuillées axillaires Sc.ter-
I minales, médiocrëment garnies,;. Une braélée
I courte , ovale ou lancéolée, eil: lituee au-deffous
[ de chaque pédoncule propre^ La fleuv préfente
f un calice .court, pileux en-dehors ,wà cinq dents '
prefqu'ëgales , mais la fdpëriëute un peu plus j
courteq. une corolle partagée en quatre déceii- j
puVes deint la fupérieure’ eft ééhancree ; quatre1
1 étamines diftantes, à paine pilus; longues que lé :
F tube de la corolle -} a anthères purpüriiies di-
r dymes } un ftyle furmonté de deux ftigmatés ré-
; fléchis , dont l’ün a plus de longueur que l’autre. ;
| On apperçoit ^ à l’aide de la lo u p e , quelques
. Poils blanchâtres au-dedans des corolIès. L è xa -
' ft°e ftend de ràccroiffenient & un peu d’irré-
; gulanté à mefure que la rhaturation des‘'fruits
s opéré. Cette plante àvbit levé au jardin’ dès :
plantés dans des terres qù’on dîfoit venir dé 1
| Chine. ©. ( V. v. )
; t?-Menthe' des Canaries ; Mentka canarienfis.
I fi°ribus cdpîtàpis- axilïaribus dickotomis ,
\ Jo^ s .ovatis çrenàds | C£Udlè\ dr^igfcéue 3 f i à ^ \
àibiis coroltâ breviorièus. Lin. fpec. plant, n. iÔ.^ f
• , canarienje arbo'-efeens 3 feorodonm
jMto.-Cômmch• hoirt-* vol. 2. p. ,129. .’tub.i é f . f
I f ruP.fcens » foliis fubius idnugbiie j
Botanique, Tome IV .
M EN WH
| candi aiftrhâ villojis , floribus glomeratis h jln lfo -
lïomm lop.gior.ibus pediculis infidenttbus. Pluken.
i Alma g.- p.; 248. Phytogr. tab. 307. fig. i.Helio-
tropium caüarienfc. Mill. Diét. n. y.
C ’eft un petit arbriflèaù qui a , par fon feuillage
, en quelque forte le port du ‘Teuctium. ca-
ndrienfd. ’( ^rféàVdréè. dés Canark s. Diét. 11. 2. )
Sa tigé droite y quadrangulaire /affez bran-
chu-e ./• haute de'rirois à quatre pieds , prefque
glabre "de de; couleur brune dans le bas, 1res-
■ velue à fes fommités. Les feuilles -font alternes',
péciolées > ovales oui ovales-aroh lies , obtufes >
crénelées;]^molles ] uri peu epailles , vertes 8c
chargées' de poils rares én-deffiis ., cotonneufes
& plus ou moins incanes cn-defi'ous , longues
coiùinunénient dé ’huit à quinze lignes fur une
largeur un peu moins confidérable. Leur furface
inférieure eft finement excavée , & relevée de
quelques nervures- -obliques , parallèles , qui naif-
fcht de?la côte- moyenne ^ auxquelles cotref-
pqhdeht, fur l’autre furfice / autant de raies ©u
lignes- enfoncées. Les pétioles font- grêles , ca-
naiicùlés en-deffus , fou vent plus longs que les
feuilles. Lés fleurs font petites, nombreufes t
légèrement pédiceliées , blanchâtres ou roiigeâ-
tres / Se, fituées , dans les aiffelles des feuilles j
fur des pédoncules communs'., folitaircsiou gé*
minésr^ très-velus , ordinairement bifides jufque
vers leur partie .moyenne ; à-pieu-près .d e :lu longueur
des feuilles. Elles forment ;, ! l'extremité
de. chacune ; des deux diviflons principales du
pédonciile commun , une petite tête lanugi-
iieufe , fphérique > qui fèuvent n’a giïères que^la
groffeur d’un pois. Des bradées .courtes, linéaires-
fubuléès, font placées à la»bâfë des pédoncules,
.partiels. -Chaque,..dichotomie préfente • une fleur
folitaire, élevée fur un pédoncule prôpre un
peu plus long que-celui des autres fleurs. Le
calice, eft cou rt, chargé de poils , 8c terminé
par cinq petites dents.; La' eorollè , environ une
fois plus longue que le calice * a le limbe partagé
en quatre-décôuptures àrondfes , évafees
dont la fupérietîre eft plus large & échancrée;
Les etarainés débordent à peiné'le tube de lî
corolle, 'Cette efpèqe' croît naturellement dans
les îles Canaries. Elle a été long-te ms cultivée
au : jardin des plantes. ï> | ( V. v. )
.Les feuilles mâcHees ont une faveur Yifqueufè
,8c aromatique. V *
20, M en the pliimeufe ; Mentka plumofa. M*n~
■ 0Vüt ïs p e ïio lq f ii , ferrà-
M 'àUpJtopfehtçfp., dickotomis
teYmipdlih.us.. Lin. fil. fuppl. p. 273... f
Linné fils ne propofe qu’avec doiite cetie
plante comme ;üfiè efpèce diftinde dii mèntha éà~
nàrienfis ( q-uofqü’ëlïe en pàroifTe, dié-il , hès^
differente par fes paniciilés plumeufes; ’
B