
Mucor ( fphs.rocepk.dlus) cefpitofus } fîipitibas ca-
pillactis , jïmplicibus y psricarpus folitariis , orbi-
cuiarious j femine viridi. Eulf.- Champ, de Fr.
p. 112. t. 480. f. 2.
Cette moififlure eft une des plus communes.
Elle attaque le pain , les fruits & la plupart des
corps fufceptibles de fermentation. Elle y forme
une efpèce de barbé grisâtre difpofée en larges
touffes. Ses pédicules font Amples, très- grêlés3
fort alonges , terminés par un feul péricarpe
qui contient un grand nombre de femences. Ce
péricarpe fe préfente fous la forme d'un globule
fphérique, Mile ,, fort régulier , d'abord blanc
& diaphane, & qui peu-à-peu devient opaque,
d un brun noirâtre. Ses femences font très-nom-
breufes , rondes & tranfparentes. Lorfqu'elles
fo'nt arrivées à leur maturité, elles deviennent
verdâtres , d'une • odeur force“, .8c d'un goût '
défagréable qu’elles communiquent à toutes les
fubftances qu'elles attaquent. Quelque recherche ;
que 1 on faffe , on ne voit pas comment elles ;
font . inférées au péricarpe. Elles n'ont point j
d'attache yifible, & l'on.ne voit pas de filets ;
qui aient pu leur tenir lieu de placenta.
Si l'on met dans l'eau, dit Balliard, fous la
lentille microfcopique , un péricarpe. de cette
moififlure , dont les graines forent mûres , il s'y
crève avec une élafticité remarquable, ^enveloppe
membraneufe qui renferme ces graines eft
fi mince qu une fois qu elle eft crevée , on ne
l'apperçoit qu'avec peine. Elle fe replie fur le
pédicule , & les graines, d'abord éparfes dans
I eau , fe réunifient comme des grains de
chapelet. .
15). Moisis su re lepreufe 5 Mucor leprofus.
Lin. Mucor fttaceus , feminibus radicalibus. Lin.
Syft. Plant, p. 628. n. 7.
Afpergillus cefpitofus denfîtftmus} initio iiiveus,
deinde aureus , feminibus ovatis. Mich. Gen. 213.
t. 91. f. 5.
C e f t fur les racines des arbres, dans les fi-
nuofïtés & les trous qui s'y forment, que l’on
rencontre cette efpèce, particulièrement en automne.
Elle fe préfente fous la formé d'un petit
gazon arrondi, d’abord blanchâtre , & qui prend
en fui te une couleur jaune dorée. Ses graines font
d'une figure ov ale, portées fur de petits pédicules
très-courts, extrêmement fins. Plufieurs
de ces petites touffes étant rapprochées donnent
aux corps fur lefquels elles crciffent un afpect
tuberculeux.
* Moisissure verdâtre ; Mucor viridefeens.
Lin. Mucor viridis,, granulofus. Lin. Syft. Plant,
vol. 4. p. 619. n. 11. j
f . C eft une croûte verdâtre qui s'étend fnr les
j vieux bois pourris1. Elle eft compofëe de fe-
mences prefque rondes , inégales, vertes, contenant
une liqueur gélatineufe. - Linné désigne
cetre efpèce comme vivace. Il -me femble ou’il
veut entendre par !à qu’elle fe reproduit pendant
plufieurs années fur les.mê/ries corps -, puiloue
d'une autre part, cet auteur la range parmi leî
moififlures fugaces. >
* Mucor ( ovalis') cefpitofus 3 niveus , capitnlt
ovali. Hall. Hift. Srirp. Helv. n. 2149. Gmel
Syft. Nat. 1484.
* Mucor (minimus) a [bus , capitula nutantt,
Mich. Gen. p. 2 iy . t. 95. f. 2.
* Mucor (paniceusÿ capitulis globofis , albis,
ficcis. Mich. Gen. t. 9$. f. 6. . ‘
* Mucor ( tremelloïdes ) aggregatus , gelatinc/us s
lentiforniis 3 confiuens. Schren. Fi. Bav. 2. p. 637.
n. 1793. •/
* Mucor (plumofus) albus , ramofus , lanam
referens. Schr. Fl. Bav. 2. p. 638.
* Mucor ( araneofus ) canus , telam aranearm
referens. Schr. Fl. Bav. 2. p. 638.
* Mucor ( purpureus ) guttam &mulans. Schr. Fl.
Bav. 2. p. 639.
* Mucor (globofus ) gregarius , ochroleucus. Schr.
'Fl. Bav. 2. p. 638.
( P a r le C. P oiret, )
M O N A R D E j Monarda. Genre de plantes.
à fleurs monopétalées, de la famille des labiées,
qui a des rapports avec la collinfone & les zi-
ziphores , & qui comprend des herbes indigènes
de l'Amérique fepix.ntriônale, à feuilles Amples,
oppofees , & à fleurs en général allez b elle s,
: tantôt difpofëé’s par verticiiles axillaires , tantôt
raffemblées en têtes terminales.
Le caractère eflèntiel de ce genre efi d'avoir
Le, calice, cylindrique , a cinq ^dents y la corolle
partagée ‘ en deux Lèvres , dont la fupérielre efi
entière ' & enveloppe lesflamens y deux étamines ',
un ftyle y quatre femences.
C a r A C T E RE G É N É R I QU E.
La /leur pré fente , i ° . un calice pèrfiftar.t,
monophylle , tubuleux , cylindrique , ftrié dans
.fa lo n gu eu r te rm in é par cinq petites dents
égales. |
2°. Une corolle rnonopétale , irrégulière,
compofée d'un tube cylindrique, plus j o u g '-pie
le^ caiice & d’un limbe bilabié , dont la lèvre
fupérieure eft étroite , linéaire , ordinairemei11
droite , entière , pendant que l’inférieure, réfléchie,
plus large, eft" partagée en trois lobes,
[ les latéraux moins alongés que celui du milieu.
| - 50. Deux étamines dont les filamens, fétacés y
; moins de la longueur de la lèvre fupérieure
|de la corolle par laquelle ils font enveloppés ,
f foutiennent des anthères oblongues , eompri-
|mées, tronquées en deffus, convexes en deffous.
I 40. Un ovaire fupérieur , quadrifide, duquel
I s’élève un ftyle filiforme , aufli long ou même
Ipius long que les étamines , à ftigmate bifide
: & aigu.
Le fruit coîîfifte en quatre femences nues,
ïovales-arrondies, logées au fond du calice, ayant
-chacuhë ( félon-Goertner) deux petites follettes
|à 1 ombilic,
E s p e c e s .
r 1. Monarde velue; Monarda fiftulofa. Lin.
[Monarda foliis cordato-lanceolatis ferratis villofs ,
tpetiolis bràttei/que ciliato-batbâtis. Lam. liluftr.
|gen. n.274.
» Leonurus canadenfis , origani folio. Tournef.
| p. 187. Origanum fifiulofum canadenfe. Corn ut.
|Canad. p. 13. t. 14. Origanum fpurium fore- fifiu-
\lofo. Rivin. Mon. t. 61. Chn&pcdium canadenfe
hnajus kirfutum , "floribus fifiulofis. Morif. Hift. 3.
|P- 374* f II. t. 8. -f. 2. Monarda fiftulofa. Mill.
IDift: n. 1. 3c le. t. 122. f. 2. ICniph. Orig.
f Cent 2. n. 47. Fabric. Helmft. p, 9c. Goértn. de
.fruft. vol. 1. p. 318..t. 66. f. ,6.
? fi, Eadem, elatior, braéleis corollifpue purpu-
refeentibus;.
F ?esefsuiîles cordiformes-lancéolées, & les
|poils-fins , mollets, blanchâtres, dont font re-
rvetues toutes fes parties, mais principalement
|e$ pétioles ainli que les bords de fes bradées,
ra, P^hfigueront allez facilement de fes con-
Igeneres. >
' de laquelle mififent des nervures obliques, latérales.,
parallèles , médiocrement feu fi blés. Les
deux- furfaces, vues à la. loupe , préfentent une
multitude de très-petits points excavés qui pa-
roiflent remplis d'une fubftance réfineufe, lui-
fante, d'un jaune foncé. Les pétioles font courts,
longs feulement de trois à quatre.’ lignes , fc
chargés de poils afifez a_bondans, qui les font
paroitre comme ciliés ou barbus. Les fleurs font
raffemblées en têtes feffiîes, folitaires, denfes,
affez groffes, à l'extrémité des tiges & des rameaux.
Ces têtes de fleurs font entourées, immédiatement
à leur b âfe, de bradées lelfiles,
foliacées , ciliées & comme barbues fur les
bords , les extérieures plus grandes, ovale s-
©blongues , les antres lancéolées ou linéaires-
lancéolées , d'autant plus étroites, plus courtes
| & plus aiguës qu'elles font fi tuées plus intérieurement.
On voit quelquefois s’é leve r, au
centre de la tête des fleurs, une fécondé tête
femblabîe , mais plus petite, qui fe trouve alors
terminale ; la première ne formant plus qu’ un
■ gros verticille axillaire. Les calices font grêles,
cylindriqués, légèrement ftnés dans leur longueur,
environ une fois plus courts que le tube
de la corolle , terminés par cinq petites dents
aiguës , & bordés , à leur orifice, de poils blanchâtres
deftinés à le fermer après la chûte des
corolles. Celles-ci, d'un blanc rougeâtre & lé gèrement
pubefeentes à l’extérieur, ont les deux
■ lèvres diftantes , à-peu-près d'égale longueur :
la fupérieure fort étroite, l'inférieure trifide ,
plus large, à découpure moyenne, linéaire, &
beaucoup plus alongée que les latérales. Les
femences font menues , lenticulaires , un peu
renflées, roüfsâtres , & creufées, à leur ombilic,
de deux très-petites foffettes. Cette efpèce
croît naturellement dans l'Amérique feptentrio-
.nale, & eft cultivée au jardin des plantes. TiJ.
( r - ~v. >
Dans certains exemplaires la lèvre fupérieure
de la corolle eft très-barbue vers le fommet de
fa partie dorfale.
| | ,,s * lur des tiges herbacées, droites', arti
■: j “ eesi moddeilfes , branchues , feuillées, qua
K «langulau-es, obtul'es fur les angles , velues
1 1 3 8 r°Ugeâtres ou purpurines, marquetée.
I f L he^ P1^ fGHcées> Les feuilles' font oppo
14 J ,5 PetI°lées , qvales-lancéolëes la pfupar
I b ^ 1 eniei?t en coeur' ou prcfqu'en coeur a 1;
Imnllpc P0Iritües J ûentées en feie , ouvertes
| v e r r I K f f f l f 51 V y eIues 011 Pubefeentes , d'ut
l a dâiiv ^ U ” ^ancbarre , longues de deux pouce:
l à trPT7A P?uces & demi fur une largeur de neu:
Irenr X h?,n®s- ,Ces feuilles ont le. difque fine-
| v ê rL iA ,0 -fcil/.én?ent Perfo# Elles font tra-
I failjiji^ • 1S1j lkJ n',hmenr par une côte moyenne.
K e en ddfous, communément rougeâtre j
Toute la plante, dit Cornutus , à l'exception
de la racine , eft d’une faveur très-âcre & très-
piquante. Elle paffe pour réfolutive, nervine,
tonique, & eft vantée contre les fièvres intermittentes.
La variété fi. s'élève davantage. Ses bradées
font de couleur purpurine, ainfi que fes corolles.
Ces dernières paroiffent un peu moins
fenfiblement ponctuées que dans l'efpèce commune.
2. Monarde à feuilles longues j Monarda
longifolia. Monarda foliis oblongo-lanceolatis ferratis
nudiufcidis , corollis punâatis, Lam. liluftr*
gen. n. 2yy.