
Çes femences font, oblongues, d’une forme ir-
iégiilièrs , marquées d’uné cicatrice latérale. Cet
arbre croit dans les Indes orientales , ou il a.été
découvert par Commérfon. |>. ( K. ƒ. )
Je fuis très-fort porté à re.gird.ei comme appartenant
à cette efpèce le. mimufops kauki de
JLinné,■■qui.eft lobineciaria âe-Fcrskahl ( Fl.segypt.
.8.2..) I^a deCcriptiqn qu’en donne Fo.rskahl convient
parfaitement à notre plante.
'C’e f t ,. ditril, un arbre élevé , dont des rameaux
font cendrés & verruqueux. Les feuilles
font réunies en touffes à l'extrémité des rameaux
Les pétioles font glabres cylindriques ,
jongs d'un pouce,. Les feuilles font ovales-ob-
longues , de trois pouces de long , roides ,
grillantes , obtu.fes 3 entières 3 veinées &r glabres.
.Les dernières feuilles font munies de fti-
pules’écailleufes', lancéolées 3 épailfes , jaunâtr
e s , droites 3 appliquées contre la tige & très-
caduques. Les pédoncules font axillaires , foli-
.taires ou ternes ; mais alors les latéraux avortent
très-fouvent , ils font filiformes, velus & uni-
flores.- Le calice eft à quatre folioles ovales ,
oblongues., vertes êc velues. La cqrolle eft à
.quatre pétales „ oblongs, concaves 8c obtus. Il y
.a un double neébiire en forme de corolle , fi tué
l’un dans l’autre au milieu des étamines , tous
•deux réunis en un tube court -, cylindrique au-
-deffous des étamines. L’extérieur eft dro it, jaune
, divifé.en huit parties, à découpures, linéaires,
dé. Tommet divifé en deux lobes chaque lobe
-bifide 3 .dont chaque découpure eft .encore divifée
en deux autres Le nectaire intérieur eft à huit
„découpureslancéolées , réunies..en cô n e , couvrant
le .pifti1 * *. Il y a huit filamens. courts inférés
idans les divifions internes du ne.âaire. Les anthères
font quatre fois .plus longues que les fila-
-mens. L ’ovaire eft Supérieur, conique , velu. Le
.ftile eft court .& filiforme ,;le,ftigmate e.n pointe.
;Forskahl n’a point vu les fleurs épanouies* Il n’a
rencontré: cet arbre qu’une feule fois > il yeneïï i
.■ des pays étrangers. :
N’eft-ce pas là en d’autres termes la defcription
que.j’ ai donnée du nattier a gros, fruits , & qui
a été faite d’après des individus fecs de l’herbier
clu citoÿen Lamarck qu’il a reçu des Indts ? i
La figure de Rumphe ( amb. 3 ..p;r 19. t . 8 ) citée j
par Linné ne meîparoît: point- convenir du tout :
à’ cetfe efpèce , .‘puilque d’ après: Forskihl les .
feuilles viennent eh touffes à d extrémité des rameaux;
dans RumpHe au contraire lés. feuilles
font alternes , rangées le long des branches. 11 y i
-a auifi des différences dans les fleurs •&.les fruits.
i . N a t t ïER de Malabar ; Imbricaria Malaba- '
-riça.’ ( N [Jjfcbnçaria fiuffu ’Qvali.
Manyl-karà. Hort. Màlab. 4. p. j j i f i g . 25.
Cet arbre que je ne conncis que.d’après la
figure de Rh,eed , eft évidemment une efpèce
de na.ttièr ou de mimufops i Jé le rapporte plutôt
à ce premier, à caufe de fes feuilles difpofëés
en touffes à i'extrérriité des rameaux , de fes
fleurs , q u i, quoique plus petites , me femblent
diva fées en lanières. Il diffère de l’efpèce précédente
par fes fruits ovales 8c non arrondis
ayant la forme d’ une olive , mais beaucoup plus
gros. Quant à fes autres parties j’y trouve
bien peu de différence avec le nattier à gros
fruits s
Sa racine , dit Rheed, eft jaunâtre , d’une
faveur âcre: .le tronc eft très-élevé, divifé en
rameaux diffus, revêtus d'une écorce d’un vert
n o ir , d’où découle par incifion une liqueur
on&ueufe., infipide &c inodore. Les feuilles font
épaiffes , brillantes ; froiffées dans les mains elles
donnent une liqueur vifqueule, âcre 8c laiteuie.
Les fleurs font douces, d'une odeur agréable.
Les fruits font ovales , verts 8c laiteux avant
leur maturité ; violets , fucculens , charnus,
d'une laveur acide & douce lorfqu’ffs font mûrs.
Ils renferment une ou deux-femences effeufes.
Ces fruits murs excitent l'appétit 8c facilitent
la digeftion. On rencontre cet arbre au Malabar,
où il croît naturellement. £ .
( P o i r e t ).;
NAUCLÉ ; Nauclea.'Genre de plantes à fleurs
monopétalées, de la famille des rubiacées, qui
a de grands rapports avec les céphalantes, def-
quels il ne différé effentiellement que par fes
cinq étamines , & les cinq divifions du calice &
de la coro lle, tandis qu’il n’y en a que quatre
! dans les céphalantes. Ce genre renferme des
arbres & arbritfeaux exotiques dont les feuilles
font.Amples & oppofées., les fleurs petites,dif-
pofees en boule fur un réceptacle commun, globuleux
8c pédonculé. Le caractère eflentiel de
ce genre eit d'avoir :
Une cotolle infündibuliforme , divifée en cinq.-
Une cap file a deux loges , a deux femences ; un
réceptacle commun , globuleux.
C A R A C T E R E GÉNÉRIQUE.
Chaque fleur offre i ° . un calice très-petit,
d'une feule pièce , fupérieur, à cinq petlCc
dents à fon orifice.
.„2°. Une corolle monopétale, irifundibulifor
me , dont le ' tube très-grêle , beaucoup P
long que le calice , s’évafe en un limb- div
eh cinq parties.
20 i Cinq étamines, dont les filamens
Curie tube de la corolle font termines pai •
aqthères vglobuleufes.
49'. Un oyaire inférieur, furmonté par un
»us long d'u- la corolle, terminé par un ftig-
S e en tête.
L e fruit eft une petite capfule oblongue , pref-
oue à quatre côtés , à deux lo ges , 8c qui contint
une ou deux femences oblongues dans chaque
loge. Ces capfules font réunies en boule
fur un réceptacle commun, globuleux & velu.
' Qlfervations. Après avoir analyfé les différentes
efpèces de nauclé 8c de céphàlanthe, je fuis très-
porté à croire que ces deux genres- n’en dévoient
faire qu’ un fe u l, & que la différence qui
exifte de quacre à cinq étamines, bien loin d.e
pouvoir fervir de caraétëre générique., ferviroit
i peine de caractère fpécifique ^ d’autant qu’ il
eft poflible que la- même'plante préfente cette
différence dans le nombre de fes parties ; ’eè què
cependant 'je ne peux aflurer, n’èn ayant pas
fait l’obfervation. Quelques auteurs , Goertiïër
entr’autres -, établiffent la différence de ces deux
genres , non-feulement fur le'nombre des étamines
& des divifions du calice & de la corolle,
mais encore fur le nombre des loges de la capfule,
qui eft biloculaire dans les nauclea 8c quadri-
loculaire dans les cephalenthus 3 mais d’un autre
coté Goertnêr avoue que fouvént deux loges
avortent. Voilà donc des'céphâlanthes qui redeviennent
des nauclès , fur-tout fi l’on ne
peut pas fe fier à la confiance du nombre des
étamines, 8c des autres divifions. Nous avons
un exemple dans le céphalante de la ChineJ^ ce-
phalanthus Chinenfis, die. 2. ) , dont la corolle,
d’après Tobfervation du citoyen Lamarck-', varie
de quatre à cinq divifions, & porte quatre ou
cinq étamines.
E s p e c e s .
I. N A u C L É d’Orient î Nauclea Orientalîs.
Nauclea foliis remotis , pedunculis longijjimis.
Cephalantkus foliis oppofitis. Flor. Zeyl. 53.
Spec. plant. 1. p. 95 ? An nauclea orientalis ?
tin. '■ >
Platanocephalos citri foliis bijugis , çapite majore.
Vaii'l. a61. 1722. p. 259. Arbor indica fruêtu
“ggtegato globofo. Rai. Hift. 1441. Bancalus.
Rumph. Amb, 3. p. 84. tab. 55 ? Lam. Illuft.
gen. t. 153. fig. 1.
An cephalantkus Chinenfis ? Lam. die. n. i .
Lecaraélère eflentiel de cette efpèce & qui la
diftingue particulièrement de la Suivante , eft
d avoir fes fleurs portées fur des pédbncu!es:
longs de trois à quatre pouces-;, & les feuilles
écartées les unes aes autres par leur infertion,
J® veux dire bien moins rapprochées que dans
1 efpèce fuivante. D’ ailleurs , autant que j’ai pu
eÎJ J'-tger fur des extrémités de rameaux fecs ,
■ ^ garniflent les branchés dans toute leur
longueur au lieu que dans l ’èfpèce fuivante »
les feuilles font prefque réunies en touffe vers
l’extrémité des rameaux, tandis que la partie
inférieure eft nue. Cette plante paroît devoir
former un arbre d’une médiocre grandeur dont
les rameaux oppofés , droits 8c ftriés, font revêtus
d’une écorce grisâtre , prefque à quatre
angles vers leur extrémité. Ils- font terminés*
par une efpèce de bourgeon ovale aigu , un
peu gluant , ou par deux ftipules réunies. Les
feuilles font oppofées, ovales , oblongues
prefque elliptiques , glabres 8c Enfantes • i
leurs deux furfaces , fupportées par des pétioles
courts,, convexes en deflous, creufés en gou-
tières en deflus, formant par leur prolongement
dans la feuille , une côte très-épaiffe 8c
arrondie. Les fleurs font terminales., oppofées-,
axillaires , réunies en- forme de boule , 8c
portées fur un pédoncule, commun, Ample y
d ro it, épais , long de trois pouces , plus que
de là moitié des feuilles. Les étamines^ font
beaucoup plus longues que la corolle. Chaque
fleur eft feflîle fur un réceptacle commun,
globuleux. Cet arbre croît dans les Indes 8c %
la Chine. T? . ( V. f )■
Cette efpèce me paroît différer de bien peu
du cepkalantus chinenfis de ce di&ionnaire. Quant
aux autres fÿnonymes que j’ ai c ité s , comme
dans l’efpèce décrite par Linné, il m’a paru
qu’ il y avoit deux efpeces de confondues } il
me feroit difficile de décider ft les fynonymes
fans.citation de figures appartiennent plutôt à
cette efpèce qu’ à, la fuivante. La figure da
Rumphe convient affez bien à cette plante , excepte
que les fleurs y font repréfentéts comme
folitaires à l’extrémité, & même le long des
rameaux , tandis quelles viennent deux a
deux , 8c que les pédoncules font oppofés.
2. N auclé à feuilles de citronnier •• Nauclea
ci trifolia. ( N. )
Nauclea foliis approximatis , fubterminalibus ;
pedunculis çapitulo vix longioribus.
Katou - Tfiaka. Rheed. Hort. Malab. 3 . p. 25.
tab. 33.
Nous ayons , dans l’efpèce précédente, fait
remarqu r ies caractères qui là diftinguent de
cèlle-çi , que nous trouvons aflez bien figuré'à
dans Ë hëed , excepté que les péfioncliles font
folitaires au lieu $ ë tïe oppofées, & deux à
deux à l’extrémité des rameaux. La tête des
fleurs y eft .repréféntée auffi d’une grofleurbien
plus forte: que: tout ce que nous avons vu. A
ces différences près que je crois peu eflentieiles ,
cette figure repréfente parfaitement la plante que
je vais décrire.
C ’eft; un grand arbre dont . :!s| branches: fe
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