
tris purpureâ cambrica , foliis rotundioribas aurais
ttnuifflmé denticulàtis. Mich. Gen. 6. t. y. f. 16.
Lichenafirum Alpinum purpureum, foliis auri'tis &
cocicarïfonnibus. Diil. Mufe. p. 479. t. 69. f. I.
Jungermanniapurpureâ. Sccp. carn. ed. 2. N.. 1543. ,
Jungermannia (cocklearlformis) foliis amplexicauli-
bus fubrot'undis. \V;eis. Crypt. p. 123. Weber. Spi-
cil. p. 145. ;
Le port de cette moufle la rapproche tellement
des jengermann.es 3 qu’on ne conçoit pas comment
elle a pu être féparée de-ce genre. Ses tiges font
rampantes, quelquefois couchées Amplement fur
la terre & rapprochées en gazon. Ses feuilles font
diftiques ou difpolé.es des deux côtés de la tige,
convexes en-deiTus; creufées en-defi'ous, & garnies
à leur bâfe de petits;folioles en forme d’oreillettes,
comme la plupart des jongermannes.
Ces feuilles font prefque orbiculaires , obtufes,
d’un vert a fiez foncé, luifantès, glabres, & légèrement
imbriquées vers le fommet de la tige , fur
lequel on apperç oit quelque fois des globules figurées'
dans Dillen. L. F. 6. Weber afliire avoir vu
fur cette, plante ; la fructification des jongermannes
> on ne doit donc plus douter qu’elle ne leur
appartienne. (V o y e z l’obfervation qui fe.trouve
après la . defcription du Mnium trichomanis ).
Cette plante fe trouve en Europe dans les marais
& fofles des bois.
Par le C . V i n t e n À t .
M O C À N E R E des Canaries > Vifnca Mo-
canera. Lin.Jf. fuppi. p. 251.
Mo c ancra. JiiflT. gen. plant, p. 31 S.
Petit arbrifleau à fleurs poîvpétalées , que M.
de Xufîieu rapproche de la famille des onagres, en
le plaçant entre les tetragonia & le Vahlia , & qui
confirme un genre particulier, dont le caraCfère
eflentiel eft d’avoir r . .
Le calice a cinq divifions 5 cinq pétales j dou^e
étamines j trois Jiyles j une noix ferai-inférieure a
4>dux ou trois loges.
La tige eft cylindrique , légèrement tubercu-
leufe. Les feuilles font alternes, droites, portées
fur de courts pétioles, elliptiques , dentées en
feies^veineufes, très-glabres, de la confiftancê de
celles du laurier. Les pédoncules font axillaires,
folit-aires, ' penchés, nus , unifiores, à peine plus
longs,que les pétioles. Les fleurs font petites &
©nt la corolle jaune.
Chacune de ces fleurs préfente i° . un calice ,
vraifembjablement fémi-fupérieur, partagé en cinq
découpures lancéolées, recourbées, perfiftantes,
dont trois , plus.extérieures que les a u t r e s fo n t ,
chargées de .poils.
2®. Une cerejle compofée de cinq pétales ellip^
tiques, entiers , égaux, évafés, à peine H«
longs que le calice.
3°. Douze étamines, dont les Slamens droits
filiformes, plus courts que les pétales , portent
des anthères, droites , quadrangulaires, terminées
par une arrête.
4q. Un ovaire femi-inférieur, hifpide , rétréci
dans le haut, & chargé de trois fiyles filiformes
glabres, à fligmàtes Amples.
Le fruit confifie en une noix femi-inférieure,
ovale , acuminëé, glabre , partagée en deux ou
trois loges monofpermes , & recouverte parles
découpures du calice.
Après la fécondation des fleurs , les pédoncules
fe redreflent, le . calice fe .ferme, s’épaiflit/
& fes trois divifions extérieures deviennent plus
abondamment pileufes.
Cet arbrifleau croît naturellement dans les Mes
Canaries , où on ie connoît fous le nom de Mo-
cancra. Il -vient fur les montagnes couvertes de
bois. T?.
M O D E Q U E j Modecca. Genre de plantes
à fleurs polypétalées, qui paroît avoir des rapports
avec les grenàdillës-, & gui comprend des
arbrifleaux farmenteux, exotiques, à feuilles.alternes
Amples ou lobé es, & à fleurs ordinairement
difpofées fur des grappes paniculées, axillaires.
Quoique ces plantes» ne foient connues jufqu’à
prëfent que par l’ ouvrage de Rhëde , il ne paroît
pas douteux, d’après les détails que cet auteur a
donnés de leur frunification , qu’elles né doivent
çonftiruerun genre particulier fort remarquable,
dont le caractère eflentief fera d’avoir
Cinq étamines ,* le ftyle ’a trois divifions y un fruit
pédicule a renflé, uniloculaireypolyfpermc, s‘ouvrant
en trois valves.
CaraStere générique.
Chaque fleur femble compofée i°». d’un calice
monophylle, campanulé, quinquefide, à divifion»
ovales, pointues.
20. D’ une corolle de cinq pétales -vraifemblî;
blement infériées au calice, pc alternes avec 1$
découpures.
30. De cinq étamines ( gynandriques) , moine
longues que la corolle.
4®. D’un ovaire fupérieur, pédicule, ovale es
ovale-arrondi, d’où s’élève un ftyle trifide fupe‘
rieurement; '
. Le fruit-confifie en une capfule pédiculée, ovi *
ouobronde, renflée, comme veficuleufe, unilû*
: Cüla«ei
culairej polyfperme, cjui s’ouvre en trois valves.
Les femences font rangées l’une près de l’ autre fur
un placenta qui règne dans toute la longueur de
la partie moyenne des valves.
1. Mo d e q u e palmée ; Modecca palmata.
Modecca foliis palmatis j floribus racemofo-panicu-
latis. -
Modecca. Rheed. hort; Malab. vol. 8. pag. 39.
tab. 20. Rai. fuppi. p. 343. Pafflflora fpuria bryo-
noides quinquefldo folio MalabarehJL.Pluken. almag.
p. 283. Vide etiam quas ad genus pajfifloram de Modecca
appofuit (Gen. plant. p. 598.) adnotationes
V. de Jujfieu.
/3, Eadem ? Calyce caduco.
Pal-Modecca f . Modecca altera. Rhed. hort.
Mal. vol. 8. p. 41. tab. 21. Rai. fuppi. pag. 344.
PaJJiflora fpuriabryonoides Malab arenfis folio trifido
& quinquefldo. Pluken. almag. p. 283.
y. Eadem ? Fruóïibus plerifque óvatis, biva.1-
vibus. -
Motta-modecca. Rhed. hort. Mal. vol. 8. p.43.
tab. 22. Rai. fuppi. p. 344- Paffiflora fpuria bryonoides
Malabarenfis , foliis variis fciffis , fruffu di-
verfo. Pluken. almag. p. 283.
jeftlongue, épaifle, charnue, blanchâtre, -pref-
I qu’infipide, garnie de fibres, fur les cotés & à fa
I partie inférieure. Cette racine donne naiflançe à
f plufieurs tiges menues , grimpantes , feuilîées,
Icylindriques, glabres, d’un vert brun. Les feuil-
I;les font grandes, alternes, pétioJèes, ouvertes
I & pour l’ordinaire divifées allez profondément en
Ideux, trois ou cinq lobes oblongs , acuminés,
Rentiers. Elles font planes, molles, douces au
I toucher, & leur circonférence eft bordée de
: rouge. On voit 3' à leur furface inférieure, quatre
f à fix corps ou empreintes orbiculaires fpeut-être
I font-ce des glandes.^, placées’, à quelque diftance
Iles unes des autres, vers le bas de la nervure
1 moyenne, & dont;deux, fîtuées près du pétiole,
|ont la circonférence rougeâtre. Les nervures font
I apparentes aux deux côtés de la feuille. La bâfe de
I chaque pétiole eft accompagnée latéralement de
R deux tubercules fpinefeens, qui font ordinairement,
au moins dans leur jeunefle, prolongés en une
vrille en fpirale defiinée fans doute à accrocher la
[ plante aux arbres & arbrifleaux voifins. Les fleurs
I VIennent, dans des aiffelles des feuilles , fur des
: grappes compofées , folitaires , pédonculées ,
\ !"eclIPcrement garnies, un peu plus longues que
; P Proie s., & munies la plupart d’ une vrille.
fleurs font jnoâtres, inodores & paroiflênt
l I T , 16 ca^lce perfiftant. L’ ovaire devient un fruit
ïbre gr?s.- Pédiculé ^ globuleux-, gla-,
j f : ’ ! . > uniloculaire, creux & en partie vide
teneur, dè couleur orangée lorfqu'il eft mûr.
Botanique. Tonie I r .
Ces fruits s’ouvrent en trois valves : ils couronnent
des femencesnombreufes, dures, raboteu-
-fes, Épuiïâtres, qui font revêtues chacune d’une
enveloppe blanchâtre, argentée, où elles font
logées comme dans une bourfe. Cet arbrifleau
cr°tt naturellement fur la côte de Malabar. Il fe
plaît dans les forêts épaiffes, & eft chargé de
Heurs prefque dans toutes les faifons. f ) . J’ai déjà
remarqué, à l’article Lisero» , que le fynonyme
Modecca, Rheed.hort. Mal.v. 8, tab. 39,p. 10, de
Ja Modeque dont il s 'agit, avoit été mal-à-propos
attribue par Linné au convolvuluspaniculatus. (V .
Liseron panicuIé-9
La plante fi, d'après la figure c ité e , n’offre pas
le calice perfiftant à la bâfe du pédicule qui fou-
tient le fruit. Elle a quelques feuilles entières.
Rheed. indique d’ailleursj, dans les fleurs, des différences
qui devront peut-être la faire regarder
comme une efpece particulière. Les étamines,
dit-il, & la bafe des pétales font chargées de poils.
Les divifioHs du ftyle fe terminent en pinceau.
La plante y , eft reprëfentée ayant la plupart des
fruits ovales, s’ouvrant feulement en deux valves.
Le calice paroît auflï fe détacher avant la maturité
du fruit.
Modeque à feuilles entières;-Modecca ïntegri-
filia . Modecca foliis integris , fubfafciculatis, axil-
laribus. '
Orela-Modecca. Rheed. hort. Malab. v. 8,0.41-.
t. 23. Rai. fuppi. p. 344.
Cette efpéce, à en juger par la figure qu’on en
Voit dans Rheede, le diftinguera à fes feuilles entières
& à fleurs la plupart fafciculées dans les
aiffelles des pétioles.
Elle a auffi les tiges frutefeentes, menues, far-
menteufes, grimpantes ,- feuilîées , munies de
vrilles comme dans le Modecca palmata , avec qui
je ne crois pas qu’il faille la confondre. Ses feuilles
font grandes, alternes , pétiolées, ovales ou
ovales- oblongues, acuminees, pointues, peut-
être légèrement ombiliquées, entières, tres-ra-
rement lobées, ouvertes, traverfées d’ un bout i
l’autre par une côte moyenne d’où partent latéralement
des nervures obliques , qui femblent fortement
prononcées. Leur bâfe eft munie, tout
près du petiole de deux corps ou empreintes
glanauleufes , qui paroiflênt les feules que ■ pré—
Tentent ces feuilles. Les fleurs font la plupart portées
fur des pédoncules fimples, axillaires fafei-
culés en petit nombre, moins longs que les pétioles.
Leur forme eft à-peu-près la même que dans
le Modecca palmata. Celle des fruits n’eft pas non
plus différente : on voit le calice perfiftant au bas
du pédicule furlequelils font élevés. Cette efpèce
croît naturellement fur la côte de Malabar dans
les mêmes lieux que la précédente. Tj. ‘
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