
petites cimes ou panicules pédonculées , terminales
3 dichotomes ou trichotomes , glabres ,
dont les ramifications l'ont accompagnées de
bradées courtes, linéaires , pointues. Le calice
eft divifé , jufqu’au-deffous des deux tiers fu-
périeurs, en cinq, découpures ovales , un peu
pointues, légèrement denticulées par des glandes
noirâtres , ainfi que dans X hypericum coris : mais
ces glandes font très-petites & difficiles à ap-
percevoir , fur-tout avant la maturité des fruits.
Cinq pétales oblongs , évafés , environ une fois
plus longs que le calice , forment la corolle.
Les étamines font plus courtes que la corolle.
L ’ovaire eft glabre , ov ale, . trigone , Sc fur-
monté de trois ftyles divergens, filiformes, presque
de la longueur des étamines. Il devient une
capfule de même forme, triloculaire, trivalve,
renfermant des femerices menues , nombreiifes.
C e t arbufte croît naturellement en Elpagne &
en Portugal. % . ( V . f in kerb. D . de Jujfieu. )
72. Millepertuis verticillé. Fl. fr. 5 Hype-
neim coris. Lin. Hyper!cum fujfruticofum caule
tereti , ramofo , ere5tiuf:u!o j foliis linearibus , pie
rifqite tematim •verticillatis.
Coris lutea. Bauh. pin. p. 280. Hypericum faxa-
tile tenuijflmo & glauco folio. Tournef. p. 2 y y.
Hypericum Syriacum & Alexandrïnum. Ejufa. icon.
inédit. Hypericoides coris quorum-dam, & coris
légitima cretica. J. B. hilt. 3. p. 3^4’ ^ori legi-
:imo di Diofcoride. Pona. Bald. ltal. p. 98,. Hypericum
(ive coris légitima tries. fimilij. Morif. hilt.
2. p. 469. feét. ƒ. tab. 6. fig. 4. Coris Mattkioli.
Camer. epit. p. 678. Lobel. icon. 463. Coris
hypericoides quorum dam. Rai. hifî. 2 vol. 2. p.
IO i 8. Hypericum fertiis linearibus quaiernis , calyce
frrata , dentibus glanduligeris. Hall. Hélv. n.
1840. Hypericum floribus trigynis : calycibus fer-
rsto-glandulojis 3 foliis fubverticillatis. Gronov.
orient. 240. Hyocricitmcoris. Alton, hort. Kew.
vol. 3. p. 108. Curtis. Botan. Magaz. vol. y. p.
177. ri. 178. Hypericum verticillatum. Fl. fr. 770*
n. 8.
Sa confiftance ligneufe , fes rameaux 8c fes
feuilles verticillées, ordinairement trois à trois,
enfin fes calices légèrement glanduleux en leurs
bords , le féparent fuffifamment des autres espèces
pour le faite reconnoitre à la première
vue. Il a , pour ainfi dire , Fafpeét de-certaines
bruyères , & conferve fon feuillage durant toutes
les faifons..
' Sa tige eft haute - de huit à dix pouces , où
même davantage , dure , fruticuleufe , cylindrique
, rougeâtre y liffe y penchée , un peu
flexutufe , Sc garnie 3 dans fa partie inférieure ,
de rameaux grêles- , effilés , affez norribreux. Ses
E uil.es font petites , peu diftantes , verticillées.,
prefque. fertiles., ihiéaires- , étro ites 1, obtufes,
très-entières , glabres , fermes , 8c difpofêes
pour l ’ordinaire trois enfemble à chaque nccu ;,
indépendamment des jeunes pouffes qui font fou-
vent paroître les verticiiles plus garnis. Ces
feuilles ont trois à quatre lignes de longueur
fur une largeur d’une demi-ligne ou un peu da
vantage. Elles font rarement plus courtes que
les entrenoeuds. Leur furface fupérieure eft verte
Sc finement pointillée, affez fréquemment teinte
de rouge : l’inférieure eft plus pâle , un peu
glauque , Sc n’ offse d’autres nervures que la côte
moyenne. Les points diaphanes de leur difque
font très-petits & peu appareils. Il n’efî pas rare
que les bords foient légèrement renverfés en-
deffous. Les fleurs font jaunes , médiocrement
grandes , pédonculées, Sc raffemblées en petit
nombre aux fammités des tiges, où leur affem-
blage forme fouvent des panicules trichotomes,
I peu garnies. Elles ont le calice glabre & divifé
profondément en cinq découpures ovales , ob-
tufes ou à peiné pointues , légèrement demi«
culées par des glandes j lés pétales oblongs » obtus
, évafés , deux à trois fois plus longs que
le calice 5 les étamine« nombreuses moins longues
que la corolle ; l’ovaire chargé de trois
ftylës filiformes , divergens , jaunâtres. Cette
efpèce croît naturellement dans le Levant &
dans les parties, auftrales de l’Europe , aux
lieux fées Sc montagneux. On la cultive au jardin
des plantes. % . ( V. v. ).
73. Millepertuis multiçaule ; Hypericum mal-
tic aule. Hypericum caulibus proflratis 3 fubfimpli-
cibus j foliis ■ verticillatis 3 plerifque qua ternis.
(S. Idem. Foliis fimpliciter oppofltis. Hypericum
chaleperfe angjfiis rojmarini foliis ? Pluken alm.
p. 189. phyt. tab. 302. fig. 2.
Cette efpèce , qui dans l’ordre des rapports
ne doit pas être écartée de Xhypericum çom>
paroît différer de ce dernier, eh ce qu’elle eft
moins droite , moins rarneuléj èri èe quelle a
les feuilles plus longues, ordinairement Vcrti-
cillées quatre à quatre , affez reffemblantes a
celles de X antirrhinum Linaria.\ enfin en ce que
fes fleurs font plus grandes, & fur-tout,, en ce
que fes calices & fes bractées ïpnt denticulées
par . des glandes d’une manière beaucoup plus
fenfible.
Il fort de fa racine un grand nombre de tiges
tantôt herbacées , tantôt Iruticuleüfes , ( ce qui
dépend fans doute de leur âge plus ou moins
avancé' ) foiblès , tombantes , glabres , cylindriques
, verdâtres , quelquefois légèrement teintes
de rouge , fëuillées , ordinairement Amples dans
la plus grande partie de leur longueur , ascendantes
à.d’extrémité pu elles, fe ramifient un peu
pour foutenir les fleurs. Ces tiges acquiérent 3
peine un pied de longueur , font étalées à terre
| dans tous les fens, Sc forment des touffes or-
l biculaires, affez jolies durant la fleuraifon. Les
Ifeuilles (font nombreufes, verticillées , prefque
Ifeflâles , linéaires , étroites, un peu obtufes ou
à peine pointues j entières, plus ou moins ou-
|vertes, quelquefois réfléchies, glauques , gla-
I bres, à bords renverfés en-deffous a’ une ma-
I niëré très-fenfible , particulièrement dans les-
[ plus jeunes. Le nombre des feuilles à chaque
Iverticille eft pour l’ordinaire de quatre. Ces
1 feuilles ont fix à dix lignes de longueur fur une
largeur d’une ligne Sc demie à deux lignes. Vues
là la loupe, & à' l ’oppofé de la lumière, elles
| offrent un grand nombre de petits points tranf-
parens. Leur furface fupérieure eft finement poin-
Ltilles comme dans Xhypericum coris. Les fleurs
[ font pédicellées 3 bien ouvertes, d’un jaune pâle,
Iprefque de la grandeur de celles de Xhypericum
Vhirfutum, Elles forment , à la partie fupérieure
■ des -tiges , des panicules lâches , racémiformes,
tpeu garnies, dont les ramifications font munies
de petites bradées ovales eu ovales-oblongues ,
[bordées de glandes noirâtres. Le calice eft glabre
| & divifé profondément en cinq découpures
ovales-oblongues, obtufes , un peu inégales,
! denticulées par des glandes comme les.bractées.
La corolle , prefque trois fois plus longue que
|Ie calice, a les pétales ovoïdes-ôblongs, ob-
Itus & bordés,, dans leur moitié fupérieure, de
[petits corps glanduleux, noirâtres. Les étamines
pont nombre-.;fes, moins longues que la corolle.
L’ovaire eft glabre, ov a le , Sc chargé de trois
[ftyes divergens, à-peu-près de la longueur des
; étamines. Cette plante eft cultivée au jardin des
plantes. On la dit originaire du Levant. D’après
l’herbier de M. Thouin , il paroît qu’on
la trouve dans les parties auftrales de la France. WBBÊ
■ v— uu qui oure ja particularité allez remar
I quable d’avoit les feuilles Amplement oppofees
1 Cet exemplaire n’eft pis mal repréfenté par 1;
i«gure citée de Plukenet. Je la crois une fimpk
K variété.
. 74- Millepertuis à feuilles d’hyffope j Hy-
.pencum hyjfopifolium. Hypericum ereftiufculum gla-
Q f j 3 foliis fubfafciculatis -3 linearibus ; floribus
Paniculato-fpicatis j braëleis eglandulofis.
R HyPeW-tm hyffopifolium ? Vill. p l . de Dauph.
vo!. 3. p. 505. tab. 44.
Vft’ icum coris 3cyn aies feuilles verticillées, beau
icoup plus courtes ., les fleurs moins grandes
jinoins nombreufes, enfin les fruits plus petits
K l , ^ “ ffiguera d’ ailleurs , avec pareille fa-
i. ciiite ^ du millepertuis multiçaule, & même de
i variete fie ce dernier, à laquelle j’ai remarqué
que les feuilles étoient fimplement oppofees :
car dans cette variété , ainfi que dans l'efpèce
qui l’a produite, les bradées font bordées de.
: glandes qu’on ne retrouve nullement ici.
Il s’élève du collet de la racine plufieurs tiges
légèrement courbées vers la bâfe , mais qui fe
redreffent Sc confervent une direction verticale
dans- le refte de leur étendue. Cés tiges font
dures , frutefeentes , feuillées , îiffes , rougeâtres
, cylindriques ou rendues légèrement bian-
gulaires par des lignes peu fai liantes , qui régnent
le long des entrenoeuds , én defçendant de la
côte moyenne de chaque feuille. Elles acquièrent
un pied à un pied Sc demi d’élé.vation, Sc font
munies de 'rameaux courts , axillaires, ne prenant
pour l’ordinaire que peu de développement.
Les feuilles font oppofees , feffiles, linéaires
, étroites , obtufes , entières , ■ glabres -,
vertes , plus pâles.- en-deffous , fouvent plus
courtes que les entrenoeuds , longues de neuf
à douze lignes fur une à trois de largeur. Elles
ont les bâfes unies par un léger bourrelet ciE-.
culaire. De jeunes pouffes axillaires leur donnent
une apparence comme fafciculée. Ces feuilles
font obfcurément criblées d’un petit nombre da
points tranfparens. Outre la nervure moyenne .
elles offrent quelques nervures obliques , médiocrement
faillantes en-deffous. Les bords , au
moins fur le fec , .fe renverfent légèrement vers
la furface inférieure. Les fleurs Yont jaunes ,
pédicelléeâ , bien ouvertes , affez nombreufes ,
prefque de la grandeur de celles du millepertuis
commun. Elles forment une panicule droite
feuillée , terminale, fpiciforme , longue de fîx
pouces ou davantage. Les ramifications de cette
panicule font trichotomes , & les feuilles florales
, ainfi qu’il a été dit plus haut, n’offrent
pas de glandes. Le calice eft partagé profondément
en cinq découpures ovales , obtufes , glabres
, qui font bordées de glandes pédiculées,
noirâtres. Ces découpures , vues à l’oppofîte
de la lumière, préfentent des points oblongs,
ou des raies courtes , diaphanes. La corolle '
environ deux fois plus longue que le calice , eft
comoofée de. cinq pétales ovoïdes , obtus, ner-
vés' longitudinaleiiient , dont la partie fupérieure
eft dènticuiée , comme le calice, par des glandes
noirâtres. Lès étamines font nombreufes , moins
longues que la corolle. L’ ovaire eft chargé de
trois ftyles, filiformes , divergens : il fe convertit
en une capfule trivalve, triloculaire./, glabre,
ovale , un peu rougeâtre, longue d’environ
quatre lignes , ftriée de la bâfe au fommet »
& renfermant , dans chaque loge a quantité de
ïemencès- menues , cylindriques , oblongues.
Cette efpèce croît naturellement.dans les dépai-
tetriens méridionaux dé la France. % ( V . f .
in herb. D. de Jujflèu. )
Il n’y a guères que la confiftance ligneufe
Z 2