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* * * Venicilles axi!hires..
10. Menthe cultivée ; Mentha fativa. Menth à
JLoribus verticilhtis , foliis ovatis , acutiufculis fer-
ratis , fiaminibus corollâ löngioribus. Lin. fpec.
plant, n. 9.
Mentha crîfpa verticillata. Bauh. pin. p. 217.
Tournef. p. 189. Rai. hift. Vot 1. p. 331. Mentha
cri fa a , veriisilhta folio rotundiore.. J. B. hiß. 3;
part. 2. p. 213. Mentha prima- Dod. pempt. p.
9 ) • Mentha rotûndidre folio glabro , pulcgii odore.
Morif.' hift. 5. p. . 3Gr). $ eä .. r i . tab! 7.' fig. 2.
Mentha cruczdta. Lobe), icon.. 507. Croft. whirl.
Hunt. Fetiv. vol.i 2. Engl. pi-, tab. 31. fig , 8.
Mentha primal Yukh, hiß. p, 288. ‘Mentfia crîfpa.
Oific. Mentkajadva. (Eder. flor.- Danic. tab. 794.
.Celle-ci, de même que la fui vante , eft aftez
glabre : mais fes feuilles font plus;: grandes ., plus
ndee s , & proportionnellement plus larges.
•'Sa racine eft rampante, traçante , & produit
des tiges herbacées , quadranguiaires , droites ,
roi des , brançhues, rougeâtres inférieurement,
un peu velues, hautes au moins d’un pied & demi'
à deux pieds. Les feuilles, font oppefées , légèrement
pétiolees grandes ,. oyàlês ou ovale-
■ arrondies.-, un peu. pointues , dentées èn fciel,
plus ou moins ridées, d’un vert fombre -, glabres-
ou tant foit peu velues, QuelquèfoisT’abondance
dès fucs nourriciers rend oes feuilles comme cré-
pues.^Les fleurs font petites , d'un bleu pâle , &
difpofées autour des tiges &. des rameaux , par
verticilles axillaires , allez diftants les uns dès
autres. Les .étamines , felon Linné ' ont plus dé
langueur que la- corolle. Cette plante croît na-
turellement dans les parties auftrales de l ’Europe.
On lui affigne- à-peu-près les mêmes. vertus’
médicinales qu’à la menthe des- jardins , de laquelle
èlle: n’eft pèqt^être- pas fuffifamment dif-
tinéte pour conftituer une efpèce à part. r ,
: i i TMenthe des jardins 5 Mentha gentilis. Mentha.’
floribus verdcillatis,- foliis oVàtïs acutis 3 fer-
ratis■ j fiaminibus corollâ brevioribus. Lin. fpec.
plant, n,. 10.
Mentha 'hortcnfis verticillata , ocymi odore. Bailh.
pin. p. 227. Tournêf. p. 189. Morif. hift. 3. p.
369. fieâ . i l . tab. 7. n. 1. Mentha verticillata
minor , acuta., non crifpa., odore ocymi. J. B. hift.
3. part. 2'. p. 216. Rai. hilf. vol. 1. p. J50. Mentha
aquatic a exigua Ç Ejufd. fynopf. ed. 3. p. 232.
Mentha quarta* Dod. pempt. p. 93. Red. mint,
petiv. vol. 2. Engl. pi. tab. 31. fig. 7. Mentha
romana anguflifolia , five mentha cardiaca. Lobel.
icon.. 108. Mentha cadiaca'five'vulgatijfima 5 mentha
hortenfi, rubra , fifi mbrium hortenfe vel bqlfid-
mita• Offic, Mentha hortenfis veriicillaia. Diéf. dè
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I mat. tned. fig. de Garfault. vol. 3,. t^b. 376.
I Mentha gehdlis. Cvantz. fl. Auftr. p. 329. Sabbat,
j hort. .3. tab. 30. icon. peflima. Fl. Danic: tab .736'.
L ightf fl. feot. vol. i\ p. 303. vulgairement baume
des jardins , menthe commune , herbe du coeur.
Eàdem ? Floribuspedunculo commuai eïongato
; inipefiiis.'
| Son odeur agréable , qui femble participer en
• même-temps decelles dubafihc & de la melifte ,
j ainfi que fes propriétés médicinales , font qu’on
• cultive cette efpece dans là plupart des jardins.
Elle s’élève à' la hauteur d’environ un pied
& demi, fur des tiges, herbacées ..droites, reides,
. à peinë'velues, quadranguiaires , feuillées , trës-
I brançhues , cpm\ne pani culées • ordinairement
| d’un brun rougeâtre .aftez foncé. Les rameaux
’ font Couvent difpofés en une forte dé pyramide.
\ Les- feuilles font oppofees , por'téés-fur de courts
pétioles , ovales , pointues dentées , en-feie ,
vertes des deux côtés , très-légèrement velues
nervées obliquement, perforées par des points
; diaphanes , longues d environ un pouce & demi
fur Une largeur de huit à dix lignes. Leur futface
inférieure eft finement excavée,, & ~préfénte ,
ainfi que la' fuperficie des c a lic e s "u n e grande
quantité de points brillants , jaunâtres , comme
ceux qu’on remarque y fur les mêmes, parties ,
; dans les Mendia viridis , piperita , aquaiica y &c.
Les fleurs font petites , purpurefeentes .. légèrement
pédicelléés : elles nailfent par verticilles
axillaires , "autour des„fonimités de la plante , à-
peu-près depuis le milieu des rameaux jufqu’à
; leur extrémité , enforte que chacune'de ces fom-
mités préfente l’ afpeét a’ un épi feuille , inter-
- rompu, d'une longueur plus ou moins confidé-
rable. Le calice eft court , prefque glabre fi'8c
terminé pat cinq petites dents aiguës. Les corolles
font à peine une fois plus longues que
le calice îéèljes ont la découpure inférieure lé-
gèrement pointue , & la fupérieüre’unjjeu échan-
crée. Lés étamines font moins longues que la
corolle.:Gette efpèce croît naturellement en Eu-
rope , mais particulièrement dans les parties
méridionales. . ( F . v. )
La variété /3 fe diftingue à la particularité
afîez remarquable qu’offrent fes pédoncules communs
d’acquérir environ moitié de la longueur
des feuilles, ce qui dénature tellement la dif-
pofition habituelle, :des fleurs, que le port delà
plante -en devient, pour ainfi a ire3 tout.aiitre.
Les fleurs en effet , qui naturellement devroieat
former des verticilles font ici difpofées en
têtes axillaires , prefque Jphériques, élevéesTur
de longs pédpncüles : & . comme les pédoncules
. •partiels ont en même-temps , ainfi que, les brac-
tées , un peu plus de longueur que dans l’etat
~prdinaire-, il en réfulte qtie les têtes de fleurs
M E-N
P font allez groflfes 8c médiocrement garnies..-( V .
■ ƒ. in herp. D. de Jujfièu. ')
Parmi les. menthes , c’eft de celle des ja-diris , :
B ainfi que du inéntha fiaiivd, qu’on fait en gène- ' B rai le: plus d’ ufage en médecine. Ces deux plantes-
|:abondent en huile eiTentieUe-, &'jouiffeiit. émi-
B némment des-propriétés qu’on obfervé,en génë-
B ral dans les efpèces du genre dont elles font B partie. On les emploie journellemeht avec fuc-
B cès pour rétablir le&- fonctions dè l’eftomac , '
B • ré /eillér 1-appétitaider les digeftions;, arrêter
B les yorniflemens , lès- hoquets , dilfiper les ai-
1 - greurs , les vents, les douleurs de colique j pour
K faire couler les urines 5 pour calmer les affee-
B tions fpafntodiques, les toux convulfives i pour
B provoquer les règles , poîir les modérer quand
■ elles font trop abondantes., pour guérir les fleurs
■ blanches & les .pâles couleurs 5 pour détruire les'
■ vers. Qn’ les- dit encore utiles dans les engorge-,
B mens de vifeères. Elles font propres; à refondre
■ :lè.s coagulations laiteufes. Appliquées; èn cata-'
■ plafme fur les mammeftès , elles font paffer le ;
■ lait aux accouchées^ elles entrent dans les bains
■ & les fomentations réfolutivès ,, aromatiques , ’
■ fortifiantes. Leur fuc paffe pour avoir une qua-
■ lité aftringehté & anti-hémorrhagicjüe<î>L’huile ,
dans laquelle on a fait influer leurs fommités;
B fleuries , acquiert une Vertu balfamiquê , & s’ap-
B plique avantageufement fur les contufions. Ces?
■ menthe.s fervent aufli à affaifonner les ragoûts.
■ On-mêle quelquefois leurs feuilles dans les
■ falâdes. ‘ ’
12. Menthe des^ champs ; Mentha arvenjis.
B . Lin-. MenthaMrfuta foliis ovatisf acutis , ferratis ;
fiàrïbus vefticilhtis.
- Calaminiha Arv en fis'verticillata. Bauh T pin. p.
B 229. Mentha Aryenfis verticillata, hirfutà. J. B.
B 3; part. 2. p. 217, Tournef. p; 189. Calaminiha
■ hifi-. arvenfis\31. tabern.;icon. 352. Mentha arvenfis
■ verticillata prçcumbens. Morif hift. 3 . p. 369. feét.
H 11 r tabr 7. fig; j . Câlamintka aquaiica Gerardi?
B Rai; hift. vol,, i . p. 530. Wàter Whirl. mint. ?
■ Petiv. vol." 2. Engl. pl. tab.' 3 1..Eg, 5. Mendia
B verticillata. RiV. tab, 48. Crantz. flot, auftr. p.'
U 3 # - Mentha floribus verdcillatis' 3 foliis hirfutis ,
B ovato-lanceoLads^ verticillis tpmentofis^ Hall. Helv.
■ n. 223. Calaminta arvenfis. Offic. Diét. de mat.
B med, fig. de~Gaff.- Vol. 2. tab.. 90.. Mentha ar-
B venfis- Mill.-Drâ;.. n. 13. Sçopol. Carniol. ed. z.
B- i||f; Pollich. palat. n. 5ƒ3. Mattufçh. fil. 429.
B (Eder. fl. Danic. tab. 312. Daerr. .Naff. p. 153.
B Lightfoot; fl. ^cot. vol. . 1. p. 3,06 . Fl. fr. 4.34.
B n- .H} vulgairement le cala.uent des champs ,1e
■ poulibt:thym., , v -
-, f i a de m ? foliis^ oVato-oblongis yfübglabris.
B r ^ ‘tntJla hortenfis quarta. Fuchs. hift . p. 291.
B a aminia aquaiica Belgarum & Matthiolk Lobél.
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icon. 303. Mentha païufiris verticillata., Dfllen.
plant,. Gieff. Mentha arvenfis: verticillata glabra,..
Mapp;. Alfa. p. 193. Mentha anguftioré folio.
Rivin. tab. 48. Calamintdàquatica. Blaewell. t?b.
T31'. Mentha floribus verticilhtis \ foliis glabris,
ovdto-lancedlotisyVerticiLLlsfibhirfuds. Hall. HélV.
n. 224. Mentha exigua. Fl. fr.4 34. fn. J* -
Petite plante, pour 1-ordinaire.-abondamment
v e lu e , faible , enpartie-,couchée ou tombante,
& que fon port rapproche un peu des marrubes.
Il pouiTe de fi:s racines , qui font traçantes &
fibreufes fine ou plufieurs. tiges herbacées , un
peu bra;nchues , dirfufes , afeendintes , légèrement
rougeâtres , tétragènes :, marquées d’ un
fi lion' longitudinal fur chacune de leurs faces , &
chargées , comme route la plante , de poils blan-.
châtres , qui les rendent - 7fouvent ■,en; quelque
forte côtonneufes. Il eft rare que ces, tiges acquièrent;
plus de huit à dix pouces de longueur.
Les feuilles font oppofés , un peu pétiolées ,
ouvertes, ovales , pointues , dentées ;eh feie ,
quelquefois comme, crénelées', molles , nervées
obliquement, légèrement ridées, un peu épailfes,
d’ un vert fouvent cendré, longues de douze} à
.dix-huit lignes fur une largeur de fix à dix. La
longueur des pétioles eft d une ligne & demie à
trois'lignes. Les fleurs forment des verticilles
axillaires, denfës , velus ou tomenteux -, orhi-
euhires , un peu plus longs, que les pétioles , &
qui diminuent de groffeur à mefure qu’ ils de-,
viennent plus ÿoifins de l’extrémité des rameaux.
Elles font petites;, nombreufes, , pédicellées ,
. rougeâtres ’ ou d’un bleu pâle , '& compofées
chacune d’un calice cou r t, velu , . terminé par
cinq petites dents aiguës | d’une cprollë environ
une fois plus longue-que le calice , & partagée. ’
en quatre découpures obtufes , la fupérieure
échancrée j de quatre étamines ordinairement
plus courtes ou à peine aufli longues q.uef la covoile
enfin d un ftyle bifide à Fextrémité , plus,
long que la corolle. Cette ^efpèce croit naturel- .
lement en Europe. Elle eft commune dans les-
champs , après les moifïbns, & fe plaît dans les
lieux un peu humides. On la trouve affez abondamment
aaix environs de Paris. 'Ifi. f V . v. )
On k dit incifiye , ftomachique , carmina-
t iv e , emménagogue , diurétique, & c . Elle eft
particulièrement recommandée par Lobel contre
la dyfurie. On. l’applique auffi à l’extérieur comme
réfolutive. Son odeur, fuivant Haller, eft
fade , douçâtre & défagréable.
Obferv. Il arrive quelquefois , ainfi que me
l’a fait obferver M. Régnier fur dès individus
trouvés en Sûiffe , que cette plante eft dioïque ,
certains pieds n’ayant .que des fleurs femellés ,
8c d'autres ne préfentaut que des fleurs mâles»
Lès fleurs dans ce^ derniers paroiffent plus grao- -